dimanche 15 juillet 2007

Bush: 3-Onze septembre et Afghanistan


La présidence de l'aventurier Bush commença réellement à déraper avec le 11 septembre. C'est suite à ces événements tragiques que le président perdit réellement les pédales.

Le président qui avait été élu sur des questions de moralité ainsi que des enjeux locaux se fit totalement prendre au dépourvu par les attentats. George Bush en savait vraisensablement peu sur le moyen-orient et il semblait bien mal ferré pour faire face à la vague qui déferla sur Amérique.

Le jour même de l'attaque, on se moqua bien de sa réaction initiale dans un école primaire. Ces remarques étaient toute fois injustifiées. Bien qu'il ne sut pas comment réagir durant les premières minutes (avouons tout de même que ça n'était pas une nouvelle prévisible) sa réaction dans les heures et les jours suivant ne fut pas inapproprié. Sa présence opportuniste à New-York, avec les pompiers, fut très populiste mais permit à la population de s'unifier derrière son président. La réaction face à l'Afghanistan fut tout aussi adaptée: il clarifia premièrement qu'en aucun cas l'Amérique ne se laisserait menacer ou attaquer, puis il identifia les coupables (Al-Quaeda), ensuite il demanda aux Talibans de les livrer et suite au refus, reçu l'accord de la communauté internationale (en sa presque totalité) afin d'envahir le pays, se débarrasser d'un ennemi des É-U ainsi que d'un régime totalitaire excessivement dangereux.

Tout semblait finalement se placer pour le mieux, George dirigeait bien et la guerre fut rapidement réglée. Les Afghans semblaient prêts au changement et plusieurs pays décidèrent d'envoyer de l'argent et des contingents pour la sécurité et la reconstruction. Comment, à partir d'une situation de départ si positive, la situation peut-elle s'être transformée en ce qu'elle est actuellement: un second Irak?

Une partie de la réponse se trouve en le manque de connaissance, de sérieux ainsi que de vision à long terme de Bush et son équipe. Vraisensablement, W. ne comprenait pas du tout la population Afghane ainsi que ses besoins, pas plus qu'il ne s'attendait aux nécessités, en terme de soldats et d'investissements, nécessaires à la remise sur pied du pays: 30 000 à 50 000 soldats étaient bien trop peu pour la tâche requise... Le fait que Bush décide, à peine plus d'un an plus tard, d'envahir l'Irak fut aussi un évident manque de sérieux. Il ne fut pas prêt à mettre les efforts suffisants à un endroit où la victoire était possible, au contraire il préféra repartir immédiatement dans une autre aventure et laisser pour compte la première, permettant donc aux ennemis de se rassembler et à la situation de se dégrader. Ce qui fut aussi un grand manque de vision à long terme, il voulait un coup d'éclat, un effet domino, sans comprendre que son action d'éclat il la tenait déjà avec l'Afghanistan et que l'effet domino tant recherché n'irait peut-être pas dans le sens qu'il avait espéré...

Peu importe la situation de la guerre en Afghanistan, le pire dérapage qui suivit le 11 septembre et la conquête fut, sans conteste, celui de la prison de Guantanamo. Cette institution, allant à l'encontre du droit américain et international fut une attaque quasi sans précédent contre l'idéologie de démocratie et de liberté défendu depuis toujours par les États-Unis. Peu importe ce que le président américain déclarait vouloir faire, la situation illégale et immorale de Guantanamo ramenait continuellement ce qu'il disait à, au mieux, un paquet de sornette ou, au pire, un grossier mensonge.

Un pays ne vie pas pour une idéologie mais l'idéologie permet à un peuple de s'unifier et de persuader le monde que ce qu'il fait doit être fait. Bush à fait perdre aux États-Unis, en attaquant les valeurs de base de la nation, la grande force que le pays avait toujours eut contre ses opposants: l'attraction que créait son mode de vie et ses valeurs.

Aucun commentaire:

 
Site Meter