mardi 30 septembre 2008

Le caractère national et la critique constructive


Et bien voilà, j'en suis à mon dernier éditorial de ma série "chroniques Albertaines". Après tout ce que j'ai déjà dit, qu'ai-je à rajouter?

Comme dernière réflexion à propos de l'Alberta, je me suis demandé si j'étais justifié d'aller en un autre pays (province, région, enfin, une autre culture) pour y faire mes commentaires? Est-il positif de critiquer (de manière négative ou non) lorsqu'on arrive à un nouvel endroit? Quel en est la valeur? Est-il possible d'être objectif ou ne fait-on que tout ramener qu'à son propre modèle? Autrement dit, quelle est la valeur des "Chroniques Albertaines"?

Le caractère national et l'automatique comparaison avec l'extérieur est une réalité incontournable en notre ère de mondialisation. Qu'est-ce qui caractérise une nation? Quelles en sont les forces? Et évidemment mais sujet beaucoup plus sensible: quelles en sont les faiblesses? Toutes ces questions se posent à chaque fois qu'un contact culturel se crée, c'est une réaction des plus normale face la différence, il est en effet quasi impossible de ne pas analyser ce que l'on voit, vit et ressent. Mon questionnement ne porte donc pas sur le fait d'évaluer un caractère national en particulier mais plutôt ce réflexe: le réflexe de comparaison et d'en critiquer les possibles effets pervers.

Je me trouve malheureusement dans une situation ou je ne peux apporter de réponse ou même de jugement clair. Car un refus global (ou l'opposé) face à une société différente est contreproductif et, je le dirais même, inutile. Il m'est donc extrêmement difficile de juger si la position de jugement peut tout de même rester valable (malgré son inhérente subjectivité). Je dirai toute fois et je me rends compte que ce point de vue est hautement subjectif, que d'être capable de reconnaître les subtilités des particularités, sans sauter aux conclusions, est un exercice somme toute plutôt positif, car il aide à se conscientiser par rapport au monde qui nous entoure (que cela soit même dans ses détails banals). Mon point serait donc que de ne pas savoir (ou au moins essayer de) reconnaître les forces (ou les faiblesses), d'un monde qu'on découvre (ou celui qui nous entoure à la base) est une faiblesse personnelle. D'accord, il est vrai que je m'auto-justifie en ce moment mais après tout, si la critique et l'analyse face à l'autre ne pouvait absolument pas être objective ou utile, alors que ferions-nous encore à lire les Alexis de Tocqueville de ce monde? En tout cas, voici la fin de mes Chroniques Albertaines, j'espère qu'elles vous auront un peu divertit (ou appris quelque chose). De mon côté j'aurai au moins bien aimé les écrire. Laissons èa la postérité le soin de voir si çca aura servit à quelque chose ou non.

P.S. Précisons bien que je ne me compare pas à Tocqueville, je ne fait que le citer pour exprimer un point, c'est tout.

Democratie à l'Albertaine


Démocratie et Parti unique, est-ce que ça peut vraiment fonctionner ensemble? C'est la question que beaucoup d'Albertains se posent et que je me suis aussi posé durant mon séjour en Alberta. En effet, il valait bien la peine que je me la pose, après tout cette province ne connaît pas vraiment les affres de l'alternance politique. Le parti Conservateur de l'Alberta est au pouvoir depuis 1971 (37 ans au pouvoir, wow!). Même avant cela, les créditistes (un parti religieux, populiste et socialement conservateur) étaient au pouvoir depuis 1935. Cela fait donc près de 70 ans que cette province est dirigée par des gouvernements plus ou moins conservateurs. Du jamais vu au canada!

Cette main mise des Conservateurs sur la province font donc plutôt penser au stéréotype même de l'État semi-démocratique comme il est connu au travers de la planète. Combien de pays se disent démocratiques (parce qu'ils leurs arrivent d'organiser des "élections") mais sans jamais donner une réelle chance aux adversaires politiques de vraiment pouvoir gagner l'élection? Ça n'est évidemment pas exactement le cas en Alberta, le parti au pouvoir ayant tout de même à répondre de ses pratiques devant les normes canadiennes. Par contre, il reste plusieurs questions troublantes à propos de la "démocratie" en Alberta. Ne voyez donc pas mes commentaires comme des attaques en règle contre l'Alberta mais plutôt comme une série de commentaires sur un cas flou mais aussi sur l'idée même de ce qu'est une démocratie.

Principalement, la démocratie en Alberta souffre de quelques problèmes principaux: un manque de rotation au pouvoir, des circonscriptions électorales fluctuants trop facilement, une liberté d'expression parfois un peu flou et finalement un intérêt pour la démocratie vraiment bas au sein de la population.

Commençons donc avec le premier problème, le manque de rotation au pouvoir. Je vous ai déjà introduit sur le sujet, sur le fait que les Conservateurs tiennent le haut-pavé du gouvernement depuis presque quatre décades. Vous pourrez toujours vous demander: "quel est le problème? S'ils se font réélire, c'est que les gens les aiment". Et la réponse serait un "oui évidemment mais..." il est toute fois impossible que les Conservateurs aient fait un travail parfait sur quatre décennies. Et même si ça avait été le cas, comment se fait-il alors que dans une société pluraliste comme celle de l'Alberta, aucun autre point de vue n'arrive à s'exprimer? Ce point particulier n'est donc pas une raison du déficit démocratique de l'Alberta mais plutôt l'exemple démontrant le mieux le problème.

