mercredi 31 décembre 2008

Revue de l'année 2008

2008

J'avais essayé, à la fin 2007 ainsi qu'au début 2008, de faire une revue en règle de différents points (politique canadienne, internationale mais aussi de la boxe) de ce qui s'était passé en 2007. L'effort avait été intéressant mais, je dois l'avouer, un peu épuisant et finalement peu utile. Car si j'avais essayé de rappeler certains évènements marquants, je ne pouvais toute fois pas faire compétition aux rappels du genre fait par les vrais médias (et oui, malheureusement je suis bien loin de pouvoir me considérer comme un vrai média). Voilà donc pourquoi je ne récidiverai pas avec cette formule cette année mais essaierai plutôt de revoir ce que j'ai fait sur mon blog durant l'année. Donc plutôt une revue de l'évolution de cette page plutôt qu'une approche thématique de ce qui s'est passé sur la planète...

En gros, je crois pouvoir résumer cette année 2008 par quelques statistique:
- 229 articles furent publiés sur ce blog durant l'année (2 articles par 3 jours, pas mal comme moyenne...)
- Mon mois le moins productif fut Août (seulement 11 articles); le retour d'Alberta n'a pas été si dur mais je suppose que ça a tout de même assez brassé pour ne pas me donner trop de temps à passer sur l'ordinateur...
- D'un autre côté, mon mois le plus productif fut septembre (avec 27 articles), de quoi apporter une réponse sans équivoque à mon difficile début de session.
- Plus de 5000 visites furent faites sur Du Monde à la Lettre en 2008, bravo aux âmes courageuses qui sont venues et revenues lire mes propos déplaisants!
- Pour ce qui est du contenu du site, je crois que celui-ci est resté plutôt stable par rapport à l'année précédente, avec un léger élargissement (une légère diversification, du moins il me semble...). L'essentiel se cantonnant toute fois toujours autour du cinéma (104), de la politique internationale (47) et canadienne (17), des remarques sociétales (22) mais aussi et ça c'est nouveau, de mes quelques chroniques albertaines (10).

Voilà donc quelle a été l'année sur ce blog, maintenant assez de nostalgie, passons à 2009!

mardi 30 décembre 2008

Léolo: 8/10


Léolo, de Jean-Claude Lauzon, est de ces films qui marqua (et pas qu'un peu) le cinéma québécois. Somme hautement poétique, imaginativement représentative d'un Québec en réveil mais aussi en déni, ce film me semble être un coup d'envoi retentissant pour la nouvelle génération des réalisateurs made in Québec qui eut lieu durant les années 90. Je ne prétend pas comprendre l'ensemble de cette oeuvre profonde et mystérieuse mais voici tout de même ce que j'en ai retenu.

Léolo c'est l'histoire du petit Léo Lauzon (aka: Léolo Lozone), grandissant au sein d'une famille bien paumée de l'est de Montréal. Rejetant l'héritage de sa famille, celui-ci se réfugie dans le rêve et n'a de cesse que de vivre par procuration. On assiste ainsi à son émergence comme individu mais aussi à son passage dans le monde plus sombre ainsi que plus sobre de la vie adulte.

Si je semble faire l'éloge de ce film, c'est qu'il le mérite bien mais il faut aussi préciser qu'il n'est pas du tout parfait; plusieurs éléments essentiels étant en fait cruellement défaillants. Pour la première part, les acteurs font un travail plutôt médiocre et à chaque fois que l'incroyable narrateur laisse ça place, ceux-ci n'ont de cesse que de gâcher l'ambiance créée. C'est tout particulièrement le cas du petit Maxime Collin; parfait tant qu'il garde la bouche fermée. Ensuite, on ressent un certain malaise à divers moment du film, particulièrement lorsqu'il devient évident que le réalisateur cherche à choquer au travers de propos sexuels pervers particulièrement déplacés. Je ne veux pas mettre tout de côté sans discernement, ses réflexions personnelles étant souvent intéressantes mais lorsqu'utilisé en excès, on sent vraiment qu'un traitement moins volontairement choquant (et donc un peu moins juvénile) aurait beaucoup mieux atteint le but.

