jeudi 30 août 2007

Otages Coréens et irresponsabilité chrétienne


Enfin, nous pouvons tous nous détendre un petit peu, il semblerait que le restant des otages Sud-Coréens a été libéré par les Talibans. Oui, je parle bien de ces évangélistes coréens ayant fait la manchette ce dernier mois. Leur calvaire est donc terminé et ils peuvent revenir et retrouver des familles ainsi qu'un pays soulagés. Nous (devrais-je dire JE)leur souhaitons qu'il se remette vite de l'épreuve et que leurs vies puissent reprendre un cours normal le plus rapidement possible.

Cependant, je dois toujours rajouter ces petits "cependant", que faisaient ces missionnaires en Afghanistan? Peu d'entre-vous sauront que la Corée du Sud est le deuxième pays missionaire chrétien au monde (après les É-U). La minorité chrétienne du pays est extrêmement dynamique et ne recule devant rien pour propager sa foi (principalement protestante et évangéliste). Ces Coréens étaient donc en Afghanistan pour propager le christianisme et certainement aussi pour aider un peu la population locale. Très bien, louable ambition mais avaient-ils prit en compte le fait que l'Afghanistan est un pays en guerre et que de quitter l'Islam est un crime punissable de mort dans plusieurs pays musulmans? Comprenaient-ils, qu'en voulant convertir, ils sèmeraient le chaos? Qu'en voulant convertir des gens possédant déjà une foi monothéiste et développée, ils manquaient de respect envers la foi des habitants de ce pays? Concevaient-ils qu'il n'existe pas qu'une seule manière de prier Dieu? Une bonne volonté mais un mécanisme se mettant en place et des conséquences... Avaient-ils pensé aux conséquences?

Précisons aussi que cette situation n'a pas été dommageable que pour les missionnaires mais pour plusieurs autres partis impliqués: nommément l'OTAN, la Corée du Sud et l'Afghanistan. La Corée du Sud perd évidemment la face, en promettant de retirer leurs soldats et en payant une rançon, ce pays voulant faire sa place dans la géopolitique de la planète montre un grand signe de faiblesse. L'OTAN aussi paye le prix de la situation, premièrement car l'armée Coréenne quitte l'Afghanistan mais aussi parce qu'une rançon a été payée aux Talibans. L'OTAN perd donc un pays, peu impliqué dans la sécurité du pays mais tout de même un nom important. De plus, en payant la rançon, les Coréens incitent maintenant les Talibans à faire ce type d'enlèvement à répétition; ça marche! doivent-ils se dire. De plus, la rançon, estimée à 2 millions de dollars (les Talibans disent 20 millions), permettra aux Talibans d'acheter de nouvelles armes et bombes afin de tuer des soldats de l'OTAN (possiblement des Canadiens) ou encore des civils afghans (hommes, femmes et enfants). Les missionnaires ont donc amenés une situation nuisant aux efforts de pacification et de reconstruction de l'Afghanistan. Était-ce la leur but? Certainement pas mais voilà tout de même la résultante de leur présence sur les lieux.

Morale de cette histoire: à toujours agir de manière idéologique, même si c'est pour bien faire, et à ne pas prendre en compte la réalité de la situation (nous parlons ici du niveau de danger), on en vient à ne pas atteindre son but et même atteindre un résultat contre-productif. J'exagère? Pas du tout, ces missionnaires, plein de bonne volonté et voulant amener la paix et l'amour en contrée lointaine, n'auront finalement aidés qu'à semer le chaos et encore un peu plus de destruction.

Bjork: Volta 8/10


Bon je me lance avec ma première critique de musique, ça sera d'un disque que j'ai obtenu récemment, Volta, de la toujours originale diva Bjork. L'Islandaise fait encore une fois sa marque avec cet album, possiblement son meilleur. Elle se permet toute une expérience, touchant à toute sorte de textures et impressions différentes. Elle nous laisse entrevoir beaucoup de douceur, d'énergie et évidemment une grande quantité de passion. Tout cela sans compter l'incroyable pochette (voir photo ci-dessus).

Si on peut évidemment trouver deux ou trois pièces plus faibles sur l'album, devrais-je simplement dire que dans certains cas son expérimentation de ma pas touché, le reste de son aventure est passionante. Tout particulièrement illustré avec son chant the dull flame of desire. Chant poignant combinant la voix forte de Bjork avec une voix d'homme simple et douce, il y a définitivement un lien à faire entre cette chanson et la trame sonore Selmasongs. Ensuite, l'enchainement avec la prochaine chanson est particulièrement intéressant. La chanson innocence possède un rythme électronique plus achuré et tout en basse. Vraiment plaisant de voir que si elle y pense, elle peut le faire.

J'ai définitivement déjà mon billet pour n'importe quel produit pouvant être fait par Bjork dans l'avenir.

mercredi 29 août 2007

La Fontaine: 7,5/10


La fontaine, dernier film de Daren Aronofsky, est définitivement le meilleur film fait par ce réalisateur. Je sais que cette affirmation risque d'amener la controverse mais je n'ai jamais été un grand supporter de ce réalisateur. j'avais trouvé En Pi un grand potentiel mais sans évolution, beaucoup de superficialité et une conclusion vraiment décevante. Retour à Brooklyn était définitivement meilleur mais très mal équilibré... Il n'était pas seulement touchant, le réalisateur voulait, semble-t-il, nous arracher littéralement le coeur. Le tout devenant tellement misérabiliste que le réalisme en prenait un coup. J'hésite toute fois à complètement descendre ces films car, pour chacun d'entre eux, l'on peut retrouver des gens leurs ayant créé des panthéons.

