mardi 31 juillet 2007

Quota laitier: un bleu à mauvaise odeur...


N'avez-vous jamais remarqué que le prix du lait était passablement élevé au Québec et ça malgré notre grande réputation d'important producteur laitier...

Cette particularité canadienne est due au système de quota sur le lait canadien. Ce que cela veut dire c'est que la vente de lait ou autre produit laitiers, n'est pas un libre marché au Canada et au Québec. Ça n'est pas un libre marché car la quantité produite est restreinte par des quotas maximums, ce qui veut dire qu'il ne suffit pas de posséder des vaches pour pouvoir produire du lait mais qu'il faut premièrement acheter des droits de production. Ces droits de production se vendent et revendent entre fermiers. Le quota se vend sous la forme d'une quantité de gras laitier produit par jour ou kilo-jour. Un fermier qui possède une production de lait de, par exemple, 10kg par jour, peut produire 10kg de gras laitier par journée, donc ce même montant multiplié par 365 pour une année. Cette production peut-être faite sous différentes formes, en voici quelques exemples: une importante production laitière (peu de gras), une production assez importante de yogourt (pas mal de gras) ou encore peu de fromage (beaucoup de gras). Il peut donc produire les produits qu'il veut mais jamais plus que la quantité de gras maximal.

Bon, vous me remercierez peut-être pour ces petites explications sur notre système mais vous me demanderez du même coup quel est l'intérêt de cette présentation? Quel est le lien entre les quotas et les prix faramineux (en exagérant un peu) du lait au Québec? Le lien ce fait lorsqu'on comprend que le but du quota est de limiter l'offre de manière à garder des prix élevés. Ceci fait partiellement du sens, l'idée de base était de garder des prix assez élevés et stables, de manière à assurer un revenu décent aux fermiers. Cependant, sous cette bonne intention un système pervers (pourrais-je parler de cercle vicieux?), s'est instauré.

De quel problème suis-je en train de parler? Premièrement pour la population, en quoi les citoyens canadiens ou québécois devraient-ils payer plus cher pour un produit? Ce que je veux dire, c'est que c'est très bien pour les fermiers (est-ce vraiment le cas?) mais pourquoi avantager ces gens par rapport aux autres? Je suis certain que les producteurs de... t-shirt, montres, ordinateurs et pourquoi pas les services offerts par les mécaniciens, plombiers et ainsi de suite... auraient tous un intérêt à avoir une garantie sur leur revenu. Vous voyez mon point, toute personne aimerait bien que son emploi et le revenu découlant de celui-ci soit assuré par une forme de protectionnisme mais le résultat de cette attitude, sur l'ensemble de notre société, aurait un effet dévastateur sur notre économie. Le pouvoir de dépenser de la population s'affaiblirait considérablement et en conséquence, ce serait le début d'une terrible dépression économique. L'idée du quota n'est donc pas un signe de solidarité mais beaucoup plus un système anti-égalitaire.

Évidemment, ceci n'est qu'une partie du problème car ce système ne nuit pas qu'à la clientèle mais aussi, indirectement, aux fermiers. Comment cela peut-il être possible? Après tout, le fait que les prix soient assurés serait normalement un avantage... Mais ça n'est pas vraiment le cas et pour deux raisons: le prix des droits de production et le frein à l'évolution.

Le premier problème avec ce système est que, dut à la rareté des droits de production, les quotas se vendent entre les fermiers. Cela ne cause pas de problème en tant que tel mais les prix ont maintenant dépassés les bornes. À la fin 2006, le kg/jour se vendait à 33 000$. Ce qui veut dire que de produire 1kg de gras laitier par jour demande, à la base, l'achat d'un droit de production coûtant la somme faramineuse de 33 000$! Faire une grosse production devient donc quasi impossible, le coût des quotas devenant hors-d'accès. Un tel système n'avantage donc plus vraiment les fermiers, ceux-ci étant obligé d'emprunter et d'immobiliser de gros montants qui, dans une autre situation, aurait pu servir à investir sur du matériel de production ou encore des têtes de bétail en plus. Assurer un revenu au fermier en les endettant... Où est l'avantage?

L'autre problème du système de quota est qu'il limite le développement, un frein à l'inventivité. Pourquoi? Parce qu'il favorise le statu quo. Le fermier qui a des droits de production les utilise, fait un peu d'argent mais n'a aucun intérêt à faire plus. Peut-être autrement aurait-il comme intérêt d'investir sur de nouvelles machines, bêtes... pour produire plus et vendre sur un nouveau marché mais il fait toujours face au coût incroyablement élevé des quotas. De plus, toutes nouvelles production faite à base de lait est limitée. Actuellement des fromages québécois sont en train de se développer mais qui a la moyen de les acheter? Étant donné la grande quantité de gras nécessaire pour la production du fromage et le haut coût du quota de gras laitier, le prix du fromage doit automatiquement être beaucoup plus élevé que son coût naturel. Il est donc d'un côté très difficile pour un fermier de produire un nouveau fromage en grande quantité et de l'autre, empêche la population d'acheter, régulièrement, ces fromages. Peut-on préciser que manger du fromage n'est pas un luxe! Faisons la comparaison avec la France et nous verrons tout de suite que les coûts au Québec sont sans commune mesure.

Je conclurai donc que pour, toutes ces raisons, notre système de quota est tout à fait défaillant. Il faudrait le transformer sans tarder, j'avoue ne pas avoir la solution immédiate mais il est clair que cette avenue doit être envisagée. Un nouveau système qui permettrait à nos fermiers de produire efficacement et à la population de pouvoir consommer nos bons produits laitiers, sans vider leur portefeuille, devra être trouvé le plus tôt possible.

vendredi 27 juillet 2007

La Vague Code Davinci


Bon, j'ai l'impression que dès le début de mon article il faut que je me rattrape... Pourquoi exactement suis-je en train de parler du Code Davinci ou plus exactement, pourquoi en parler après que tant d'eau ait coulé sous les ponts? Ça n'est pas exactement un sujet frais mais je crois tout de même que la réflexion vaut le détour. Après avoir longuement argumenté avec un de mes compagnons de travail, j'en suis arrivé à certaines conclusions et précisons-le, critiques, de la vague qu'a créé le Davinci Code. Je veux toute fois préciser que cette réflexion ne doit pas être envisagée selon la foi mais bien comme un traité historique. Gardons une certaine objectivité.

Mes critiques vont se faire en 3 points: 1. le manque de sérieux de la théorie proposée, 2. toute critique/théorie n'est pas nécessairement une avancée et finalement 3. l'ambiguïté présente dans le message de l'auteur.

Commençons donc avec le premier point, le fait que la théorie proposée par le Code Davinci n'est pas sérieuse. Il est évident que je ne suis pas un spécialiste de textes anciens mais j'essaierai d'aborder le sujet de manière simple. L'idée que le livre amène, que la vision que notre société a du christianisme et de Jésus a toujours été déformé et que le premier pape fut Marie Madeleine (femme et mère des enfants de Jésus) n'est pas consistante avec tout ce que l'on peut savoir à propos de l'histoire du Christ. Les documents donnant les meilleurs descriptions possible de la vie de Jésus sont définitivement ceux présents dans la bible. Je ne veux pas dire que tout ce qui est écrit dans la bible est nécessairement historiquement vrai mais que c'est le mieux que l'on aille. Ce que je veux dire par cela c'est que la bible (nouveau testament) est le récit le plus ancien et le plus consistant sur la vie du Christ. L'on jouera évidemment la conspiration et affirmera aussi que la vérité se trouve plutôt dans les évangiles apocryphes (textes sur lesquels se base le Code Davinci) mais cette idée n'est en fait pas très solide. Précisons qu'en aucun cas je puisse affirmer que cela soit "impossible" mais simplement beaucoup moins probable que la version officielle du nouveau testament.

Pourquoi cela? Simplement parce que les textes retrouvés du nouveau testaments sont plus anciens (test carbone 14) que tout ceux des écrits apocryphes. Les évangiles typiques furent écrits au premier siècle, vraisensablement tard dans la vie des apôtres ou tout au plus par leurs disciples (possibilité dans le cas de l'évangile de Jean). Les évangiles apocryphes, quand à eux, sont beaucoup plus récent, la plupart étant du 3ième ou 4ième siècle. Il est donc logique que ceux ayant réellement vécu à l'époque de Jésus sachent mieux la réalité de sa vie plutôt que des gens ayant vécu deux centenaires après... Évidemment cela n'est pas une preuve irréfutable de la plus grande véracité de la bible. Peut-être l'Église Catholique aurait-elle détruite toute preuve antérieure de ces récits? Cette théorie de la conspiration serait peu probable car l'Église, à ses débuts, était une entité très faible et n'aurais jamais eu la capacité de détruire ces écrits dans les premiers siècles, précisons qu'ils étaient martyrisés par les Romains. L'on me répondra que le tout aurait pu être fait par la suite mais à ce moment (par exemple au moyen-âge), l'Église était devenu puissante mais n'avait plus la capacité d'intervenir (et donc de détruire les écrits apocryphes) qui auraient pu se trouver sur un gigantesque territoire où l'Église n'avait aucun contrôle: Égypte, Moyen Orient, Éthiopie ou encore tout le territoire contrôlé par les orthodoxes... Donc, pas trop sérieux cette théorie.

