vendredi 28 novembre 2008

Déboire fédéral: coup d'état ou énième élection?


En pleine crise financière et économique, la politique fédérale canadienne est en pleine ébullition. Un mois et demi après l'élection d'un gouvernement conservateur minoritaire, le pouvoir est mis à mal et le pays doit se préparer à la possibilité d'une énième élection ou même d'un coup d'état.

Ça ne va pas au gouvernement fédéral, non, ça ne va pas du tout. Que se passe-t-il et à qui la faute de la crise? Les bases de la crise sont plutôt simples: Harper et son fameux agenda caché... Oui, le Premier Ministre Stephen Harper a clairement manqué de doigté dans les dernières semaines. Qu'a-t-il fait? Il a, lors de son dernier énoncé économique, tenté trois actions hautement partisanes et directement destructrices pour la situation politique canadienne actuelle. Plus particulièrement, les trois annonces faites par Harper: l'abolition de la subvention aux partis politiques, la suspension du droit de grève des employés fédéraux et la fin du régime d'équité salariale, se révèlent des choix politiques beaucoup trop marqués et idéologiques pour un gouvernement minoritaire, surtout qu'aucune des actions promises afin de stimuler l'économie ne furent proposées dans l'énoncé. Face à une telle situation, les partis d'opposition n'ont pas d'autre choix que de s'opposer directement au Parti Conservateur (sans les subventions aux partis politiques, peu pourrait survivre). Le problème est donc clair, si tous les partis d'opposition votent contre l'énoncé économique, le gouvernement est défait sur un vote de confiance, ce qui nous amènerait directement à une autre campagne électorale (seulement un mois et demi après que nous en soyons sortit).

Le gouvernement Conservateur, ayant finalement compris qu'il est allé beaucoup trop loin, a annoncé qu'il reculait sur la question des subventions aux partis politiques (ce qui était un mouvement beaucoup trop anti-démocratique pour ce que les Canadiens sont près à digérer). Cependant, malgré ce recul et le fait que le ministre des finances, monsieur Flaherty, a devancé la date du budget fédéral (ouvrant ainsi la porte à quelques mesures de stimulation économique), l'opposition ne semble pas démordre de son os.

En effet, l'opposition Libérale-néo-démocrate semble se griser à l'idée qu'ensemble (et avec l'aide opportune du Bloc Québécois), ils peuvent faire trembler le gouvernement. Encore pire, ils se sont mis en tête qu'ils pouvaient être Calife à la place du Calife. Oui, c'est exactement ce que la "possible" nouvelle coalition rouge-orange promet de faire. Utilisant le fait que la crédibilité d'Harper en a pris un coup comme chef de gouvernement, l'opposition demande à la Gouverneure Générale de trancher en leur faveur et de leur accorder la gouvernance du pays...



Oui, vous avez bien entendu, les partis Libéral et néo-démocrate sont en train de nous passer un coup d'état en douce! Car si les partis d'opposition étaient tout à fait légitimes dans leurs pressions contre l'énoncé économique de Harper, ils ne le sont pas du tout dans leur revendication de la gouvernance. Pourquoi? Pour la simple et très bonne raison qu'ils n'ont pas gagné la toute dernière élection et n'ont donc aucun droit sur le gouvernement. Les Canadiens ont élu (même de manière minoritaire) le Parti Conservateur afin de diriger le pays; pas le Parti Libéral (qui a vécu une réelle déroute) et le Parti Néo-démocrate (qui n'a qu'une trentaine de députés). En ce sens, les partis d'opposition se doivent d'accepter leur défaite et ainsi, cesser de vouloir s'approprier le pouvoir. D'ailleurs, même une coalition rouge-orange n'obtiendrait que 113 députés, contre 143 des Conservateurs. Même en coalition, ce nouveau regroupement politique aurait moins de légitimité démocratique que les Conservateurs. De plus, il est ridicule de penser que le Bloc Québécois puisse rejoindre la coalition. Un parti séparatiste ne pouvant avoir un rôle de direction dans le pays qu'il veut détruire. N'acceptant pas de faire de compromis par rapport au Québec, le Bloc Québécois serait donc un élément ingouvernable dans cette possible alliance, enlevant toute stabilité et donc crédibilité à cette coalition.

Donc, il va falloir que tout ce beau monde prenne une grande respiration, se calme et revienne sur terre. Harper doit faire des compromis et faire face à la crise économique au lieu de faire de la basse politique partisane. De l'autre côté, Dion, Duceppe et Layton doivent se rappeler qu'ils n'ont pas été les gagnants de la dernière élection et qu'ils ne peuvent donc pas prendre la direction du pays. Si les deux côtés font un peu plus preuve de retenu et de prudence, alors la crise politique passera (pas de réélection, pas de coup d'état) et on pourra passer aux questions cruciales de l'économie et de la finance. Par contre, si personne ne fait preuve de prudence, les Canadiens se feront de nouveau projeter dans une campagne dont personne ne veut ou même dans un coup d'état qui mettrait à mal notre démocratie. Allons messieurs les politiciens, du calme pour votre pays, on vous en prie!

Kung Fu Panda: 5,5/10


Kung Fu Panda est ce type de film que l'on ne peut que trouver ridicule lorsqu'on entend parler mais que l'on ne peut que bien apprécier lorsqu'on le voit. Ce film de Mark Osborne et John Stevenson, deux individus bien connus du milieu des films d'animations, est un excellent exemple de film familial; facile d'accès (sans trop être enfantin), visuellement très intéressant et plein de ces petites morales qui sont aussi touchantes qu'agaçantes.

