jeudi 31 juillet 2008

Derrière les lignes ennemies: 5/10


Rien de bien spécial à dire sur ce film, sinon que c'est un bon petit film "Guerre-Action-Aventure". Que dire ? C’est l’histoire d’un pilote de F-18 qui se fait descendre alors qu’il survol la Bosnie. Le reste du film se résumant à une poursuite effrénée, entre lui et les soldats Serbes voulant le tuer. Plein de propagande (comme le sont tous les films américains du genre) et beaucoup d'action bien filmé. Il est toute fois à noter qu'Owen Wilson est plutôt sympathique dans son rôle à la Top Gun (on voit qu’il a beaucoup étudié le sourire a la Tom Cruise…). Finalement, précisons aussi que le résultat est assez éloigné de l'histoire réelle sur laquelle le film est sensée se baser.

lundi 28 juillet 2008

La Maison sur l'ocean: 6,5/10


La Maison sur l'océan est un drame réalisé par leu peu connu Irwin Winkler. Fort en réflexion sociale ce film se veut une critique du mode de vie Nord-Américain et de l’insensibilité patente causée par le détachement venant avec notre système de production capitaliste. Insensibilité, qui selon le réalisateur, en vient même a attaquer l’unité de base de toute société : la famille.

L’histoire met en scène un homme ne faisant plus parti du système, ayant refusé de fonctionner par ses règles, qui apprend être à un pas de la mort. Voulant agir de manière ultimement significative sur l’environnement qui l’entoure, il décide de construire la maison qu’il a toujours planifiée de faire, se rapprochant ainsi de sa famille depuis longtemps émotionnellement perdue.

Précisons que dès le début, ce film choque par ses relents de déjà-vu : fortes effluves de Beauté Américaine, stéréotypes de la jeunesse perdue ainsi que de la famille sans-valeur au menu. Même le choix musical est prévisible et fait parti de l’image « super-ado » qu’Hayden Christensen essaie de cristallisée.

Cependant, si le début du film ne paie pas de mine, le développement de l’histoire est particulièrement intéressant. Le raffinement se fait a plusieurs niveaux : les personnages deviennent plus profonds, les relations humaines plus réalistes (avec quelques petits éclairs de géni), la morale sociale devenant plus aiguisée et c’est ainsi que, au fur et a mesure du déroulement, l’évolution du film semble suivre celle du fils, évoluant plus mature et moins stéréotypé. Le tout fait particulièrement preuve de sensibilité pour ce qui s’agit de la relation entre le personnage principale, le père et son fils ou avec son ex-femme. Tout ca pour dire que ca ne marquera pas l’histoire mais que ca vaut clairement la peine d’être vu.

dimanche 27 juillet 2008

Liberte d'expression en Alberta?


Le Canada est une grande démocratie, n'est-ce pas? Hum… Oui mais ca ne veut pas dire que notre passé est exempt d’histoires louches et parfois à tendances autocratiques. Nous n’avons qu’à penser à l’intégration un peu « forcée » de Terre-Neuve dans la Confédération suite à la deuxième guerre mondiale (si vous ne connaissez pas trop cet événement, je vous conseille d’y jeter un coup d’œil) ou, plus récemment, au rapatriement de la constitution, pour nous rappeler a quel point le verni démocratique, même dans un pays aussi démocratique que le Canada, est mince et peut rapidement laisser place une seconde peau moins reluisante… Si j’amène ce sujet c’est justement parce que j’ai l’impression d’avoir finalement eut un bon contact malsain avec cette deuxième peau, plus ou moins démocratique, en Alberta.

Tout a commencé récemment lorsqu’on m’a demandé d’écrire un article pour le journal du ministère de la santé (où je travaille en ce moment). On me demandais plus précisément d’écrire un article, très court, sur mon expérience de voyage échange en Alberta. Ca me fit évidemment plaisir d’accepter et je me mis dons rapidement à l’ouvrage et remis mon article à un des mes compagnons de travail, qui est aussi éditeur du journal. Sa réaction fut immédiate en lisant mon article :
« ca ne passera pas »…
- Comment ca : « ca ne passera pas »?
- Désolé Arthur mais une ligne que tu as écrite ne pourra pas être acceptée dans le journal…
- Pas acceptée… Tu veux dire censurée ?
- Heu (et le pauvre de rougir)… Oui, je veux bel et bien dire que si tu essayes d’écrire ca, tu seras censuré.

