vendredi 30 novembre 2007

Bonne nouvelle!


Le dernier sondage sur la campagne électorale municipale, commandé par le journal Le Soleil, nous annonce que l'avantage a changé de bord. Labeaume est maintenant premier et Bourget commence à prendre du retard. Voici les chiffres:
Régis Labeaume: 38%
Ann Bourget: 30%
Marc Bellemare: 8%
Claude Larose: 4%
Christian Légaré: 2%
Pierre Dolbec: 1%
Indécis: 15%
Labeaume a le vent dans les voiles et il semblerait qu'il a toutes ses chances face à Ann Bourget. Avec un peu de chance on arrivera à éviter cette opportuniste. Il ne faudra donc pas oublier, dimanche il faut aller voter et surtout, pas pour Ann Bourget!

jeudi 29 novembre 2007

Tout sauf Ann Bourget


Oui, vous m'avez bien lu, après deux éditoriaux plus ou moins objectifs, j'en viens maintenant à prendre directement position et à dire clairement: Tout sauf Ann Bourget! Ce dimanche, le 2 décembre, vous aurez à aller voter pour un candidat ou une candidate à la mairie de Québec mais je vous en prie, ne faites pas l'erreur de voter pour Ann Bourget! Pourquoi m'opposer à elle? Outre le fait qu'elle a utilisée des arguments démagogiques durant la campagne tel que: "il n'y a pas assez de femmes en politiques municipales" (donc voter pour moi) et "sauvez l'héritage de la mairesse Boucher, seul moi peut vraiment le faire". Deux commentaires évidemment innaceptable, au cas ou elle ne le saurait pas, le dernier maire de la ville était une mairesse. La question n'est pas de voter pour un homme ou une femme, c'est de voter pour le meilleur candidat! De plus, s'accrocher au syndrôme Jeanne D'Arc-Royal (tout le monde est contre moi à cause que je suis une femme) est totalement ridicule, ça n'est qu'un moyen d'obtenir de la compassion sans avoir à utiliser d'arguments sensés. De plus, d'oser dire qu'elle serait l'héritière logique de l'héritage de la mairesse Boucher est simplement grotesque, à l'opposition elle ne faisait que protester, geindre et à quelques reprises, mentir, et elle croit maintenant pouvoir faire sa converssion en 2 mois... est-ce qu'elle nous prend pour des imbéciles ou quoi? Donc, il faut pas voter pour elle car c'est une démagogue mais aussi car elle n'a pas de projet et ne me dîtes pas que le sport amateur c'est un projet pour la ville. Moi ce que je veux savoir c'est comment un candidat compte canalyser les énergies du 400ième en des fondations durables pour la capitale nationale. Finalement, Ann Bourget n'a aucune formation pour ce travail, en fait elle n'a jamais eu de travail en dehors de sa récente petite politique d'opposition. Elle dit vouloir gérer la ville comme une "business" mais n'a jamais travaillée au priver! Elle a été conseillère municipale et chef de l'opposition, une grosse expérience professionnelle de 2 ans durant laquelle elle n'a jamais eu a diriger une administration ou prendre des décisions ayant des conséquences... Elle n'a tout simplement pas ce qu'il faut pour faire le travail! Labeaume a diriger des entreprises privées, tout comme Dolbec, Bellemare a dirigé le ministère de la justice et Larose a eut tout les postes de la ville mais qu'en est-il de Bourget? Rien, vide... Évidemment, malgré tous ces arguments, vous pourrez me répondre que de toute manière elle est certaine de gagner. Faux!

Il y a peu, la campagne était perdue et Bourget était certaine de gagner mais ça n'est maintenant plus le cas. Le dernier sondage, Axiome 27 novembre, nous montre que la course est maintenant beaucoup plus serrée. En voici les résultats:
Ann Bourget: 35%
Régis Labeaume: 29%
Marc Bellemare: 9%
Claude Larose: 5%
Pierre Dolbec: 3%
Indécis: 14%

Ce que cela veut dire est qu'un candidat crédible comme Labeaume a bien des chances de l'emporter. Tout est encore possible, votez au delà du beau sourire... Évitez Bourget!

samedi 24 novembre 2007

Reagan et l'archaïsme américain


Ronald Reagan est un personnage spécial pour les États-Unis d'Amérique. Cet homme de cinéma, transformé par la suite en figure politique californienne puis nationale, fut l'un des présidents américains, de 1981 à 89, les plus appréciés. Lors de sa mort, en 2004 des milliers, sinon des millions, de personnes ont communié en son nom. On parlait de lui comme étant à la hauteur des Washington, Jefferson, Lincoln ou encore la pair des Roosevelt. Le point que j'essaierai de défendre dans cet éditorial est que non-seulement il n'a jamais été à la hauteur de ces illustres prédécesseurs mais qu'il peut plutôt être relié à son suivant, Bush junior. Donc, qu'il n'a pas été un fondateur du progrès et du succès mais plutôt un archaïsme américain qui aura ralentit son pays jusqu'à aujourd'hui. Ce qui en fera plutôt un Nixon ou un Hoover de l'histoire. Je défendrai cette position grâce à quatre arguments principaux: l'image et le côté artificiel de Reagan, ses positions religieuses et irrationnelles, ses déficiences "raciales" et finalement ses politiques catastrophiques.

Commençons donc avec le côté artificiel de l'image de Ronald Reagan. Cet homme politique aura été l'un des premiers président étoile (Kennedy a sans doute été le premier), exemple parfait de cette mixité bien américaine qui est maintenant banale; un président plus que politicien, un acteur populaire proche du peuple... Précisons aussi que Reagan n'était pas qu'acteur mais bien plus, le cow-boy; un idéal américain extrêmement puissant. Comme vous pouvez le voir, Arnold Schwarzenegger n'est pas le premier spécimen du genre. Évidemment, il facile de comprendre en quoi un acteur, tout habillé de mythologie hollywoodienne, possède un avantage incroyable pour ce qui est de vendre son image aux électeurs. Malheureusement, une image rutilante n'assure en rien les qualités, comme politicien, d'un prétendant. Je ne veux pas dire que Reagan n'était qu'une image, il était tout de même un fin renard avec un excellent instinct politique mais que ce qui le poussait avant tout dans l'opinion public était son sourire et son charisme. Ce charisme était l'intangible qu'il savait garder avec lui et c'est à cause de cela que la pays resta toujours aveugle face aux multiples et coûteuses erreurs qu'il commit. En faisant cela, Reagan ouvrit une nouvelle approche possible pour tous les futurs candidats républicains, celle de ne plus traîner avec l'image d'hommes ennuyeux et corrompus comme Nixon. Reagan montrait une voie beaucoup plus facile, il ne restait qu'à suivre le mysticisme de la confiance, des paroles simples et bien placés. George W. Bush fut certainement le plus grand adepte de cette méthode et s'en réclama, comme descendant idéologique de Reagan, à plusieurs reprises. Pour bien montrer le côté irrationnel que peut avoir l'attrait républicain, je vous conseille d'aller voir ce vidéo sur YouTube: http://fr.youtube.com/watch?v=0Y5_q-rWMkg. C'est un excellent exemple de tout ce qui cloche avec cette idéologie, un grand rêve avec bien peu de base concrète. Je dois avouer que ça me donne froid dans le dos, on a presque l'impression qu'ils essayent de nous présenter de nouveaux prophètes modernes... Justement, excellente manière de passer aux position religieuses et irrationnelles de cet ancien président.