L'histoire est celle d'un gros panda pas très dégourdit et venant d'une famille de restaurateur (spécialistes en nouilles), qui rêve en fait de devenir un grand spécialiste de kung fu. Je vous laisse imaginer la suite du récit... Que dire de plus? Pas grand chose sinon que le côté visuel du film est très réussi et qu'un zeste de philosophie orientale agrémente le tout. À voir mais sans se faire de trop grandes attentes.

Wall-E: 6/10


Wall-E, ce superbe film d'animation dirigé par Andrew Stanton, qui a aussi réalisé Trouver Nemo, est un très bon exemple de l'effervescence positive du cinéma d'animation. Je précise tout de suite, Wall-E n'est pas un film qui changera de manière permanente la manière de voir la vie mais c'est tout de même un bien bon film familial.

L'histoire de ce petit robot, vivant sur une terre futuriste et apocalyptique, est touchante et imaginative. Le film, quasi sans-parole, est un beau travail de style; le réalisateur nous montrant très bien comment nous partager des émotions complexes par de simples mouvements des différents protagonistes. Finalement, si le film devient plus conventionnel au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, reste qu'il ne devient jamais ennuyeux ou trop exagéré. Pas de doute, c'est un bon film divertissant, à regarder en toute situation.

mercredi 26 novembre 2008

PS en feu, la reine négresse est prise torche à la main


Suite à la décision rendue aujourd'hui par le conseil spécial du Parti Socialiste Français, la réponse est claire: Ségolène Royale n'a pas réussi à gagner la direction du parti.

Et oui, voilà la décision qui fut rendue (on pourrait aussi dire que Martine Aubry a gagné mais disons que ça n'a pas autant d'importance comme manière de présenter les choses...) et il n'est pas besoin de préciser que le clan de Ségolène Royale a bien l'intention de se battre jusqu'à la mort afin de changer le verdict démocratique. Malheureusement pour elle, son excuse favorite (le sexisme) devient de plus en plus difficile d'accès, Martine Aubry n'étant pas exactement un homme en jupons. Conclusion et peu importe les excuses farfelues que Royale trouvera bon d'exprimer, le Parti Socialiste sort de cette histoire particulièrement ensanglanté. À qui la faute? Celle-ci n'a certainement pas de détenteur unique (les éléphants du PS ayant fait leur part) mais il est certain que Ségolène Royale se doit de prendre une grande partie du fardeau. La principale raison étant qu'en essayant de gagner à tout prix, elle vient de détruire la crédibilité du parti qui était sensé l'aider à atteindre le pouvoir présidentiel dans trois ans.

En cela, elle s'est vraiment conduite en reine négresse (terme péjoratif féminisé qui ne se veut pas ici faire référence à une population africaine mais plutôt à un leader irresponsable et sans pouvoir) et devra maintenant être considérée comme telle par les Français. Elle n'est pas une politicienne sérieuse, ne sait pas travailler en équipe, ne sait pas se mettre de côté quand il le faut, ne sait pas travailler pour son parti, ne reconnaît pas le verdict démocratique, etc. En gros, elle vient de nous prouver qu'elle n'est qu'une ambitieuse qui cherche le pouvoir avant tout. Maintenant la réponse doit être claire: "Dehors madame, on vient de vous prendre l'arme du crime à la main et vos larmes de crocodile n'y feront rien!"

Vers l'indépendance du Groenland?


Quoi? Un nouveau pays serait-il en train de se créer sous le ciel terrien? Euh... Oui mais pas exactement, en fait à court terme la réponse serait plutôt non mais sur le moyen terme par contre... Enfin, ce qui est sûr, c'est que les Groenlandais ont voté majoritairement en faveur d'une autonomie plus large face à leur tuteur danois. Ce qui, selon le réseau d'information France 24, représenterait un grand pas en avant (ou en arrière, dépendamment des conséquences de l'indépendance) vers
la sécession nette envers le petit pays scandinave du Dannebrog.

Donc, 71% des Groenlandais sont sortit voter (pas un chiffre vraiment élevé pour un vote d'une telle importance) et ont décidé d'ouvrir la voie de l'indépendance. Maintenant, quel est leur avenir? Précisons que le Groenland est une île nordique d'à peine 58 000 âmes. Que la durée de vie moyenne de ses habitants est de 69 ans (comparable à l'Irak ou le Honduras), que l'émigration afin de sortir du pays est importante, que les 12% de Danois y résidant risque de foutre le camp dès qu'il y aura séparation effective, que le produit intérieur brut (en terme de pouvoir d'achat) est d'à peine 1 milliard de $US, qu'en plus l'économie est dépendante de la pêche (95% des exportations) ainsiq que des dépenses gouvernementales danoises et finalement que l'île a un important déficit commercial envers le restant de la planète...

Après cette avalanche de faits décourageants, peut-on m'expliquer exactement comment est-ce que ce pays pourrait être viable par lui-même et en compétition sur la scène économique internationale? C'est pas que ça soit impossible mais soyons clair, si eux réussissent à s'en tirer en devenant indépendant et bien c'est que le Québec aurait dû se séparer depuis longtemps. Après tout, si c'est si facile pourquoi est-ce que des vraies nations qui ont de vrais avantages compétitifs (tel le Québec, la Flandre, la Catalogne ou encore l'Écosse) attendent et tergiversent à propos des possibilités et dangers futurs d'un tel choix. Je vous l'annonce sans l'ombre d'un doute, si le Groenland se sépare et réussi à bien s'en tirer, il va y avoir une vague de séparation sans précédent sur la planète. Le message sera clair: "c'est trop facile d'être prospère en étant indépendant, regardez, même les Groenlandais ont réussi."