Juste pour bien enfoncer le clou, voyons donc qui étaient ceux qui suivaient ces évangiles apocryphes. Dès le début on se rend compte qu'il existait une communication, par courrier, entre les premiers regroupements chrétiens et que ceux-ci partageaient des croyances très similaires (ressemblant en tout point au nouveau testament). Chaque regroupement pouvait avoir ses particularités mais le coeur était commun. Il est cependant clair, lorsqu'on suit leur courrier, que nul d'entre eux ne suivaient de doctrines similaires à celles des apocryphes. De plus, les évangiles apocryphes furent utilisés par les regroupements religieux des plus louche: d'entre eux on prendra l'exemple des gnostiques.

Les gnostiques prônaient, entre autre, l'idée que la rédemption n'était pas pour tous mais seulement pour une minorité connaissant mieux: les élus (le plus vieux classique de l'isolement, marque de commerce des sectes). Ils disaient aussi que chaque "élu" devait réveiller sa part de Dieu en lui (toujours plaisant à se faire dire) et que le vrai Dieu était celui proposé par Jésus... Ce qui voulait dire que celui-ci était différent de celui de l'ancien testament. Un nouveau Dieu fort ayant écrasé son faible précédeur. Ces théories ne furent jamais considérées par la majorité des chrétiens de l'époque et n'ont aucune continuité historique et logique avec les autres écrits de l'ancien et du nouveau testament. Comment pourrait-on leur allouer une quelconque crédibilité? Pour ces raisons, il parait probable que ces écrits ont plutôt été le fruit de sectes antiques recherchant argent ou pouvoir. Ce baser sur de tels propos devient donc invraisemblable, pas parce qu'ils sont automatiquement faux mais parce qu'ils sont tellement entourés de doutes qu'ils ne peuvent être considérés comme historiquement sérieux.

Mon deuxième point, afin de discréditer le Code Davinci, est que toute théorie n'est pas nécessairement bonne à être exprimée. Je ne veux pas dire que les avancées de la connaissance devraient être limitées mais bien que lorsqu'on amène quelque chose de nouveau il faut en prouver la véracité et non seulement se cacher derrière de vagues propositions. Le fait de dire que la bible n'est pas exacte ne devrait jamais être un crime et en fait, peut-être la bible est-elle un tissu de mensonge mais elle est ce que l'on a de mieux (plus crédible). Par contre, si l'on veut contester l'ordre accepté des choses il faut le faire appuyé de preuves. Comme je l'ai montré dans la section précédente, ces dîtes preuves n'en sont pas.

Maintenant, pourquoi considérer ces théories douteuses comme nécessairement dangereuses? Parce que de diffuser n'importe quelle information comme étant la vérité permet une dissolution de la vérité au sein du grand public. Une fois une théorie conspirationiste diffusée, l'effet est une désillusion au sein de la population et une montée du cynisme. Plus rien ne semble vrai et une égalisation de tout les propos commence à s'instaurer. Cette conséquence est des plus dangereuse car toute les informations ne sont pas de même qualité. Ce blog, que j'aime bien écrire, n'est pas une aussi bonne source d'information que le NY Times(évidence), je n'ai pas les mêmes moyens, info de seconde source, plus bas niveau de professionnalisme, aucun contre-pouvoir ou surveillance... On devrait donc accepter que certaines informations ont plus de valeurs que d'autres (étant donné le sérieux de la démarche) et que pour proposer une nouvelle théorie il faut se tenir à un même niveau de rigueur et de sérieux que ce que l'on essaye de réfuter (dans mon cas ça n'est pas trop compliqué, le Code Davinci étant ce qu'il est)... Le meilleur exemple des conséquences de la diffusion de n'importe qu'elle théorie douteuse est la rencontre des anti-holocauste qui a eu lieu en Iran l'an dernier. Cette rencontre de peudo-historiens en est venu à la conclusion qu'il n'y avait jamais eut de génocide... Ils s'appuient entre eux dans leurs écrits, aucun n'ayant prouvé quoi que ce soit mais utilisant l'autre comme référence, ils se créent une crédibilité factice. Les conséquences de cette démagogie se fait maintenant sentir dans tout le monde Arabe et musulman, le tout étant maintenant devenu clair: Israël s'est inventé un génocide pour justifier l'invasion de la Palestine. Voici donc un exemple clair, bien qu'extrême, de ce que peut causer une théorie manquant de rigueur et comportant des idées extrêmes.

Mon troisième et dernier point est contre l'attitude qu'a pris l'auteur, Dan Brown, face à sa propre position sur la théorie proposée par le livre. Je précise encore une fois que ça n'est pas sa théorie qui me dérange: une présentation d'un Jésus plus humain ne me choque pas du tout, cela rendrait son sacrifice encore plus fort... Mais le fait est que l'auteur propose une théorie controversée sans même apporter de preuve. Il fait cependant encore pire avec sa manière de présenter les choses, il ne dit jamais que c'est la pure vérité mais simplement que le livre est une fiction, basée sur une théorie présente depuis longtemps et qu'il croit en cette théorie. Il se met donc dans une situation d'ambiguïté totale. Il ne dit pas que ce n'est qu'une conte pour enfant, ni que ses propos sont plus vrai que la bible, il se positionne simplement entre les deux. Sans dire que c'est vrai mais que lui y croit (soyons toute fois clair, dire que l'on croit en quelque chose a une signification très semblable à dire que cette chose est vrai...). Ainsi il se met hors d'atteinte des possibles attaques qui pourraient être portées contre le sérieux de sa proposition au niveau historique... Ce qui fait qu'il peut insérer le doute, ravir de joie les gens en recherche de conspiration juteuse et créer un coup médiatique incroyable qui lui a permis de faire beaucoup d'argent. Suite à cela, d'autres théories douteuses pourront utiliser le Code Davinci comme référence, faisant les textes basant celui-ci des incontournables, créant une bibliographie de textes non-sérieux ne s'appuyant sur rien sinon entre eux... Nous voilà reparti sur des questions aussi ridicules que: y a-t-il vraiment eut Holocauste?

Merci monsieur Dan Brown, vous nous avez vraiment permis de perdre notre temps, premièrement en lisant votre infecte (et très mal écrit) roman et deuxièmement en nous forçant à répondre à vos simagrées afin de contester vos théories boiteuses.

mercredi 25 juillet 2007

Bush: 7-Immigration illégale


Malgré toutes les saletés (vérédictes) que j'ai pu dire sur le dos de George W. Bush, il faut toute fois avouer qu'il avait certaines postures idéologiques acceptables et même intéressantes pour son pays. Le meilleur exemple de ses "bons" côtés serait son attitude à propos de du problème migratoire de son pays. La situation est simple, entre 12 et 13 millions d'immigrants illégaux vivent aux États-Unis et 1 million de plus entre chaque année, les services migratoires sont débordés. Cette situation est évidemment inacceptable et extrêmement préoccupante pour le pays. Bush avait sur ce problème des idées très réalistes et intéressantes mais comme à l'habitude, le total de son travail ne se résumera que par un échec, voici pourquoi.

Bush était conscient de ce problème depuis déjà longtemps, ayant été gouverneur du Texas, il a eut à faire face à ce déluge (principalement des mexicains) depuis une quinzaine d'années. L'approche qu'il préconisait en était une de compréhension mais aussi de justice. Il cherchait à trouver un moyen afin d'intégrer ses illégaux ainsi qu'à leur donner une chance de se prouver mais tout en restant juste; ne pas favoriser des gens ayant eut un comportement non-conforme et illégal (l'immigration illégale est évidemment un comportement non-conforme). En gros, son programme était de permettre aux immigrants clandestins d'obtenir la nationalité mais en passant par un système migratoire accéléré mais pour cela il fallait payer une pénalité (environ 2 000$) ainsi qu'être méritant: pas de dossier criminel, avoir un emploi... Le plan de Bush en était donc un plein de bon sens.

Mais, il y a toujours un mais avec George... Ce plan remarquable, bon remarquable est peut-être un peu poussé, disons intéressant, fut lui aussi un échec. Pourquoi? Disons simplement que Bush avait, durant les 6 années précédant, plutôt brûlé sa crédibilité politique. Précisons aussi que la division des pouvoirs, aux É-U, entre congrès et président demande au Président d'être en état de donner quelque chose lorsqu'il veut obtenir, s'il ne peut le faire les députés n'ont aucune obligation à voter comme le président le demande. Résultat: Bush était un président en fin de mandat, aussi nommé canard boiteux, ne pouvait donc rien donner de spécial aux députés, ceux-ci ont donc décidé de voter contre. Tout les efforts de W. auront donc été ramenés à néant.

Bon et bien voilà ma conclusion à propos de la présidence de Bush, un bel effort infructueux pour la fin... Espérons que nous pourrons bientôt passer à un autre sujet (un d'espoir et d'avenir pour les É-U et les gens qui interagissent avec eux).

Bravo monsieur le président! J'espère que le regard que la postérité jettera sur votre oeuvre ne vous préoccupe pas trop car, sans exagérer, vous serez classé parmi les cancres présidentiels de l'histoire...