Une meilleure explication du manque de rotation au pouvoir en Alberta, se trouve dans la structure des circonscriptions électorales mêmes. Pour faire rapide, disons simplement que les circonscriptions électorales ne sont pas gérées (au niveau de la taille ou l'emplacement) de manière indépendante en Alberta et que le gouvernement a la possibilité de les changer en fonction de ses intérêts. Autrement dit, si le parti au pouvoir se rend compte qu'il risque de perdre une circonscription, il peut toujours changer les pourtours de celle-ci afin de diluer la masse de contestataire. C'est une technique qui fut amplement utilisée par Duplessis au Québec mais qui serait maintenant impensable. La gestion des circonscriptions étant maintenant entre les mains d'un organisme indépendant (Directeur Général des Élections du Québec). L'Alberta n'a malheureusement pas encore adopté cette réforme politique, ce qui la met dans une situation démocratique ambiguë.

Une autre raison potentielle du déficit démocratique Albertain, se trouve au niveau de la liberté d'expression. Évidemment, l'Alberta ne contrôle pas directement les médias diffusant dans la province. Cependant une certaine limitation, plus subtile, se fait tout de même. Comme je l'ai raconté précédemment dans mon éditorial: Liberté d'expression en Alberta? , un certain "consensus" pervers existe à propos de l'exploitation du pétrole en Alberta. Il est très mal vu de commencer à critiquer cette industrie et encore moins les positions du gouvernement sur le sujet, d'ailleurs de nombreux Albertains sont convaincus que les compagnies pétrolières ont carrément le contrôle du gouvernement. Ce qui montre bien qu'il y a un problème, car si un sujet aussi controversé que l'exploitation des sables bitumineux ne peut pas être adressé de face, publiquement et que toute critique reçoit une fin de non-recevoir, c'est que la population est désinformée (volontairement ou non) face à une problématique gigantesque pour la province. Dans un tel cas, la capacité à être bien informé à propos des enjeux importants étant essentielle à la démocratie, on peut se demander quelles peuvent être les conséquences démocratiques de cette "ségrégation" de l'information albertaine.

Mon dernier point, est celui soulevé par le manque d'intérêt pour la démocratie démontré par les Albertains. Évidemment que les Albertains, si on le leur demande, diront qu'ils sont bien attaché à la démocratie mais concrètement, est-ce vraiment le cas? Ma remise en question vient du fait que les Albertains ne votent pas. Aux dernières élections, seulement 41% des électeurs sont allés voter. La situation est grave au point que si, dans chaque circonscription, l'absentéisme était considéré comme un candidat, le parlement albertain serait maintenant à 100% vide, car les candidats "absentéiste" aurait gagné dans chaque circonscription. Si ça n'est pas dramatique, alors je ne vois pas qu'est-ce qui pourrait l'être. Une implication de base est nécessaire afin de permettre à la démocratie de fonctionner, alors comment l'Alberta pourrait-elle avoir une démocratie vibrante alors même que près de 60% de la population ne se lève même pas de son divan pour aller voter?

Voici donc pourquoi, à cause des différents problèmes que j'ai évoqué dans cet article, je considère que l'Alberta est dans une situation démocratique douteuse, ce qui devrait non-seulement affoler les Albertains eux-mêmes mais nous aussi. Car si ce problème existe en Alberta, serait-il exagéré de s'imaginer qu'un tel problème pourrait aussi arriver chez nous? D'ailleurs la question se pose, si je considère l'Alberta comme étant loin d'être un exemple de démocratie, qu'est-ce qui fait vraiment que le Québec soit en meilleur position? Je laisse cette seconde question à votre raisonnement propre.

lundi 29 septembre 2008

Quills - la plume et la sang: 3,5/10


Ouin, peut-être ne suis-je pas très chanceux dans mon choix récent de film mais je crois qu'après ceux des derniers jours, je dois avoir atteint le fond du baril... En tout cas, ça n'est pas avec Quills - la plume et le sang que je vais me mettre à remonter la pente. Quills, un film de Philip Kaufman, est un film mi-dramatique sur le Marquis de Sade mais c'est surtout et avant tout, un gros paquet de n'importe quoi!

Pas que le film soit dénué de qualité, Kaufman connaît son métier et il sait très bien comment monter un film mais c'est plutôt le "contenu" du film qui fait problème. Car la "morale" de ce film est que l'hypocrisie et la fausse vertu sont les pires crimes et que les autres déviances, aussi poussées soient-elles, n'ont aucune importance. Que l'humain n'est enfermé que par son propre manque de liberté et que c'est justement ce manque qui amène l'humain au mal (ou quelque chose du genre, la philosophie du film ne pousse pas assez loin pour atteindre une réelle explication)... Autrement dit, se laisser aller à toutes les perversions humaines semble moins être un vice que de vouloir changer, que de se retenir et vouloir se transformer. De quoi faire de notre cher Marquis de Sade un grand héros moral méconnu... Le fond de cette réflexion est évidemment plutôt maigre mais il est tout ce que Quills a à offrir (en sus vous aurez droit à une histoire d'amour prévisible et une présentation historique risible). Bien, on me dira sans doute qu'en prêchant une plus "haute" vertu, je ne fais que montrer mon hypocrisie et mon côté vicieux... Pourquoi pas, si il vous plaît de tout relativiser, faites le, écoutez Quills, laissez-vous convaincre et prenez la voie facile.

Paris vu par: 3/10


Paris vu par est un collectif de plusieurs réalisateurs importants de la Nouvelle Vague: Godard, Chabrol, Rouch, Rohmer Pollet et Douchet. C'est une suite de courtes histoires, qui sont sensées représenter le Paris de la fin des années 60. J'ai très peu à dire sur le sujet sinon que cette Nouvelle Vague me fait vraiment vomir! C'est prétentieux, artificiel, superficiel, stupide et ça se prend tellement au sérieux. Définitivement, je vois mal en quoi tous ces "génies" ont fait leur marque... Voyons voir: chauvinisme français?