En tout cas, pour moi c'est clair, mon conseil aux Groenlandais est de prendre toute l'autonomie qu'ils peuvent avoir besoin; afin d'entretenir leurs spécificités culturelles et de tranquillement développer et diversifier leur économie. Mais surtout, qu'ils ne se lancent pas par eux-mêmes (et sans l'aide des très efficace Danois) sans avoir pris au moins quelques décades d'adaptation. Ça serait trop triste de voir encore un autre pays tomber dans la corruption et la déchéance du tiers monde...

jeudi 20 novembre 2008

Quantum 007: 4,5/10


Clarifions les choses rapidement et simplement, après le très bon Casino royal, je m'étais fait de grandes attentes pour le prochain film de la série James Bond. Malheureusement et comme vous pouvez le voir par la note que je lui ai attribuée, le niveau attendu n'était tout simplement pas au rendez-vous. Daniel Craig n'est pas mauvais dans son rôle mais on ne lui a tout simplement pas donné les outils nécessaires afin de performer. Le personnage de Bond y est vide (comparé à la certaine profondeur que nous avait offert Casino Royal) et l'histoire insipide (en plus d'un manque flagrant de réalisme). Le seul point positif est que les séquences d'actions sont incroyables (surtout la première) et que le film ne nous ramène tout de même pas au ridicule des l'ère Roger Moore. Enfin, déçu quand même...

Délice Paloma: 6/10


Délice Paloma, de Nadir Moknèche, est une intrigante comédie dramatique réalisée en coopération France-Algérie. Mix curieux de film de gangster (au féminin), de métaphore sociale et de relations famille-travail-amitié, cette réalisation apporte certainement à notre perception de ce pays en changement qu'est l'Algérie.

L'histoire est celle d'Aldjeria (la métaphore de la relation entre l'héroïne et la pays qu'elle représente est donc évident dès le début), une "arrangeuse" de situation (genre "parrain" mais au féminin) sortant tout juste de prison. On voit donc au travers de ce qu'elle se remémore mais aussi de ses actions en temps réel; ce qui l'a amené là où elle en est mais aussi, une évolution intéressante de la réalité de vie des Algériens. On la voit finalement faire face à un dilemne déchirant entre son rêve et le monde qui l'entour, les siens...

Voilà pour ce qui est de l'histoire, je ne vous en dirai pas plus, ça risquerais de vous enlever l'intérêt de le voir. Car, il vaut bien la peine d'être vu, pas parce que c'est un film exceptionnel mais parce qu'il est plutôt bien fait, l'histoire est originale, l'actrice principale (Biyouna) joue bien et, après tout, ça ne nous arrive pas si souvent de voir des films algériens. D'un autre côté, je me dois de vous avertir que le film a aussi quelques lacunes. Par exemple, un peu d'incohérence dans les séquences (les personnages qui prennent des décisions insensées mais qui arrangent l'histoire...) et aussi un très mauvais jeu de quelques uns des acteurs (entre autre Daniel Lundh). Donc à voir, pas de quoi s'émerveiller mais certainement de quoi se questionner. Surtout que ce film cultive l'ambiguïté à tous les niveaux...

lundi 17 novembre 2008

Mea Culpa


Je vais maintenant faire mon Mea Culpa, ou est-ce vraiment le cas? Enfin, ce qui est sûr que j'ai quelques petites explications à donner. À propos de quoi vous dîtes-vous? Et bien à propos de ce blog en général et plus particulièrement à propos du ton que j'utilise lorsque j'écris mes articles/éditoriaux/critiques/chialages/etc.

En effet, on m'a récemment fait remarquer que j'avais souvent un ton agressif, manquant de nuance et qui tendait à déconsidérer, tout cela sans pleinement prendre en compte l'impact de mes propres paroles. À tout cela, qu'ai-je à répondre? C'est vrai! Et oui, je l'avoue, c'est tout à fait vrai. À bien y penser, il est clair que je ne pèche pas par excès de modération dans ce blog et il est donc normal que certains lecteurs trouvent un certain déplaisir à me lire. Par contre si je peux me permettre une explication (une défense, une excuse?), c'est que ça ne fait pas du tout parti de mes intentions que de blesser qui que se soit.

Enfin, ce que je veux vraiment dire, c'est qu'il ne fait jamais parti de mes intentions d'insulter ou de dénigrer les gens (qu'ils soient mes lecteurs ou non) et encore moins les créateurs artistiques ou hommes politiques (sauf pour Mugabe, sur ça je n'en démord pas) que je critique, avouons-le, parfois un peu trop facilement. J'appelle donc à la prudence, prudence évidemment pour moi-même, afin de faire attention à moins blesser mais aussi prudence à toute personne qui me lis, afin qu'elle ne prenne pas tous mes propos pour des sommes pleinement réfléchies; ce que les éditoriaux de ce blog ne sont évidemment pas.

Je finis donc en précisant bien que ce blog est avant tout un bloc-note que j'utilise afin de mettre mes idées par écrit et que, du même coup, j'espère seulement que ça puisse parfois servir les lecteurs; que cela soit pour une réflection à propos de la société, une critique quelconque ou tout simplement une montée de lait.