Ronald Reagan a été un de ces présidents religieux et immensément irrationnel, c'est avec lui que la grands vague conservatrice a commencée, en écrasant toute nuance sur le chemin, le vidéo que je viens de vous présenter en est le parfait exemple... Pour lui il existait le bien (l'Amérique) et le mal (l'Union Soviétique), une conception manichéenne encore une fois beaucoup utilisée récemment... Dans cette conception du bien, il déterminait des choses comme l'avortement comme étant uniformément mal, peu importe la situation! Il cru bon,aussi, de bien préciser que la théorie de l'évolution n'était qu'une théorie, impliquant par là (dans ce double langage qui était le sien) que le Darwinisme ne devait en aucun cas avoir primauté sur la vision biblique de l'apparition du monde. précisant aussi qu'il préférait que ça soit le créationisme qui soit enseigné dans les cours de biologie. Pensait-il vraiment tout cela ou, afin de gagner des votes faciles, ne jouait-il qu'un rôle? Comment savoir? Du moins et et cela on peut en être certain, c'est que publiquement il était un fondamentaliste religieux, un obscurantiste tout ce qu'il y a de plus archaïque.

Le Président du grands espoir a aussi eu des points de vues raciaux plutôt dérangeants... Que veux-je dire par là? Que Reagan a su profiter du racisme du sud des États-Unis afin de se faire élire président en 1980. Je sais que cette accusation est très grave mais est toute aussi bien documentée. D'excellents articles de Herbert et de Krugman, éditorialistes au NY Times, nous explique en quoi il utilisa le racisme anti-noir lors de ses calculs politiques. La question n'est pas de savoir s'il était lui-même raciste mais s'il utilisait ce phénomène social de façon démagogique. En effet, durant la campagne présidentielle de 1980, Reagan se présenta dans une petite ville du Mississippi, connus à l'époque pour être l'endroit où des activistes anti-racisme venaient d'être assassinés et y livra un des discours les plus abominables de l'histoire américaine moderne. Il affirma à l'audience, majoritairement des blancs racistes cautionnant les récents meurtres et leur annonça que lui n'était pas pour l'empiètement du fédéral sur les États, il leur dit que les États devaient être laissés tranquilles. Une telle affirmation, dans le contexte de racisme et de violence présent dans les États du sud, tel le Mississippi, voulait dire qu'il se lavait les mains de ses massacres et de la ségrégation toujours présente. Que s'il était élu président, jamais il n'essaierait d'imposer les habitudes libérales et égalitaires de Washington dans un État tel que le Mississippi. Précisons aussi que ce ne fut pas la seule fois que Reagan pris de telles positions, toujours dans le même sens, toujours anti-noirs. Il faut aussi dire qu'à ce moment son opposant, Carter, se disait ouvertement contre les restants de ségregation présents dans le sud. Résultat: Reagan gagna le sud et envoya Carter à la retraite, prenant son siège de président. Est-ce que c'est à ça que vous pensiez lorsque l'on parlait de Reagan comme étant monsieur espoir et le salvateur des bonnes valeurs chrétiennes américaines? Peu importe ce qu'il pensait réellement, il fit et dit des choses qui firent reculer les États-unis pour des décennies. Comment éliminer le racisme lorsque le président le cautionne indirectement?

Lourd, n'est-ce pas? Précisons que l'on ne parlait pas de tout cela dans le petit vidéo que je vous présentait un peu plus haut... Le dernier point que je compte utiliser, celui des politiques et projets qu'il tenta de mettre en oeuvre, devrait finir de vous convaincre que Reagan n'a pas été ce salvateur de la nation que tant voudraient bien croire. Premièrement il faut bien expliquer que Reagan ne fut pas du tout le grand conservateur économique qu'il avait promis d'être. Car si d'un côté il attaqua tous les fondements de la sécurité sociale, il ne fut toute fois pas du tout responsable au niveau des finances publiques. Reagan fut certainement le plus gros dépensier, en terme de déficit des finances publiques, avant l'arrivée de Georges W. Bush. comme vous pouvez encore le remarquer, ces deux là ont toujours eut beaucoup en commun... Sous son règne, le pays s'endeta (ce qu'il reprochait faussement à la sécurité sociale), l'économie ralentit mais tout ce qu'il trouva à faire fut de drastiquement couper les impôts, tout en augmentant les dépenses militaires. Plus de dépense, moins de revenu d'impôt... C'était la recette parfaite pour un grand endettement et pour une crise économique. Juste après son départ, sous la gouverne de Bush senior, une récession affaiblit drôlement les États-Unis; il serait difficile de ne mettre aucune responsabilité, pour cette crise, sur les actions prises par Reagan lors de ses 8 ans au pouvoir. N'oubliez pas que l'économie réagit toujours à rebours des décisions gouvernementales. Conclusion, ce ne fut qu'avec Clinton et ses 8 années de croissance et de bonne finance publique que l'économie américaine put recouvrir des chocs causés par Reagan.

Voilà! Mon argumentation est terminée et j'espère bien vous avoir convaincu; convaincu que Reagan n'a pas été celui que l'on voudrait qu'il soit et surtout, que ce type de politicien est extrêmement dangereux pour un système démocratique. Pas que d'utiliser l'image est mal mais que la guerre d'image, lorsqu'elle ne se base que sur des archaïsme et des demi-faussetés, coule une démocratie dans un socle donc il est très difficile de se dépêtrer. Reagan ne mérite définitivement pas d'être comparer avec les grands, peut-être devrait-on garder ce statut pour... possiblement... un Clinton? On se rappellera plutôt que Reagan fut un homme politique avec un flaire remarquable, un charme fait sur mesure et une chance de tous les diables... Honnêtement, que l'Union Soviétique croule de par elle même, sans que Reagan n'ait à lever le petit doigt et à l'époque même de sa présidence, est une chance que l'on ne saurait considérer comme commune en ce bas-monde...

vendredi 23 novembre 2007

La Planète Blanche: 7/10


Un autre documentaire à grands paysages et histoire animale touchante, La Planète Blanche est un de ces films à vous garder les yeux exorbités pendant 90 minutes. Pas d'histoire particulière, l'on suit pendant un certain temps une maman ours et ses petits. Sinon, ce ne sont que des scènes de vie animale, toutes plus extrêmes et surprenantes les unes que les autres et des décors naturels si surnaturels que l'on se croirait sur une autre planète. Je n'avais jamais compris l'intérêt que l'on était sensé avoir pour les croisières dans l'Arctique, maintenant je comprends un petit peu mieux... À voir mais habillez-vous bien, car simplement voir la plaine blanche et infinie nous donne envie de grelotter.

mercredi 21 novembre 2007

Ma Déconscription: Novembre 2007

Du plaisir sans mensonge,
Un sourire en un songe,
De la curiosité vient un rire,
Originalité que l'on ne sait décrire,
Une rallonge, sauf est la pensée,
Je longe ce monde d'apparence non-né.

Arthur Billette

Église Catholique: Absolue?


Ce matin même, le cardinal Ouellet, archevêque de la ville de Québec, nous a réservé tout un choc (si on s'intéresse à la question, évidemment). Il a envoyé une lettre à la plupart des médias québécois et voilà, entre autre, ce qu'il a écrit:
Je reconnais, écrit-il, que des attitudes étroites de certains catholiques, avant 1960, ont favorisé l’antisémitisme, le racisme, l’indifférence envers les premières nations et la discrimination à l’égard des femmes et des homosexuels.
Wow! Et ça a pris quasiment 50 ans à s'en rendre compte! Non, j'exagère et tel n'est pas le but de mon propos. En fait, je dois dire que je suis vraiment heureux de cette déclaration et que je l'attendais justement depuis 3 semaines. Si vous vous le rappelez bien, il y a de ça quelques semaines, le cardinal Ouellet avait fait jaser le tout Québec par son intervention lors de la commission Bouchard-Taylor. Il avait alors déclaré que les cours d'enseignement religieux (catholique) étaient essentiels et que le Québec vivait actuellement un vide spirituel, dut à l'éloignement par rapport à une de ses bases culturelles historiques; le catholicisme. Je ne l'ai jamais caché, j'adhère à cette précédente position du cardinal, de mon point de vue il est ridicule d'affirmer que le Québec est laïc culturellement (bien que l'éloignement face à la religion est clairement entamé) mais plutôt que les bases de la culture québécoise sont: le français, le catholicisme (au cas ou certains l'auraient oublié, il y a aussi une croix au milieu du drapeau québécois) et, l'on m'a fait remarquer récemment, la ruralité. Je ne prendrai pas trop de temps à expliquer en quoi ces points sont essentiels mais passerai plutôt directement en quoi la dernière intervention fut très positive.