Lian lian feng chen: 5,5/10


Ce film du réalisateur Taïwanais Hou Hsiao-hsien, est l'histoire de deux jeunes dans les années 60, de leur jeune temps d'étudiants alors qu'ils vivaient dans un petit village à Taïwan, puis de leur vie d'adulte à Taipei. Oui et quoi d'autre? Et bien... C'est justement là qu'est le problème, car il n'y a pas grande histoire sur laquelle élaborée. Hou voulant sans doute produire un film de type réaliste, ce qu'il fait partiellement, il n'arrive pas vraiment à piquer notre intérêt avec cette relation amoureuse qui ne démarre jamais et ces sentiments jamais exprimés. Précisons aussi que le jeu d'acteur n'est pas au niveau attendu pour rendre la subtilité certainement voulue par le réalisateur. Enfin, on peut tout de même dire que c'est un film très intéressant sur une base historique ou même anthropologique. Ça nous donne un regard en profondeur sur l'évolution de Taïwan et pour cette simple raison ça en vaut le détour mais ne vous attendez pas à quelque chose de bouleversant, car alors vous risquez d'être sérieusement déçus.

vendredi 26 septembre 2008

Exils: 4,5/10


Exils, un autre film d'aventure tout en couleur et musique de Tony Gatlif, nous ramène en tête que de trop jouer dans la même tale peut vraiment devenir redondant... Évidemment on y retrouve des scènes musicales mémorables, des paysages et des scènes très belles et aussi un Romain Duris pas trop mauvais mais ce total devient vraiment trop peu par rapport à la vacuité du reste du film.

Non-seulement l'histoire de ces deux jeunes français décidant d'en revenir à leurs origines algériennes n'est pas particulièrement touchante, que les deux personnages manquent clairement de réalisme, que les interactions sont ridiculement exagérées mais finalement le tout manque complètement de profondeur (en plus d'être parfois vraiment poseur). On peut bien imaginer que c'est un retour aux sources pour un Gatlif, qui est lui-même né en Algérie, mais il est bien dommage de voir qu'il n'arrive pas à nous transmettre cette passion. Ça n'est pas affreux mais pas loin d'un échec...

mercredi 24 septembre 2008

Syriana: 7,5/10


Vous aimez les thrillers bien montés et à sauce de conspiration machiavélique mais réaliste? Si oui et bien c'est l'occasion de vous en taper un bon (ce qui est plutôt rare selon moi), car Syriana, réalisé par Stephen Gaghan, est exactement ce qu'il vous faut.

Ce film nous présente la totale de ce que l'on peut s'attendre d'un film de conspiration: influence de la CIA au Moyen-Orient, compagnies pétrolières, guerre de pouvoir au sein d'un émirat, djihadisme, corruption et justice américaine, etc. Non, vraiment tout y est, en plus d'une caméra bien utilisée, un jeu d'acteur à point, des textes bien écrits. Ça en fait un film intelligent et surtout, un thème de conspiration qui ne semble pas nous prendre pour des imbéciles (ce qui est vraiment rare). Syriana ne prendra pas sa place dans la postérité comme un des meilleurs films de tout les temps mais il n'y a aucun doute que c'est une production solide qui nous oblige à penser, beau travail!

Aux portes de la noirceur: 2/10


Vous voulez essayer un film d'horreur (thriller, action, on ne sait pas trop) complètement raté (non, je veux vraiment dire COMPLÈTEMENT RATÉ) et bien n'attendez plus, Aux portes de la noirceur est à votre pleine disposition. D'ailleurs ça m'étonnerait que qui que ce soit se dépêche pour aller le chercher au club vidéo... En un mot: infecte!

mardi 23 septembre 2008

Les Zapartistes à l'Île de Pâques


Les Zapartistes, c'est un groupe d'humour très politique, cinglant et qui semble toujours trouver le moyen de nous faire ouvrir les yeux. Avec leur spectacle sur "l'Île de Pâques", ces humoristes intelligents et talentueux nous forcent à regarder notre situation québécoise bien en face: environnement, division interne, politique canadienne et québécoise, économie, religion et société, tout y passe. S'il faut toute fois admettre qu'ils ne sont pas des "comiques" naturels, il faut au moins tout autant préciser qu'ils arrivent à nous faire sourire, rire et surtout réaliser une réalité. Tout cela, grâce à des caricatures bien faites, un tantinet choquantes et facilement évocatrices. C'est un spectacle où l'on apprend et qui sert sans aucun doute la réflection sociale. Encore une fois je le précise, ça n'est pas un spectacle parfait mais tout de même drôlement solide et il serait bien plaisant de voir d'autres artistes Québécois se lancer dans quelque chose d'aussi profond et mettre de côté les blagues faciles à saveur de pet.

4 000 visites!!!


Grande nouvelle, le compteur sur ce blog (qui fait le compte depuis début octobre 2007) affiche maintenant 4000 visites. Quoi d'autre à dire qu'un beau gros "Merci beaucoup"! J'espère que vous continuerez à venir jeter un coup d'oeil sur mes futures élucubrations. Allons-y maintenant pour le 5000!

lundi 22 septembre 2008

Dion déguisé en nationaliste? PATHÉTIQUE!!!


Notre pauvre Stéphane Dion, actuel chef du Parti Libéral du Canada et futur simple député (simple député car il ne deviendra pas premier ministre et va se faire ramener sur le plancher des vaches par son parti après sa défaite), est dans un état de panique tout à fait compréhensible. Le tapis ne cesse d'être tiré sous ses pieds et il ne semble jamais être capable de reprendre l'équilibre afin de faire quoi que ce soit qui plaise à l'électorat. Que ça soit dans sa critique des Conservateurs ou encore la proposition de son plan vert, personne ne semble l'écouter ou encore lui donner la moindre crédibilité. Monsieur Dion est donc maintenant dans une position fâcheuse et se voit obligé de porter des positions éclatantes et différentes afin de reprendre le contrôle de sa destiné. Qu'a-t-il essayé de nouveau cette semaine vous dîtes-vous?

Selon le site Cyberpresse, monsieur le très peu honorable (d'accord, je sais que l'objectivité à pris le bord...) Stéphane Dion aurait annoncé: «Je suis un nationaliste québécois»! QUOI? Ah! Ah! Ah!