Mais revenons au film, cette fois-ci, avec La Fontaine, Aronofsky semble beaucoup mieux maîtriser son art. Il part encore une fois avec une idée géniale, l'exploite plutôt bien et pour une fois (j'exagère un peu), réussit à finir en beauté.

L'histoire porte sur les questions de base de tout homme: l'amour, la vie et la mort. On y retrouve donc 3 récits, premièrement un conquistador recherchant, pour sa reine, un arbre de vie éternel se trouvant en territoire Maya. Secondement, un scientifique du début du 21ième siècle qui est à la recherche d'un médicament pour sa femme qui est sur le point de mourir. Finalement, la dernière section met en scène une aventure fantastique, un homme en voyage transcidérale voulant atteindre le coeur d'une nébuleuse afin de retrouver l'âme de son amour. c'est donc une histoire d'amour où l'on voit le personnage principal, Hugh Jackman, se débattre contre la fatalité en essayant de trouver la solution parfaite; la fontaine de jouvence.

C'est donc une belle histoire, touchante et philosophiquement intéressante. Les thèmes de l'acceptation de la fatalité ainsi que de la mort comme une étape normale de la vie (et non une horreur implacable), sont très présents. Hugh Jackman est bon dans son rôle, Rachel Weisz est quelconque mais ne jure pas dans l'ensemble. Le film possède aussi d'autres atouts: une très belle trame sonore et de superbes images.

Je dois cependant préciser que le tout n'est pas parfait. C'est un film drôlement long pour seulement 1h30. Il y a donc plusieurs moments où l'on perd le rythme. D'autres personnages secondaires enlève aussi à la qualité de l'ensemble: par exemple l'inquisiteur et la directrice du projet (du laboratoire). Deux personnages, ou superficiellement méchant ou superficiellement inutile. Rien de bien grave mais tout de même.

En gros, c'est un bon film qui mérite d'être vu mais pas dans n'importe quelle situation. Choisissez votre moment, reposé et réceptif (ce qui n'était pas mon cas durant l'écoute) et vous pourrez certainement en profiter.

samedi 25 août 2007

Radio-Canada et l'Afghanistan


Juste un petit mot à propos du traitement journalistique que Radio-Canada à fait des derniers incidents en Afghanistan. Il y a maintenant quelques jours, deux autres soldats de Valcartiers ainsi qu'un interprète Afghan sont morts dans la région de Kandahar. Cette nouvelle a évidemment fait la une mais aurait été présentée de manière très particulière dut au fait qu'un journaliste de Radio-Canada, patrice Roy et son caméra man, Charles Dubois, ont été impliqués dans l'incident. Il est à préciser que monsieur Dubois a été blessé assez gravement dans l'explosion du blindé. Je tiens évidemment à clarifier ma position sur la situation, je suis évidemment attristé par la mort de ces deux québécois ainsi que pour la mort de l'Afghan et de la blessure du camera man. Je dois cependant dire que la présentation, par Radio-Canada, de ce triste événement, a été des plus mauvais et me déçoit profondément sur le niveau de professionnalisme de notre réseau d'information national.

Je me réveille le matin, 8h AM et commence à me préparer pour me rendre au travail. Comme j'en ai l'habitude, j'écoute les nouvelles de l'heure au 106,3, poste d'information de Radio-Canada. Les nouvelles sont habituellement plutôt courtes et permettent, en 5 à 10 minutes, de résumer ce qui se passe sur la planète. Toujours bon pour commencer la journée. Mais ce matin les nouvelles sont bien différentes, des soldats québécois sont morts et un journaliste a été impliqué. Au lieu de présenter cette nouvelle comme s'en est l'habitude (2 minutes), on passe près de 15 minutes sur le sujet, puis on résume le reste des événements ayant eu lieu sur la planète en 3 minutes et les nouvelles sont finies. C'est du jamais vu qu'on mette autant d'attention sur une nouvelle, car le format de ces nouvelles horaires ne le permet habituellement pas.

Ce qui est aussi surprenant, c'est la manière de présenter cette nouvelle. Normalement on s'en tient à un travail uniquement journalistique, on rapporte des faits et ce seront d'autres émissions, plus spécialisés, qui analyseront la situation, rarement sinon jamais avec des commentaires éditoriaux. Mais ça n'est pas du tout le cas cette fois. Durant les 15 minutes des nouvelles horaires, le commentateur de nouvelle se permet de faire remarquer que la situation est terrible et qu'on peut vraiment se demander ce que le Canada fait en Afghanistan, sans compter que Harper et son parti, vont couler si jamais ils continuent à s'entêter à rester dans ce pays lointain (précisons que ceci est le résumé de ce qui fut dit, pas un rapport exact).