En effet, autant j'avais compris son intervention à propos du vide spirituel québécois, autant je trouvais sa petite leçon de morale inutile étant donné les actes passés de l'Église Catholique au Québec. Je ne veux pas tout peindre en noir mais disons que nous savons tous en quoi l'Église à failli à sa tâche. Voilà donc pourquoi j'aurais beaucoup aimé entendre des excuses et ensuite, des conseils sur la suite des choses mais je ne me faisait pas d'illusion, quand l'Église s'excuse-t-elle? Voilà pourquoi je suis positivement étonné en ce moment; le cardinal Ouellet a légèrement inversé la procédure (conseille-excuse au lieu d'excuse-conseil) mais le tout revient à la même chose. L'Église, du moins certains individus au sein de celle-ci, serait-elle en train de reprendre un rôle actif au sein de notre société? Encore une fois je suis en accord avec le cardinal, je ne souhaite nullement le retour vers les années 50 mais disons-le clairement: une société dans laquelle la religion ne peut s'exprimer publiquement en est une en manque de sens. Après deux grandes noirceurs, un religieuse et une autre anti-religieuse, peut-être arriverons-nous enfin à trouver un meilleur équilibre. Une société ou la religion, dont celle qui a formé notre société et culture, peut s'exprimer mais sans pour autant imposer ses torts au reste de la société.

lundi 19 novembre 2007

Le Pressentiment: 6,5/10


Le pressentiment, un bon petit film français assez récent, a été une découverte plutôt intéressante. Jean-Pierre Darroussin, qui y est le réalisateur et l'acteur principal nous fait découvrir (à moi du moins) une grande sensibilité de jeu ainsi que de directeur.
Je n'exagérerai pas, ce film n'est pas incroyable et la fin est au moins un peu ambigue mais ça reste une belle réflection sur la vanité, la bienfaisance et le respect d'autrui. Tout cela au travers d'un homme cherchant une nouvelle raison de vivre, un nouvelle raison de continuer mais définitivement en ne suivant plus aucune masquarade.

Beowulf: 7/10


Beowulf, très vieille légende germano-scandinave, a été une fois de plus reprise et reformulée au grand écran. Au niveau de l'histoire on y trouve quelques petits changements mais soyons clair, rien qui réussisse à nous jeter à terre. C'est un conte assez simple remodelé à la sauce Hollywood... Par contre et c'est vraiment ce "par contre" qui compte, ça vaut vraiment la peine d'aller le voir au cinéma Imax, pas juste pour le grand écran mais bien plus pour la présentation 3 dimensions. Oui, vous m'avez bien entendu (lu), le film en entier est en 3 dimensions et c'est vraiment impressionnant. Pas du grand jeu d'acteur (bien que l'on y trouve au moins deux bons acteurs: Malkovitch et Hopkins) mais un bon spectacle qui saura nous faire vivre, de manière littérale, une bonne aventure.

Hydro-Québec: notre richesse collective


Hydro-Québec est, pour l'ensemble de la population de la province, un grand symbole de fierté, d'autonomie et de succès. Pas très étonnant lorsqu'on retrace l'importance de sa nationalisation dans les grandes avancées prônées par tous nos gouvernements, fédéralistes et indépendantistes compris. Hydro-Québec représente la vache à lait du Québec, c'est notre puits de pétrole à la sauce verte (pas parfait les barrages mais tout de même). Rien de bien nouveau là-dedans, ça fait consensus chez nous mais alors, comment ce fait-il que nous gaspillons totalement les capacités incroyables de notre ressource? Quoi? Me répondrez-vous certainement, comment est-ce possible alors que l'on fasse plus de 2 milliards de profit annuellement grâce à cette méga compagnie?

La réponse que j'ai à vous proposer est assez complexe, je tenterai donc de la simplifier au maximum. Ensuite, afin que vous ne pensiez pas que j'invente tout ça, je vous ferai part de deux propositions, toutes deux très sérieuses mais bien différentes, afin de mieux utiliser cet outil incroyable, qu'est notre compagnie d'électricité nationale.

Voici premièrement en quoi nous gaspillons notre ressource, le Québec brûle malheureusement son potentiel électrique. Nous sommes des gaspilleurs! Nous utilisons l'électricité pour tout faire, éclairer, chauffer, etc. et malheureusement aussi pour ne rien faire... Nous sommes des gaspilleurs! Non? Où ailleurs voit-on des gens quitter leur domicile, toute lumière ouverte? Où voit-on des gens chauffer leur logement de jour comme de nuit, qu'ils y soient ou non? Où voit-on des gens allumer toutes les lumières de la maison alors qu'ils ne passeront la soirée que dans une seule pièce? Réponse: Au Québec! Et les exemples pleuvent mais je vous épargnerai la liste. Est-ce que je paranoïe? Non, autrement que par ces quelques exemples, j'ai des statistiques qui ne mentent pas. Notre consommation d'électricité par habitant (en 2002) était de 27 358 kWh, bien au dessus du 17 307 du Canada, du 13 640 des États-Unis, de la moyenne de l'OCDE de 7707 et excessivement plus que le 6254 de la Grande-Bretagne... Vous rendez-vous compte qu'on consomme deux fois plus d'électricité par habitant que les Américains (qui ne sont pas de grands économes en quelque domaine que ce soit) et quatre fois plus que la moyenne des pays riches? Et pour les fins finauds qui justifieraient ça par notre climat, dîtes vous bien que les Suédois n'utilisent, environ, que la moitié de ce que nous utilisons. On gaspille! Répétez-vous le à quelque reprise, vous verrez que vous finirez par l'accepter...

Bon, maintenant que ce point est prouvé, on pourra toujours me répondre: "Et puis quoi? On l'a pas cher et on s'en fou!" C'est justement là qu'est le coeur du problème, notre électricité est gaspillée car les gens l'utilisent comme si elle ne valait rien et c'est le cas car on ne la paye à peu près rien. Quoi? Abomination, j'ose dire qu'on ne paye rien pour l'électricité mais le gouvernement nous a fait des hausses successives, on doit bien la payer... quoi? Entre 5 et 5,5cents le kWh et ça ne représenterait absolument rien? Pensez-y, si on se compare aux prix de la région, on paye notre électricité trois fois moins cher qu'à Boston ou New-York et deux fois moins cher qu'à Toronto. Donc, en effet on ne la paye pas cher du tout.

Je viens donc de mettre en évidence deux points fondamentaux: on paye notre électricité excessivement peu cher et on la gaspille. Ces deux phénomènes sont évidemment liés: on ne pourrait pas tant gaspiller si on payait l'électricité plus cher, le tout nous ruinerait. Ou plutôt, si les prix étaient plus hauts, alors on serait plus économe, on ferait plus attention, on utiliserait des électro-ménagers moins gloutons, etc. Ce qui nous donnerait quoi? En autarcie rien du tout mais en un libre marché comme le nôtre, absolument tout! Gaspiller notre électricité nous empêche de faire une petite fortune et le nom de se trésor caché est l'exportation.

Pfff, rien de nouveau dans cette proposition vous dites-vous, on exporte déjà beaucoup! Faux, archi faux! Le Québec gaspille tellement que notre immense production électrique est quasiment toute utilisée à l'interne et quasiment rien n'est utilisé en exportation. Actuellement, seulement entre 2 et 3% de notre production d'électricité totale va en exportation nette. Ce qui veut dire que nous consommons entre 97 et 98% de notre production d'électricité. Ce qui est encore plus incroyable, c'est que l'on fait près de 30% des profits d'Hydro-Québec directement des exportations. Si le Québec pouvait vendre plus rationnellement son électricité sur le marché du Nord-Est Américain, nous pourrions faire passer notre profit de 2,5 (à peu près) milliards à près de 8 milliards! Ça n'est pas qu'un rêve c'est la réalité avec un petit effort, sauver de l'électricité afin de faire payer nos voisins du Nord-Est. Que de programmes sociaux pourrions-nous nous payer avec de tels revenus... Le déficit ne serait plus qu'un lointain souvenir et la dette ne serait plus aussi terrorisante qu'elle ne l'est actuellement.