Voici ce qu'il a déclaré plus en détail:
«Je suis un nationaliste québécois, dit-il, j'adore les gens et j'adore la terre du Québec. (...) J'adore l'hiver. Ce qui est vrai, c'est que je crois que nous avons, les Québécois, la possibilité d'investir un pays grand comme un continent que nous avons bâti avec les autres Canadiens, un pays qui fait l'envie du monde parce que les Québécois s'en sont occupé. Donc, notre nationalisme n'a pas à s'exprimer seulement par nos institutions propres mais peut s'exprimer aussi par les institutions communes avec les autres Canadiens et le rôle que l'on peut y jouer.
Quant à la reconnaissance de la nation québécoise par Stephen Harper, encore là M.Dion y voit une manœuvre.
«Il y a des années que je dis que nous, les Québécois, formons une nation. Le problème, ce n'est pas cela, explique-t-il. Le problème, c'est de savoir comment arriver à faire cette reconnaissance sans donner prise à l'argument des chefs indépendantistes qui disent que si nous sommes une nation, nous ne pouvons pas rester dans le Canada. (...)


En gros, voilà la toute nouvelle position de Dion et laissez moi vous dire que c'est PATHÉTIQUE! On s'entend, Stéphane Dion n'est pas exactement mon politicien préféré mais au moins je savais lui reconnaître certaines qualités: son intelligence, son intégrité et puis... Ben c'est pas mal tout mais au moins, ça il l'avait mais avec ces dernières paroles, il vient de nous prouver que son intégrité à pris le bord et que son intelligence travaille fort afin d'oublier la nôtre.

Pourquoi? Parce que Stéphane Dion n'a jamais été un nationaliste Québécois et qu'il est tout à fait ridicule de faire comme, maintenant qu'il a besoin des votes du Québec. Cet homme est un nationaliste Canadien, il est du groupe de Chrétien et avant tout, il est l'héritier de la pensée Trudeauiste. Il n'est PAS un nationaliste Québécois! Qu'est-ce que ça veut dire: "J'adore les gens, j'adore la terre du Québec, j'adore l'hiver"! Mais quel imbécile, on te demande pas ta position sur les flocons de neige pauvre niais, on te demande si tu crois que le Québec représente une nation et si comme premier ministre tu serais prêt à prendre des positions et dispositions concrètes afin que cette réalité soit pleinement représentée au sein du pays qu'est le Canada!

Ensuite, quand il nous dit qu'il a toujours été un nationaliste Québécois mais qu'il ne voulait pas trop en parler parce qu'il ne voulait pas jouer le jeu des séparatistes et bien il se fout royalement de nos gueules. Premièrement, ce que cela veut dire, c'est qu'il abdique le nationalisme aux Péquistes, ce qui est extrêmement lâche. On peut être nationaliste sans être séparatiste et il n'y a aucun problème à la déclarer. Deuxièmement, il n'est PAS nationaliste et ses positions passées le prouvent totalement. Que cela soit par SA loi sur la clarté référendaire ou encore sur SA position sur la partition du Québec, Dion nous a prouvé qu'il est non seulement un centralisateur pro-Ottawa convaincu mais aussi un irresponsable et un traître à sa nation (je pèse mes mots)! En cas de séparation (que personnellement je ne souhaite pas vraiment) Dion a proposé que la province puisse être divisée de manière à ce que les gens qui ne sont pas séparatistes puissent rester avec le reste du Canada. Autrement dit, le Nord, Montréal, une partie de l'Outaouais et les Cantons de l'Est pourrait se séparer du Québec afin de reste avec le Canada...

Cette manière de penser est non-seulement ridicule mais clairement dangereuse et irresponsable (en plus d'être un piètre exemple de nationalisme Québécois). La partition, technique qui n'est jamais employé dans le cas de séparations, est extrêmement dangereuse car elle ne suit aucune ligne distincte, c'est donner l'idée que tout un chacun peut prendre sa décision et ainsi, créer la guerre civile. La partition ne fut acceptée dans aucun cas de séparation reconnue au niveau international (du moins dans les récentes). On peut séparer une province, un État ou une région autonome mais on ne peut faire de même avec un village, un quartier ou un pré. Ça c'est seulement rechercher la tragédie et la zizanie! Le Québec a autrefois donné son accord (c'est discutable) afin d'entrer dans la confédération et s'il le désir, peut aussi se retirer de cette même confédération. S'il le fait (ou ne le fait pas) ça sera par la volonté de toute sa population et non pas seulement d'une région, d'un village ou d'une maison. Si Dion ne le sait pas, c'est qu'il est un imbécile et s'il le sait, c'est alors qu'il est un traître à sa nation.

D'une manière ou d'une autre, Stéphane Dion n'est pas un nationaliste Québécois et ne le sera jamais, peu importe qu'il aime l'hiver ou non!

vendredi 19 septembre 2008

Génération 101: 8/10


Ce documentaire tout à fait génial de Claude Godbout est une réponse parfaite à toute la controverse des accommodements raisonnables et de la commission Bouchard-Taylor. Génération 101 est une tentative d'explication, au travers de quelques cas vécus, de la transition actuelle du Québec et de la parfois difficile intégration des immigrants au sein de la nation mais aussi face à la langue française et au système politique et d'éducation publique. Autrement dit, c'est un documentaire complexe, intelligent et vraiment intéressant. Tout Québécois se devrait de jeter un coup d'oeil sur l'oeuvre, d'ailleurs cette problématique touche beaucoup plus large, tout autre individus vivant dans un pays d'immigration saura reconnaître l'intérêt de ce documentaire. Bravo monsieur Godbout, vous faîtes votre part dans ce débat innovateur et vraiment démocratique!

Québec sur ordonnance: 4/10


N'est pas Michael Moore qui veut, voilà ce que quelqu'un aurait dû dire à Paul Arcand avant qu'il ne réalise le documentaire Québec sur ordonnance. Car si monsieur Arcand semble, dès le début de son documentaire, pointer dans la direction découverte par Michael Moore, le résultat reste quant à lui bien peu convainquant.