Ce blog n'est pas un site sérieux, peu de gens le lise et je ne révise pas vraiment mes articles avant de les publier. Ça n'est pas une erreur mais bien au contraire, c'est voulu. J'aime bien que ça reste simple, divertissant mais difficilement plus, sinon j'essaierais d'écrire pour un vrai journal et pas seulement pour cette petite page blogspot... En conséquence, ce côté brouillon veut dire qu'il arrive souvent que des détails m'échappes et que mes mots aillent plus loin que mes intentions et même que mes pensées. Je vous demande donc d'être indulgent face à certains de mes propos qui, je l'avoue bien, sont souvent très (trop?) tranchés. J'essaierai à l'avenir de mettre plus d'effort afin de nuancer mes propos (particulièrement ceux qui sont négatifs) afin de ne pas choquer inutilement (bien que j'essaierai tout de même de choquer encore un peu, une fois de temps en temps). Finalement, je vous enjoins à prendre ce blog avec un grain de sel et donc à le concevoir comme un brouillon continu, pas comme un produit fini.

Merci encore une fois pour votre tolérante compréhension et... Bonne lecture!

dimanche 16 novembre 2008

Slague: l'histoire d'un mineur


Je vous le précise tout de suite, je ne suis pas un habitué du théâtre, pour moi, des acteurs faisant une prestation à quelques pas de mon siège est plutôt l'exception que la règle. Aller au théâtre est donc, toujours dans mon cas et pour mon regard de néophyte, un événement un peu spécial qui peut tout autant être un délice de satisfaction, qu'une déception pleine d'incompréhension. Si je vous fait part de mes états d'âme face à l'art de la scène c'est que j'y suis récemment allé et que j'ai adoré. J'y ai vu Slague: l'histoire d'un mineur, pièce extrêmement touchante qui est présentée actuellement au théâtre Périscope, à Québec.

Cette pièce, du TNO (Théâtre du Nouvel-Ontario), raconte l'histoire d'un simple mineur, Pierre DeLorimier, qui a perdu l'usage de ses jambes et bien plus... C'est un monologue d'une heure vingt, dans lequel on entre en contact avec la réalité de cet homme, de son monde, de son humour et surtout de ses douleurs. Dans l'ensemble, ça m'a paru être une pièce remarquable, très bien jouée, très simple mais apportant exactement ce que le théâtre doit apporter: un contact vrai entre la scène et le public. Je vous encourage donc tous à y aller tant qu'elle est toujours en salles.

samedi 15 novembre 2008

Michael Moore, Ange ou Démon: 4/10


Ce petit film canadien, réalisé par Rick Caine et Debbie Melnyk, est l'exemple type d'un documentaire avec un sujet intéressant mais qui passe à côté de la cible par manque de direction.

Car si ce documentaire nous montre bien que Michael Moore n'est pas près d'être le Messie sur terre, ça n'est pas comme si cette information nous étonnait réellement. On savait déjà que Michael Moore était tendancieux et manipulateur, le film de Caine et Melnyk n'est donc qu'un coup de marteau sur un clou déjà bien enfoncé. Si ça vous enchante de vous le faire répéter, alors vous n'avez qu'à visionner ce film ci; mensonges, contradictions et omissions de monsieur Moore seront au menu. Cela ne change évidemment rien au fait que les documentaires de Michael Moore sont divertissant et arrivent presque toujours à atteindre leurs buts avec efficacité (peu importe la souplesse des méthodes utilisées). Voilà pourquoi ce film canadien n'est pas tout à fait pertinent, sans pour autant être dénué d'intérêt.

vendredi 14 novembre 2008

Abstention record: mais qu'attendez-vous?


Bon, là je dois vous avouer que j'en ai un peu ras-le-bol... On vient de passer au travers des élections fédérales, on a suivi attentivement les élection américaines et on se fait de nouveau projeter dans une nouvelle campagne politique, au tour des élections provinciales de retenir tous nos souffles collectifs (ou pas)... Je m'attends déjà à la réaction des Québécois; "Qu'est-ce qu'ils ont à nous faire chier les politiciens avec toutes ces élections qui ne veulent rien dire? À quoi ça mène? Pourquoi est-ce qu'ils nous dérangent encore?" Etc. D'un certain sens, je suis bien d'accord avec vous, on es tous un peu tanné de ces élections qui semblent maintenant revenir à tout les ans. Sauf que c'est aussi là que vient mon cri du coeur: une élection n'est pas qu'un concours de popularité ou encore un spectacle qui doit être vendu à un électorat. Bien au contraire, une élection est un événement clé sans lequel notre système démocratique ne peut fonctionner convenablement. Ça n'est pas sensé être particulièrement plaisant mais c'est tout de même très important.

Voici maintenant ce qui m'enrage particulièrement. Suite à la dernière élection fédérale canadienne, Élection Canada a publié les résultats de la participation au scrutin et surprise, surprise (ce qui était en fait vraiment prévisible), les Canadiens n'ont même pas atteint la barre des 60% de participation (59,1% pour être précis). Autrement dit, plus de 40% des Canadiens ont décidé qu'ils avaient mieux à faire que de se déplacer pour aller voter. 40% des Canadiens (dont une grande proportion de jeunes) ont évalué que de prendre position sur l'avenir de leur pays n'avait pas vraiment d'importance... Ma réponse: lâcheté, ignorance et fainéantise!