Évidemment, je comprends que le tout n'a pas beaucoup de valeur tant que ça n'est qu'Arthur qui le dit. Les lucides en ont parlé mais qui a lu leur mémoire? Voilà pourquoi je vous propose de jeter un coup d'oeil à deux propositions faites dans les magazines l'Acualité du 15 octobre et du 1er novembre. La première, celle du 15 octobre, est une possible réforme d'Hydro-Québec proposée par Daniel Audet (ancien conseiller spécial d'André Boisclair et ex-directeur du cabinet de Bernard Landry). Cet homme politique propose tout simplement la privatisation d'Hydro-Québec... Pourquoi? Parce que les monopoles publiques sont souvent inefficaces, difficilement réformables et que l'on n'arrivera jamais à vraiment profiter de cette richesse si on la laisse entre les mains de l'État. La solution est donc une privatisation, qui payerait sans doute l'entièreté des 130 milliards de la dette québécoise et ceci n'empêcherait pas pour autant de récolter des redevances hydrauliques de cette nouvelle compagnie privée... Je dois avouer que cette approche choc ne me plaît pas. Pourquoi vendre Hydro-Québec alors qu'on pourrait faire tellement d'argent avec? Pourquoi vendre le puits de pétrole à des intérêts particuliers alors qu'on pourrait en faire profiter, de manière durable, l'ensemble de la population?

Voilà pourquoi je suis beaucoup plus intéressé par la deuxième proposition, qui fut faite par Jean-François Lisée (ancien conseiller de Robert Parizeau), encore une fois dans le magazine l'Actualité (1er novembre). Monsieur Lisée propose plutôt une réforme de notre tirelire afin qu'elle devienne notre caverne d'Ali Baba. Monsieur Lisée affirme que le tout peut être fait en augmentant le prix du kWh de 5,5 à 10 cents. Cela fait, nous pourrions économiser beaucoup d'électricité, qui serait exporté. Cette augmentation des exportations augmenteraient nos profits jusqu'au seuil de 8 milliards de dollars par année. Une fois cette super-Hydro réformée, nous pourrions vendre le quart des parts, principalement à d'autres institutions québécoises (Desjardins, caisse de dépôt, fonds de pensions, etc.) ce qui permettrait de garder une bonne partie de la poule aux oeufs d'ors en mains québécoises et du même coup, de créer un trésor incroyable (un minimum de 32 milliards mais peut-être plus) qui permettrait de payer une bonne partie de la dette et de sauver environ deux milliards de $ par année en intérêts sur la dette.

Évidemment, j'explique ça un peu rapidement et je vous invite à feuilleter l'Actualité pour y voir plus clair. De plus une quantité de sources intéressantes, touchant le sujet, peuvent être trouvées sur le net. Jettez-y un coup d'oeil! Enfin, le but de cette intervention est de vous faire voir qu'en pensant légèrement différemment notre vie au jour le jour, en faisant preuve de flexibilité, on pourrait réformer une institution qui entraînerait la province dans un sillage de richesse (très relative, évidemment). Nous sommes assis sur un champs de pétrole et nous nous contentons de l'utiliser pour faire fonctionner nos lampes à l'huile au lieu de l'exporter et de VRAIMENT en profiter. Pensez-y un peu, nous nous battons depuis des années pour des pacotilles, coupant dans les prêts et bourses pour sauver... 100 millions par année. Ce ne sont que des saignées superficielles en utilité et très douloureuses pour n'atteindre que la cheville de ce que l'on pourrait gagner avec une Super-Hydro-Québec. Je ne crois pas au Père Noël ou à Super-Man mais je crois, sans aucune difficulté, à une Super-Hydro. Croyez-y, pour notre intérêt à tous!

samedi 17 novembre 2007

Ugly Duckling: Taste the Secret 8/10


On se pose parfois la question à savoir si le rap, particulièrement américain, est pris dans un étau de l'image, incapable de sortir des typiques gangster, proxenet, vendeur de drogue... Ça n'est pas un grand secret que le rap, du moins ce qui est commercial, souffre d'un grand déficit de l'originalité. C'est ce que vous pensez? Ne soyez pas gêné, c'est aussi ce que je pense mais c'était avant Ugly Duckling, oui il faut parfois savoir mettre tout ça de côté et regarder ce qui se fait de nouveau (datant tout de même de 2003).

Dans le très génial album Taste the Secret, Ugly Duckling sait nous étonner et je dirais même nous retourner quant à l'art de faire un album de music. Leur idée est excellente, elle peut se résumer comme étant un album tout en texte et en musique très funk, pivotant autour d'un restaurant à service rapide servant... Des laits frappés à la viande! ... Hum... Quoi? Oui exactement, quelle idée incroyable. Les pièces musicales mettent en scène les employés de ce repère de carnivore, les opposants végétariens, les clients, etc. La musique est entraînante et les textes réellement hilarants. Vous en avez assez du rap à texte misogyne ou parlant des éternels méandres de la rue, Taste the Secret est fait pour vous. À ne pas manquer!

vendredi 16 novembre 2007

Rapport partiel de la comission Bouchard/Taylor


Les commissaires Bouchard et Taylor ont hier décidés de faire une évaluation partielle de l'ensemble des consultations publiques faites jusqu'à maintenant. Rien de bien spécial sinon que cela semble créer un mini scandale. La raison? Ces deux sommités ont trouvés que l'ensemble de la procédure avait été très positive et que la commentaires montraient que, dans l'ensemble, les québécois étaient ouvert à l'immigration. Qui a-t-il de choquant dans cette analyse? Simplement que les journalistes ont plutôt remarquer un oui, mais... Ce qui représentaient pour eux, dans plusieurs cas, une ouverture de façade cachant, en arrière, une xénophobie latente. Le monde médiatique aurait donc préféré une approche plus modérée de la part des commissaires; de ne pas crier victoire trop rapidement...

Mon point de vue sur la question va plutôt avec celui du philosophe et du sociologue. Je dois d'abord préciser que je n'ai pas suivi toutes les interventions mais j'ai quand même pu saisir les points qui ont été généralement exprimés. Ceux-ci peuvent s'exprimer comme tel(doléances principales):

Québécois de souche: -On veut que les immigrants deviennent francophones.
-On est pas très à l'aise avec le voile et les habitudes de vie des arabo-musulmans (peur de l'intégrisme).
-On veut un Québec laïque.
-On veut une place spéciale pour notre culture religieuse traditionnelle (catholique).
-On veut que notre culture soit reconnue.

Néo-Québécois: -On veut avoir accès à de l'emploi.
-On veut pouvoir vivre une vie normale sans se faire pointer du doigt.
-On veut s'intégrer mais laissez nous respirer, on ne peut pas simplement passer la frontière et oublier qui et ce qu'on est.

Je suis en accord avec le positivisme perçu par Taylor/Bouchard car ce que je peu percevoir de cette somme de oui mais est une approche civilisée mais réaliste de la part des deux-côtés. Des deux côtés (en ce sens, pourrait-on parler d'un seul côté?) on veut que sa marche. Un oui (arrivez et faites ce que vous voulez) inconditionnel aurait non-seulement été impossible mais aussi non-souhaitable car irréaliste. L'arrivée de 45 000 immigrants par année en terre québécoise ne peut se faire sans heurt, ce qui compte c'est qu'on comprenne qu'on peut parler des possibles problèmes de manière civilisée en exprimant ce qui nous fait peur et ce qu'on souhaiterait être changé. Cette commission, grâce aux multiples contributions populaires, nous permettrons de créer un base sur laquelle travailler et ainsi satisfaire les besoins identitaires de la majorité (qu'il nous reste, dans certains cas, à clarifier) et les besoins bien concrets des néo-québécois. Je sais très bien que cette commission ne touchait pas que la question de l'immigration, plutôt celle des accommodements dans un sens large mais on sait très bien que ce qui touche le plus les québécois est la question de l'immigration et leur intégration dans notre culture.