Évidemment que le sujet est d'intérêt, la question de la consommation de médicaments étant archi importantes partout en occident. Cependant, le sujet est traité avec un amateurisme tel que le résultat fait tout sinon que réussir à nous convaincre. Tout au plus, la production nous présente une suite de faits divers et de statistiques, certainement rien qui mérite qu'on lui accorde confiance ou crédibilité. Finalement, il aurait aussi été rassurant que quelqu'un indique à Arcand qu'il n'est pas mauvais pour un documentaire d'avoir une structure, car dans le cas présent, ça commence sans introduction, le développement est disséminé ça et là et la fin semble tout autant privée de conclusion. Bon sujet, mauvais et pénible traitement, résultat: à éviter!

jeudi 18 septembre 2008

Un discours pour l'Union, la marque d'un grand Président!


Barack Obama a depuis un an beaucoup évolué, il a commencé sa campagne comme une curiosité mais a maintenant réussi à se faire connaître du grand public. On connait mieux ses idées, ses buts, ses forces et ses faiblesses. Par contre, ce qui me marque avant tout dans cette aventure rocambolesque, est sa capacité à développer et exprimer des idées claires, pleines d'espoirs mais aussi tellement rationnelles. En ce sens, il est clairement en train de laisser sa marque comme un des grands politiciens américains.

Je sais que l’affirmation est forte mais pensez-y bien. Il comprend sa nation, il sait ce qu'elle ressent et quels sont les défis auxquels elle doit et devra faire face dans un avenir rapproché. Avant tout, et ce détail est très important en politique, il a une facilité phénoménale à exprimer ces subtilités essentielles: Barack Obama n'est pas qu'un bon orateur, comme tant de gens qui sont capable de lire quelques lignes avec un peu d'émotion. Non, il est bien plus que cela, il est un grand orateur! Il est capable, au travers d'un discours, de non-seulement tenir la foule dans la paume de sa main mais encore mieux, d’expliquer et de convaincre pourquoi sa solution est essentielle et doit être acceptée et défendue par tous. À une époque où les États-Unis semblent couler, j'avoue qu'Obama me donne espoir. Pour ceux qui ont encore un doute, regardez cette vidéo (Philadelphie, 18 mars) et vous serez convaincu.

lundi 15 septembre 2008

Accord historique au Zimbabwe?!?


Alors comme ça, un accord historique aurait été signé aujourd'hui au Zimbabwe! I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E! Mugabe (mon cher Satan) et Tsvangirai (l'ancienne opposition à Satan), ont réussi à trouver un terrain d'entente et à se partager le pouvoir, faisant du coup oublier les résultats de la dernière élection truquée, des massacres fait par Mugabe, de la famine qu'il a forcé sur le pays et de l'inflation qui tourne toujours dans les millions de pourcent.

Non mais, qui y croit? Personne n'a jamais raconté à Tsvangirai ces histoires de jeunes idiots qui signent un pacte avec le diable? Il n'y a que deux possibilités habituelles pour de telles histoires:
1. Le signataire y perd son âme et devient un suppôt de Satan, le suivant dans son vice.
2. Le signataire se rend compte qu'il s'est fait avoir et essaye de contester la situation. Résultat: perte de l'âme + mort dans d'affreuses souffrances.
Évidemment, il existe aussi une troisième possibilité:
3. Que le signataire soit tellement futé qu'il réussisse à rouler le Diable...
Bonne chance monsieur Tsvangirai, j'en doute mais j'espère bien que vous faites parti de la dernière catégorie...

Allons, soyons sérieux, qui croit vraiment que cette histoire va bien se terminer? Oui... J'attends toujours... Personne? J'en suis bien triste mais si Tsvangirai ne devient pas corrompu (possibilité peu extravagante lorsqu'on parle de l'Afrique), il ne faudra pas s'étonner s'il disparaît ou meurt tragiquement (un accident? Oui, bien sûr...) avant son premier anniversaire comme premier ministre de cette fosse commune qu'est devenu le Zimbabwe.

dimanche 14 septembre 2008

Les Enfants de la Loi 101: 5,5/10


Les enfants de la loi 101, un documentaire signé Anita Aloisio, nous raconte les conséquences de la loi 101, 30 ans après son adoption. Elle le fait en nous présentant plusieurs de ces "enfants de la loi 101. Tous enfants d'immigrants, forcés de passer par un système francophone, certains s'intégreront à merveille, alors que pour d'autres l'inclusion sera beaucoup plus difficile. Le documentaire nous montrera aussi les conséquences sur les familles et sur la perception de la situation québécoise.

Si ce documentaire de 45 minutes arrive à nous ouvrir les yeux sur une réalité importante, celle de l'expérience vécue par les cobayes du système, il faut toute fois préciser que le documentaire nous laisses un peu sur notre faim. Car il n'y a aucun regard d'ensemble et non-seulement aucune évaluation d'ensemble de la loi n'est faite mais en plus, avec un aussi petit échantillon, il est très difficile de savoir si ce sont des cas représentatifs ou non. Ça en fait un documentaire intéressant mais loin d'être incontournable.

Holywood Ending: 6,5/10


Woody Allen, oui, toujours Woody Allen. Cet incontournable nous a encore sortit un autre ce ses films fait sur mesure pour situation grotesque mais tellement drôle. Cette fois, il décide de jouer un réalisateur en fin de carrière, qui a une dernière chance de faire un film qui lui permettrait de faire rebondir sa carrière. Évidemment il faut que quelque chose cloche et justement, le pauvre réalisateur devient aveugle avant le début du tournage, qu'il décide tout de même de faire malgré cet handicape majeur. Cela semble déjà être chose difficile vous dîtes vous mais ça n'est pas tout, car non-seulement il doit le tourner mais doit aussi s'assurer que personne ne se rend compte de la situation...