Ce que je reproche à Radio-Canada ce résume en deux points: traitement plus important de la nouvelle à cause de la provenance des soldats ainsi que de la présence d'un des leurs (journaliste) mais aussi à cause du manque de professionnalisme et du mélange des rôles dans la présentation des nouvelles. Je m'explique: Radio-Canada ne donne jamais ce genre de traitement plus important pour une nouvelle précise mais ici un de leur journaliste est impliqué donc ils en parlent pendant 15 minutes. Devrait-on comprendre que tout événement touchant un journaliste de Radio-Canada est plus important que la guerre civile en Irak ou en Somalie? Plus grave que les inondations au Bangladesh et en Inde? Je ne veux pas dire que l'on devrait passer cet incident sous silence mais simplement le reconnaître pour ce qu'il est: un événement mineur sur la surface de la terre. Deuxièmement, les commentaires éditoriaux lors de nouvelles factuelles sont vraiment dangereux. Lorsqu'on rapporte un fait on ne le commente pas! On fait l'un ou l'autre (précisons que mes articles sont des éditoriaux) et une compagnie d'État comme Radio-Canada n'a pas vocation à prendre position. Rappelons qu'une journaliste a été mise à la porte de la compagnie à cause qu'elle avait appuyé la guerre en Afghanistan (l'an dernier si je me souviens bien). Verra-t-on une punition aussi sévère cette fois-ci? J'en doute, ils se sentent justifiés car l'un des leurs a été impliqué... Un manque de professionnalisme commun dans d'autres médias à but commercial mais bien en deçà du niveau attendu pour notre réseau d'État. Le but de ce média est d'informer, l'Afghanistan est un conflit grave et que l'on doive rester ou non, la décision devra être prise de manière posée et rationnelle, absoluement pas émotionelle. L'incident de cette semaine n'est rien sur l'ensemble du conflit, il ne devrait donc pas influencer la vision que la population a de la situation, sinon de manière mineur. Si le Canada décide de quitter l'Afghanistan, ce sera à cause que la situation de base du conflit est devenu inextricable, donc que le Canada ne peut plus aider et que la situation ne fait que coûter de plus en plus cher en vie humaine et au niveau monétaire sans apporter de solution en retour. Les péripéties d'un journaliste sont, de ce point de vue, vraiment sans intérêt lorsqu'on les compare avec l'importance de l'enjeu.

Notre Mairesse


Ce fut un choc pour moi hier, comme ce fut sans doute le cas pour plusieurs habitants de Québec et de Ste-Foy, notre mairesse est morte. Hé oui, malheureusement cette personne colorée qu'était Andrée Boucher, précisons qu'elle n'avait que 70 ans, a trépassé hier à l'hôpital Laval. Précisons d'emblée que la photo utilisée ci-dessus ne se veut pas du tout comme un manque de respect mais bien au contraire, chaleureuse. La mairesse était un personnage unique, caricatural et surtout une femme qui ne se prenait pas au sérieux. Nous nous rappellerons d'elle comme tel.

La question reste, même question pour tout personnage marquant décédant: que devrons-nous nous rappeler exactement? Il est évident que ce sera, entre autre, de ses frasques. Sa personnalité explosive, son caractère indomptable et son franc-parler ont fait d'elle une femme politique incontournable dans la province.

On peut donc se souvenir de la mairesse pour toutes ces raisons mais la raison principale pour laquelle on devrait se souvenir d'elle est plutôt sa compétence pour faire son travail. Elle était une mairesse habile et responsable, elle a gérée Ste-Foy d'une main de maître durant des années et s'apprêtait à remettre les finances, pitoyables, de la ville de Québec à flot. On lui reprochera toujours son petit projet pharaonique, la mairie de Ste-Foy mais elle paya cette construction avec les surplus de la ville. Chose que le maire Lallier, lui, ne comprit jamais. Il payait ses propres projets avec des déficits. En fait, c'est justement pour ce sens des responsabilités qu'on la regrettera le plus. Les négociations avec les syndicats allaient commencer et il est critique que la masse salariale des employés de la ville descende drastiquement. La mairesse aurait été le type de personne idéale pour une telle tâche; elle n'a jamais craint la confrontation avec les groupes syndicaux. On peut réellement se demander qui sera le prochain maire qui osera réellement affronter de face les problèmes financiers de Québec.

On regrettera donc cette femme, cette politicienne, cette mairesse, notre mairesse...

mardi 21 août 2007

Boxe: l'année du Québec


Cette année sera sans conteste une des meilleurs années du Québec dans le monde de la boxe professionnelle. L'époque est maintenant belle et bien révolue, où tout ce que les amateurs de boxe québécois avait accès était des matchs à saveur locale ou encore de suivre les "exploits" de bandits à la Hilton. Depuis l'arrivée de groupe de boxe sérieux comme Interbox, des boxeurs ont vraiment pu se développer et faire leur place sur l'échiquier international. L'exemple d'Éric Lucas fut certainement aussi très formateur. Le fait d'avoir un champion du monde québécois (chez les 168lbs), a donné un élan incroyable à la boxe locale. Depuis les exploits de notre héros de Ste-Julie, le nombre de club de boxe ainsi que de praticiens a doublé dans la province.

Ce qui nous a permis d'en arriver à une nouvelle génération de boxeurs québécois. Aujourd'hui il existe, au Québec, deux organisations de boxe très sérieuses: GYM et Interbox. Saine compétition permettant une meilleure gestion et visibilité pour la boxe dans la province. Le résultat n'a pas tardé à se faire sentir. Cette année, 5 boxeurs québécois seront impliqués dans un combat de championnat du monde: le 26 mai dernier Sebastien Demers s'est battu en Allemagne, contre Arthur Abraham, pour le championnat des moyens (160lbs). Demers, qui était invaincu à l'époque, n'a malheureusement pas gagné le duel mais aura au moins eu l'occasion, à son jeune âge, de participer à un événement aussi important. Nous pourrons espérer le voir revenir sur la scène internationale en 2008.

Puis au début juillet, ce fut au tour du boxeur invaincu Joachim Alcine de ce battre pour un championnat mondial (154lbs), là aussi à l'étranger, contre le champion Travis Simms. Le combat qui eut lieu au Connecticut fut un succès total pour Alcine, il est maintenant champion et a promis de faire son prochain combat à Montréal. Il est donc le premier champion du monde québécois depuis Éric Lucas et comme ce dernier, un excellent exemple pour la jeunesse. En effet, il boxe mais est aussi travailleur de rue pour la communauté haïtienne de Montréal.