Siège de la Bourse= Communisme


Aujourd'hui les étudiants en grève, de l'UQAM je suppose, ont décidés de faire un pas de plus dans leurs revandications en blocant l'accès à la Bourse de Montréal. BRAVO! Quelle incroyable stupidité! Grâce à cela et à ce simple geste, on peut comprendre tout ce qui cloche avec les mouvements étudiants du Québec. Principalement que ça fait longtemps que les mouvements étudiants ne s'occupent plus des étudiants. Comment? Oui je l'affirme, les mouvements étudiants font maintenant et avant tout, la promotion du communisme.

Les organisations étudiantes (peut-être pas toutes mais disons les plus vocales) se croient investit d'une mission civilisatrice: changer l'orientation de la société vers le socialisme total. On le voit entre autre par leurs revandications officielles mais aussi par leurs actions concrètes.

Au niveau de la diatribe le message est clair: gratuité totale, faire payer les riches et jeter à la porte des universités toute grande compagnie. Pourtant ces buts ne sont pas nécessairement ceux des étudiants, rarement on parle de qualité d'éducation et encore moins de compromis, pourrait-on parler de "hold-up" idéologique? Évidemment ceci ne prouve rien mais les actions prises par ces organisations parlent fort.

Les actions prises, par les organisations étudiantes, montrent clairement les intentions communisantes de ces mêmes organisations. L'exemple d'aujourd'hui est parfait, quel est le lien entre des revendications sur la hausse des frais de scolarité et la Bourse de Montréal? Aucun! Pourtant ce fait évident n'a pas empêché une centaine d'étudiant d'assiéger le bâtiment. Puorquoi? La réponse est évidente, la bourse est la richesse, le commerce international, les "capitalistes", autrement dit: le mal. Ils sont de riches, ils ne veulent pas payer pour tout ce qu'on veut, alors on les y obligera! Comme si tout pouvait se régler de cette manière...

La question n'est pas d'empêcher les étudiants d'avoir des opinions politiques et encore moins de leur soustraire le droit à la revendication étudiante (aussi ridicule soit-elle dans certains cas) mais simplement de dénoncer les buts réels défendus par certaines organisations et encore plus, de ne pas laisser passer les actions illégales faites par celles-ci. Assiéger la Bourse de Montréal était non-seulement irresponsable, n'ayant rien à voir avec la cause étudiante mais en plus, était illégal. Pourrait-on expliquer aux têtes brûlées des mouvements étudiants qu'il n'est pas moral et anti-démocratique de se faire le porte-parole d'une cause qui ne représente pas sa base (quel pourcentage des étudiants universitaires du Québec auraient vraiment été d'accord avec le bloquage de la Bourse?). Encore pire, qu'il est innaceptable d'attaquer (de manière directe ou indirecte) le reste de la population (dont les employés de la Bourse font partis) simplement parce qu'on est en grève. S'ils veulent bloquer quelque chose, qu'ils bloquent l'université (ce que je ne souhaite pas non-plus mais que je comprendrais) mais qu'ils laissent la population tranquille. À ce rythme, ils ne font que nous prouver en quoi ils ont tout gobé du communisme: l'idéologie et les moeurs anti-démocratiques. Vivement le changement!

mercredi 14 novembre 2007

La véritable course à la mairie

Il y a peu je vous ai parlé, de manière tout de moins un peu objective, de la course à la mairie de Québec. Cette fois-ci je vais me permettre de dire clairement ce que j'en pense et entre autre, que c'est une vrai farce! Loin de moi de dénigrer la démocratie, l'exercice électoral étant rarement une mauvaise chose, la situation actuelle n'est malheureusement pas très démocratique.

Comment puis-je affirmer que l'élection que nous allons avoir n'est pas démocratique? Je ne le peux pas, évidemment que c'est de la "démocratie" mais pas de la belle, ni de la grande. Pourquoi? Pour trois raisons différentes: le trop grand nombre de candidats, le peu d'intérêt de la population et la démagogie extrême que l'on y voit.

Premièrement, le trop grand nombre de candidats... Il y a trop de candidats et contrairement à ce que certains candidats en ont dit, avoir beaucoup de candidats n'est pas nécessaire à la démocratie. Je sais que cet argument semble contrintuitif mais est tout de même actuel et très important.

Un trop grand nombre de candidats rend les propositions et positions confuses et difficiles à comprendre. Peu de gens on vraiment du temps afin d'étudier les idées de 4 ou 5 candidats, alors qui a le temps de le faire pour 15 candidats? Réponse: personne!

Ce qui nous amène à la deuxième partie de ce problème: la grande quantité de aspirants n'ayant rien à faire là. Sur les quinze candidats inscrits, pas loin d'une dizaine (disons 7 ou 8, au minimum) ne sont pas des candidats sérieux. Une élection n'est pas une farce, n'est pas non plus une occasion de se mettre en valeur, ni une tribune pour les causes d'importance secondaire. Pour parler crûment, qu'est-ce que le plongeur du Wok N'Roll, un étudiant de 18 ans, un illuminé du fast-food ou un fanatique du vélo font là (ce ne sont que les exemples les plus criants)? Cela n'a rien à voir avec leurs qualités comme individus, c'est simplement que ces gens ne sont pas des possibilités sérieuses pour prendre des décisions cruciales concernant la vie de centaines de millier de personnes. Il faudrait donc, lors de la prochaine élection, resserrer les critères de sélection.

Nous voici maintenant au deuxième point montrant le manque de sérieux de cette élection: le peu d'intérêt, des électeurs, pour la campagne. En effet, le tout est si peu médiatisé et les gens s'y intéressent tellement peu que je ne crois pas trop me tromper en disant que la population de Québec ne connais même pas le tiers des candidats en lice. Plus encore, que la population n'a aucune idée des programmes de ces différents aspirants. Qui connais la différence entre Larose, Bellemare et Bourget(pour ne prendre que des candidats connus)? On me répondra que c'est la même chose pour toute élection, faux! Les gens savent les implications politiques entre les PQ, PLQ et ADQ. N'étant pas le cas pour cette élection municipale, vers quoi allons-nous? Vers une belle grosse course de popularité ou encore pire, une simple recherche d'attention, faire connaître son nom et son visage, rien de plus. À ce point, c'est presque une élection inutile.

La dernière et troisième raison pour laquelle cette élection n'est pas sérieuse est la démagogie présente dans les discours des candidat(e)s. Oui, la démagogie et le populisme sont bien présents dans la course jusqu'à maintenant. Par exemple, tous les candidats, ne parlons que de ceux qui sont sérieux, veulent se faire du crédit politique sur le dos des employés de la ville et chacun d'entre eux veulent se faire voir comme l'héritier politique de la défunte mairesse Boucher. Baliverne! Être opportuniste peut passer mais lorsque Ann Bourget dit qu'elle serait la personne la plus apte à solidifier les acquis amenenés par la Mairesse Boucher, peut on resentir autre chose qu'un dégoût terrible? Ann Bourget était l'ennemie de madame Boucher, étant constamment contre toute proposition peu importe le sujet, parfois même au point de se ridiculiser. Comment, après seulement quelques mois pour se changer les idées, pourrait-elle maintenant être la défenseresse de son ancienne ennemie? Poser la question est y répondre.