Allons, soyons honnête, ça n'est pas le meilleur Woody Allen mais ça reste tout de même un film bien amusant, un Woody Allen en forme et quelques situations bien placées. À voir pour ceux qui aiment bien le style.

jeudi 11 septembre 2008

McCain et la haine du Sénat


John McCain, le candidat du parti Républicain à la Présidence des États-Unis d'Amérique, connaît très bien le Sénat, il y a travaillé pendant tant d'années (26 ans)... Il doit donc en connaître toutes les vicissitudes et aussi la plupart des forces mais d'aucune façon devrait-il détester cette institution. Après tout, c'est quasiment elle qui l'a mis au monde et la renier, ne serait-il semblable de se renier lui-même?

Alors pourquoi toute la rhétorique des derniers jours sur le mal que représente cette bande de fainéant que sont les sénateurs et représentants du congrès Américain. Car si l'on écoute les dernières publicités de McCain ainsi que ses derniers discours publiques, il semblerait n'en avoir que contre les "élites" de Washington. "Vous savez, cette bande de bon à rien qui ne sait faire autre chose que de se tourner les pouces"... On comprend bien que McCain essaye de revitaliser son image et de couper tous les liens entre lui et l'administration Bush. Normal mais tout de même inquiétant venant d'un homme tel que McCain.

En fait, c'est une attaque beaucoup plus vicieuse et constante dont McCain est en train de faire le relais en ce moment. Les Républicains ont depuis longtemps clamé leur haine de Washington et de toutes ces élites. C'est une haine déclarée contre les pousseux de crayons "liberals" qui ne comprennent pas la réalité du "vrai-monde". Pas besoin de préciser qu'avec un gouvernement Républicain depuis les huit dernières années au pouvoir à washington, il est complètement ridicule de continuer à taper sur le Washington trop de gauche et déconnecté des valeurs du vrai monde (donc des Républicains). Donc, non seulement cette manière de pensé ne tient pas debout mais elle aussi plusieurs autres répercussions négatives. Entre autre que cette campagne de salissage constante donne une teinte négative à tout ce que le gouvernement central essaye de faire. Que toute tentative politique venant de Washington doit automatiquement être le fruit de la corruption et de l'inefficacité... En gros, c'est comme de taper à répétition sur une institution qui est essentielle pour l'avenir des États-Uniens.

Cela est évidemment complètement contre-productif, comment peuvent-ils faire quelque chose d'aussi irresponsable? Les États-Unis ont besoin plus que jamais d'un leadership fort et éclairé à Washington, détruire la confiance de la population envers les institutions fédérales n'aidera personne. S'ils aiment leur pays et s'ils souhaitent un avenir meilleur pour leur nation, les Républicains et McCain doivent mettre fin à cette folie!

United Vol 93: 7/10


Quoi de mieux que de faire la critique d'un film sur le 11 septembre, justement le 11 septembre! United Vol 93 est l'histoire du vol de United Airlines numéro 93. Autrement dit, c'est le vol qui, le 11 septembre, s'est écrasé en Pennsylvanie.

Holà! Je sais ce que vous devez vous dire: mais qu'est-ce qu'il nous fait chier avec cette histoire de film mélodramatique, pro-américain à l'eau de rose! Et bien justement non, ce film est assez loin du standard "film quétaine" auquel je m'attendais en commençant à l'écouter. Premièrement, le film se veut très réaliste, à un point quasi documentaire. Il n'y a pas de musique (d'ailleurs le tout n'en a vraiment pas besoin), les terroristes ne sont pas démonisés outre mesure et l'action ne semble pas avoir été romancée de manière exagérée. À la fin, on peut se dire ni plus, ni moins, que c'est ce réellement ce qui est arrivé dans cette avion, dans cette tour de contrôle et dans ce centre de contrôle du NORAD.

C'est un film touchant au possible et stressant comme c'est pas possible (voilà pourquoi je le considérerais comme un suspens), qui démontre bien la folie meurtrière de l'islamisme et comment notre petit monde bien organisé peut facilement prendre des détours chaotiques non-prévus. C'est un film à voir, ne le manquez pas!

mercredi 10 septembre 2008

Duceppe et les fédéralistes


Gilles Duceppe est un politicien que j'aime bien, il parle bien, est convaincant et a aussi habituellement l'air d'être convaincu de ce qu'il dit. De plus, il m'a souvent donné l'impression de vraiment vouloir et de réussir à défendre les valeurs et intérêts du Québec à Ottawa.

Très bien mais il y a aussi malheureusement au moins une chose que je n'aime pas de Gilles Duceppe: lorsqu'il me prend deux fois de suite pour un imbécile. Oui, je le répète: deux fois de suite! Quel est le problème? Où y a-t-il eut litige? Disons que le problème est lié à la promesse de Duceppe, qu'il a fait à l'époque et semble maintenant réitérer, aux fédéralistes Québécois.

En effet, lors de la crise du scandale des commandites (élection de 2004), Monsieur Duceppe avait affirmé que tous les Québécois, qu'ils soient séparatistes ou non, se devaient de voter pour le Bloc Québécois, car sa mission première était de passer un message clair aux Libéraux, de les punir et d'empêcher que toutes ses malversations ne se continuent. Autrement dit Duceppe, le temps d'une élection, changeait la vocation du Bloc Québécois et cela afin d'unifier les Québécois sous une même bannière: celle de la non-corruption et de la bonne gestion.

L'intention était évidemment louable et bien que n'étant pas séparatiste, j'avais décidé de donner mon vote à Monsieur Duceppe et son parti. Quel n'avait pas été ma surprise lorsque, juste après une élection s'étant drôlement bien passée pour le Bloc (54 sièges sur 75, meilleur élection depuis 1993), Monsieur Duceppe revienne sur la place publique afin de clamer que tout les votes pour le Bloc étaient des votes pour la séparation et que celle-ci ne saurait attendre bien longtemps... Et oui, vous avez très bien compris, c'était un détournement d'intention et un vol en bon et du forme. Duceppe avait fait la promesse de représenter aussi les valeurs de fédéralistes qui voteraient pour le Bloc mais une fois sa situation solidifiée, il oublia bien vite cette dérangeante promesse.