Voilà donc mon analyse de ce très bon film: hors du commun par son message et sa profondeur mais tout de même un peu dommage qu'il soit passé à côté du complet chef-d'oeuvre.

Virus


Ce court article sera pour justifier mon long écart de conduite sur ce blog. En effet, ça fait maintenant plus de deux semaines que je n'ai pas contribué sur cette page et si la raison d'origine était ma fin de session universitaire, le suite fut légèrement différente. Mon absence prolongée (d'accord, peut-être pas si longue) est majoritairement due à un virus. Ne vous en faites pas, je ne suis pas malade mais laissez-moi vous dire que mon ordinateur l'a été pour la peine... Tellement que tout antivirus essayé s'est relevé inefficace, que la machine était ralentie à un niveau de limace et toute action concernant l'internet devenait un réel enfer. Conclusion, j'ai dû tout reformater; des heures de grand déplaisir mais qui me permettent finalement de revenir à vous et à mon précieux ordinateur (je sais que c'est pitoyable mais je dois m'avouer complètement dépendant de cette très pratique machine).

En tout cas, ce qui est sûr c'est que j'ai une haine très précise et très virulente contre ces saletés de geeks en mal de but dans la vie qui créent ces pourritures de virus qui polluent nos vies. Bande de zouaves qui n'ont rien à faire dans la vie, vous pourriez pas nous laisser tranquille? Ça vous donne quoi de créer ces maudits virus informatiques qui nuisent à toute la planète? En tout cas, laissez-moi vous dire que si je tombe sur un de ces petits rats, je me ferai un grand plaisir de lui faire goûter tout le concret du déplaisir informatique qu'il (ou un de ses semblables) m'a fait vivre...

Blade Runner: 6/10


L'an 2019 bat son plein, les États-Unis sont maintenant plus cosmopolite que jamais (pour ne pas dire asianisé), des cyborgs humanisés vient illégalement parmi la population humaine et un blade runner (chasseur à gage) nommé Deckard (Harrison Ford) leur fait la chasse.

Voilà la base du synopsis présentée dans le film Blade Runner. Cette science fiction, réalisée par Ridley Scott, est une vision très imaginative, projection de la japano-mania typique des années 80. Bien que nous soyons aujourd'hui en 2009 et qu'ils soit pour le moins douteux que la prochaine décade présente quoi que se soit d'aussi extravagant que ce que ce film du début des années 80 prévoyait pour notre avenir, l'exercice reste toute fois intéressant.

Le film possède malheureusement aussi son lot de lacunes. Par exemple un jeu inégal de la part de certains personnages mais aussi un manque de profondeur chez ces mêmes personnages; le personnage de Rachael est particulièrement frappant en ce sens. De plus, l'histoire prend à l'occasion des tournures vraiment très pratiques (coups de théâtres enlevant un peu de crédibilité au défilement général de l'action). Ça reste un film à voir, entre autre pour sa fin très intéressante mais pas de quoi s'extasier; la force du film se limitant surtout à son esthétique.

Babine: 5/10


Babine, le dernier film de Luc Picard, est une histoire basée sur les contes du maintenant très reconnu Fred Pellerin. Précisons dès le début que je suis un grand fan de l'incroyable conteur qu'est Fred Pellerin. Non je ne suis jamais allé voir un de ses spectacles en personne mais j'ai adoré écouter ses élucubrations sur cd. Voilà donc pourquoi j'étais très enthousiaste à l'idée d'aller voir ce film et ainsi découvrir une autre page de la magie émanant de Ste-Élie de Caxton. L'éblouissement attendu ne fut malheureusement pas au rendez-vous et voici pourquoi.

L'histoire était pourtant intéressante, celle-ci se concentrant autour du jeune Babine (fils de sorcière et idiot du village à plein temps). De sa naissance et surtout à partir de son adolescence, l'on suit les péripéties de ce garçon qui, malgré toutes ses bonnes intentions, semble avoir un énorme talent à attirer les ennuis. Outre Babine, le récit met évidemment en scène une kyrielle de personnages tous plus colorés et exagérés les uns que les autres; exactement ce que l'on aime bien des contes de Pellerin.