Fin septembre ce sera au tour d'un autre boxeur montréalais talentueux et invaincu de faire le grand saut pour la couronne mondiale. Adrian Diaconu affrontera Chad Dawson, aux États-Unis, pour le championnat du monde des mi-lourds (175lbs). L'épreuve ne devrait cependant pas être facile pour Diaconu. Celui-ci est nettement plus petit que son adversaire américain et n'a ni la rapidité, ni la technique de celui-ci. Notre montréalais aura toute fois l'avantage de la puissance et d'avoir un style compact et explosif. Si la victoire n'est pas assurée, du moins le spectacle risque d'être excellent. Bonne chance Adrian!

À la mi-octobre aura lieu encore un autre combat de championnat du monde mais celui-ci aura lieu à Montréal, au centre Bell, pour la première fois depuis 2002. Le plus prometteur des boxeurs québécois, Lucian Bute, essaiera de ravir la ceinture des super-moyens (168lbs) au champion et dur cogneur Colombien Alejandro Berrio. Bute est grand, rapide, puissant des deux mains, intelligent, s'adapte bien, possède une bonne défensive et est très technique. Il est ce qu'on pourrait appeler un "paquet" complet. Il a tout ce qu'il faut pour non seulement devenir champion du monde mais aussi le faire en laissant sa marque. Sa victoire ne saurait être prise pour acquis mais ça serait vraiment une surprise s'il ne l'emportait pas. Je vais sûrement assister à ce combat, donc je vous en reparlerai bientôt.

Finalement, le cinquième combat de championnat du monde, mettant en scène un québécois, devrait avoir lieu à la fin de l'année (sûrement à New-York). Notre aspirant local, Herman Ngoudjo, essaira de mettre la main sur la ceinture du champion des mi-moyens (140lbs), l'Américain Paul Malignaggi. Ce duel ne devrait pas non-plus être facile, Malignaggi est excessivement rapide et possède une très bonne technique. Heureusement, il n'est pas du tout reconnu pour sa force de frappe. Ngoudjo, quant à lui, est un jeune boxeur avec un excellent cv amateur mais un nombre de combat professionnel assez limité. C'est le genre d'athlète qui monte les marches 4 à 4. Tout comme Alcine, c'est un boxeur sans qualité excessive mais sans défaut non-plus. En souhaitant qu'il réussisse à mettre la main sur le moustique nuisible qu'est Malignaggi.

Voilà donc un petit résumé des 5 combats de championnat du monde dans lesquels des québécois ont ou auront à faire leur preuve en 2007. Impressionnant pour une province aussi peu peuplée. Il n'est donc pas fou de penser que nous aurons deux ou trois champions d'ici 2008. Ça donnera certainement de nouveaux exemples très positifs aux jeunes de la province, ce qui assurera, d'ici à quelques années, un grand nombre de nouvelles recrues qui permettront aux recruteurs professionnels de repêcher les perles rares desquels sont forgés les champions du monde. La machine de la boxe québécoise est bien parti et on ne la voit pas s'arrêter de si tôt.

Chavez pour Toujours!


Hugo Chavez, président démocratiquement élu du Vénézuela, semble tranquillement se rapprocher du modèle Castriste de Président à vie.

Ce pittoresque personnage, qu'est Hugo Chavez, a annoncé la semaine dernière qu'il comptait changer la constitution Vénézuelienne afin d'enlever toute limite de temps au mandat présidentiel afin de pouvoir encore être président pour 10, 20 ou 50 ans. Son explication est que nulle constitution ne devrait limiter le bien-être du peuple vénézuelien (chose qui devrait être assurée par la présence de Chavez comme président...). Chavez avait d'ailleurs déjà annoncé qu'il comptait être président jusqu'à, au moins, 2021 mais avec cette nouvelle annonce, nous pouvons envisager sa présence pour encore bien plus longtemps.

Je ne crois pas que la règle du président pour deux mandats maximum soit le seul à envisager mais il est clair que de garder la même personne au pouvoir pendant trop longtemps tend à ralentir l'évolution d'un pays et le placer dans une sorte de marasme idéologique; rien de nouveau ne se crée. Combien de président seront rester plus de 20 ans au pouvoir d'un pays et en fin de compte, auront eu une influence positive sur ce pays? C'est définitivement un des problèmes principaux de l'Amérique Latine; la démagogie et le culte de la personne. Cette combinaison pernicieuse a empêché le développement d'une région très prometteuse. Ça n'est pas une personne qui sauvera un continent mais bien le développement des forces multiples que la population présente. Forces qui doivent pouvoir s'exprimer, à tour de rôle, par les institutions politiques. Chavez, en voulant rester au pouvoir indéfiniment et en dirigeant par décret (sans utiliser le parlement), empêche le développement de ces nouvelles tendances. Tout ce qu'il arrivera à faire c'est recréer le modèle inefficace de Cuba: un population brimée, un manque de nouvelle idée, une stagnation de son pays... La question n'est pas ce qu'il peut faire maintenant ou ce qu'il a fait hier mais plutôt que sur le long terme, une seule personne ne peut sustenter en tout une nation de millions d'individus.

Monsieur Chavez souffre clairement d'un complexe messianique, selon lui le fait qu'il ne puisse pas être président pour 20 ans et plus serait limiter le bien-être de son peuple... Croit-il vraiment qu'il soit la seule personne à pouvoir aider le Venezuela? Si c'est le cas, c'est déjà une assez bonne raison pour le forcer à quitter le pouvoir, car ça veut dire qu'il est actuellement trop ivre de pouvoir pour analyser sa situation avec clarté et objectivité.

dimanche 19 août 2007

De battre mon coeur s'est arrêté: 7,5/10


Ce dernier film de Jacques Audiard, sortit en salle en 2005, nous montre encore une fois le grand talent de Romain Duris. Celui qui avait commencé sa carrière comme acteur populaire adolescent est vraiment en train de laisser sa marque comme un professionnel au style versatile.