Je ne saurais être assez dur envers ce manque de sens civique. Arrêtez donc de mettre la faute sur les politiciens peu intéressant, sur les partis politiques qui n'ont rien de différent à présenter ou encore sur le fait que la politique ne vous représente pas vraiment, pas vraiment "vous". Auriez-vous oublié que l'on a les politiciens que l'on mérite? Un politicien n'est ni un magicien, ni un faiseur de miracle, ça n'est en fait qu'un amalgameur des espoirs et volontés collectives d'un pays, c'est tout! Et si vous décidez de ne même pas vous lever une fois par année pour exprimer sérieusement votre vision de la société, alors pourquoi voudriez-vous que qui que ce soit s'occupe de la bonne gestion de la nation pour "vous". Pensez-vous vraiment qu'un pays efficace et riche comme le nôtre s'est créé par hasard? Ça a pris un travail individuel intense mais aussi une organisation des intérêts tout à fait remarquable. C'est donc en parti grâce à notre système politique que nous sommes devenus ce que nous sommes aujourd'hui. Dans la même logique, préparez-vous bien à prendre les responsabilités des échecs futurs de notre pays, car ça sera le manque d'organisation collective qui nous fera tomber. Si tu ne t'occupes pas de la politique, n'oublie pas que elle, elle s'occupera de toi...

Maintenant tout le monde, prenez un grand respire, organisez-vous pour vous permettre quelques heures pour vous informer, réfléchir (je sais que ça sera difficile de vous priver de la télévision si longtemps mais je suis sûr que c'est tout de même possible de survivre en écoutant moins de 6 heures de petit écran par jour) et prenez un petit trente minutes pour aller voter le 8 décembre. Ne le faîtes pas parce que vous "aimez" un des politiciens en lices mais simplement faites-le pour vous. C'est un devoir de citoyen et c'est à l'avantage de tous que tout le monde y mettes du sien.

Si ça vous intéresse d'avoir les détails sur les statistiques de l'élection provinciale, vous pouvez jeter un coup d'oeil sur le sur ce lien (court article de Radio Canada): http://elections.radio-canada.ca/elections/federales2008/2008/10/15/019-abstention.shtml

Les Invincibles, saison 2: 6,5/10


Les Invincibles nous ont, déjà depuis un bon petit bout de temps, proposé une suite à leur superbe saison 1. Étant toujours un peu en retard, je viens tout juste de finir de visionner la saison 2 et je me dois malheureusement d'avouer que cette dernière n'est pas au niveau de son illustre prédécesseur (d'accord, je sais que je beurre épais mais je trouvais vraiment que la première saison était très bonne).

Ça n'est pas que la nouvelle saison soit si mauvaise. Après tout, elle est plutôt divertissante, on y retrouve les personnages principaux qui nous ont fait aimer la première série, de même que les situations loufoques et pathétiques qui nous ont permis de rire, de se sentir mal à l'aise mais aussi de beaucoup réfléchir sur notre société (particulièrement au niveau des relations interpersonnelles). En gros, on y retrouve Les Invincibles.

Alors, quel est le problème? Comme je l'ai dit plus haut, ça n'est pas que c'est si mauvais mais simplement que l'étonnement ni est plus vraiment et que la deuxième saison n'amène rien de vraiment nouveau, rien ne permettant de redémarrer la machine à imagination. De plus, la fin de la série est plutôt décevante; plusieurs situations se créant ou se réglant de manière purement artificielle. Enfin, n'ayez pas de doute, cette série vaut tout de même la peine d'être vue mais ne sera tout simplement jamais au niveau de la première. Si la tendance se maintient, ça augure mal pour la troisième saison.

mercredi 12 novembre 2008

Littoral: 3,5/10


Wadji Mouawad est, semblerait-il, un très bon metteur en scène, je n'ai malheureusement pas encore pu vérifier (par moi-même) ce point. Par contre je peux vous affirmer quelque chose de sûr, ce même Mouawad aura des croûtes à manger avant de pouvoir être qualifié de "bon" réalisateur de cinéma. Je sais que le jugement est dur mais en me basant sur son premier film Littoral, je ne peux qu'en arriver à ce résultat. Littoral est l'histoire d'un jeune Québéco-Libanais qui se voit dans l'obligation de ramener son père, décédé, sur la terre de ses ancêtres.

Voilà le point de départ et c'est aussi là que tout signe de réalisme disparaît. Le reste de l'odyssée n'étant qu'une suite de courtes séquences n'ayant ni-queue, ni-tête. De plus, à l'occasion on se croirait vraiment en train de regarder des vidéos de musique tellement la musique est sur-présente (j'aime bien Amon Tobin mais là c'est complètement exagéré). Les séquences sont surréalistes, la situation libanaise immanquablement mal représentée (était-t-il vraiment nécessaire de n'utiliser que des acteurs québécois?). Finalement, le tout est extrêmement mal joué. Sans aucun doute, c'est le point le plus faible du film: du personnage principal, aux antagonistes et protagonistes ridicules qu'il rencontre sur son chemin, tous sont aussi grotesques et pathétiques dans leurs supposés "personnages". C'est donc un bien mauvais film, dommage car les idées semblaient bonnes, certaines scènes étant vraiment prometteuses...