Comme vous pouvez le voir, je ne suis vraiment pas enthousiaste face à cette élection. Je tiens cependant à préciser que j'irai voter et que je vous encourage à faire de même. Cependant, je suis forcé de reconnaître que la campagne commence plutôt mal et que cela ne pourrait pas plus mal arriver, pour la ville, qu'en ce moment: la négociation des conventions collectives et le 400ième anniversaire de la ville ne sont pas des "détails". On doit espérer que le prochain maire soit non-seulement une personne compétente mais en plus qu'elle ait une vision qui nous transcende tous vers un intérêt commun. Pas obligé d'être un projet salvateur mais qu'il y en ait au moins un!

mardi 13 novembre 2007

Stop: Course à la Mairie


Bon, je vais faire ça le plus simple possible: personne ne s'y intéresse mais on va tous faire un effort comme si ça n'était pas le cas... Il y a une élection qui se prépare à la mairie et on n'a malheureusement que très peu d'information sur le sujet. Je vais donc essayer de faire un ou deux articles sur le sujet, à vous de faire un petit effort pour les lire. Après tout, avec la débauche de candidats actuelle et le manque de couverture, il est très difficile de bien suivre la situation. Pour cette fois, je vais me contenter de faire une courte description de chacun des candidats (sans commentaire éditorial et en tenant le tout au minimum). La prochaine fois je me permettrai de légères critiques...

Marc Bellemare, ancien ministre de la justice et aspirant à la mairie de ville (2005), il est le chef du parti Vision Québec (VQ). Il souhaite aider le développement économique et financier de la ville.

Pierre Bernier, promoteur du vélo, propriétaire du Muséovélo. Il veut mettre de l'avant la bicyclette comme mode de vie écologique, donc développer des infrastructures en conséquence.

Ann Bourget, chef du RMQ (Renouveau Municipal de Québec), chef de l'opposition officielle au conseil municipal. Assainir les finances publiques et développer les infrastructures sportives.

Vincent Deslauriers, 27 ans et enseignant au collège St-Charles Garnier. Il souhaite avoir une vision globale pour la ville.

Pierre Dolbec, homme d'affaires et ex-président de la Chambre de commerce, il compte donner plus de place aux entreprises dans le développement de la ville.

Claude Gagnon, membre de la Coalition des Aînés.

Denis Haché, plongeur au Wok N’Roll ayant un passé criminel.

Henry Jenkins, ancien conseiller municipal à Sainte-Foy et à Québec.

Régis Labeaume, homme d'affaire, PDG Fondation de l’entrepreneurship, candidat défait à la chefferie du RMQ en 2005 (face à Claude Larose). Veut une implication plus grande la ville dans le développement économique de la région et insiste sur une meilleur gestion financière de la cité.

Claude Larose, ancien bras-droit du maire L'Allier, maintenant chef de l'AC (Action Civique), haut fonctionnaire au MTQ, ancien chef du Renouveau Municipal de Québec (RMQ), ancien président de la STCUQ (1989 à 1998), candidat défait (2e) aux élections de 2005. Souhaite réduire l'administration de la ville et aider le développement des transports en commun et écologique.

Christian Légaré, propriétaire du Coin de la Patate.

Louis Méthot, il n'a pas de plateforme électorale mais espère éliminer le Conseil municipal. Il voudrait que la ville soit gérée comme une entreprise.

Malvina-Michelle Roy-Delwade, 77 ans et une habituée des conseils municipaux.

Bruno Tremblay, 18 ans et étudiant en science humaine au CÉGEP. Espère que l'on prenne compte des jeunes et des défavorisés. Cherche le vote de protestation.

Michel Vallée, président de l'Association régional de soccer de Québec, veut aider a développement des infrastructures municipales.

Le sortilège du Scorpion de Jade: 7,5/10


Woody Allen... Je n'ai certainement pas à vous le présenter et il sait pourtant toujours nous étonner. Ce film, de 2001, ne changera pas votre perception du cinéma comme Zelig aurait pu le faire mais saura tout de même vous faire sourire et vous remettre en question jusqu'à la dernière scène (ou devrais-je dire: particulièrement à la dernière scène...).

Allen devient cette fois une espèce de détective travaillant pour une compagnie d'assurance durant les années 40 (à New-York, encore une fois). C'est un monde qu'il connaît et contrôle bien jusqu'à temps que... qu'une femme, administratrice instruite (Helen Hunt), vienne réformer les différentes sections de la compagnie. Un conflit se met donc en place, le tout prenant un ton inattendu lorsque les deux se font prendre par le sortilège du scorpion de jade...

Drôle et irrévérencieux, ce film saura vous faire sourire, rire et réfléchir (pas trop tout de même). Ça n'est certainement pas le meilleur de Woody mais si vous aimer le genre, vous passerez une bonne soirée à regarder celui-ci.

lundi 12 novembre 2007

Sécurité routière, les québécois et l'ADQ font fausse route


Saviez-vous que les routes québécoises étaient dangereuses? Si ça n'est pas le cas alors laissez-moi percer votre petite bulle idyllique. Enfin, peut-être devrais-je plutôt dire que les québécois sont des conducteurs tout à fait terribles. Vous ne trouvez pas? Où est-ce que je veux en venir, exactement? Voyons voir...

Point de vue péjoratif envers le Québec? Pas du tout! Selon le rapport de la Société d'Assurance Automobile du Québec (SAAQ), la situation routière du Québec non seulement ne s'améliore pas mais bien au contraire, empire. En 2006 il y a eu 717 morts sur les routes de la Belle Province (9% d'augmentation sur 5 ans). Ceci n'est évidemment pas normal, la plupart des pays développés ayant un bilan routier beaucoup plus reluisant. En se comparant avec nos voisins ontariens, on se rend bien compte que rien ne va plus. Si on ajustait en proportion la population, avec le même taux d'accident mortel présent en Ontario, il n'y aurait eut que 488 morts au Québec en 2006 (soit 229 victimes de moins). Précisons que cela pourrait encore bien plus descendre si nous atteignions les standards de la Suède ou des Pays-Bas. Il faut toute fois se comprendre, cela ne veut pas dire qu'il n'y a que 700 victimes sur les routes du Québec mais plutôt 700 morts. Si on compte les 3714 blessés graves et 46 012 blessés légers, c'est bien 50 000 vies qui sont directement impliquées! Je ne parles même pas des familles des victimes et des coûts sur la société en terme financier. Un accident est un fait divers mais la statistique d'ensemble est une épidémie grave pour notre société. Vous ai-je convaincu de la gravité du problème?

Voilà donc pourquoi en 2006 et 2007 une commission, menée par Jean-Marie Deconinck (il me semble), a étudiée la situation sur nos routes et a déterminée un certain nombre de procédures à suivre afin d'améliorer les choses. Suite au dépôt du rapport, la ministre québécoise du transport, Julie Boulet, a pris la décision d'appliquer ces recommandations sans attendre, ce qui fut salué par monsieur Deconinck. Le résultat se fait maintenant sentir, madame Boulet venant de faire voter les lois nécessaires. Voici les changements principaux: durcir le traitement de l'alcool au volant (de 0,08 à 0,05), diminuer la vitesse moyenne, implanté des photos radars, interdire l'utilisation du cellulaire à main et mettre des caméras à certains feux rouges. Précisons-le, si ces méthodes furent choisies ce n'est pas parce qu'elles sont populaires mais parce qu'elles fonctionnent.

Donc, preuve à l'appui, les québécois ne savent pas conduire et le gouvernement est en train de prendre des actions bien concrètes afin d'améliorer la situation mais quel est le lien avec l'ADQ? On pourrait croire qu'en tant que "défenseur du vrai monde", l'ADQ s'enthousiasmerait de si belles décisions gouvernementales mais pas du tout. Le porte-parole de l'ADQ en matière de transports, Pierre Gingras, vient plutôt de dénoncer toutes ces réformes, les décriant comme n'étant que des moyens supplémentaires de taxer la classe moyenne... PATHÉTIQUE! Toutes les réformes furent proposées par une commission politiquement indépendante, qu'est-ce que l'ADQ veut de plus, le manque de changement? Pas exactement, de nous expliquer monsieur Gingras, simplement que ces méthodes ne valent rien et que la seule solution est de mettre plus de pression sur les récidivistes (qui d'après-lui sont responsables de tout nos malheurs) et de laisser tranquille le citoyen normal qui, après tout, n'a rien à se reprocher...