Dans Paris: 8/10


Dans Paris, le film de Christophe Honoré, se voulait un retour à la Nouvelle Vague, films français réalistes de la fin des années 60 et des années 70. Précisons que c'est un tour de passe passe qu'Honoré fait à merveille. Le film, bien que commençant un peu lentement, reproduis à merveille le style de l'époque. Peut-être pourrais-je même me permettre qu'il le fait mieux (mais ce point de vue reste bien personnel).

L'histoire commence donc avec une bonne vieille histoire d'amour tortueuse, lourde à souhait, qui semble détruire Paul (Romain Duris). Étant au bord de la dépression nerveuse il décide de rejoindre le nid parental (comme père pas comme parents). Là son frère (Louis Garrel), un jeune libertin à l'esprit éveillé et original ainsi que son père, un ogre bourru mais sentimental, essayent de lui remonter le moral.

Je ne vous dirai évidemment pas la conclusion mais l'on peut toute fois retenir que dans ce film plein d'esprit, légèreté et drame se côtoient à merveille. J'ai été plaisamment surpris de constaté que malgré un sujet plutôt simple: histoire de famille + balade dans Paris, le réalisateur réussi à nous surprendre et à se permettre de multiples fantaisies. Je résumerai donc que ce film vaut la peine d'être vu, pas parfait mais vraiment intéressant et innovateur. Vous en ressortirez avec un solide sourire au lèvre.

mardi 24 juillet 2007

Bush: 6- Réformes et échecs


Après le dernier article que je vous ai soumis, on peut se demander qu'est-ce que j'ai à rajouter au dossier déjà pitoyable du président Bush. À cela je dirais peu, en importance comparé à ce qui a déjà été présenté mais il y a tout de même certaines choses qui pourront être instructives. Par exemple les différentes tentatives de Bush pour transformer les systèmes de protection sociale ainsi que les retraites. Rien de bien glamour, d'accord mais c'est quand même important, parce qu'après tout ce genre de promesse de réforme des institutions socialistes sataniques en Amérique est un des buts premiers de néo-conservateurs américains. Bush se devait donc de détruire tout ce qui pouvait être considéré comme du socialisme paternalisant.

En gros, Bush espérait sauver les retraites en les privatisant. W. tenait absolument à imposer ce nouveau système car, selon lui, le système présent allait droit dans le mur, une transformation des courbes démographiques allant mettre le système actuel à la banqueroute. Bush, à son discours de l'Union prévoyait même cette faillite pour 2018. Ce qu'il ne disait pas par contre, c'est que le système actuel a fait des surplus depuis des années et que ces surplus permettraient au système de rester à flot jusqu'au moins en 2042 (si les tendances prévues se maintiennent). Donc la situation n'était pas du tout celle que le président voulait bien montrer... Une proposition modeste mais réaliste pourrait simplement être de légèrement diminuer les pensions et de tout aussi légèrement augmenté les contributions mais non, rien n'y fait. C'est en ce point que l'on voit les vraies intentions de Bush, le point n'est pas vraiment de rendre le système solvable mais plutôt d'éliminer les grands apports sociaux datant de Roosevelt:nettoyer les saletés des communistes...

Le système partiellement privé, proposé par George, proposerait plutôt que les individus aient une plus grande responsabilité de leurs avoirs et qu'ils puissent gérer eux-même une bonne partie de leur retraite et cela au lieu que ça soit l'État qui le fasse pour eux. Le problème est cependant que tous ne savent pas gérer ce type d'avoir et qu'une retraites n'est pas un détail lorsqu'on envisage son avenir et surtout sa vieillesse. Ce que je veux dire c'est: qu'est-ce qui arrive si une personne gère mal les montants qu'il est sensé garder pour sa retraite et qu'il se retrouve sans le sou? Surtout, comme cette même personne fera pour s'assurer d'un revenu minimum nécessaire afin de s'assurer de bons soins de santé ainsi qu'une situation lui permettant de garder sa dignité. On peut tout de suite voir les multiples dérapages possibles, le problème étant évidemment que la retraite n'est pas un ticket de loterie et que les conséquences d'un échec dans la gestion de ces revenus serait catastrophique. Veut-on avoir des millions de vieux américains quêter dans la rue par ce qu'ils ont été malchanceux à la bourse ou parce qu'ils ont fait des choix naïfs? Ridicule!

Bush ne veut plus de ce système d'assurance collective, seulement un système du libre choix mais parfois le libre choix n'est pas le CHOIX le plus judicieux. Heureusement pour nous que comme pour tout le reste, cette tentative de Bush fut un échec patent et qu'il n'aura pas la possibilité d'attirer son pays dans ce désastre préprogrammé.

lundi 23 juillet 2007

Bush: 5- Guerre d'Irak


Bush sera certainement reconnu à l'avenir pour ses multiples gaffes mais la plus grande d'entre toutes sera sûrement la guerre d'Irak. Cette guerre est en effet le cerise sur le gâteau des tentatives irréalistes et surtout inutiles faites par l'actuel président des É-U. Pourquoi voulait-il absolument aller en Irak? Pourquoi décider de faire une guerre sans l'accord de l'ONU? Pourquoi faire la guerre mais sans plan défini? Pourquoi avoir fait une guerre à "rabais" et ne pas avoir suivi les conseils des spécialistes du Pentagone? Pourquoi avoir laissé la situation se dégrader pour les habitants et les soldats? Pourquoi ne pas avoir tenté de s'ajuster face à une situation en évolution? Cela revient donc à une question essentielle: pourquoi? Je ne pourrai malheureusement pas répondre à cette question, monsieur Bush ne m'ayant pas fait de confidence mais je pourrai toute fois tenter d'expliquer en quoi chacun des points précisés ci-dessus fut une erreur colossale.

Pourquoi l'Irak? Le pourquoi de la guerre en Irak a toujours été nébuleux. Une série d'explication a été donnée par l'administration: Al-Quaeda, armes de destruction massive, guerre pour la démocratie, la liberté, la paix, la stabilité... Une guerre pour tout et pour rien... Et c'est justement là que se trouve le coeur du problème, une guerre juste peut toujours mal tourner mais quand elle n'est pas juste, comment pourrait-elle donner de bons fruits? Dès le début, les arguments justifiants la guerre ne semblaient pas solides mais aujourd'hui ils sont devenus complètement inexistant. Le régime de Sadaam avait toujours été en guerre avec les islamistes, comment aurait-il peu être allié à Al-Quaeda? Les armes de destruction massive n'avaient pas été développées en Irak depuis la première guerre du Golf, aucun document sérieux ne pouvait le remettre en doute et toute personne essayant de le préciser à la maison blanche se faisait attaquer personnellement, semblerait-il qu'en haut on ne voulait pas entendre le message. En effet, on ne trouva jamais la moindre trace permettant d'imaginer qu'il y en ait eut. Pourtant Cheney, Rumsfeld et Bush (en ordre d'importance) parlaient bel et bien de champignons nucléaires au dessus de New-York... Je ne sais pas c'est quoi sinon du bon vieux mensonge en plein jour!

Pour ce qui est de tout le reste: démocratie, liberté et tout le tralala, peut-être y avait-il de vrai intentions légitimes mais quel est le résultat aujourd'hui, qui est le plus libre maintenant: les centaines de milliers de morts ou encore les gens qui doivent se terrer chez eux pour éviter de se faire torturer puis décapiter? Non j'oubliais, ceux qui bénéficient vraiment de la démocratie sont ceux et celles, surtout celles, qui sont en train de se voir imposer la sharia (loi islamique) par les milices chiites ou terroristes sunnites... Je ne crois pas aux idées des conspirationistes pour qui le pétrole explique tout, le pétrole a évidemment joué dans la balance mais là n'est pas le problème, le problème était et est toujours avant tout l'amateurisme et l'ignorance. Et puis peut-être autre chose; une pointe d'orgueil... Les É-U pouvait le faire, alors pourquoi ne pas le faire? Pourquoi ne pas montrer à tous à quel point l'Amérique était puissante? Pourquoi ne pas montrer au monde entier à quel point George était un incroyable chef de guerre, un incroyable être humain? Ça permettra de faire des belles photos à la Tog Gun... Bonjour l'orgueil!

Pourquoi ridiculiser l'ONU? L'attitude de l'administration Bush face à la communauté internationale fut littéralement celle du cowboy solitaire. L'Amérique ne souhaitait dépendre de personne et toute nation ne les suivant pas était considéré au mieux comme une nuisance intolérable, au pire comme des ennemis. Ne désirant faire qu'une demi tentative nécessaire à se justifier et du même coup à discréditer cette structure corrompue qu'est l'ONU, Bush ne fit aucun effort pour écouter les conseils ou réprimandes venant de l'extérieur. Le résultat fut un abandon de la démarche devant l'ONU ainsi que la création d'une coalition aussi nombreuse que peu représentative des puissances mondiales et régionales. Nous pouvions ainsi voir un président qui non seulement partait en guerre mais voulait aussi attaquer une institution qui semblait dans le chemin de l'unilatéralisme américain. Le tout en vint à une fin particulièrement ironique car actuellement les É-U recherche l'aide de tous et toutes afin de se dépêtrer de la situation boueuse dans laquelle la superpuissance se trouve. Bush essaye maintenant d'utiliser l'ONU afin de dénoncer les tentatives nucléaires de l'Iran. L'Amérique, trop faible, ne peut plus uniquement espérer menacer et obtenir ce qu'elle veut, elle se retourne donc vers la communauté internationale mais malheureusement c'est trop peu trop tard et tous souffriront de la gifle que l'Amérique a porté à l'ONU et aux autres institutions de médiation internationale.