lundi 10 novembre 2008

Le Parrain 1: 9/10


Ne vous en faites pas, je ne passerai pas la journée à faire l'apologie de ce grand (et très connu) film. Pas qu'il n'en vaille pas la peine mais simplement que c'est difficile de sortir quelque chose de nouveau sur celui-ci. En tout cas, c'est sans aucun doute un des grands films américains et un des chefs d'oeuvres de Coppola. Mixe habile d'histoire touchante, intrigante, violente mais surtout lourde de réalisme, Le Parrain est l'exemple même d'un film de société, tout en étant un film d'action/gangster très efficace. Autrement dit, une réalisation jonglant bien entre le film grand public et le film d'auteur. Soulignons finalement certaines scènes marquantes (tel le meurtre sordide sur fond de Statue de la Liberté) ainsi qu'un jeu d'acteur tout à fait remarquable. Marlon Brando disparaît et devient littéralement le Parrain. De son côté, Pacino nous rend crédible la transformation de son personnage; tellement puissant dans son silence glacé et dans ses regards pleins de mort, de peine et de colère.

dimanche 9 novembre 2008

Calzaghe vs Jones: triste fin pour la légende


Je suis, depuis déjà une bonne dizaine d'années, un grand défenseur de ce sport incroyable qu'est la boxe. Je dois cependant avouer qu'à certain moment... On pourra me traiter d'hypocrite autant qu'on le veut mais je dois dire qu'à l'occasion, le brutal spectacle de la boxe m'attriste.

Comprenez-moi bien, ça n'est pas l'idée de la violence des coups qui me fait changer d'avis, car la boxe est la violence à l'état pure, tout amateur le sait bien. Cependant, là où une telle agressivité animale rebute plusieurs, elle est aussi ce qui attire tant. Pas seulement à cause de l'attrait du sang mais parce que c'est cette même situation de violence qui permet au plus haut niveau de détermination d'un individus de voir le jour. La boxe n'a rien à voir avec la théorie, ça n'est pas une question de possibilité mais uniquement un sport de résultat. Un boxeur domine car il réussit à traverser les flammes de la douleur, les limites de son coeur et de son âme... Voilà la force de la boxe.

Malheureusement, à l'occasion cette force se transforme en un spectacle funèbre et c'est exactement ce qui s'est passé hier à New-York. Ne vous en faites pas, personne n'est mort, ni même a été gravement blessé. Simplement que, comme cela arrive régulièrement dans ce sport de combat, les auditeurs éberlués ont pu assister à la chute définitive d'une grande idole, d'un champion d'entre les âges: Roy Jones Jr.

Roy affrontait Joe Calzaghe, lui-même une vedette de la boxe, dans un duel de légendes. L'Amérique vs la Grande-Bretagne, les paris étaient ouverts mais dans le fond, nous savions tous de quelle manière cela allait tourner: Calzaghe est encore à son meilleur, alors que Jones a depuis déjà quelques années dépassé son zénith. Il n'est plus le boxeur qu'il était autrefois. Roy l'intouchable, le boxeur dominant des années 90, plus souple qu'un chat, intelligent, instinctif et puissant était déjà du passé. Il arriva à nous faire croire pendant les deux premiers rounds que tout était encore possible mais très rapidement l'illusion s'effaça. Calzaghe était trop rapide, trop acharné et beaucoup trop constant dans ses attaques pour permettre à la légende vieillissante de s'en tirer.

Douze rounds, beaucoup de sang et presque mille coups administrés par Calzaghe plus tard, la légende était belle et bien fini. Oui Jones était encore debout mais que personne n'ait de doute, ça n'était que grâce à la bonne volonté de Calzaghe, qui, bien que s'étant amplement moqué de Jones durant l'ensemble du combat, ne sembla pas vouloir achever son adversaire. Peut-être voulait-il lui laisser l'honneur de terminer sa carrière debout, qui sait?

Enfin, espérons que ceci servira de dernier combat pour Roy Jones Jr., évidemment il ne quittera pas dans la gloire mais cela ne changera absolument rien à une carrière exceptionnelle. Il est un des plus grands boxeurs de l'histoire et certainement le plus grands boxeurs que j'ai vu évoluer. Encore plus, c'est le boxeur qui me donna, il y a de ça plus de 10 ans, le goût de la boxe. Merci Roy pour tout ce que tu as fait mais s'il te plaît, s'en est maintenant assez. Ne boxe plus et reste en santé, tu es riche (rendu à 100 millions, il me semble que c'est assez...) et encore une vie devant toi (seulement 39 ans), ne remet pas tout cela en question pour une gloire éphémère que tu as de toute façon déjà accumulée à des niveaux hors de la portée du commun des athlètes.



Longue vie et merci encore à toi Roy et... Bravo aussi à Calzaghe pour sa victoire. Lui aussi terminera peut-être sa carrière avec ce dernier duel. Souhaitons-lui et que la raclée qu'il vient administrer à la légende Jones lui serve de leçon car s'il traîne trop, ce sera une jeune version de lui-même qui lui fera vivre l'humiliation qu'il vient d'administrer. Espérons que la fierté du Pays de Galles saura accepter son destin et prendre sa retraite au bon moment, autrement dit: maitenant!

jeudi 6 novembre 2008

Obama: l'espoir devient réalité!


D'accord, je sais bien que vous en avez assez entendu parler depuis les six derniers mois et que vous avez bien hâte qu'on arrête de vous casser les oreilles avec le nouveau messie de la nation américaine. Cependant, je ne peux vraiment laisser sa victoire historique sous silence.

Après tout, ça n'est pas que sa victoire que l'on célèbre mais aussi la fin des interminables débats raciaux aux États-Unis. À partir d'aujourd'hui, les afro-américains pourront regarder leur propre pays avec confiance, celui-ci étant maintenant diriger par l'un des leurs (ce qui veut dire que théoriquement, toutes les portes leurs sont maintenant ouvertes). De plus, ce sera un message d'ouverture incroyable pour toutes les minorités. À eux de saisir la chance au vol.