RIDICULE! L'idée de ne mettre la responsabilité que sur les récidivistes, tout en exigeant aucun changement des manières de faire de l'ensemble de la population, est évidemment irresponsable. Se faire du capitale politique sur une telle question est tout à fait outrageux. Pas exactement le niveau de grande politique que Mario nous avait promis... Évidemment les récidivistes sont responsables de tragédies évitables mais cela arrive parce que nous laissons faire n'importe quoi sur nos routes et que le citoyen moyen met plus d'importance sur son plaisir personnel que sur la sécurité des enfants de son voisin! J'exagère, combien de stop non-fait en milieu résidentiel avez-vous remarqués cette semaine? Un véhicule motorisé est une arme, son utilisation est un privilège et non pas un droit. Combien de temps encore allons-nous pointer le doigt sur les dangereux récidivistes sans revoir notre propre situation quotidienne? Apprenons et respectons notre code de la route et ensuite nous serrons la vis contre les excessifs du volant. Contrairement à ce que pourra raconter le porte-parole démagogue de l'ADQ, ceci n'a rien à voir avec une taxe déguisée mais est simplement un incitatif intelligent à la sécurité de tous. Allez, un petit effort pour votre propre bénéfice et celui de ceux que vous aimez!

samedi 10 novembre 2007

DJ Champion: Chill'em All 7,5/10


Je ne serai pas long sur celui-là, juste pour dire que le petit québécois du nom de DJ Champion (pas vraiment son nom, je le sais) nous fait un petit quelque chose de vraiment bien. Ce DJ, anciennement dans le monde du punk, nous mix une musique électronique urbaine mixée à de la guitare électrique. Un résultat facile à écouter, apprécier et qui réussit très bien à nous animer. Rien de bien dépressif, bien au contraire, c'est une bonne réserve d'énergie à utiliser en tout temps. Essayez et vous verrez!

vendredi 9 novembre 2007

Congorama: 8/10


Ce film, de Philippe Falardeau, nous prouve que ce réalisateur a du génie. Après avoir fait un excellent Moitié Gauche du frigo, Falardeau récidive encore une fois avec un film plein de sentiments, d'imagination et une bonne participation de Paul Ahmarani.

C'est l'histoire d'un homme simple, Belge de surcroît (HA!), qui en vient à débarquer au Québec afin de retrouver ses racines. Il ne s'attendra évidemment pas à l'aventure dans laquelle il s'embarquera... Je sais que ça ne veut rien dire comme description de film mais je n'en dirai pas plus, il faut vous laisser la surprise.

Congorama a quelques grandes forces, de celles-là l'imagination est certainement la plus marquante. Bien main celui capable de deviner, au début du film, ce qui arrivera de cette histoire. Le jeu d'acteur est aussi incroyable, particulièrement celui du gros belge (HA!) Olivier Gourmet. Un peu bête, surtout maladroit mais tellement touchant et incroyablement crédible. De plus, l'idée de joindre le Québec et la Belgique, l'Expo 67 et le Congorama, quelle belle idée. Surtout ne le manquez pas!

Gaz Bar Blues: 7/10


CLouis Bélanger, un réalisateur que je ne connaissais pas avant d'avoir vu ce film, a prouvé qu'il était tout à fait capable avec la réalisation de ce beau film familial. Gaz Bar Blues est une comédie dramatique, ou un drame sentimental, je ne sais trop, se déroulant dans le Québec des années 80. C'est la très simple histoire d'un père s'occupant de sa famille, dans l'environnement de leur commerce, une station service (gaz bar). C'est le récit d'un quartier pauvre et de ses gens, ceux-ci se situant à mis chemin entre la ville et le village, et d'une entreprise dépassée par un monde changeant. Gaz Bar Blues est une petite tranche de vie dans un Québec semblant déjà si loin mais dans lequel on se retrouve tout à fait.

C'est un bon film que je recommande à tous: bien joué, bien pensé tout en restant simple et surtout, une bobine pleine de sentiments. La fin en fait peut-être un peu trop, je l'accorde mais ça reste tout de même une production à voir.

Musharraf et le Pakistan, qui est enchaîné à qui?


La situation du Pakistan est actuellement, comme elle l'a toujours été, dans le rouge jusqu'au cou. Comment exactement faire le décompte? État en semi-guerre avec son colossal voisin Indien, il fait aussi face à une des pires révolte islamiste. Le pays est aussi vastement non-éduqué, pauvre, violent, dictatorial et surpeuplé. Sans compter le fait que c'est un des pays au monde avec les plus petites réserves d'eau douce par habitant. Pas besoin de faire un dessin, ce pays n'est pas que dans le rouge, il est aussi dans la merde!

Les problèmes politiques du Pakistan sont tout aussi intenses. Pervez Musharraf est au pouvoir depuis plusieurs années, il a obtenu le pouvoir par coup d'État mais a par la suite su se faire accepter des démocraties occidentales. On le croyait homme modéré ayant une poigne forte, homme raisonnable qui permettrait d'avoir de meilleurs relations avec l'Inde et de mettre fin au militantisme islamique terroriste dans son pays ou encore plus, un démocrate dans l'âme qui n'attendrait que la première opportunité afin de redonner le libre choix à sa nation. Évidemment on avait tort, pas sur tout mais presque et on se l'est bien fait prouvé récemment. Cette semaine monsieur Musharraf a décidé que le pays serait dorénavant sous l'état d'urgence. Le juge en chef de la cour suprême, qui contestait le fait que Musharraf se réapproprie pour encore quatre ans le titre de président, a été renvoyé, les journalistes et autres opposants "dérangeants" ont été mis en prison et les élections législatives, qui risquaient de porter au pouvoir son opposante Benazir Bhutto, ont été annulées. Résultat: le pays est au bord de l'ébullition (comme d'habitude) et le monde entier se met à houspiller le général-président-dictateur. Lui essaye de se dépêtrer et semble faire de vagues promesses que les élections auront finalement lieues en février.

Bon, pour ça on savait déjà, quoi de neuf? La question est: pourquoi est-ce que le président (dictateur) Musharraf veut-il tant s'accrocher au pouvoir? Question qui peut sembler stupide mais tout de même. Sûrement est-il accroc au pouvoir ou pense-t-il réellement, dans un élan messianique, que seul lui peut faire face à ces dures responsabilités... Soyons sérieux, s'il n'a pas fait tout croche, son bilan n'est toute fois pas du tout reluisant. Mais au delà des questions superflues d'efficacité, après tout la plupart des dictateurs ne connaissent même pas ce terme, il faut vraiment se demander ce que Musharraf gagne vraiment dans tout ça. Je m'explique, après tout le dictateur peut se considérer chanceux s'il s'en sort indemne jusqu'au élections de février. Il a déjà eu une quantité impressionnante d'attentats contre sa personne, l'armée et les islamistes lui en voulaient déjà mais maintenant c'est la rue dans son ensemble qui veut le pendre au pilori. Sans oublier le fait que les États-Unis, grand mécène du régime "allié", n'ont peut-être pas l'intention de soutenir ce dérangeant balourd pour bien longtemps encore. Ne serait-il pas temps pour lui de calmer le jeu et de préparer sa sortie en douceur? Que lui restera-t-il de tout son pouvoir et son argent quand les gens le déchiquetteront, au sens figuré ou concret, en dehors du palais présidentiel?