Cette fois-ci, il le fait dans un rôle d'artiste truand. Il joue le rôle de Tom, un promoteur immobilier au style peu orthodoxe (pour ne pas dire franchement immoral et illégal). Être de peu de foi, Tom en vient cependant à reprendre contact avec ses anciennes amours: ses émotions et tout particulièrement le piano. Se redécouvrant lui-même, il reprend goût à la vie et remet de plus en plus en question la manière dont il vivait son existence auparavant.

C'est évidemment un histoire déjà vu et en cela le film ne crée rien de nouveau mais le jeu de Duris est crédible et les enjeux présentés sont touchants. Voilà pourquoi je ne parlerai pas de bijoux mais bien d'un film complet, bien joué et ayant suffisamment de réalisme dans l'exagération pour que l'on y croit. À voir, pas absolument mais tout de même...

samedi 18 août 2007

Maturité Politique


Ces derniers jours ce déroule un petit duel politique, que l'on nomme habituellement politicaillerie, entre les différents acteurs de la politique québécoise. La nouvelle chef du Parti Québécois, Pauline Marois, veut se présenter aux élections partielles dans Charlevois et comme c'est la tradition, Jean Charest a décidé que le Parti Libéral ne présenterait personne contre elle. Jusque là tout va bien mais un accroc à la tradition est commis par Mario dumont, celui-ci semble indiquer que l'ADQ présentera un député pour contester le siège à madame Marois. Le tout crée évidemment des remous, monsieur Charest accusant Mario d'être immature. À cela, le chef de l'ADQ se défend seulement de vouloir proposer une alternative démocratique aux habitants de Charlevois.

Le fait, en tant que tel, est banal mais c'est la raison de tout cet énervement qui est d'intérêt. Premièrement, cela ne concerne justement pas Pauline Marois ou très peu. Les deux personnes réellement impliquées ici sont Dumont et Charest. Dumont essaye de se venger pour les temps durs qu'il a eut au cours des dernières années. Cela a été rendu clair lorsque Dumont a déclaré qu'il y avait en effet une telle tradition mais qu'elle ne s'était jamais appliquée à un tiers parti. En effet en 2003, lorsque l'ADQ ne réussit pas à atteindre la barre des 20%, afin d'être reconnu comme parti officiel, les deux autres grands partis refusèrent de reconnaître l'ADQ. En conséquence l'ADQ leur renvoie maintenant la pareille, le PQ n'est maintenant qu'un tiers parti, donc...

L'autre élément important est la position de Jean Charest, celui-ci montre clairement qui sera son ennemi aux prochaines élections: Mario Dumont. Charest, ayant des taux d'appui très faible chez les francophones, essaye de diviser celui-ci entre le PQ et l'ADQ, de manière à ce que Dumont n'ait pas le champ libre comme "défenseur" de la majorité, donc des purs laines.

C'est, en ce petit incident, que ce dessine la futur rivalité qui risque d'embraser, encore une fois, notre monde politique d'ici les prochaines élections.

Sympathy For Mr. Vengeance: 6,5/10


Le film Sympathy For Mr. Vengeance, du réalisateur coréen Park Chan Wook, est le premier film de la trilogie ayant pour thème la vengeance. Ce film met en scène une double vengeance et fait intéressant, réfute l'idée de bon et de méchant. Ou du moins, pas au sein des personnages principaux.

L'histoire met en scène un sourd-aveugle, Ryu, voulant aider sa soeur ayant besoin d'une transplantation rénale. L'incapacité du système de santé coréen oblige le jeune homme à passer par des moyens extrêmes afin d'atteindre son but. Premièrement en passant par un réseau de vente et d'achat d'organe illégal, puis en allant jusqu'à enlever un enfant afin d'atteindre les fonds nécessaires à l'achat d'un rein. C'est à partir de ce moment que le monde de Ryu se met à tomber en morceau, pièce par pièce. Se transformant rapidement en un entrechat de vengeance violente.

Le tout est plutôt bien, l'histoire est assez originale, la morale très présente et le jeu d'acteur acceptable mais le film reste lent et manque de subtilité. On sent venir l'intrigue bien à l'avance et la violence est souvent sur utilisé. On parle donc d'un film acceptable mais bien loin du niveau de Old Boy. À voir si vous avez le temps ou si ça vous dit de jeter un petit coup d'oeil à une production coréenne.

vendredi 17 août 2007

Russie Ultra-Nationaliste


La Russie semble malheureusement prendre, de plus en plus, une tangente bien connue en Europe: celle de l'ultra-nationalisme ou même du néo-nazisme. Bon,j'exagère un peu, les forces libérales ou même simplement nationalistes sont toujours bien plus importantes que celles des extrêmistes. Cependant des faits préoccupants deviennent de plus en plus communs, tout particulièrement des actes racistes. Ceux-ci sont maintenant légions, les victimes sont asiatiques, d'Asie centrale, du Caucase ou encore africaines. Le lien les unissant tous étant évidemment qu'il touche ceux qui ne sont pas considérés comme de vrai Russes...