Pourquoi un plan si irréaliste? La guerre en Irak commença avec une certaine réussite mais aussi un système et une progression qui lui nuirait nécessairement. Rumsfeld avait préparé un envahissement mais n'était pas du tout en mesure de conserver et sécuriser le territoire qu'il avait gagné. Le tout se fit donc comme sur un nuage, une entrée sans égratignure mais ensuite une réalité galopante les rattrapant. L'Irak était une mosaïque de culture qui ne tenait en fait qu'à un fil et ce fil était Sadaam Hussein et le partie Baath. Certaines institutions tenaient aussi l'Irak en un seul morceau, par exemple l'armée mais cette dernière fut aussi éliminée par le programme de débaathification prôné par les responsables américains: la dernière digue venait de lâcher... Il ne faut pas non-plus croire que la guerre civile était inévitable mais plutôt qu'elle ne pouvait être évitée que par des manoeuvres parfaitement orchestrées. Ce ne fut évidemment pas le cas, l'administration Bush avait mis de côté tous les spécialistes du Moyen-Orient qui travaillaient pour les services américains, ceux-ci semblaient trop mou, trop démocrates... Au travers de cette purge, Bush perdit les seuls gens qui avaient vraiment les connaissances requises pour comprendre la situation. Le plan fut donc baser sur un calcul des forces en place ainsi que sur des intentions et des buts mais rien de concret, pas de connaissance de la situation. L'Amérique possédait aussi une somme de règles dictant les pré-requis essentiels afin de partir en guerre. Cette doctrine, nommée doctrine Powell, fut mise de côté par Rumsfeld. Lui, le civil, savait tout ce qu'il y avait à savoir à propos de la guerre et n'avait pas besoin de toutes ces entraves... Nous assistons donc à un rêve qui se réveille lorsqu'il est en train de s'écraser.

Pourquoi la guerre à "rabais"? Pour W. et son acolyte Rumsfeld nul ne pouvait empêcher la puissance américaine d'en arriver à ses fins. Pourtant Sun Tzu avait dit: Les nombres, en eux-mêmes, ne confèrent aucun avantage lorsqu'on part en guerre. Cette parole fut tout à fait vrai, la puissance américaine était totale mais cela n'empêcha pas la situation de se dégrader. Une raison fut le manque de sérieux, le refus d'investir temps, l'argent et la préparation suffisante pour en arriver à un équilibre satisfaisant. Ce fut donc une guerre à rabais. Jamais le nombre nécessaire de soldat ne fut envoyé, aujourd'hui encore les soldats n'ont pas accès au matériel de base qui leur permettrait de faire leur travail en sécurité: gilets par-balle et renforcements pour les Humvees. Le résultat se fait maintenant sentir, les soldats sont blessés par dizaine de milliers et plus de 3 000 moururent. Comme il n'y a pas assez de soldats, ceux qui ne furent pas tués ou blessés doivent maintenant retourner en Irak pour la 3ième, 4ième ou même 5ième fois. Cette pression trop forte sur les soldats amène évidemment une dégradation de la population.

Pourquoi la dégradation? La situation commença à se dégrader dès la fin de la première année, puis arrivèrent les habituelles massacres, bombes et tortures... La situation est maintenant intolérable, guerre civile au menu. Une partie de la dégradation la situation est directement reliée à la guerre à rabais menée par l'administration Bush. Le fait est que le manque de volonté de faire la guerre et la reconstruction de manière conventionnelle, l'acharnement pour un plan qui ne marchait tout simplement pas ainsi que le manque d'ouverture au niveau de la diplomatie régionale (Iran, Syrie...) a dramatiquement empiré la situation. Cette dégradation de la situation se fait maintenant sentir à plusieurs niveaux: du côté des soldats américains, irakiens et de la population. Les soldats américains, étant donné l'éloignement continu ainsi que le niveau de stress élevé, ont perdus confiance en l population locale, se qui se traduit en manque de respect et violence gratuite. De l'autre côté l'armée irakienne, création sans racine depuis la dissolution de la première armée à l'arrivée des américains, ne semble pas non plus en état de faire quoi que ce soit. pourtant ses débuts semblaient prometteurs mais suite à l'augmentation de la violence elle fut rapidement noyautée par les milices, particulièrement shiites. Elle devient donc de plus en plus une représentation d'intérêt partisans, ne permettant plus d'appliquer les intérêts plus larges de la nation. Finalement la population, là aussi le début semblait prometteur. Les gens semblaient soulagés d'être débarrassés de Sadam. Les premières élections furent aussi un grand succès mais cela dura peu car celle-ci devient une victime abusée par tous, elle ne cherche maintenant qu'à s'enfuir du pays, des zones de danger ou encore à se défendre par ses propres moyens, donc se créer des milices et chercher vengeance par elle même. On peut donc résumer que suite à des erreurs faisant preuve d'amateurisme, la situation n'a fait que se dégrader. D'attendre la fin de la chute et le fond du puit devient tout à fait ridicule. De croire que les choses ne peuvent vraiment empirer est illusoire. Aucun plan concret et durable ne fut pris pour améliorer la situation, pourquoi quoi que ce soit devrait-il se stabiliser?


Pourquoi le manque d'ajustement? Il y eut vraiment un manque d'ajustement militaire et diplomatique. Clairement! La première approche d guerre rapide ne fit rien pour assurer la stabilité du pays, bien au contraire cela créa de multiples poches de résistance. L'administration s'obstina plus ou moins dans cette démarche jusqu'à maintenant. Le peu qui fut fait différemment fut présenté il y a peu "the surge" proposée par le le pentagon proposait l'idée d'augmenter le nombre de soldats à Bagdad, 30 000 autres soldats furent donc envoyés ainsi. Sinon, pour le reste ce ne fut qu'une chasse infructueuse à l'insurgé. tentative tout à fait inefficace car elle ne représente qu'une fuite en avant: une fois c'est conter les troupe de Moktada Al-Sadr, l'autre c'est Fallujah et la prochaine fois? Les stratégies les plus habituellement proposées demandaient des forces bien supérieures: 500 à 600 000 soldats au lieu du 150 000 actuel. D'autres, par exemple celle de la tache d'huile, demandait la sécurisation totale d'une zone restreinte puis l'agrandissement progressif de ces "taches", cette stratégie marcha à plusieurs reprises contre des rébellions et insurrections mais est tout à fait à l'antipode des stratégies utilisées actuellement: le but ne semble plus que d'être de poursuivre un fantôme et de le faire au plus bas coût possible...
Cela nous aura appris 2 choses: la guerre est une entreprise sale qui ne doit être utilisée qu'en DERNIER recours et que lorsqu'on rentre en guerre on doit mettre le paquet pour que ça marche, la guerre à rabais n'existe pas et ne peut fonctionner!

Pourquoi monsieur TOP GUN est-il encore président? Hum... Bonne question, non?

vendredi 20 juillet 2007

Non à la torture! En retard...



Incroyable mais vrai, ça ne faisait pas parti de ma série d'articles sur Bush mais voilà que je tombe sur une nouvelle effarante et qui suit tout à fait la logique du sujet: le réseau France 24 nous apprend que Bush décide d'interdire la torture pour toute prison menée par la CIA. Il assure qu'à partir de maintenant personne, pas même un présumé terroriste, ne sera soumis à la torture et que la convention de Genève sera respectée en tout point... Mon Dieu, quel volte-face! Excusez-moi mais... est-ce que ça n'était pas évident que que les É-U étaient, eux aussi, signataires de la convention de Genève... George, tu n'avais même pas à le préciser, C'ÉTAIT DÉJÀ ILLÉGAL! Torturer n'était pas une option que le président pouvait décider d'utiliser ou non... C'était un acte inacceptable, anticonstitutionnel et illégal! Maintenant après 5 ou 6 ans de traitements abjectes, monsieur le Président décide qu'il n'y aura plus de torture et Guantanamo alors! Ah, pas de précision... Nous avons ici la preuve d'une incroyable lâcheté politique. Il a commis l'irréparable et essaye de rattacher les pots cassés de l'opinion publique, avec 5 ans de retard et sans toucher à l'essentiel: il doit payer pour ces actes ignobles qui saliront pour longtemps la réputation des États-Unis. La meilleur chose à faire serait de démissionner, la deuxième serait pour lui de faire face à la justice internationale mais aussi beau que cela soit, ne rêvons pas en couleur...

Bush: 4-Économie et coupure d'impôt


La présidence de George W. Bush aura été particulièrement faible pour un des aspects mettant habituellement en valeur les républicains, l'économie.

En fait, pourquoi les républicains auraient-ils perdu de la crédibilité à propos de la gestion de l'économie? La première raison expliquant la déconfiture des républicains à propos de l'économie fut la hausse de crédibilité des démocrates sur le même sujet. Durant les années Clinton, les centristes du partie démocrates réussirent à maintenir une des décades, sinon la décade, la plus prospère de l'histoire des États-Unis. Il était donc difficile pour l'équipe de W. de faire mieux... Mais le problème ne fut pas que Bush ne fit pas aussi bien que Clinton mais bien plutôt qu'il gâcha littéralement le bon travail du premier.