La réponse est évidemment que je ne peux comprendre la psychologie de monsieur Musharraf. Après tout, je ne suis pas pas, du moins pour le moment, un dictateur sanguinaire de haut niveau...

lundi 5 novembre 2007

4 mois, 3 semaines et 2 jours: 9,5/10


Cinéma roumain, vous aimez? Hum... Vous connaissez? Non et bien moi non plus, enfin, je ne connaissais pas avant de voir ce film mais je peux maintenant vous dire que j'adore! Je le dis sans restreinte et c'est pour ça que je donne, à cette production, la note la plus haute de toute mes critiques écrites depuis que je fais ce blog: 9,5/10! Pas la perfection mais si près. Cristian Mungiu, la nouvelle coqueluche du festival de Cannes, nous fait tout un cadeau, quel est-il?

L'histoire est en fait très simple, Roumanie 1987, une jeune fille, Gabita, veut se faire avorter, malgré l'illégalité de ce geste. Son amie, Otila, essaye de l'aider dans sa démarche.

Classique n'est-ce pas? Et bien pas du tout! 1. L'utilisation de la caméra est toujours parfaitement adéquate. 2. Le réalisme est incroyable, les discussions, expressions, gestes, situations... On croirait presque qu'une caméra a suivi une situation réelle. 3. Actrices et acteurs incroyables (ou incroyablement fait pour ce film), à nous faire oublier tous les oscarisés en ce domaine. 4. Une expérience de vie dans la Roumanie de l'époque: qu'est-ce que la peur? Le marché noir? La pauvreté? L'inefficacité? Ce film répond à ces différentes questions. 5. Finalement, une analogie de toutes les raisons qui nous pousse à haïr le communisme et l'oppression que ce système à créé. La seule petite critique que j'oserais faire contre le film est que les dernières 30 minutes sont un petit peu trop lourdes, la tension prolongée nous poussant légèrement à décrocher.

Ce film n'est pas du tout facile, bien au contraire. n'allez pas le voir pour vous divertir mais faites le pour saisir une réalité. Avertissement, tout particulièrement pour les lectrices, vous serez choquées!

dimanche 4 novembre 2007

Calzaghe brise Kessler et cimente sa carrière


Hier soir, à Cardiff au pays de Galles, a eu lieu rien de moins qu'un combat de titan. Un affrontement, devant plus de 50 000 supporteurs en délire, entre deux boxeurs dominants: le gallois Joe Calzaghe contre le danois Mikkel Kessler. Ces deux boxeurs, certainement les deux meilleurs de la catégorie des super-moyens (168lbs), se sont combattus avec tout le courage, la passion et la technique à laquelle on aurait pu s'attendre venant de grands champions. Calzaghe, boxeur rapide et intelligent, était le champion WBO (World Boxing Organisation) depuis déjà 10 ans, le vieux Joe (35 ans) en était à sa 21ième défense de titre; ce qui le mettait dans une situation historique, ce nombre de défense de titre n'ayant été acomplis, toute catégorie de poids confondues, que 5 fois dans l'histoire de la boxe (plus de 150 ans de sport comptabilisé)! L'opposant de Calzaghe, Kessler, était tout aussi impressionnant: boxeur physique, technique, puissant et jeune de ses 28 ans, avait tout ce qu'il fallait, en apparence, afin de vaincre le vieux gallois. De plus, Kessler était le champion WBC et WBA, ce qui faisait de ce combat une unification de trois des quatre titres mondiaux (l'autre appartenant au Montréalais Lucian Bute). Le tout semblait tellement équilibré que les parieurs, à Las Vegas ou ailleurs, ne savait sur qui miser, les paris étant à quasi égalité avant le début du combat.

Voilà donc dans quel contexte ce combat se préparait, le plus important et intriguant se l'histoire des super-moyens. Le duel commença ainsi à pleine vitesse, Kessler, droit comme une barre mais rapide sur ses pieds, voulant imposer son jab sec et sa puissante main droite. Calzaghe, de son côté, beaucoup plus souple dans sa posture, essayait de se glisser sous les coups du grand danois afin de placer de violents coups au corps. Les quatre premiers rounds furent répartis également, aucun des deux boxeurs n'arrivant à prendre l'avantage, chacun échangeant le rôle d'attaquant ou de défenseur, parfois même plusieurs fois à l'intérieur d'un même round. À partir du cinquième round, on vit en quoi Calzaghe est un boxeur sortant de la masse, car là ou Kessler était puissant et constant, il n'était pas du tout aussi adaptable que le gallois. Joe passait de l'attaque, boxe utile ou combinaisons ultra-rapides, à une défensive élusive ou finalement à un style contre-attaque lui permettant de profiter des erreurs de son adversaire. Le reste du combat fut donc l'affaire de Calzaghe mais ce ne fut en aucun cas facile, Kessler montrant une détermination hors du commun. Ce fut donc une victoire par décision pour l'expérience contre la jeunesse. Un combat plein de talent, de détermination et de retournement, un duel dont on se souviendra.

Calzaghe en gagnant ce combat et surtout en le gagnant de la sorte, vient de s'assurer une place au temple de la renommé de la boxe. Il dit qu'il lui reste tout au plus un ou deux combats, durant lesquels il aimerait changer de catégorie de poids afin d'affronter les plus grands (champions) des autres catégories. Pour Kessler, l'avenir n'est pas aussi clair, cependant il est jeune et a montré des capacités hors du commun. Ces deux pugilistes seront des adversaires potentiels de notre Lucian Bute mais il faut dire les chose clairement, Bute, que j'estime beaucoup, est jeune et n'est pas encore prêt à affronter de telles machines. Espérons qu'il prendra encore un peu d'expérience avant d'affronter les Calzaghe (s'il boxe encore) ou Kessler de ce monde.

vendredi 2 novembre 2007

Jésus de Montréal: 6/10


J'ai récemment vu ce film ayant clairement marqué la carrière de Denis Arcand, je dois cependant toute suite clarifier un point, ça ne m'a pas du tout impressionné! Pas que ça soit un très mauvais film mais simplement que ça n'atteignait pas du tout le niveau auquel je m'attendais.

En gros, Arcand essaye d'actualiser l'histoire des évangiles, en présentation et en contenu. Autrement dit, il propose une nouvelle manière de voir le phénomène "Jésus". Il présente donc un nouveau Jésus, Daniel, humain acteur et québécois, qui a pour rôle de monter une pièce sur la vie du Christ. Plusieurs scènes des évangiles seront donc représentées au travers de la pièce ou encore par les actions, hors-scène, de Daniel ainsi que ses comparses acteurs (apôtres).

Bon, ça semble classique et pas vraiment intéressant mais ça n'est pas le cas, ou plutôt, c'est un travail intellectuel intéressant mais tellement stéréotypé. Arcand, en bon québécois, en vient à nous faire comprendre que l'Église n'est que vidange, le Christ un humain éclairé et le monde une somme de facteurs scientifiques n'ayant rien à voir avec Dieu. Rien de nouveau, on a déjà entendu... Je dirais même, à la limite du manque de maturité! Pas étonnant que ça plaise, ne faisant que répéter toutes les haines cléricales présentes depuis la fin de la révolution tranquille. À par ça, on peu toute fois reconnaître certaines de ses idées afin de présenter la bible sans tomber dans les facettes déjà vues du cinéma du genre. Le jeu d'acteur est aussi plutôt bon, Rémi Girard et Robert Lepage étant tous deux excellents. Par contre, Lothaire Bluteau est vraiment très mauvais dans son rôle, un le croirait anesthésié, les yeux toujours un peu vitreux. Je crois bien qu'il voulait avoir l'ère rêveur et pensif mais pour moi, il donnait plutôt l'impression d'être à demi endormi. Pas exactement l'idée que je me fais de Jésus... Pour finir, je dirais que le côté le plus dérangeant est la volonté d'Arcand d'absolument vouloir être in: musique, habits, couleurs, etc. C'est ce qui ramène continuellement le film au "quétaine" et donc produire un film qui vieilli mal.

Mon point est donc que le point de départ n'était pas mauvais et que le tout était très intelligent mais qu'à trop vouloir représenter une photographie de l'opinion présent, on perd toute viabilité sur le long terme.
 
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