Le plus horrible exemple de ce genre a eut lieu tout récemment. Ce fut une exécution, filmée et commise par des néo-nazis, envers deux hommes, possiblement d'Asie centrale et l'autre du Caucase. Exécution brutale et sanglante sous drapeau Nazi, elle fut évidemment dénoncée par les autorités mais elle ne semble pourtant pas être une exception, ce genre de crime pullulant en Russie au cours des dernières années. Espérons que d'exception, ce genre d'action innommable de deviendra pas la règle...

mardi 14 août 2007

L'art pour oublier


L'art peut servir à toute sorte de choses, souvent positives: instruire, comprendre, se rappeler ou encore, plus rarement, pour oublier. Hé oui! Depuis quelques mois à Bagdad on essaye d'utiliser l'art de rue afin d'oublier ou dissimuler la réalité terrible de la violence au jour le jour. Leurs canevas de travail sont de gigantesques blocs de béton, de 3,50m de haut sur autant de large. Blocs très répandus à Bagdad et c'est justement là que se trouve le coeur du sujet, se sont des blocs anti-explosion... Voici la réalité choc de la capitale Irakienne, les attentats à la bombe, voitures piégées et attentats suicides sont tellement communs que les autorités n'ont eu d'autre choix que de diviser les quartiers, les voies d'autoroutes et autres, avec des séries de blocs anti-explosion. Même chose encore une fois pour protéger les bâtiments importants, les marchés, etc. C'est donc une ville où les signes de la terreur sont omniprésents et inamovibles. De milliers de petits murs de Berlin découpants la ville en une kyrielle de communautés apeurées et paranoïaques (peut-être pas paranoïaques, la peur est tout à fait justifiée).
Voilà donc pourquoi les autorités de la ville décidèrent, avec l'aval américain, de décorer une partie de ces remparts anti-mort de dessins et peintures de toute sorte: art moderne et ancien, moyen-âge et antiquité, grandeur de la Mésopotamie et autre... Je ne critique pas cette pratique, elle allège certainement la vie des gens mais n'est-il tout de même pas un peu bizarre d'utiliser un tel symbole de tout ce qui va si mal dans ce pays pour le transformer en divertissement? Enfin, c'est un travail permettant à des artistes de survivre ainsi qu'à des citoyens de marcher et d'oublier, ne serait-ce qu'un instant, la raison d'être de la toile qu'utilise cette peinture...

lundi 13 août 2007

Départ de Karl Rove


Tout les histoires ont une fin, même celles n'ayant jamais d'accomplissements ou de fins heureuses... Enfin, ce qui compte avant tout, c'est qu'il y ait au moins une morale à la conclusion du conte.

Vous me voyez dans un mode "conte pour enfant" (peut-être dut au film "stardust" que j'ai vu récemment) mais je compte vous parler d'un sujet plutôt sérieux; le départ de Karl Rove.

Karl Rove était, jusqu'à aujourd'hui, le conseiller principal de George W. Bush. On pourrait résumer sa vie comme étant celle d'un homme venant de peu, ayant réussi à monter très haut mais sans accomplir grand chose... Voilà Karl Rove, un homme sans diplôme, lié à la politique depuis sa jeunesse et ayant récolté sur le chemin une réputation de filou retord (dit de manière polie). La caricature dans le haut résume certainement mieux le personnage que je ne pourrais le faire.

Ce fut donc un menteur, du moins quelqu'un ne reculant jamais devant une petite déformation de fait, qui fut le cerveau de Bush (son surnom officiel). Cela mena l'Amérique là où l'on sait et à des scandales tel que celui de Valérie Palme. Petit rafraîchissement de mémoire, la cause Palme mettait en cause la divulgation de l'identité d'une agente de la CIA (Valérie Palme) aux médias (ce qui est totalement illégal) par des gens à la Maison Blanche (habituellement reconnue comme une action portée par Rove) afin de faire taire le mari de l'agente, ambassadeur qui était contre la guerre d'Irak. Précisons qu'un agent secret de la CIA ne se fait pas beaucoup d'ami dans sa carrière et que de dévoiler son identité peut parfois revenir à une condamnation à être assassiner, ou du moins à tout abandonner afin de refaire sa vie ailleurs. Portrait parfait de Rove, un tout très immoral se refusant obstinément à suivre les règles ou usages.

Personne ne regrettera ce sombre personnage ayant fortement contribué à emmené le monde dans le bourbier irakien. Enfin, peut-être se rappellera-t-on au moins de ses talents de clown... Jetez donc un coup d'oeil à une des superbes présentations publiques que Rove nous donnait: voir Rapping Rove sur Youtube.
Précisons que ça n'est pas un montage et pour ceux que ça ne choquerait pas, pourrait-on au moins demander aux gens prenant les décisions les plus importantes de la planète de ne pas jouer au clowns. Lorsqu'on décide de guerres qui mettent à mort des centaines de millier d'êtres humains, on s'attend à une personne en état de faire face au poids de ses actes.
Donc, Karl Rove a aujourd'hui donné sa démission et le monde ne lui dira pas de au revoir mais plutôt bon débarras et surtout ne revient pas!

Stardust: 6/10


Ce film d'aventure fantastique, réalisé par Matthew Vaughn, dans lequel joue des acteurs plutôt connus: Michelle Pfeiffer et Robert De Niro, n'est malheureusement pas ce qu'il semblait être à première vue.

Rassurez-vous, je n'implique nullement que ce film soit le pire des navets mais simplement qu'il aurait pu mais s'est contenter de rester au niveau le plus habituel. Pourquoi? Parce que la trame fantastique de l'histoire était vraiment imaginative (je ne vous la raconterai pas, lisez le synopsis sur le net si ça vous intéresse). Le film avait aussi d'autres points forts: certains rôles secondaires, tel le rôle des sorcières, des princes, du roi ainsi qu'une panoplie d'autres étaient tout à fait de circonstance. Notons aussi que le côté visuel du film était très réussi.

On en vient cependant malheureusement très rapidement aux côtés moins reluisant de la production. Commençons donc par les rôles principaux qui ont, avouons le, pour seul qualité d'être bien foutu. Autrement dit, portant des sourires Crest fades au possible. Le manque de définition de ces personnages les rends parfois (pas toujours) infectes, d'autres clins d'oeils modernes, tel le personnage de Robert De Niro, n'aident certainement à donner aux personnages un minimum de respectabilité.

