vendredi 16 novembre 2007

Rapport partiel de la comission Bouchard/Taylor


Les commissaires Bouchard et Taylor ont hier décidés de faire une évaluation partielle de l'ensemble des consultations publiques faites jusqu'à maintenant. Rien de bien spécial sinon que cela semble créer un mini scandale. La raison? Ces deux sommités ont trouvés que l'ensemble de la procédure avait été très positive et que la commentaires montraient que, dans l'ensemble, les québécois étaient ouvert à l'immigration. Qui a-t-il de choquant dans cette analyse? Simplement que les journalistes ont plutôt remarquer un oui, mais... Ce qui représentaient pour eux, dans plusieurs cas, une ouverture de façade cachant, en arrière, une xénophobie latente. Le monde médiatique aurait donc préféré une approche plus modérée de la part des commissaires; de ne pas crier victoire trop rapidement...

Mon point de vue sur la question va plutôt avec celui du philosophe et du sociologue. Je dois d'abord préciser que je n'ai pas suivi toutes les interventions mais j'ai quand même pu saisir les points qui ont été généralement exprimés. Ceux-ci peuvent s'exprimer comme tel(doléances principales):

Québécois de souche: -On veut que les immigrants deviennent francophones.
-On est pas très à l'aise avec le voile et les habitudes de vie des arabo-musulmans (peur de l'intégrisme).
-On veut un Québec laïque.
-On veut une place spéciale pour notre culture religieuse traditionnelle (catholique).
-On veut que notre culture soit reconnue.

Néo-Québécois: -On veut avoir accès à de l'emploi.
-On veut pouvoir vivre une vie normale sans se faire pointer du doigt.
-On veut s'intégrer mais laissez nous respirer, on ne peut pas simplement passer la frontière et oublier qui et ce qu'on est.

Je suis en accord avec le positivisme perçu par Taylor/Bouchard car ce que je peu percevoir de cette somme de oui mais est une approche civilisée mais réaliste de la part des deux-côtés. Des deux côtés (en ce sens, pourrait-on parler d'un seul côté?) on veut que sa marche. Un oui (arrivez et faites ce que vous voulez) inconditionnel aurait non-seulement été impossible mais aussi non-souhaitable car irréaliste. L'arrivée de 45 000 immigrants par année en terre québécoise ne peut se faire sans heurt, ce qui compte c'est qu'on comprenne qu'on peut parler des possibles problèmes de manière civilisée en exprimant ce qui nous fait peur et ce qu'on souhaiterait être changé. Cette commission, grâce aux multiples contributions populaires, nous permettrons de créer un base sur laquelle travailler et ainsi satisfaire les besoins identitaires de la majorité (qu'il nous reste, dans certains cas, à clarifier) et les besoins bien concrets des néo-québécois. Je sais très bien que cette commission ne touchait pas que la question de l'immigration, plutôt celle des accommodements dans un sens large mais on sait très bien que ce qui touche le plus les québécois est la question de l'immigration et leur intégration dans notre culture.

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