Cette élection est aussi un moment de réconciliation essentiel entre les États-Unis et le reste du monde. Espérons qu'Obama saura habillement utiliser de son charme afin de recréer les multiples ponts qui furent coupés par les néo-conservateurs et religieux irresponsables qui ont dirigés les États-Unis lors des dernières années.

De plus, cette victoire est la célébration définitive de la fin des années Bush. Après avoir détruit son pays et une bonne partie de la planète (à tous les niveaux), W. et son héritage désastreux viennent d'être rejetés comme cela était attendu depuis trop longtemps.

En conclusion: Le roi est mort, vive le roi!

5000 visites!


Grande nouvelle, le compteur sur ce blog (qui fait le compte depuis début octobre 2007) affiche maintenant 5000 visites. Pas mal tout de même; 5000 visites en un an, ça n'est incroyable mais c'est tout de même beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais lorsque j'ai commencé. Quoi d'autre à dire qu'un beau gros "Merci beaucoup"! J'espère que vous continuerez à venir jeter un coup d'oeil sur mes futures élucubrations. Allons-y maintenant pour le double, 10 000 en moins d'un an, ça c'est un défi!

La chambre: 4,5/10


Ouf! Au moins celui-ci est fini et je saurai quoi penser, à l'avenir, de Giles Daoust. Daoust est le réalisateur de La chambre, un film d'horreur très peu conventionnel. Précisons tout de suite qu'il n'y a pas grand chose à retenir de ce film sinon que l'histoire est d'une simplicité très originale mais qu'à part ça, c'est vraiment de le désert pour ce qui est de l'intérêt... Je sais que ça ne vous en dit pas beaucoup mais je ne vous en dirai pas plus parce que si justement vous avez envie d'écouter ce film, le moins vous en savez, le plus vous pourrez être étonné (ce qui serait la seule manière de l'apprécier). Donc, à part pour l'histoire, les personnages sont tout à fait irréalistes, pas toujours convaincant dans la manière qu'ils sont joués et le tout devient rapidement exagéré. On sent l'amateurisme à tous les niveaux. En y repensant bien, ce film aurait pu mais finalement ne réussit jamais à lever. Déçu...

mercredi 5 novembre 2008

Anna 6-18: 9/10


Nikita Mikhalkov, réalisateur russe tout à fait génial, sait nous étonner autant par ses fictions que ses documentaires. Avec Anna 6-18, un documentaire mettant principalement en scène sa fille mais aussi l'URSS dans son ensemble, Mikhalkov nous soumet un traité politique et social choc. Un appel a un conservatisme éclairé (du calme tout le monde, conservatisme ne fait pas toujours référence au "mal"), ce documentaire est la critique cinglante d'un monde ne croyant plus à rien et décadent. Appel déchirant à la spiritualité, la responsabilité, la profondeur d'âme, le nationalisme, le patriotisme et l'esprit de famille.

Je sais que ça fait beaucoup mais ce documentaire réussi à faire tout cela et bien plus. L'idée et le thème sont aussi tous deux ingénieux. Mikhalkov utilise comme point de départ sa propre fille. À chaque année il l'interroge, lui demandant les mêmes questions à son anniversaire. Au travers des changements vécus par la petite Anna entre ses 6 ans et ses 18 ans, le réalisateur en profite pour présenter un historique de l'URSS des années 80 et 90. Faisant ainsi un rapport accablant des méandres de cet empire sur son lit de mort.

En cela, Mikhalkov devient un Soljenitsyne moderne, critiquant le monde qui l'entoure avec efficacité. Sans pour autant être aussi exhaustif, il parvient tout de même à donner une touche beaucoup plus humaine à son propos (la présence de sa fille y étant pour beaucoup). Je ne saurais donc assez vous le conseiller, c'est un bijoux d'histoire, une intéressante réflection sur la vie et sur la nation, finalement c'est tout simplement un excellent documentaire.

mardi 4 novembre 2008

ICA Boston: un délice visuel


Je sais pertinemment que je n'y connais pas grand chose en art visuel (le cinéma excepté, si je peux me permettre le commentaire). Mais j'ai décidé, il y a de ça quelque temps, que cette ignorance crasse ne m'empêcherait pas de voguer tout de même un peu en surface et d'apprécier ce monde chaotique, gigantesque et parfois difficile d'approche. Voilà pourquoi, lors d'un cours voyage à Boston la semaine dernière, j'acceptais (sans trop rechigner) d'aller découvrir l'ICA Boston. ICA Boston, c'est l'Institut de l'Art Contemporain de Boston. Un bâtiment vachement original, belle structure sur le bord de l'eau et des collections complètement époustouflantes.


Celle qui m'a particulièrement percuté, c'est l'exposition de Tara Donovan (dont vous voyez certaines oeuvres en ce moment même). Cette femme (devrais-je dire ce génie?), possède une imagination hors du commun et un talent pour l'utilisation d'objets simples à des fins grandioses. Oui, en fait je crois que c'est ce qui caractérise principalement son oeuvre. Le minimalisme des matériaux, afin de créer des ensembles organiques et plus grand que nature. Les tiges de métal se transforment en eau, les pailles en mur de réfraction de la lumière, les verres de styrofoam en nuage céleste, etc. C'est une oeuvre percutante que cette femme a créé mais encore plus, c'est une oeuvre facile d'accès. Pour tous ceux qui, comme moi, ne connaissent rien à l'art contemporain, gardez espoir, les Tara Donovan de ce monde sauront bien créer quelque chose à notre niveau.