D'autres problèmes rongent le film, on a parfois vraiment l'impression que le tout ne fut qu'un mix de différents films: visuel ayant été fortement emprunté du Seigneur des Anneaux et une trame sonore inspirée encore des films de Peter Jackson ainsi que du Dracula de Coppola. Pas un crime mortel mais tout de même très énervant, tant qu'à dépenser des dizaines de millions sur une réalisation, pourrait-on au moins essayer de faire un peu par soit même? Dernier point, la fin essaye de nous étonner mais tombe à plat, toujours malheureux de tomber sur un anti-climax...

En gros, pas de quoi crier au scandale mais on reste sur notre faim lorsqu'on espère retrouver le niveau des fameuses Aventures du Baron de Münchausen. Précisons aussi que si vous n'aimez pas le fantastique, ne vous présentez même pas! Ça n'est pas cette création qui vous fera changer d'idée.

jeudi 9 août 2007

Les Invincibles, saison 1: 8,5/10


D'accord, il est vrai que la série "les Invincibles", n'est ni très récente, ni directement lié au cinéma. Donc pourquoi est-ce que j'en parle? Parce que je l'ai écoutée récemment et que ça m'a marqué!
Je ne prendrai pas des pages à analyser chacun des épisodes mais je résumerai seulement ma critique en ces quelques points: drôle, efficace, percutant et incisif.

Cette série, réalisée par Jean-François Rivard, suit de source les oeuvres de cette nouvelle génération du cinéma québécois. Après les très notables Québec-Montréal et Horloge Biologique, ce groupe continue de nous étonner en s'amusant mais aussi en attaquant et dénonçant ce qu'ils connaissent, autrement dit la génération de québécois dans laquelle ils évoluent.

Il dépeignent, dans cette série, un groupe d'ami dans le début de la trentaine. Un groupe de gars essayant de reprendre leur "liberté": liberté face à leurs conjointes mais aussi employeurs, responsabilités et finalement, société. Ne vous en faites pas, je ne compte pas repasser au travers tout le synopsis mais simplement résumer l'idée principale. Évidemment ça n'est pas complètement nouveau, le sujet ayant déjà été touché dans les films précédemment nommés. Ce qui est nouveau c'est le raffinement sur le travail ainsi que l'approche grand-public de la série télévisée.

Les personnages représentent chacun, à leur manière, un stéréotype du mâle québécois: le lâche contrôlé par sa blonde, le sans-coeur "Tanguy", le pervers un peu perdu et le rocker vivant sur une balloune. Le portrait craché d'une génération manquant de direction et cherchant ses repères (le tout ne s'appliquant évidemment pas qu'aux hommes). Ils sont tous des plus comiques mais tellement vrais, devenant ainsi des modèles parfaits dans lequel tout gars peut se retrouver sans peine. Évidemment pas intégralement, car ils sont des stéréotypes mais dans l'idée, dans ce qu'ils représentent. L'art de la chose est donc de nous faire tellement rire tout en grinçant des dents.

La dernière qualité, celle d'avoir eu accès à un public extra-large, ce que les films de la bande n'avaient jamais vraiment réussi à faire, est habituellement un jeu dangereux. On risque souvent, en popularisant son oeuvre de tendre vers la compromission, ce qui détruit le contenu mais ici l'équilibre a put être gardé. L'atteinte des deux niveaux de compréhension a très bien été faite: un produit hilarant, un contenu perturbant et vrai mais jamais trop lourd, pas de fadaise intelo, juste une série télévisée pouvant être écoutée par tous et donc apprendre à tous.

Médecine: Excellence ou protectionnisme


Quand arrêtera donc d'empêcher des médecins étrangers de pratiquer leur savoir faire chez nous?

Malheureusement la situation devient critique! Le Québec est en grand manque de médecin, infirmière et autres travailleurs de la santé. La situation va évidemment en s'empirant; beaucoup de nos spécialistes quittent le Québec, un grand nombre d'infirmières arrive à la retraite et notre population vieillit. Encore et malgré tous ces indicateurs préoccupants, notre province ne s'ouvre toujours pas plus aux médecins étrangers.

Aujourd'hui il n'y a qu'une poignée de médecins, formés à l'étranger, pratiquant au Québec. On recherche l'immigration la plus compétente pour ensuite les considérer comme sous-compétent pour pouvoir pratiquer sur notre territoire. Schizophrénie administrative évidemment inacceptable. Les médecins ne sont jamais à la hauteur, on leur demande donc de reprendre leur formation mais pas d'un an, de plusieurs années! Autant dire le suicide pour de nouveaux arrivants ayant souvent pour responsabilité de s'occuper d'une famille. Encore que dans plusieurs situations, les maigres postes d'étudiants qui leur sont réservés ne leur sont même pas offerts. Ils se retrouvent donc à occuper un emploi ne représentant en rien leur capacité. Montréal est ainsi devenu la capitale des médecins chauffeurs de taxis!

Qu'attend-t-on pour leur faire une place et soulager du coup notre système de santé défaillant? Le Québec semble avoir décidé de se priver de cette ressource incroyable, ces médecins n'étant pas à niveau. Intéressant car la Grande-Bretagne utilise quant-à elle une grande quantité de ces médecins étrangers. Il forment en fait le tiers des médecins anglais. Intrigant n'est-ce pas que ce problème, des médecins étrangers trop incompétents pour nous mais assez bon pour l'Angleterre...

