samedi 12 juillet 2008

400 ans de travail


Oui, il y a de quoi être fier de ces 400 ans de travail. 400 ans de victoires, de défaites, de génie et de stupidité, de constance mais aussi de grandes avancées. 400 ans d’orgueil parfois déplacé et de sacrifices pour ceux qui ne sont même pas encore nés. Enfin, on pourrait surement résumer ca par: 400 ans de survie.

Le Premier Ministre du Canada, Monsieur Harper, a très bien su résumer la situation de la ville de Québec et de cet important anniversaire: "The seeds planted here (Quebec City) 400 years ago today have blossomed into a magnificent city, a strong and proud Quebecois nation and a great Canadian country, strong and free. What an amazing legacy,".

Bien dit, non? Je sais que certains se fâcheront de la simple présence d'un politicien canadien sur les lieux des fondations de la Nouvelle-France mais je crois que cette amertume est déplacée. La fête qui est vécue actuellement à Québec a, en fait, plusieurs significations et c’est là que la citation d’Harper prend tout son sens. Premièrement, le 400ieme anniversaire de Québec est avant tout la fête de la ville. Célébration de la transformation d’une petite bourgade en, après quelques siècles, une ville pleine de charme et riche de culture et d’histoire (peu importe se qu’en dise certains montréalais…). C’est donc avant tout la fête de cet être à part entière qu’est la ville de Québec.

Cependant, il y a évidemment un deuxième aspect à cette fête, celui de la nation Québécoise, comme le dit si bien monsieur Harper (ca fait toujours plaisir de l’entendre le répéter). Oui, Québec fut le début de la Nouvelle-France et il est incontestable que la Province de Québec et ses habitants, en sont les descendants les plus directs. C’est donc l’anniversaire d’une ville mais tout autant l’anniversaire d’une nation. Pas seulement une nation ethnique mais aussi une nation culturelle, maintenant diverse au niveau culturelle et linguistique (n’en déplaise a certains, un anglophone de Montréal ou un inuit du Nunavik peuvent aussi faire partie de la nation Québécoise). C’est une nation fière de ses origines mais aussi forte et confiante, car elle s’est maintenant assurée sa survie dans le monde moderne qu’est le notre.

Finalement, la dernière et plus controversée partie de la citation : « a great Canadian country, strong and free ». Etait-il nécessaire pour monsieur Harper de prononcer ces paroles ? Tout à fait ! Enfin, tout a fait pour un Premier Ministre du Canada… Car si certains auraient préféré ne pas l’y voir, Harper et le pays qu’il représente, sont des réalités incontournables en 2008. La question n’est pas de savoir si l’on préférerait que le Québec soit un pays à part entière ou non mais plutôt que le Québec fait actuellement partie du Canada et que la première ville Canadienne fut Québec. Le Canada, bien qu’évidemment de racine anglo-saxonne, possède aussi de puissants liens culturels avec la France. Car si au Québec nous avons intégré une partie de la culture anglaise, une réaction similaire eut lieu dans le Haut-Canada. Des traces présentes à tous les niveaux, du système politique à la constitution elle-même, de la linguistique a l’identité culturelle (et les Acadiens sont toujours bien vivants, sans pour autant être Québécois). Cette culture binationale existe toujours au Canada. Peut-être pas autant que les Trudeauistes le voudraient mais certainement plus que ce que les séparatistes voudraient le faire croire.

Tant que le Québec fera partie du Canada, et même après, les Canadiens pourront s’identifier a la ville de Québec. Elle fera partie de leur héritage, tout comme de celui des Québécois mais peut-être pour des raisons et des mesures différentes. Fêtons cet anniversaire car il est le notre et le leur. Fêtons cet anniversaire car il représente notre succès et le leur: « What an amazing legacy".

Fêtons cet anniversaire car dans cent ans nous pourrons encore le célébrer. N’est-ce pas cela avant tout que l’on fête?

Aucun commentaire:

 
Site Meter