Évidemment, cela s'est passé il y a 4 ans, alors pourquoi ramener cette vieille histoire aujourd'hui? Simplement parce que Monsieur Duceppe semble récidiver. Cette semaine il a fait cette même promesse (devrais-je dire "ce même mensonge"?) et a encore promis que les fédéralistes pouvaient voter Bloc et que leur point de vue serait représenté et respecté par le Bloc Québécois. La raison étant qu'il fallait à tout pris éviter un gouvernement Conservateur majoritaire. Belle promesse en effet mais Monsieur Duceppe a oublié un détail: les êtres humains sont dotés de mémoire... Et précisons tout de suite que ma mémoire me rappelle très bien que je me suis fait gravement mentir par le passé et elle me rappelle aussi que je n'ai pas trop aimé ça la première fois.

Je me dois donc de conclure que je ne voterai pas pour le Bloc Québécois et j'invite tous les fédéralistes Québécois à ne pas tomber dans le piège tentant de Gilles Duceppe, car cette promesse, il ne la tiendra pas!

mardi 9 septembre 2008

L'autre belle famille: 5,5/10


L'autre belle famille, la suite de est un autre comédie légère à la sauce Ben Stiller. En fait, c'est la suite de La Belle Famille, qui racontait la première rencontre entre un jeune homme (Ben Stiller) et sa future belle-famille (qui compte entre autre le très peu sympathique De Niro).

Ce deuxième film se veut donc une réplique du premier, où cette fois-ci la belle-famille se doit de rencontrer l'autre belle-famille. Toutes les blagues cocasses sont évidemment au rendez-vous et le résultat n'est pas trop mal. Précisons-le tout de suite, ça n'est pas un grand succès, le film étant truffé d'invraisemblance et de blagues faciles. Cependant et pour une raison qui m'est inconnue, les comédies de Ben Stiller arrivent toujours à me faire ricaner. Celle-ci est donc loin d'être exceptionnelle mais suit plutôt bien le modèle du premier. Précisons aussi que la scène avec Owen Wilson est tout à fait savoureuse.

Le mariage, une option ou...


Je sais que je suis déjà revenu d'Alberta et qu'en ce sens, mes "Chroniques Albertaines" devrait maintenant être finies mais je n'ai malheureusement pas pu terminer mon tour d'horizon. J'essaierai donc de faire une dernière rafale pour les prochains jours et je pourrai définitivement passer à autre chose après coup.

Voilà qui est dit, maintenant pour le sujet du jour. Pour le petit Québécois que je suis, certaines règles sociales m'ont toujours parues plus importantes que d'autres. Le mariage est de ces "codes sociaux" que j'ai toujours vu comme faisant parti de l'ordre du choix personnel. Voyant d'un aussi bon oeil le couple marié et heureux ou l'autre non-marié et tout aussi heureux.

Si je parle de ce choix c'est que ça n'en est justement pas un en Alberta. En effet, dans cette province de l'Ouest, tout le monde se marie. En Alberta, la proportion annuelle de couples se mariant est près de deux fois plus élevée qu'elle ne l'est au Québec(627 par 100 000 habitants, au lieu de 322 par 100 000 habitants au Québec.). De plus, L'Alberta se situe nettement au dessus de la moyenne canadienne, n'étant surpassée que par le Yukon et l'Île-du-Prince-Édouard. Ce que ça veut dire, c'est que si au Québec les gens font le choix de se marier sur des questions de croyance ou de convenance, cela ne semble pas être le cas en Alberta. Car dans cette province, ça semble plutôt être une convention sociale encore rigoureusement entretenue.

Par exemple, dans mon milieu de travail, tout le monde était marié (souvent dès le début de la vingtaine) et je n'y connaissais qu'une seule compagne de travail qui vivait en couple sans avoir comme but de se marier. Précisons qu'elle avait tout de même l'habitude de parler de son compagnon comme son "mari", question d'éviter les questions embarrassantes... En ce sens, il était très facile de resentir le conservatisme de la société Albertaine. Un consensus transcendant les barrières ethniques ou religieuses. Cette règle claire se retrouvait même dans le vocabulaire. Par exemple, au Québec on peut utiliser les termes "compagne" ou "conjointe", lorsqu'on désire parler de sa "femme" sans mentionner l'idée de mariage. Par contre, personne en Alberta ne pouvait me trouver d'équivalent, ça semblait ne pas exister... Évidemment, il était possible de parler de "partenaire" (comme dans "partenaire de vie") mais ce terme avait une double connotation. En effet en Alberta, lorsqu'on utilise d'un "partner", c'est qu'on parle de son conjoint homosexuel. Je trouve ce vide, au niveau du vocabulaire, très indicateur.

Pour bien montrer à quel point la tendance au mariage est importante, il suffit de jeter un coup d'oeil sur les magasins de mariage à Edmonton: il y en a partout! Oui, sur toutes les grandes rues et avenues se trouvent de grands magasins pour matériel, organisation et accoutrement de mariage. De plus, de multiples petites boutiques spécialisées pouvaient être trouvées ça et là: mariage asiatique, mariage africain, mariage musulman, etc. En gros, on pouvait non-seulement voir que le mariage est une coutume encore très à la mode en Alberta mais qu'en plus c'est une histoire de gros dollars...