Le problème se trouve plutôt dans le fait que le film n'arrive jamais vraiment à faire la transition entre le style libre et plein de vie des contes de Pellerin, à la forme présente et restrictive du grand écran. Ça n'est pas que la réalisation soit mauvaise ou encore que les acteurs sont incompétents (c'est plutôt le contraire). En fait, c'est simplement que les boucles infinies et chaotiques (mais si charmantes) de Pellerin n'arrivent pas à être représentées correctement par la caméra et le grand écran. De plus, il est dommage de voir qu'après un début haut en couleur, l'histoire se met rapidement à stagner et en vient à prendre des raccourcis faciles et souvent incohérents. Je ne parle pas ici de l'utilisation du fantastique, qui est essentielle à l'univers de Pellerin mais plutôt du manque de réalisme, des changements trop brusques et des répétitions inutiles. Les personnages devenant souvent des caricatures d'eux-même. Enfin, tout ça pour dire que ce film n'est pas mauvais mais tout de même bien en dessous de ce que j'espérais. Entre vous et moi, écoutez plutôt les cd du conteurs, ils sauront mieux vous transmettre la magie du patrimoine québécois.

vendredi 12 décembre 2008

Fin de session


Juste pour vous avertir que pour les prochains cinq ou six jours je risque d'être absent de ce blog. C'est la fin de session et je me dois de terminer mon dernier travail, donc j'essaierai d'éviter cette douce perte de temps qu'est d'écrire sur cette page web. Évidemment, il y a toujours la possibilité que mes doigts me brûlent trop... On verra bien.

jeudi 11 décembre 2008

Bienvenue chez les ch'tis: 4/10


Encore une fois je me dois de me positionner à contre-courant, car si Bienvenue chez les ch'tis fut un succès populaire dûment acclamé, je dois avouer l'avoir trouvé tout au plus passable. La raison principale en étant l'extrême accumulation de clichés.

Tout commence d'ailleurs par un cliché: la famille dysfonctionnelle du sud de la France qui se bat, afin d'obtenir un poste rêvé sur le bord de la Côte d'Azure et qui se retrouve (enfin, le mari se retrouve) pris à aller travailler en "enfer", autrement dit, dans la région du Nord-Pas de Calais. Évidemment, son arrivée est ponctuée de problèmes grotesques, d'incompréhensions et d'une grande dose d'exagération. On court donc d'un cliché à l'autre...

Ce qui est le plus frustrant dans cette histoire, ça n'est pas que le film soit si mauvais (il s'écoute plutôt bien dans l'ensemble) et on y trouve tout de même quelques blagues sympathiques. Non, le problème se trouve plutôt dans le fait que ce film ne possède aucune originalité puisqu'il n'est qu'un plagiat honteux du film québécois La grande séduction (ou de tout autre film de ce genre qui devient de plus en plus surutilisé). En gros, c'est du déjà-vu et des clichés, amusant parfois mais vraiment pas de qui s'énerver. À écouter si vous n'avez rien d'autre à faire ou bien des attentes vraiment basses.

En passant, si ça vous intéresse, je vous conseille fortement de lire l'édito de Foglia sur le sujet, très éclairant: http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200812/13/01-810096-critique-de-cinema.php

mardi 9 décembre 2008

Gagner... Mais qu'est-ce que gagner?


La plus récente élection provinciale vient de se terminer et curieusement, on a de la difficulté à trouver des perdants, qu'en est-il vraiment?

Voilà! Une campagne électorale de moins et pour une fois (fait rarissime dans notre monde politique canadien contemporain) on semble avoir un gagnant clair. Heu... Gagnant clair... En tout cas, ce qui est sûr (et là tout le monde est d'accord), on ne risque pas d'avoir d'élection provinciale pour un bon 4 ou 5 ans. Mais... Un gagnant clair... Là évidemment, personne ne s'entend. D'abord, qui a gagné? Charest a bien réussi à avoir un gouvernement majoritaire mais c'est une si petite majorité (enfin, c'est ce que tout le monde semble dire). Marois aurait-elle été la grande gagnante? Après tout elle a réussi à avoir suffisamment de députés afin de former une très forte opposition (et il semblerait que ça prouve bien que l'indépendance est de nouveau "sexy"). Même Québec Solidaire (et surtout Amir Khadir) semble avoir trouvé le moyen d'être le grand gagnant de cette élection (ben quoi? 1 député est infiniment mieux que 0!). En fait, en y pensant bien, il n'y a qu'une seule personne qui ne semble pas avoir gagné cette élection et c'est Mario Dumont... Ça, je ne crois pas que ça ait réellement besoin d'explication.