En quoi cela? Bien principalement parce que l'économie va mal depuis 2001. Le taux de croissance du PIB a été très bas entre 2001 et 2003 et se remet difficilement depuis, le taux de chômage est relativement bas mais ne nous méprenons pas, cela ne veut pas dire pour autant que le marché de l'emploi est florissant. Si le taux de chômage est bas c'est simplement que plusieurs personnes ont abandonné toute recherche d'emploi (ne sont donc pas des chômeurs) ou bien travaillent dans des emplois sous-estimant gravement leur valeur réelle (à défaut de trouver mieux ou de pouvoir vivre de l'aide sociale). Ces personnes ne sont donc pas techniquement des chômeurs mais représentent tout de même un problème très concret pour la société. Après la croissance et le chômage, l'autre grave problème de l'économie américaine est le fait que les revenus des travailleurs de la classe moyenne basse et moyenne stagne depuis 2001. Les revenus des très riches ont augmentés grassement mais ceux des autres ont diminués face à l'inflation. Les États-Unis d'aujourd'hui se trouvent à avoir une répartition de la richesse similaire à celle du début du siècle, époque des Rockfeller et autres. Pas exactement l'exemple de société d'égalité et d'opportunité dont les Américains aiment tant se targuer...

Évidemment tout cela ne revient pas uniquement à Bush, on peut d'ailleurs se demander à quel point un gouvernement peut réellement affecter l'économie de son pays. Si Bush n'est pas responsable de tout on peut toute fois lui reprocher 2 actions qui furent particulièrement destructrices: les coupures d'impôt et le déficit du fédéral. Avant tout, les coupures d'impôt n'étaient pas nécessaires. Ces coupures d'impôt de centaines de milliards de $ aux plus riches, présentées par Bush comme la solution numéro 1 afin de repartir l'économie, étaient en fait des médicaments bien mal choisis pour faire face au mal présent. Si en effet les dépenses gouvernementales peuvent créer de l'emploi et ainsi de la consommation, il est aussi possible qu'une coupure d'impôt, augmentant la capacité de dépenser des citoyens, permette là aussi d'augmenter les dépenses et de donner une bonne piqûre d'adrénaline à l'économie. Mais en quoi redonner du pouvoir d'achat aux plus riches va-t-il aider la consommation immédiate du pays? En rien! Les multi millionnaires et milliardaires investissent les montants qu'ils ont sauvés en impôt, une partie fut certainement investit aux É-U mais la grande majorité le fut, plus judicieusement, en Chine et en Inde. Ces coupures d'impôt furent donc certainement bénéfiques pour le développement des pays considérés comme rentables par les investisseurs mais pas nécessairement pour la population américaine.

Bizarrement, ces coupures d'impôt furent relativement bien acceuillies par la population et cela bien que la quasi-totalité d'entre eux ne pourront jamais en profiter. Alors pourquoi appuyer de tels mesures? La raison principale serait la conviction, des américains, qu'aux États-Unis n'importe qui peut passer de la misère à l'abondance, donc qu'en travaillant fort, chacun peut réussir.
Si cette possibilité était autrefois l'apanage des É-U, la situation actuelle a radicalement changée. La mobilité sociale américaine n'est plus ce qu'elle était auparavant. Une étude du Organization for Economic Cooperation and Development nous montre que la mobilité sociale est maintenant beaucoup moins présente aux États-Unis que dans la plupart des autres pays développés. Par exemple, lorsqu'un homme, aux États-Unis, est dans le plus bas rang quintile (la section la plus pauvre de la société), il y a 40% de chance que son fils ne réussisse pas à sortir de cette pauvreté. Par comparaison, au Danemark ce même fils n'aurait que 25% de chance de rester dans la même pauvreté que son père. L'on pourra évidemment me dire que le Danemark n'est qu'une exception... Pas du tout! Des pays comme l'Autriche, la Norvège, la Finlande, le Canada, la Suède, l'Allemagne, l'Espagne et la France ont tous des niveaux de mobilité sociale plus élevés...

Le deuxième pêché de Bush fut d'augmenter certaines dépenses, baisser les impôts et faire une guerre en même temps (tentative jamais faite auparavant). L'évident résultat fut une série de déficits du gouvernement fédéral, successifs et abyssaux. Quelle importance pour l'économie et la qualité de vie des gens? Simple, plus l'État s'endette, moins il a la capacité de réagir quand il le peut (à cause des taux d'intérêt sur la dette). Sous les années Clinton la dette avait diminuée (relativement à la taille de l'économie), d'année en année. Sous Bush se fut l'inverse, la dette augmenta de 300 à 400 milliards de $ US par année. L'autre problème venant avec les hauts déficits est que cela monopolise les différents investissements de la société sur le fait de combler les dérapages du gouvernement et non sur l'investissement sur de nouvelles technologies ou entreprises. Un haut déficit est donc une nuisance à la recherche de financement nécessaire aux entreprises privées, qui ne l'oublions pas, représentent le plus grand créateur d'emploi et de richesse d'une société à économie ouverte comme les États-Unis.

Les États-Unis de Bush sont donc moins riches (comparativement au niveau mondial), que la nation de Clinton ne l'était. Mais il y a pire encore; le grand rêve américain, que tous ont leur chance, n'est plus! Évidemment, la responsabilité de se désastre ne revient pas uniquement à Bush mais il mérite toute fois sa part de reproche. La manière dont il a grossièrement favorisé les riches et coupé dans les services de santé et d'éducation aux pauvres ont clairement nuis à la promesse de prospérité que son pays offrait autrefois. De plus, le fait qu'il ait sur endetté l'État rend toute possibilité de transformation radicale beaucoup moins plausible. Un autre beau gachi! Les États-Unis restent riches et puissants mais pas du tout autant que tous les pronostiques prévoyaient avant l'arrivée de Bush au pouvoir.

dimanche 15 juillet 2007

Bush: 3-Onze septembre et Afghanistan


La présidence de l'aventurier Bush commença réellement à déraper avec le 11 septembre. C'est suite à ces événements tragiques que le président perdit réellement les pédales.

Le président qui avait été élu sur des questions de moralité ainsi que des enjeux locaux se fit totalement prendre au dépourvu par les attentats. George Bush en savait vraisensablement peu sur le moyen-orient et il semblait bien mal ferré pour faire face à la vague qui déferla sur Amérique.

Le jour même de l'attaque, on se moqua bien de sa réaction initiale dans un école primaire. Ces remarques étaient toute fois injustifiées. Bien qu'il ne sut pas comment réagir durant les premières minutes (avouons tout de même que ça n'était pas une nouvelle prévisible) sa réaction dans les heures et les jours suivant ne fut pas inapproprié. Sa présence opportuniste à New-York, avec les pompiers, fut très populiste mais permit à la population de s'unifier derrière son président. La réaction face à l'Afghanistan fut tout aussi adaptée: il clarifia premièrement qu'en aucun cas l'Amérique ne se laisserait menacer ou attaquer, puis il identifia les coupables (Al-Quaeda), ensuite il demanda aux Talibans de les livrer et suite au refus, reçu l'accord de la communauté internationale (en sa presque totalité) afin d'envahir le pays, se débarrasser d'un ennemi des É-U ainsi que d'un régime totalitaire excessivement dangereux.

Tout semblait finalement se placer pour le mieux, George dirigeait bien et la guerre fut rapidement réglée. Les Afghans semblaient prêts au changement et plusieurs pays décidèrent d'envoyer de l'argent et des contingents pour la sécurité et la reconstruction. Comment, à partir d'une situation de départ si positive, la situation peut-elle s'être transformée en ce qu'elle est actuellement: un second Irak?

Une partie de la réponse se trouve en le manque de connaissance, de sérieux ainsi que de vision à long terme de Bush et son équipe. Vraisensablement, W. ne comprenait pas du tout la population Afghane ainsi que ses besoins, pas plus qu'il ne s'attendait aux nécessités, en terme de soldats et d'investissements, nécessaires à la remise sur pied du pays: 30 000 à 50 000 soldats étaient bien trop peu pour la tâche requise... Le fait que Bush décide, à peine plus d'un an plus tard, d'envahir l'Irak fut aussi un évident manque de sérieux. Il ne fut pas prêt à mettre les efforts suffisants à un endroit où la victoire était possible, au contraire il préféra repartir immédiatement dans une autre aventure et laisser pour compte la première, permettant donc aux ennemis de se rassembler et à la situation de se dégrader. Ce qui fut aussi un grand manque de vision à long terme, il voulait un coup d'éclat, un effet domino, sans comprendre que son action d'éclat il la tenait déjà avec l'Afghanistan et que l'effet domino tant recherché n'irait peut-être pas dans le sens qu'il avait espéré...

Peu importe la situation de la guerre en Afghanistan, le pire dérapage qui suivit le 11 septembre et la conquête fut, sans conteste, celui de la prison de Guantanamo. Cette institution, allant à l'encontre du droit américain et international fut une attaque quasi sans précédent contre l'idéologie de démocratie et de liberté défendu depuis toujours par les États-Unis. Peu importe ce que le président américain déclarait vouloir faire, la situation illégale et immorale de Guantanamo ramenait continuellement ce qu'il disait à, au mieux, un paquet de sornette ou, au pire, un grossier mensonge.