Si ça vous intéresse de jeter un coup d'oeil, voici le lien vers le musée: http://www.icaboston.org/

Zoolander: 6/10


La folie de Ben Stiller m'est maintenant bien connue (comme elle l'est de vous je suppose) mais il me manquait un élément important à mon appréciation de son œuvre globale: Zoolander! Ce sont Zoolander et La belle famille qui le propulsèrent directement dans le haut du box-office, il me semblait donc essentiel de remédier prestement à mon ignorance partielle sur la source du succès de ce personnage. Voilà qui est fait.

Zoolander, c'est une comédie tout à fait ridicule et délirante, un film se moquant du monde de la mode et de la haute couture. L'histoire a présente-t-elle quelque chose d'extraordinaire? Pas du tout mais cela n'empêche en rien d'avoir des fou-rires répétés durant le déroulement de celle-ci. Que cela soit pour la stupidité des personnages, les situations sorties de nul part ou le ridicule parfois mordant, cette comédie vaut bien la peine d'être écoutée (ne vous faites toute fois pas trop d'attente, car ce n'est avant tout qu'une bonne suite de sketchs). Ça ne changera pas votre vie mais vous l'apprécierez sûrement.

Harry Potter et l'ordre du Phoenix: 5/10


La filière Harry Potter aura été un grand succès et même pour moi qui ne suit pas dans la cohorte générationnelle visée, je dois avouer avoir bien aimé les quelques films que j'ai vu. Celui-ci ne fait pas exception, c'est un bon divertissement mais avouons-nous le, c'est avant tout un film corridor. Hein? Vous vous dîtes sûrement que vous ne voyez pas trop ce que je veux dire avec cette histoire de corridor. La réponse est simple: ce film semble vraiment être un corridor entre deux histoires, il n'est là que pour faire la transition, pas pour faire réellement avancer l'histoire.

Donc, le film commence et se termine presque au même point, sans vraiment nous amener tant de nouveaux éléments. Par contre, il reste plutôt bien monté, divertissant (je me dois de le répéter) et plein de fantastiques effets spéciaux (un peu trop plein si on me demande mon avis). En gros, c'est une course à la prochaine explosion, à la prochaine impression... Pas mal mais pas de quoi se bousculer pour aller le voir. Si vous avez aimé les autres, vous aimerez aussi celui-ci et si vous êtes moindrement allergique au genre, ce dernier Harry Potter aura tôt fait de vous irriter.

dimanche 2 novembre 2008

Arménie et Azerbaïdjan: le Karabakh finalement en paix?


Juste un petit mot pour vous faire part d'une bonne nouvelle: selon France 24 l'Arménie et l'Azerbaïdjan semblent enfin avoir retrouvé la raison à propos d'un conflit qui dure depuis maintenant beaucoup trop longtemps. En effet, ces deux pays du Caucase, ennemis depuis la guerre de 1992, en sont finalement venu à la raison et acceptent dorénavant tous deux de trouver une solution pacifique à leurs problèmes frontaliers.

Je ne compte pas m'étendre sur le sujet mais disons simplement que les deux pays avaient, depuis la chute de l'URSS, très mal géré leurs relations communes et que les questions des minorités arméniennes en territoire Azeri (plus particulièrement en Nagorny Karabakh) avait amené ces deux pays à se faire la guerre. Résultat de la guerre: beaucoup de violence et finalement, la petite Arménie fou une raclée à son plus puissant voisin Azeri. L'Arménie prend donc contrôle du territoire de Nagorny Karabakh (et même plus). Depuis, l'Azerbaïdjan s'est continuellement plaint de ce contrôle étranger mais n'a jamais été en situation de pouvoir reprendre ce qu'il croit être sien.

Alors, qu'est-ce qui amène ce rapprochement inespéré? Deux raisons semblent plus importantes: la puissance du pétrole et de Moscou. Je m'explique, l'Azerbaïdjan est un grand producteur de pétrole et avec les hauts prix du pétrole des dernières années, les Azéris ont pu se payer toutes sortes de gadgets militaires, ce qui fait nécessairement réfléchir les Arméniens. Après tout, si le petit pays chrétien a une fois réussi à foutre une raclée à plus fort que lui, rien ne lui indique qu'il saura le faire encore à l'avenir, donc mieux vaut discuter... De plus, Moscou met tout son poids diplomatique dans la balance. Pourquoi Moscou voudrait-elle absolument en arriver à un accord maintenant et pas il y a de ça un an, deux ans ou même dix ans? La réponse est là aussi plutôt simple: la Géorgie. Depuis la guerre qui opposa la Géorgie à la Russie cet été, Moscou a dû prouver qu'elle savait être aussi un élément positif pour les relations de la région et non-seulement une brute qui fait peur à ses voisins. Ainsi, en "poussant" l'Arménie et l'Azerbaïdjan à négocier de manière pacifique, la nouvelle Russie redore son blason plus qu'un peu terni.

Enfin, bravo au tandem Putin-Medvedev ainsi qu'aux présidents des pays belligérants respectifs. Un pas en avant est mieux que l'immobilisme ou qu'un pas en arrière. Espérons maintenant que cela nous amènera à une paix durable... Enfin, ne nous énervons pas trop, le Caucase est complexe, voici une première étape, nous verrons bien dans quel direction ira le prochain pas.
 
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