mardi 24 juillet 2007

Bush: 6- Réformes et échecs


Après le dernier article que je vous ai soumis, on peut se demander qu'est-ce que j'ai à rajouter au dossier déjà pitoyable du président Bush. À cela je dirais peu, en importance comparé à ce qui a déjà été présenté mais il y a tout de même certaines choses qui pourront être instructives. Par exemple les différentes tentatives de Bush pour transformer les systèmes de protection sociale ainsi que les retraites. Rien de bien glamour, d'accord mais c'est quand même important, parce qu'après tout ce genre de promesse de réforme des institutions socialistes sataniques en Amérique est un des buts premiers de néo-conservateurs américains. Bush se devait donc de détruire tout ce qui pouvait être considéré comme du socialisme paternalisant.

En gros, Bush espérait sauver les retraites en les privatisant. W. tenait absolument à imposer ce nouveau système car, selon lui, le système présent allait droit dans le mur, une transformation des courbes démographiques allant mettre le système actuel à la banqueroute. Bush, à son discours de l'Union prévoyait même cette faillite pour 2018. Ce qu'il ne disait pas par contre, c'est que le système actuel a fait des surplus depuis des années et que ces surplus permettraient au système de rester à flot jusqu'au moins en 2042 (si les tendances prévues se maintiennent). Donc la situation n'était pas du tout celle que le président voulait bien montrer... Une proposition modeste mais réaliste pourrait simplement être de légèrement diminuer les pensions et de tout aussi légèrement augmenté les contributions mais non, rien n'y fait. C'est en ce point que l'on voit les vraies intentions de Bush, le point n'est pas vraiment de rendre le système solvable mais plutôt d'éliminer les grands apports sociaux datant de Roosevelt:nettoyer les saletés des communistes...

Le système partiellement privé, proposé par George, proposerait plutôt que les individus aient une plus grande responsabilité de leurs avoirs et qu'ils puissent gérer eux-même une bonne partie de leur retraite et cela au lieu que ça soit l'État qui le fasse pour eux. Le problème est cependant que tous ne savent pas gérer ce type d'avoir et qu'une retraites n'est pas un détail lorsqu'on envisage son avenir et surtout sa vieillesse. Ce que je veux dire c'est: qu'est-ce qui arrive si une personne gère mal les montants qu'il est sensé garder pour sa retraite et qu'il se retrouve sans le sou? Surtout, comme cette même personne fera pour s'assurer d'un revenu minimum nécessaire afin de s'assurer de bons soins de santé ainsi qu'une situation lui permettant de garder sa dignité. On peut tout de suite voir les multiples dérapages possibles, le problème étant évidemment que la retraite n'est pas un ticket de loterie et que les conséquences d'un échec dans la gestion de ces revenus serait catastrophique. Veut-on avoir des millions de vieux américains quêter dans la rue par ce qu'ils ont été malchanceux à la bourse ou parce qu'ils ont fait des choix naïfs? Ridicule!

Bush ne veut plus de ce système d'assurance collective, seulement un système du libre choix mais parfois le libre choix n'est pas le CHOIX le plus judicieux. Heureusement pour nous que comme pour tout le reste, cette tentative de Bush fut un échec patent et qu'il n'aura pas la possibilité d'attirer son pays dans ce désastre préprogrammé.

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