Un pays ne vie pas pour une idéologie mais l'idéologie permet à un peuple de s'unifier et de persuader le monde que ce qu'il fait doit être fait. Bush à fait perdre aux États-Unis, en attaquant les valeurs de base de la nation, la grande force que le pays avait toujours eut contre ses opposants: l'attraction que créait son mode de vie et ses valeurs.

Bush: 2-Sa présidence jusqu'au 11/09/01


L'arrivée au pouvoir de W. fut loin d'être tout feu tout flamme... Sa première année, en y repensant, fut un très bon indicateur de la suite des choses.
L'arrivée de junior se caractérise par trois points importants: regain de religiosité, méconnaissance de la situation internationale et méprise complète pour l'opposition.

Un des premiers éléments qui choqua l'opinion internationale ainsi que les américains laïcs est la rapidité avec laquelle il décida de transformer les institutions afin de les rendre plus religieuses. Ceci n'est évidemment pas aussi scandaleux que cela pourrait l'être dans un autre pays, les États-Unis ont toujours été très ouvertement croyants. Le problème n'est donc pas d'avoir un président croyant, qui prie en public mais plutôt qu'il essaye autant que possible d'interférer dans la laïcité des institutions en place. Deux bons exemples seraient de donner la prérogative de la réinsertion sociale des prisonniers et criminels aux organisations chrétiennes et à elles seulement. Un autre exemple serait les différentes tentatives de l'administration de remettre en question la théorie de l'évolution pour plutôt proposer une vision radicale du créationisme. En cela Bush dépassa les bornes, d'utiliser les pouvoirs d'institutions laïques afin de promouvoir une voie évangélique dure.

Le deuxième point qui marqua l'Amérique et ses voisins fut l'ignorance totale de W. face au monde qui l'entourait. Cet homme qui n'avait quasiment jamais voyagé, ne s'était jamais intéressé au reste du monde et se faisait une fierté de ne pas lire les journaux, était bien mal équipé pour les responsabilités qui l'attendaient. Les médias s'amusèrent, dès le début, de ses différents faux-pas. Par exemple, on se moqua amplement de lui pour le fait qu'il ne savait pas qui était les chefs d'états, les capitales et autres détails concernant les responsabilités du président. Comment pouvait-on espérer qu'un homme aussi ignorant puisse comprendre avec complexité et agir avec efficacité sur la diversité incroyable qu'est le monde qui nous entoure.

La dernière facette très négative que George présenta, dès son arrivée au pouvoir, fut le mépris complet qu'il démontra pour toute personne s'opposant à ses projets. En effet, tout individu osant le contredire ne pouvait automatiquement qu'être dans l'erreur, pour ne pas dire à la limite de la stupidité. Cette approche fut directement appliquée sur les corrompus et couards démocrates mais aussi par la suite à la vieille Europe qui manquait de courage ou encore ultimement aux pays de l'axe du mal qui ne méritaient même pas que l'on négocie avec eux... Ce dernier défaut est définitivement constant avec l'homme religieux au complexe messianique et ne pouvant s'imaginer qu'il puisse être dans l'erreur.

Ces trois défauts furent présents du début de sa présidence et le suivirent jusqu'à maintenant. Espérons que les électeurs américains finiront par apprendre qu'un président ne doit pas être n'importe quel homme et que la sélection de celui-ci ne doit pas se faire à la légère.

mercredi 11 juillet 2007

Bush: 1- Son accession au pouvoir


Bon, dès le début vous devez vous dire: "encore un autre article de Bush-bashing..." et bien oui, vous avez tout à fait raison! Je ne suis pas du tout le genre de personne qui déteste les États-Unis par mode (voir mon article sur l'anti-américanisme) mais il faut savoir appeler un chat un chat! Georges W. Bush fut un échec total, un gaspilleur des incroyables ressources des États-Unis, ressources qui auraient pu dramatiquement et positivement améliorées le monde dans lequel on vie. Pour cette raison cet individu mérite et méritera d'être jugé très sévèrement par ces concitoyens et autres citoyens du monde. Ce court article aura donc comme but de retracer les différents buts et responsabilités de cet apprenti-président et donc de ses grands échecs.

Cette série d'articles sera faite de manière chronologique, la série sera présentée sous cette forme:
1. Son accession au pouvoir
2. Sa présidence jusqu'au 11/09/01
3. 11 septembre et Afghanistan
4. Économie et coupure d'impôt
5. Guerre d'Irak
6. Tentatives de réforme de la sécurité sociale et des retraites
7. Immigration illégale

Nous passerons donc par les principales tentatives et donc principaux échecs de la carrière de W. et je n'ai aucun doute que vous arriverez, tout comme moi, à réaliser l'échec incroyable que fut cet homme pour le monde entier.

Commençons donc avec le début, l'élection de 2000. Georges W. Bush fut élu mais... Pour une des premières fois de l'histoire américaine, sinon la première fois, un président fut élu avec moins de voix que son adversaire. En effet, Al Gore avait une courte majorité mais il perdit à cause du système des grands électeurs: chaque état possède un nombre de grands électeurs en fonction de sa population, ce qui veut dire qu'un candidat peut gagner en ayant la majorité des grands électeurs mais sans prendre compte par quelle majorité il a gagné les comtés de chaque état... Ça paraît peut-ête un peu compliqué comme ça mais si vous ne comprenez pas trop allez voir sur , vous y trouverez de plus amples renseignements.

Bush a bel et bien gagné selon le système et ce système n'est pas nécessairement mauvais mais l'état qui fut la balance de l'élection, la Floride, fut plus controversé. Le détestable Texan gagna la Floride et donc l'élection par quelques centaines de voix. Le problème est que le gouverneur de la Floride, Jeb Bush (frère de l'autre) avait choisi une personne proche de lui au poste de directeur des élections de l'état... Bonjour le conflit d'intérêt! Ce qui devait arriver arriva, plusieurs milliers de votes furent refusés dans certains comtés pauvres et noirs de la Floride. Précisons que les pauvres et surtout les noirs tendent à voter démocrate. La victoire aurait donc facilement put revenir à Al Gore mais encore pire fut fait. Il y eut des demandes de recomptage, ce qui fut partiellement fait, lorsque les employés vinrent pour recompter les ballots des centaines de partisans républicains encerclèrent le bâtiment et menacèrent de défoncer les portes et plus ou moins de lyncher ces bandits qui essayaient de leur voler l'élection. Peut-être que tout cela n'aura rien changé au recomptage mais tout de même, on est loin de l'atmosphère "libre de toute interférence" qui est normalement recherchée par tout système démocratique". C'est donc ainsi que Georges W. Bush fut élu, Al Gore protesta un temps et décida finalement d'abdiquer le pouvoir. Ce ne fut certainement pas de bon coeur mais il le fit pour la pérennité de l'état et de ses institutions; qui sait quel genre de conflit aurait put émerger d'une situation aussi ambiguë. Il était donc responsable d'abandonner mais qui sait aussi quel aurait été l'avenir du pays, si un autre président avait été au pouvoir?

L'on voit immédiatement que, dès cette situation initiale, l'entrée de Bush à la présidence s'était faite sur le mauvais pied. Cela nous montre aussi que certaines des attitudes semi-despotiques, pour lequel il restera dans l'histoire, auront été présentes dès le début. Qu'elles soient commises par lui ou par les gens de son entourage...

Pakistan: allié ou...


À quel jeu joue le Pakistan? Ce grand pays musulman, de 165 millions d'âmes, semble jouer de plus en plus dangereusement avec le feu. En effet, ce pays est l'allié traditionnel des États-Unis dans la région, donc un pays aux institutions laïques et ayant refusé d'entrer dans l'orbite de l'URSS. Le Pakistan en était même venu, dans la fin des années 70 et durant les années 80 à combattre, au travers des moudjahidines, les forces soviétiques qui envahissaient l'Afghanistan. On pourrait donc en parler comme d'un vieil ami de l'Ouest mais ça n'est en fait pas du tout le cas, ou en fait de moins en moins.

Le Pakistan est, bien malheureusement, de plus en plus un animal à deux têtes. Ceci n’est évidemment pas une exception au sein de la communauté des pays musulmans. En effet, dans plusieurs de ces pays les descendants des Raïs Nasser ou Saddam Hussein affrontent les islamistes extrémistes, qu’ils soient djihadistes ou de mouvances autres tel les salafis et Frères Musulmans. Ce combat entre une vision de la modernité et une conception de la religion ne fait donc pas du Pakistan un cas particulier.

Ce qui fait vraiment du Pakistan une chimère particulièrement dangereuse est plutôt les implications successives du pouvoir civil afin de développer l’extrémisme religieux. L’origine de cette hasardeuse interaction remonte à deux différentes situations : l’Afghanistan et le Cachemire. Dans ces deux cas, le pouvoir politique pakistanais a essayé d’utiliser le militantisme islamique afin de se débarrasser, indirectement, de rivaux régionaux : dans un cas l’Inde et l’autre l’URSS. Les résultats de ces actions furent médians dans le cas du Cachemire mais très satisfaisant dans le cas de l’URSS. Le Pakistan croyait donc maîtriser cette arme versatile qu’est le militantisme islamique.