Aye ! Je peux vous dire que j’étais bouche bée, je ne comprenais pas du tout quel était le problème et pourquoi quelqu’un voudrait me censuré pour un court article ne cherchant nullement à insulter qui que ce soit… Mon compagnon de travail (qui était toujours aussi rouge de honte) me montra donc la phrase « problématique ». Au beau milieu de mon message d’éloge du programme d’échange, j’avais osé écrire cette phrase :
Even better, this exchange has been a lot of fun so far, full of discoveries: from the splendor of the Canadian Rockies to the appalling but necessary oil sand exploitation and finally, the gentleness of Albertans.
Voila quel était le fond du problème, j’osais critiquer la méthode d’exploitation du pétrole Albertain. J’osais exprimer la réalité que tout le monde connait : l’exploitation des sables bitumineux est "nécessaire" (pour le moment), puisque l’économie mondiale nécessite une grande consommation de pétrole mais que cette même extraction est extrêmement destructrice et donc désolante…


Ma première réaction fut donc de pouffer de rire et de répliquer qu’il n’y avait rien a censurer là dedans. Cependant, un petit attroupement s’était fait autour de nous et tout le monde en venait à convenir que ce que j’avais écrit ne passerait jamais. Tous, me regardant calmement, m’expliquaient que j’avais peut-être raison et que c’était ridicule de censurer ca mais que ca serait tout de même censuré puisque l’on est en Alberta et qu’en Alberta ce sont les grosses compagnies pétrolières qui dirigent et celles-ci ne veulent pas être critiquées… Mes bras m’en sont tombés !

En tout cas, au final on a quand même essayé de publier mon article et il fut publié mais… Mais, sans m’en demander la permission on changea ce que j’avais écrit, c’était maintenant devenu :
Even better, this exchange has been a lot of fun so far, full of discoveries: from the splendor of the Canadian Rockies to the massive but necessary oil sand exploration and finally, the gentleness of Albertans.



Est-ce que vous pouvez vous imaginer? Ils avaient complètement distordus le sens de la phrase d’origine pour y mettre une intention totalement contraire! Non seulement il n’y avait plus le mot « appalling » qui était la clef de voute du commentaire mais ils avaient même changé le mot « exploitation » par le mot « exploration »… Et en plus ils osent mettre mon nom en dessous, sans même me le demander, ils me font porter le chapeau de leur propagande autocratique ! Pardon ! Mais j’ai pas vu beaucoup d’explorateur quand je suis allé à Fort McMurray, ce que j’ai vu c’est une terre éventrée et désolée, ainsi que des cours d'eau et des lacs pollués jusqu'à la racine! C’est un massacre environnemental qui se fait là bas et ils essayent de transformer mes paroles pour faire croire que le petit Québécois qui travaille en Alberta est éblouis par leur « exploration » ! Non mais je rêve ! Réveillez-moi, j’ai l’impression d’être en Chine !



Je pensais que la liberté d’expression était un point central de la démocratie… Surtout, ca n’est pas comme si je lançais des propos offensants, seulement représenter une réalité désolante (mais nécessaire, pour le moment) de l’économie mondiale… Bravo pour la démocratie et surtout que je ne vois plus jamais un Albertain faire des leçons de démocratie à qui que ce soit ! Le pire, c’est qu’ils ont eu le culot de mettre ma photo sur l’article, plus une photo des Rocheuses mais evidemment, ils n’ont pas eu le courage de mettre une photo de « l’exploration » des sables bitumineux. Je n’ai qu’un mot à rajouter : c’est minable ! En passant, les photos sont de moi, elles n’ont pas été transformées et heureusement, pas encore censurées.

Oui, cet événement m’a vraiment découragé mais honnêtement, que doit-t-on s’attendre d'autre d’un tel système politique? L’Alberta est un système « démocratique » à un seul parti! Bon, je crois que ca fait assez pour aujourd'hui, je vous donnerai plus de détails sur ce sujet dans une de mes prochaines chroniques Albertaines…

Cotto-Margarito: La force l’emporte


Oui, comme je vous l’avais prédit, le combat d’hier entre Miguel Cotto et Antonio Margarito a été un duel digne d’anthologie. Ce fut un combat extrêmement relevé, un spectacle remarquable au sein duquel Cotto nous démontra tout son savoir faire, sa technique, sa rapidité, un excellent jeu de pieds et une précision incroyable. Il domina les six premiers rounds et aurait battu n’importe qui ce soir là, n’importe qui sauf le monstre d’endurance auquel il faisait face ce soir là : Antonio Margarito.

Cotto frappait extrêmement durement, évitait ou bloquait les attaques de son adversaire avec aise et le fit passer, au début du combat, pour un gros lourdaud. Cependant, Margarito n’est pas un homme qui se décourage facilement, en fait, il ne se décourage tout simplement jamais… Au fur et a mesure du combat, il augmenta la cadence, recevant des coups à coucher un bœuf mais ne semblant jamais ébranlé (cet homme là doit avoir un crane en titane), lançant de son côté plus de 100 coups par round, poursuivant son adversaire plus petit et plus rapide, jusqu'à ce qu’au 11ième round, il le rattrape, l’accule et brise méthodiquement sa volonté et son physique. L’entraineur de Cotto lançant finalement la serviette vers la fin du round afin d’éviter des blessures supplémentaires a son protégé.

Margarito l’emporte donc par KO technique au 11ieme round, dans un combat où il s’est montré le plus déterminé, le plus puissant, le plus résistant et surtout le plus entêté boxeur que j’ai jamais vu. De son cote, la défaite sera difficile à prendre pour Cotto mais il n’a pas à rougir de sa performance. Il a montré dans ce combat qu’il était un boxeur complet, rapide, technique et intelligent (en plus de ce que l’on connaissait déjà de lui : puissance et acharnement). La différence aura simplement été que Margarito était plus grand, plus gros, plus fort et n’est pas vraiment humain, personne ne peut lui faire mal, il est incouchable… Espérons que Cotto réussira à surmonter cette défaite afin de nous revenir avec ce qu’il a de meilleur.

vendredi 25 juillet 2008

3 000 visites!!!