Évidemment, toute cette discussion est bien intéressante et il est clair que la plupart de ces arguments se valent mais soyons sérieux. Est-ce que le Parti Québécois est gagnant? Non, pas du tout! C'est maintenant la troisième élection qu'il se fait reléguer à l'opposition et il n'y a rien à fêter là-dedans (à moins que de finir deuxième pour l'éternité ne fasse le bonheur des péquistes?). Ça n'est donc pas une victoire pour le PQ mais simplement le signe que ce parti n'est pas mort et surtout, que Pauline Marois va réussir à rester au premier échelon du parti. Tant mieux pour elle ou... Peut-être pas, après tout, est-ce vraiment une promotion que de rester sur le chevalet de torture qu'est le poste de chef du PQ? En tout cas, tant mieux pour Marois mais soyons honnête, le PQ a perdu pour les 4 prochaines années, on verra bien après.


Québec Solidaire... Québec Solidaire... Heum... Encore une fois bravo à Monsieur Khadir mais est-ce que quelqu'un peut le ramener sur terre? Après son discours grandiloquent hier soir, on aurait pu croire qu'il était le nouveau premier ministre du Québec. Allo! T'es le seul député de ton parti, traduction en langage réaliste (vous savez les "réalistes", ces gens plates et sans imagination): non seulement t'es pas au pouvoir mais t'es même pas près de pouvoir apporter quelque changement que se soit au système. La seule chose qui est claire, c'est que Québec Solidaire vient de gagner le droit d'entrer dans ce grand théâtre dans lequel Charest dirigera, le PQ criera, l'ADQ se mortifiera et Amir Khadir... Regardera! Voilà son rôle pour les 4 prochaines années, regarder la "game" de près, pas diriger! En tout cas, content quand même pour lui, il voulait être député depuis longtemps et bien c'est fait! Mais avant que Québec Solidaire prenne "réellement" le pouvoir... Ayoye que je risque d'être vieux!


Finalement, Charest et les Libéraux... Comme ça tout le monde à l'air de dire que c'est une petite victoire ridicule. Pas de quoi fêter. Une victoire de perdant, etc. Allons, réveillez-vous! Le gars a le pouvoir majoritaire, plus personne ne lui traînera dans les pattes pour 4 ou 5 ans. C'est sûr qu'il aurait bien aimé avoir quelques députés de plus mais le but premier, ça n'était pas d'en avoir 68, 72 ou 81, le but c'était d'avoir 63 députés et la majorité afin de ne plus avoir à se faire chier avec les protestations de l'opposition! Charest a gagné son pari et pourra maintenant se la couler douce pour quelque temps.

En plus, Charest vient de gagner le prix "Maurice Duplessis". Hein? Ouin, ce prix décerné au premier ministre ayant réussi à gagner trois élections d'affilées (2003, 2007, 2008). C'est la première fois depuis Duplessis que ça se fait. Ah là! Il n'y a plus de doute, lorsqu'on égale Duplessis, c'est qu'on fait parti des grands. Encore bravo Monsieur Charest, maintenant il ne vous reste plus qu'à savourer votre "vraie" victoire et laisser les autres s'énerver avec leurs "autres" victoires.