Cependant, il semblerait maintenant que le pouvoir Pakistanais, particulièrement le président Musharaf, semble avoir perdu le contrôle et être maintenant la proie de leur ancien engin. Nous avons vue cette semaine, avec le cas de la mosquée rouge ainsi que l’an dernier avec les combats de l’armée dans les zones tribales, que les Islamistes ont bien l’intention de contrôler totalement le pays et d’y instaurer une république islamique.

L’Ouest se trouve donc dans une situation inconfortable : d’un côté le Pakistan est un allié mais de l’autre ce pays a créé et continue à alimenter l’ennemi du moment, les Talibans. Dénoncer la situation est une chose mais il n’existe malheureusement pas de solution miracle; pénaliser trop fortement le gouvernement pakistanais pourrait amener un renforcement des islamistes et le chaos dans le pays. N’oublions pas aussi que le Pakistan possède l’arme nucléaire… De l’autre, ne rien dire et être complaisant envers le Pakistan ne mènerait à rien non plus, cela laisserait seulement les choses empirer tranquillement.
Je n’ai malheureusement pas de solution miracle mais je sais que le Canada est actuellement en Afghanistan et que nous risquons de ressentir les soubresauts des combats fratricides se passant dans le pays voisin…

dimanche 8 juillet 2007

Klitschko surprend et domine


Klitschko nous a tous surpris hier, du moins moi il m'a surpris, en dominant complètement son adversaire. Et moi qui pensait que le combat serait compétitif et plein de rebondissement... Que voulez-vous, je pensais bien que Wladimir allait gagner mais je croyais que le courage brute de Brewster allait lui permettre de revenir dans le combat, ma prédiction était bien loin de la réalité...

L'Ukrainien n'a eu qu'à utiliser son jab (rapide coup direct de la main faible) de la gauche à répétition. L'accumulation de ces coups, agrémentés à l'occasion de crochets de gauche et de quelques droites destructrices (l'arme préférée de Klitschko), ont suffis à terrasser l'américain. Celui-ci ne fut jamais dans le combat et après avoir absorber quelques centaines de coups sur 6 rounds se vit forcer, par son entraîneur, à abandonner le combat. Abandonner lorsqu'on se fait surnommer "relentless", c'est plutôt humiliant...

Avec cette victoire dominante, bien que sans drame et rebondissement, Klitshko prouve encore une fois qu'il est le meilleur homme de la catégorie (200 lbs et +). De plus, il a réussi à faire une croix définitive sur son passé; en battant l'individu lui ayant fait subir sa dernière défaite, il prouve aux amateurs qu'il a pleinement repris confiance en lui-même (caractéristique essentielle à un boxeur). Ce ne fut donc pas le feu d'artifice tant attendu mais on peut espérer que Klitshko va continuer dans la même voie et défaire les autres prétendants de la catégorie. Permettre aux amateurs de savoir clairement qui est le vrai champion, donc sortir du flou actuel.

samedi 7 juillet 2007

Solution amérindienne (2)


Avant de commencer je tiens à préciser qu'actuellement je travaille à Wendake, au village huron, en banlieue de Québec. Ce qui me donne l'occasion d'entrer en contact avec le monde quotidien des autochtones. Wendake n'est évidemment pas le miroir parfait de ces peuples mais est tout de même une porte d'entrée pertinente en la matière... Maintenant les justifications faites, venons en au sujet principal, très bien représenté par l'image de Louis Riel ci-dessus.

La situation des amérindiens, au Canada et au Québec, n'est évidemment pas facile et les conséquences de cette crise humaine et culturelle éclatent périodiquement au grand jour. Ce fut le cas récemment lors de la journée de protestation organisé par les nations autochtones mais ça l'est aussi et de manière beaucoup plus dramatique: au travers d'un taux de suicide excessif, des problèmes chroniques de violence, d'alcoolisme et de consommation de drogues. Les amérindiens du Canada vivent beaucoup moins longtemps que les autres habitants du pays. Ils sont aussi moins instruits, moins riche et plus chômeurs... Il ne faut donc pas s'étonner, qu'une fois de temps en temps,un sentiment de révolte les pousse à commettre des actions de protestation illégales. Lorsqu'on se noie, il est on ne peut plus normal de crier à l'aide et de se débattre, s'en faisant bien peu pour la tranquillité de ceux qui nous entoure... Force est d'avouer que les membres de premières nations et leur culture, du Québec et du Canada, sont en train de mourir en temps réel devant nos yeux.

Mais pourquoi la fin semble-t-elle si inéluctable pour ces cultures? La raison que je propose est bien simple: une coupure trop radicale sur le passé, ayant amené une perte d'identité irréparable et une conception de l'avenir prenant l'image d'un trou noir. Les autochtones d'ici savent encore qu'ils sont sensés être différent mais ne savent plus en quoi ils le sont. Il y a plusieurs raisons à cela, l'une d'entre elles étant sûrement les pensionnats dans lesquels, au début du siècle jusqu'à la révolution tranquille, on envoyait les jeunes amérindiens et où on leur empêchait de parler leur langue et de vivre leur culture. Le fait aussi qu'on leur ait créé des réserves, ce qui les forçait à vivre en marge de la société et donc ne pouvant évoluer avec elle. Peut-être aussi finalement parce que leur culture pré-coloniale en était aussi une précédant l'âge du fer, le bond que la culture avait à faire était peut-être trop grand pour ces ethnies quasi exterminées. Le tout ayant évidemment à compétitioner contre les attraits de la culture des blancs nord-américains...

Peu importe la ou les raisons, ils ne sont plus ce qu'ils étaient mais ne semblent pas en mesure de reprendre le contrôle afin de se recréer une nouvelle identité cadrant avec leur réalité actuelle. Il est très triste de voir ici à Wendake des photos, datant des années 60 ou 70, montrant des gens de la communauté portant des habits de cuirettes, des parures de plûmes et tout cela à côté de des tipis, d'un type de parure que les Hurons-Wendats n'ont jamais traditionnellement portés, sans préciser non-plus que les Hurons n'ont jamais vécus dans des tipis. Voilà donc le résultat, ils ne savent plus! C'est triste mais je ne crois pas que ce constat soit si loin de la réalité.

Loin de moi l'idée de victimiser à l'extrême et du même coup, d'excuser n'importe quelle conduite. Les européens ont certainement une part de responsabilité pour la situation des premières nations mais ne sont pas responsable de tout. Aujourd'hui les amérindiens souffrent mais comme peuple, ou au moins plusieurs d'entre eux, ne saisissent pas les chances qu'ils auraient de s'en sortir.

Je crois donc qu'au point ou nous en sommes (oui je parle bien de nous, dans un sens global, car lorsq'une partie de la société coule s'est tout le monde qui en souffre). Une situation nouvelle et radicale doit donc être proposée. Je ne crois pas que l'on puisse ressusciter la défunte culture des autochtones du Québec; morte en même temps que leurs langages, religions, traditions et habitudes de vie... Je ne veux pas dire qu'il ne reste rien, simplement rien de significatif leur permettant de redevenir... Et encore s'il ne fallait que redevenir mais pour qu'une culture vive il faut ait vécu mais aussi qu'elle soit maintenant et dans le futur, chacune des sections en cohésion avec celle ayant suivi! Plus la coupure est longue plus il est difficile de rattraper le temps perdu.

Donc, puisque la situation est dramatique et que cette culture du passé n'est plus accessible dans un monde moderne, pourquoi ne pas proposer un nouveau projet commun? Je ne parle évidemment pas ici de forcer les autochtones à oublier qui ils sont mais à se rappeler de manière commune qui nous sommes! Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas que les autochtones qui ont perdus leur racine; à une moindre mesure les Québécois aussi ont oubliés. Je ne veux pas dire que la culture québécoise est en aussi grand danger que celle des amérindiens mais que rien n'est assuré pour nous non plus et que tout renforcement ne peut être que souhaité.

Bon, je sais, je sais: j'en viens-tu finalement à la maudite proposition! D'accord fini les préambules. Ce que je propose, c'est une refonte commune de nos identités, entre Québécois et amérindiens de la province. Un tel projet aurait 2 qualités principales: premièrement de ne plus laisser le poids que les amérindiens être porté par eux seul et créer un lien millénaire entre les québécois et l'environnement dans lequel il vivent. Tout cela se ferait évidemment en sus du fait de régler de graves problèmes sociaux touchants une partie de la population. Le tout serait une culture mixte et ancestrale, fière de son passé métissé et ayant les capacités afin d'affronter la modernité.