Je comprends que le problème est complexe mais il est vraiment à se demander si encore une fois notre province ne se serait pas encore mise à la merci d'un groupe de pression. Les médecins québécois n'ont évidemment pas intérêt à voir venir une kyrielle de praticiens, venant de l'ensemble du globe, arriver ici et faire leur travail pour la moitié du salaire de nos excellents médecins québécois. Toute tentative de défendre les intérêts de leur ordre (comprendre ici: augmentation de salaire) deviendrait impossible. Je ne veux pas dire que tous les médecins veulent garder un contrôle malsain sur la population mais simplement que ça ne serait pas la première fois qu'un ordre professionnel se sera détourner de son rôle de protection de la population afin de se transformer en syndicat...

Au pire, ne pourrait-on pas créer un nouveau status pour ces médecins étrangers "en besoin de perfectionnement". Par exemple leur offrir un emploi de médecin à "tâche et responsabilité réduite". Un poste transitoire le temps qu'il s'habitue à "l'excellence" du système québécois... Ces sous-médecins pourraient s'occuper de problèmes simples. Mais après tout, à Montréal, ce qu'il manque le plus, ce sont des médecins de familles, pas des neuro-chirurgiens. Allons! Ouvrons donc les valves! Pour eux et pour nous.

mercredi 8 août 2007

Le Pôle Russe


Voilà la dernière venant de la Russie: l'empire de monsieur Poutine revendique le pôle nord! Et bien oui, rien que ça! La justification serait que la plaque sous-marine passant en dessous de l'océan arctique serait physiquement lié au sous-continent russe... De quoi justifier n'importe quel excès nationaliste, n'est-ce pas?

Enfin, tout cela semble tout de même un peu précipité, surtout que la Russie vient d'envoyer une équipe importante de scientifiques et de militaires afin d'aller symboliquement prendre possession de ce nouveau territoire sous-marin... Les scientifiques ont envoyés un petit submersif qui a planté le drapeau russe à 4000m sous la calotte glaciaire, à l'endroit exacte du pôle nord.

Avouons tout de même que l'idée est originale et si les russes n'étaient pas sérieux je trouverais même le tout des plus désopilant. Ça ferait un excellent film d'action américain, genre "atteindre le centre de la terre" ou encore "mission vers le soleil", maintenant ça serait "atteindre le coeur du pôle nord (sous la calotte glaciaire) afin de sauver la planète d'un danger effroyablement bidon". Malheureusement Poutine semble très sérieux et cet acte de bravade risque d'affecter durablement et négativement les relations entre le Canada et la Russie. En effet, le Canada est, avec les É-U, le Danemark et la Norvège les autres pays ayant certains droits sur les eaux de l'océan Arctique (dut à leur positionnement géographique). Évidemment, si la Russie décide de s'approprier le pôle nord, il est assez clair que la Canada va y perdre.

Certains se demanderont quelle est l'importance de cette action, en quoi le Canada se sentira affecté? Après tout l'arctique n'est pas un continent, personne ne peut y habiter. Quel serait donc l'intérêt de prendre possession d'un sol sous-marin? La réponse est l'incroyable quantité de ressources inexploitées que l'on y trouve: pétrole, gaz, diamants etc. et tout cela en plus d'une nouvelle zone maritime qui sera empruntable et empruntée, d'ici peu, par une quantité de paquebots voulant passer rapidement de l'Europe à l'Asie de l'Est. Le pôle, bien d'inhabitable, devient pour ces différentes raisons un site de grande valeur.

Donc, toute négociation faite avec les Russes risque d'être compliquée mais ce qui est sûr, c'est que si le Canada veut se faire respecter il doit se faire comprendre des Russes, utiliser un langage qu'ils comprennent. En ce sens, les dernières intentions de Stephen Harper, de mettre en service une douzaine de frégates armées pour patrouiller le grand nord canadien (en plus de brises glaces) est une sage décision. Les Russes ne comprennent que la force et bien que toute action violente soit hors-propos, montrer que nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire pourra peut-être refroidir l'ardeur des popoves (si vous me permettez l'expression).

S'en est vraiment triste mais nous revenons de plus en plus à une logique de guerre froide et s'empêtrer dans une diplomatie verbeuse et inoffensive ne nous amèneras nulle-part face à la Russie. Il faudra montrer, si possible de manière commune avec les États-Unis, le Danemark et la Norvège que les actions russes ne seront pas tolérées et le faire de manière concrète. Il ne sera évidemment pas facile de faire front commun, le Canada ayant certains conflits sur le sujet avec le Danemark et les É-U mais ces pacotilles ne devraient pas nous empêcher, des nations alliées, de se regrouper face à un danger beaucoup plus important: le nouvel impérialisme Russe.

dimanche 5 août 2007

Fleuve: Août 2007

Fjord d’histoire liquéfiée,
Pages accumulées formant le tronc,
D’un arbre cruel mais adoré,
Mutant l’instant de Venise à Hébron,

Sujet d’adoration effréné,
Le puissant flot pur et marron,
D’une immensité dont on ne comprend l’intensité,
Que par la taille des nuages qui la surplomberont,

Brumes d’envies ne touchant rien sinon l’été,
N’éclipsant jamais le flot et son aviron,
Un voile de stupeur à peine balbutié,
Que les écumes, qui hument, sabreront,

Débordant de glorieuse magnanimité,
Les sangs du passé m’abreuveront,
D’espoir débordant de toute cette beauté,
Ainsi que d’humilité face au divin dragon.

Arthur Billette

La Patrie: Août 2007

Ah ma patrie,
Dont je me suis épris,
Quelle simple banalité,
Viens-je d’énoncer?

Une patrie, un pays, mon abri,
Son nom est un cri,
Que l’on répète sans s’essouffler,
Un baptême sans cesse à renouveler,

Un espoir idéal que l’on prie,
J’en oublie le moi et le prix,
D’une pensée à une contrée,
Rejoindre le fleuve de notre identité.

Arthur Billette
 
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