Ah, oui... Monsieur Charest, peut-être pourriez-vous aussi aspirer à une "encore plus grande" victoire: laisser un héritage politique un peu plus reluisant que le "grand" Duplessis...

lundi 8 décembre 2008

Baraka: 10/10


De temps en temps (pas aussi souvent qu'on le voudrait), on tombe sur le type de film (livre, poème, oeuvre d'art, etc.) qui nous marque profondément et laisse une trace indélébile dans notre conception et notre vision du monde. Pour moi, Baraka est de type de création, un film changeant définitivement la vision que l'on puisse avoir de l'être humain, de sa relation avec la nature, de la modernité et certainement de la spiritualité. Encore plus intéressant pour moi est que Baraka est une redécouverte, l'ayant déjà vu il y a une décade de ça. J'avais alors apprécié mais sans pour autant avoir tous les atouts nécessaires (les ai-je réellement maintenant?) afin de comprendre ce chef-d'oeuvre. Bien que n'étant pas à ma première écoute, je crois fermement que ce film a su vieillir avec moi, prenant d'autant plus d'importance avec le temps.

Enfin, Baraka est l'histoire de l'homme, documentaire; suite d'image sans suite narrative précise, sans narrateur mais avec une trame sonore parfaitement adéquate, ce que l'on en dégage est toute fois marquant. L'on est renversé, dès le début du film, par la beauté des images (étonnant, surtout que le film date de 1992) mais aussi la suite brillante qui se fait entre les images et donc les concepts développés par le film. Pour moi il n'y a aucun doute; Ron Fricke, le réalisateur de ce film, est un génie et il sait nous en apprendre beaucoup avec ce film. Vivement son prochain film qui sortira en 2009!

dimanche 7 décembre 2008

Pascal fait bien mais commet tout de même l'erreur


Le boxeur québécois Jean Pascal a bien fait lors de son combat de championnat du monde hier (samedi 6 décembre) à Nottingham Angleterre mais n'a pas réussi à s'imposer contre l'anglais Carl Froch.

C'est bien dommage mais Jean Pascal n'a pu revenir en terre québécoise avec la ceinture de champion du monde WBC des super moyens. Pourtant, ça n'est pas faute d'avoir essayé. Lui qui s'est battu comme un lion (autant selon la presse canadienne qu'anglaise) a tout simplement trouvé un homme mieux préparé que lui dans le coin opposé. Cet homme était Carl Froch, celui qui est maintenant le champion du monde WBC.

Jean s'est donc bien défendu, ayant réussi à empêcher l'agressif Froch de lui passer sur le corps dès le premier engagement. Encore mieux, jusqu'au dernier tiers du combat, les deux boxeurs étaient à quasi-égalité sur la carte des juges. Malheureusement, Pascal n'a pas réussi à suivre le rythme et dû ralentir durant les 4 ou 5 derniers rounds, manque de constance lui faisant perdre le duel.

Il est bien dommage de voir un des nôtres revenir d'un combat de championnat du monde les mains vides mais il ne faudrait toute fois pas sauter aux conclusions. Pascal ne revient pas bredouille, évidemment il n'a pas la ceinture, donc moins d'argent et des combats moins importants dans la perspective 2009. Par contre, notre jeune boxeur (tout juste 26 ans) vient d'apprendre toute une leçon et a certainement beaucoup progressé dans un des aspects les plus importants de la boxe professionnelle: l'expérience! Jean est jeune, n'a encore que 22 combats professionnels et encore une fiche plus que respectable. Il peut être dramatique de perdre mais ça l'est beaucoup moins lorsque la défaite vient contre un bon boxeur, en championnat du monde et surtout quand le duel est resté compétitif d'un bout à l'autre.

Donc pour Jean, c'est le moment de se retrousser les manches, d'apprendre de cette défaite, de s'entraîner sérieusement et de faire quelques bons combats en 2009. S'il fait tout cela, il ne serait pas du tout étonnant de le revoir dans un combat pour un titre mondial en fin 2009. Allez Jean, n'arrête pas, on a confiance en toi!

mardi 2 décembre 2008

Pascal vs Froch: Jean n'aura pas droit à l'erreur


Ce samedi aura lieu, à Nottingham Angleterre, un combat de boxe extrêmement important pour le monde du pugilat québécois. Cet événement mettra en scène deux excellent super-moyens (168lbs) dont un combattant de chez nous, Jean Pascal (21 victoires, 14 par KO, aucune défaite), contre un Anglais très coriace, Carl (le Cobra) Froch (23 victoires, 19 par KO, aucune défaite). Donc non-seulement ce duel sera l'occasion à un québécois d'affronter un autre excellent boxeur invaincu mais en plus ce combat décidera qui sera le prochaine champion du monde de la WBC; devenant ainsi une des vedettes de la boxe internationale (et un futur adversaire potentiel de Lucian Bute).