D'accord, on va maintenant me dire que tout ça c'est bien beau mais que ça n'est pas très réaliste et qu'il n'existe aucune base historique pour une telle culture...
Faux!
Cette culture métissée, que je propose, a des racines profondes au Québec, ou du moins, chez les canadiens français. Ces racines peuvent être montrées par 4 exemples d'importance symbolique:
1. Les trappeurs, personnages mythiques du passé québécois et canadien français, n'était pas aussi européens qu'on le voudrait. Ils étaient en fait souvent très métissé de sang et de culture. Il y avait beaucoup de mariages entre les ethnies (blanche et amérindienne), de plus plusieurs d'entre eux vivaient avec les autochtones. Le tout était particulièrement visible par les tatous et peintures que les trappeurs arboraient, habitudes typiques des amérindiens. Voici donc un premier point de rapprochement entre nos cultures.
2. Le métissage typique des trappeurs n'était pas un fait isolé. C'est un fait plutôt triste que la plupart des Québécois n'ont à peu près aucune connaissance de leur arbre généalogique. Celui-ci leur apprendrait que la majorité d'entre eux (des pur-laine)ont du sang amérindien et la plupart des amérindiens du sang blanc. Nous ne pouvons donc pas parler de deux peuples mais bien d'un seul. Cette base commune possède toute fois des extrêmes différents créant deux stéréotypes. Je connais pourtant plusieurs québécois au teint un peu sombre et au cheveux noir, tout comme des autochtones au cheveux blonds. La différence raciale est donc, pour la plupart, peu significative. Si on accepte ce fait, on voit donc qu'une des choses principales qui nous séparaient n'est pas exacte.
3. Le troisième point est celui d'un symbole historique et politique: Louis Riel. Ce canadien français, métisse, est la quintessence de ce qui nous rapproche. Riel était francophone mais était à demi amérindien. Personnage important pour les deux communautés, sa mort fut un événement marquant pour les deux "peuples". Là aussi l'histoire nous rapproche et nous donne des racines communes.
4. Le dernier point que je vous propose est celui de l'adaptation peu commune vécu par les Hurons-Wendats. Ceux-ci, en banlieue de Québec, vécurent pendant longtemps en contact avec les français. il est très intéressant de voir qu'ils s'adaptèrent à leur environnement et cela est particulièrement clair au travers de la tenu portée traditionnellement par les grands-chefs durant les 200 dernières années. Qu'est-ce que ces habits ont de particulier? Ils sont l'adaptation de la culture huronne face leur environnement immédiat: redingote style "napoléonien", ceinture fléchée et parure de plumes très originale (n'ayant rien à voir avec les parures de plumes habituelles des indiens de l'ouest). Ce type d'habit fut utilisé jusqu'à récemment, jusqu'à ce quelque nouveau chef décide que ça ne faisait pas assez amérindien... Qu'il fallait quelque chose de plus typique, plus traditionnel, plus folklorique... On inventa donc quelques habits venant de nulle part et n'ayant jamais existé et voilà le "retour" qui fut fait vers la culture huronne... Cette perte de l'habit du grand-chef est évidemment, selon moi, une grave erreur: un goût de différenciation mais basé sur aucune base concrète, un goût de diviser un ensemble qui s'était, au cours des siècles, tranquillement fusionné.

Voila donc mais différents exemples, preuves que nos deux peuples ne sont finalement peut-être pas si différents et que si chacun savait reconnaître l'autre en lui, peut-être pourrions-nous enfin mettre fin à des conflits stériles pour regarder, en commun, de l'avant. Cette proposition n'est pas un autre génocide culturel mais bien une mise en commun de ce que nous sommes afin de recréer ce qui a pris des siècles à créer et qui ne fut délasser que récemment. Il est impératif que cela ce fasse au plus tôt car les autochtones sont en train de mourir isolés comme ils le sont dans leurs réserves.

jeudi 5 juillet 2007

Déménagement...

Ça déménage en ce moment, je vous reviens avec d'autres articles lorsque ça sera fini.

dimanche 1 juillet 2007

Londres, encore une fois!


Encore une fois des bombes à Londres! Il semblerait que des terroristes reliés à la nébuleuse d'Al-Quaeda auraient essayé de faire exploser des voitures piégés dans certains des endroits les plus bondés de Londres... La folie humaine à son meilleur!

Ce qui nous permet de voir que la Grande-Bretagne a vraiment 2 problèmes graves à faire face:
1-L'Irak est un fiasco incroyable et n'a amené que des ennuies à l'Angleterre.
2-La Grande-Bretagne n'a toujours pas réussi à intégrer ses minorités musulmanes. Il ne suffit donc pas de laisser les immigrants comme bon leur plaît! Il n'est clairement pas positif que les musulmans britanniques soient la minorité islamique la plus identifiée à leur religion et la moins identifiée à leur nationalité et cela de tous les pays européens.

Un autre élément qu'il nous est forcé de conclure, encore une fois, est que l'Islam a encore vraiment un gros bout de chemin à faire! Remplir des voitures de gaz et de clous... Ça serait la volonté d'Allah? Arrêtez de dénoncer Israël, les USA et les Martiens, le loup se trouve parmis vous et il a le visage d'un extremiste islamiste! Ce ne sont pas des martyrs mais des bouchés!

Finalement, à quand la première explosion dans le centre de Toronto, Ottawa ou Montréal? Oui les amis, nous faisons, nous aussi, parmis de la liste.

Réformer le Sénat (2)


Dans un article publié il y a une semaine de cela, je donnais mon opinion sur la tentative probable de Harper de transformer le Sénat canadien et les raisons qui le poussaient à ça.

Cette fois, je vais proposer ma propre solution à ce problème, donc la réforme du sénat qui serait la plus avantageuse pour le pays (à mon avis).

Premièrement, oui il est clair que le sénat doit être réformé, je ne ré expliquerai pas toutes les raisons mais il suffit de revenir au précédent article sur le sujet pour comprendre. En fait, l'erreur de Harper est que le pays ne fait pas face à un déficit de démocratie, ou du moins pas de manière massive mais est plutôt confronté à un déficit de fédéralisme.

Oui notre pays est théoriquement une fédération, on parle même de l'acte de la confédération... Mais en fait ça n'est pas vraiment le cas, nous sommes une fédération très centralisé et je dirais même, beaucoup trop centralisé pour la réalité du pays. Il est vrai que les provinces ont le contrôle sur certains domaines (santé, éducation, etc.) mais le problème est l'ingérence du fédéral à tous les niveaux. Le fédéral tient les provinces par la bourse et par la légalité. Il peut choisir de dépenser dans les domaines qu'il lui plaît et peut même déterminer (de manière unilatérale) que certaines actions prises par une province sont inacceptables et donc les bloquer. Ça n'a pas toujours été le cas. Lorsque le Canada était un dominion de l'Empire Britannique, il existait trois niveaux de pouvoir au Canada: Londres, Ottawa et les provinces. Ottawa pouvait imposer ses volontés aux provinces mais si celles-ci n'étaient pas satisfaites, elles pouvaient aller se plaindre à Londres, qui avait alors le pouvoir de mettre en échec les tentatives abusives d'Ottawa. Le résultat était un système plus équilibré où ni le fédéral, ni les provinces, ne pouvaient tout décider. Avec l'indépendance, le pallier Londoniens fut éliminer et Ottawa n'eut plus aucun contre-pouvoir. C'est la situation actuelle.

On peut toute fois ce demander en quoi est-ce un problème, après tout, une quantité de pays unitaires fonctionnent très bien. Le problème se trouve dans le fait que le Canada n'est pas UNE nation,ne possède pas UNE réalité.

En effet, le Canada n'est pas et n'a jamais été une nation, tout au mieux on peut parler de trois nations: anglophones, francophones et autochtones. Évidemment, ces nations se sont pas réellement représentées dans le système canadien et je ne propose pas une refonte totale du système mais au moins un ajustement. Cet ajustement serait fait en fonction des provinces. Après tout, l'union du Canada s'est faite en fonction de multiples provinces autrefois autonomes. Aujourd'hui, bien qu'aucune province n'ait la même différence que celle connue au Québec, il est toute fois clair que chacune d'entre elles vie sa propre réalité et ses propres défis. L'Ontario n'a rien à voir avec l'Île-du-Prince-Édouard, pas plus que l'Alberta ne fait face à la même réalité que le Nouveau-Brunswick.

Ce que je veux dire c'est que chaque province, même en restant dans l'unité canadienne, a besoin d'une certaine indépendance d'action. Le fait qu'Ottawa ait un droit de regard quasi-total sur les provinces est en antipode avec cette réalité!

Bon mais en quoi la réforme du Sénat pourrait-elle aider. Elle pourrait aider si, comme en Allemagne, le sénat devenait le représentant des provinces. Avec un nombre de sénateur déterminé en fonction de la population de la province, chaque gouvernement provincial nommerait des sénateurs pour représenter les intérêts de sa province et de son gouvernement. Le gouvernement Québécois pourrait donc nommer environ le quart des sénateurs et ceux-ci pourraient voter contre toute tentative du gouvernement fédéral de passer des lois semblant défavoriser le Québec. Ça n'est évidemment pas le cas aujourd'hui, chaque sénateur devant son poste à un premier-ministre fédéral, alors que dans la situation que je propose, ils le devraient à un premier ministre provincial. À la limite nous pourrions peut-être tempérer les nombres afin de donner un nombre de sénateur légèrement plus élevé pour les petites provinces.

Cette réforme permettrait de rééquilibrer la balance du pouvoir au pays, donner de meilleurs moyens pour les provinces de s'exprimer, rendre le Québec beaucoup plus autonome face au reste du Canada et évidemment, rendre le sénat beaucoup plus utile qu'il ne l'est aujourd'hui.

Précisons qu'à la limite, si les Albertains veulent absoluement élire leurs représentants et ne pas laisser leur gouvernement provincial le faire à leur place, alors qu'il en soit ainsi! Ça sera leur particularité nationale...
 
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