Finalement et c'est certainement une partie un peu plus triste, le mariage est plus populaire en Alberta mais il est aussi très malheureux de remarquer que les divorces aussi y sont très populaires. L'Alberta a un des plus haut taux de divorce au Canada, deuxième juste après le Yukon. Ce qui veut dire que si le conservatisme de cette société réussi à pousser ses citoyens à se marier, cela ne veut pas dire que ce même conservatisme réussit à les garder uni. Il est toute fois à préciser que le Québec, malgré son taux de mariage très bas, a aussi un taux de divorce au dessus de la moyenne canadienne.

lundi 8 septembre 2008

Les Aventures de Rabbi Jacob: 3/10


Les Aventures de Rabbi Jacob, un autre film de "culte" de louis De Funès, m'a malheureusement semblé être un complet navet! Oui, c'est bien triste mais malgré le fait que j'aime bien Louis De Funès (excellent dans L'Aile ou la cuisse), il me semble clair qu'il tombe dans le vaudeville éhonté dans cette histoire de Rabbi. Ce film racoleur ne semble savoir rire que de blagues types "tarte à la crème" ou encore "regardez comme il est ridicule l'étranger"... Évidemment que le film ne se veut pas directement raciste mais la critique est tellement grasse qu'elle manque complètement la cible. Tout ce que je peux en dire, c'est que ce film a peut-être pu être frais et vif à son époque mais qu'il a eut amplement le temps de se démoder au cours des 35 dernières années.

Au nom du père: 7,5/10


Au nom du Père est de ces films qui font mentir le vieil adage qui dit que "toutes les histoires vécues font des films ennuyant et pénibles" (ça c'est de moi et oui, je sais que ça n'est pas très chic de se citer soi-même).

Ce film de Jim Sheridan, mettant en scène le toujours brillant Daniel Day-Lewis, nous fait vivre l'histoire véridique (ou du moins, si peu romancée) de jeunes Nord-Irlandais, durant les années 70, se faisant happer par la machine judiciaire britannique, qui décide d'en faire les bouc émissaires de la guerre contre l'IRA. C'est donc à leur descente aux enfers que l'on assiste et précisons que, surtout dans le contexte actuel de guerre contre le terrorisme, ce film est toujours parfaitement à l'air du temps.

Bien que parfois un peu mélodramatique et kitsch, le tout reste très frappant, très bien rendu (encore merci à Daniel Day-Lewis) et un excellent rappel contre les dérives injustes que peuvent parfois prendre nos systèmes de justice. À voir!

vendredi 5 septembre 2008

Kaamelott, livre 1: 7,5/10


Kaamelott ou une reprise astucieuse et comique des contes et légendes du roi Arthur, est une histoire, séparée en livres (qui sont eux-mêmes divisés en sketchs) et qui présentent les Chevaliers de la Table Ronde sous un angle totalement nouveau (bien qu'on reconnaisse un peu la marque de Monty Python). Le tout étant bien tordant et vraiment pas ennuyant. Pas de quoi réinventer l'humour et encore moins le monde mais qui réussit à tout coup à nous faire sourire. Que peut-on demander de plus d'une série humoristique? D'ailleurs, je vous conseille d'y jeter un coup d'oeil afin de vous en faire une idée.

L'extrait que je vous présente est du livre 1, qui représente un travail plein d'idées et qui s'écoute à merveille.



Kaamelott est ce type de sketch comique et irrévérencieux qui est non seulement accessible, pas trop con et propose une variété de situation mettant en valeur toute la stupidité et l'inefficacité à laquelle les héros de la table ronde ne nous ont jamais habituée. C'est à voir!

jeudi 4 septembre 2008

Après la noce: 8,5/10


On ne vous mentira pas en affirmant que le cinéma scandinave n'est pas un exemple de légèreté. Cependant, on vous mentirait grossièrement si on vous disait que ce même cinéma manquait de profondeur. En digne héritière des Bergman et Von Trier, Susanne Bier semble faire sa place dans le panthéon scandinave de ces réalisateurs et analystes de l'âme humaine.

D'accord il est peut-être un peu trop tôt pour canoniser madame Bier, surtout qu'elle nous avait vraiment déçu avec Nos Souvenirs Brûlés... Bon, ce qui est sûr, c'est que quelle que soit la valeur du reste de son leg, Bier aura tout de même réalisé cette petite pièce de génie qu'est Après la Noce. Je sais que j'ai l'air de poussé un peu fort mais le niveau général du film le mérite réellement.

C'est l'histoire d'un Danois vivant en Inde et y faisant de l'aide humanitaire depuis des années, qui doit retourner dans son pays d'origine et, du coup, se fait happer par son passé. Au rendez-vous, vous trouverez un jeu d'acteur incroyable (particulièrement Rolf Lassgard), une histoire bien montée et accrocheuse (bien qu'à l'occasion légèrement exagérée), une belle leçon de vie, une trame narrative qui nous prend par surprise, une approche artistique intéressante... Oui, ce film est une réussite totale, dur mais vrai, comme une colonne qui nous permet de nous souvenir ce qui est vrai, beau mais aussi difficile dans la vie humaine.

Moulin à Images


Je sais qu'on est pas exactement au début de l'été et qu'il est donc un peu tard pour parler de la dernière oeuvre de Robert Lepage mais que voulez-vous? Je m'étais dit qu'il fallait que je le vois au moins deux fois avant de donner mon opinion (une fois de près et une autre des remparts) et me sens maintenant plus à même de dire ce que j'en pense. Conclusion finale: c'est une aventure visuelle et musicale fantastique! Lepage a non seulement réussit à créer une impression tape à l'oeil très réussie (taille de l'écran...) mais a aussi fait un excellent travail sur le fond artistique et historique. Non seulement me semble-t-il avoir présenté une oeuvre qui fait défiler l'histoire et l'âme de la ville sous nos yeux mais en plus il l'a fait de manière légère, facile d'accès et surtout très esthétique. Les transitions d'un thème à l'autre se font avec facilité et parfois même avec génie. Pour ceux qui n'ont pas encore vécu l'expérience, précipitez-vous et puis les autres, parlez en, Lepage le mérite bien.
 
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