Il est incroyable qu'encore une fois, un Québécois réussisse à se faire une place au sein de l'élite de la boxe mondiale. Cependant il faut mettre les choses au clair, la partie ne sera pas facile pour Jean Pascal (que l'on voit sur la photo ci-dessus), car son adversaire (que l'on voit sur la photo ci-dessous) n'est pas le genre d'individu que l'on met facilement dans sa poche. Pascal est rapide, très athlétique, assez puissant mais possède une technique déficiente (autant à l'offensive qu'à la défensive) et un menton plus que douteux. En effet, il fut plus qu'incommodé par les coups de ses adversaires lors des deux derniers combats (donnant des sueurs froides à plus d'un québécois et à toute son équipe de promotion). Il lui faudra donc faire attention lors de ce combat, car si Froch le pince solidement, les lumières risquent de s'éteindre pour Pascal.

Cette défaillance de Pascal est plutôt inquiétante surtout que Froch est un très puissant cogneur. Son "uppercut" de la main droite est dévastateur et il a abattu la quasi totalité de ses adversaires passés. De plus, Froch est un peu plus grand que Pascal et est plus expérimenté. Par contre, Froch possède aussi une défensive défaillante ainsi qu'une rapidité plutôt moyenne.


Qui arrivera donc à prendre l'avantage lors de ce combat? Pascal, sa vitesse et sa bravade ou encore Froch, sa puissance et sa résistance? Difficile de dire, surtout que Pascal a jusqu'à maintenant un potentiel non-achevé. Tant de capacités mais encore rien prouvé... Si l'on voit Pascal émergé, on peut logiquement penser que le Québécois l'emportera haut la main. Par contre, s'il gèle sous la pression en début de combat, alors le retour au Québec risque d'être amer... Je prévois donc (en avouant une bonne part de partisanerie), une victoire serrée mais par décision unanime de Jean Pascal (dans les alentours de 115-113). Ouin... En tout cas, ne pariez pas là-dessus, disons que c'est loin d'être certain mais l'espoir fait vivre... Bonne chance Jean!

lundi 1 décembre 2008

Qui a tué l'idiot?


Qui a tué l'idiot est une bande-dessinée faite par Dumontheuil (un bédéiste qui m'est totalement inconnu) et publié par Casterman (qui est un peu plus dans mon registre de connaissance). J'ai toujours bien aimé lire des bandes-dessinées mais il semblerait que durant les dernières années, en fait depuis la fin du secondaire, je semblais plus avoir l'occasion d'en dévorer.

Voilà donc ma chance de m'être fait proposer Qui a tué l'idiot. D'autant mieux qu'elle n'est pas exactement du registre gamin (rien de bien compliqué, je vous rassure) mais tout de même pas de quoi offrir à son neveu de cinq ans, si vous voyez ce que je veux dire...

Comme je l'ai dit plus tôt, ça n'est pas que l'intrigue, car il y a intrigue (c'est une bande-dessinée de type "policier"), soit hors de portée des plus jeunes mais plutôt que le tout est d'un cynisme macabre à souhait. Tout se déroule au début du 20ième siècle dans le fin fond de la campagne française. Un acteur sans-le-sou (et sans talent), se retrouve dans un village pour le moins particulier. Particulier car il s'y déroule une vraie hécatombe; meurtre après meurtre, le village se vide de ses âmes mais sans que cela ne trouble qui que se soit, bien au contraire... C'est donc une histoire morbide mais drôle à souhait et pleine d'esprit. Les dessins sont adéquats et aident à l'ambiance. Quoi dire de plus, sinon que c'est un plaisir bédéesque efficace qui répond aux attentes. De plus, ça se dévore dans le temps de le dire...

P.S. Bon, je sais bien que de classer cette bande-dessinée dans la catégorie art visuel ou encore littérature peut sembler un peu bizarre mais elles étaient les seules catégories moindrement adéquates pour en parler donc...
 
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