Grande nouvelle, le compteur sur ce blog (qui fait le compte depuis début octobre) affiche maintenant 3000 visites. Nous remarquerons aussi que la cadence s'accelere... Quoi d'autre à dire qu'un beau gros "Merci beaucoup"! J'espère que vous continuerez à venir jeter un coup d'oeil sur mes futures élucubrations. Allons-y maintenant pour le 4000!

mercredi 23 juillet 2008

Cotto-Margarito: La battalia


Oye! Oye! Oui, je m’adresse a vous, bonnes gens qui ne s’intéressent, ni ne s’intéresseront jamais, a ce sport fantastique qu’est la boxe professionnelle. Je vous en parle car s‘il y a bien un moment où il serait bon pour vous d’arrêter de ne pas aimer la boxe, ca serait sans aucun doute ce samedi. Que ce passe-t-il ce samedi?

LA BATTALIA! Oui, le combat si attendu entre deux des meilleurs boxeurs au monde et certainement entre les deux meilleurs mi-moyens (147lbs) au monde : le Portoricain Miguel Cotto, contre le Mexicain Antonio Margarito.

D’accord, vous pouvez toujours penser que ca ne vous intéresse pas plus de savoir que ces deux hommes s’affrontent ce samedi sur les ondes de HBO mais prenez en compte ce fait : ce duel sera surement le meilleur de l’année. C’est la confrontation d’un excellent boxeur, assez technique, puissant dans chacun de ses coups, rapide et extrêmement déterminé Cotto, contre une machine a coup, une volonté hors du commun, tout aussi puissant dans ses coups et avec un menton de granite en Margarito. Ce combat ne pourra pas être ennuyant!

C’est sans aucun doute le combat qu’aucun amateur de boxe ne veut manquer car on peut s’attendre à y voir tout ce que la boxe a de meilleur : beaucoup d’action, deux volontés imbrisables, une rivalité historique (Mexique-Portorico) et comme prix : être considéré comme le grand champion de la catégorie la plus profonde en qualité de la boxe professionnelle. Celui qui perdra le fera surement dans l’honneur mais brisé physiquement, alors que le gagnant (qui ne sera surement pas non-plus épargné) aura accès a des dizaines de millions de dollars pour ces prochains combats, en plus d’une notoriété internationale beaucoup accrue. Ce n’est définitivement pas un combat à manquer !

J’escompte personnellement voir Miguel Cotto l’emporter (par décision des juges) après un extrêmement dur combat. Je dois cependant avouer que je ne serais pas du tout étonné si Margarito l’emportait. Allez a la Cage aux Sports ce samedi, vous verrez alors lequel de ces deux combattants aura l’avantage sur son valeureux adversaire.

Éclair de lune: 5,5/10


Éclair de Lune (Moonstruck en version originale anglaise), est une autre de ces comédies romantiques qui engluent les cinémas durant le temps des fêtes (et aussi malheureusement durant le reste de l’année (d'accord, j'avoue ne pas etre le meilleur juge des comedies romantiques)). Il est toujours étonnant de voir quels films, quelques années après coup, ont réussi à obtenir des oscars. Eclair de Lune est l’un de ceux-là (3 oscars, dont celui de la meilleur actrice) et aident à confirmer la tendance voulant que les oscars soient une vraie farce… Pardon, je diverge de mon point de départ.

Eclair de Lune est une histoire toute italo-new-yorkaise, mettant en scène Cher, en jeune veuve aigrie par la vie mais toute prête à se remarier avec le premier passant, Nicolas Cage en jeune homme aigri par la vie mais prêt à se remarier avec la première bonne femme du coin et finalement une panoplie d’acteurs étant sensés représenter la bonne vieille famille italienne traditionnelle et heureuse.

Ce je veux dire, est simplement que le film tombe dans tous les stéréotypes du genre, ce qui est souvent le cas quand on veut faire ca drôle, touchant, romantique et avec une fin heureuse (je suppose qu’il doit exister des exceptions). Cher (malgré son Oscar) n’est vraiment pas très bonne, ce qui est dommage puisque son rôle semblait plutôt intéressant. Pour ceux qui ont adoré sa prestation, je vous rappellerai qu’il faut plus qu’un faux accent italien de New-York et un air dépressif pour être considérée comme un acteur (trice) de talent… Nicolas Cage est, comme a son habitude, mauvais au point de se jeter par la fenêtre. Sérieusement, je ne suis pas capable de sentir cet « acteur », vivement sa retraite du cinéma (je ne sais pas si ca fait partit de ses plans mais ca le devrait). Heureusement, a part les deux acteurs principaux, le film a quelques bons cotés : les acteurs de soutiens sont presque tous très bons (surtout le grand-père et la mère) et la scène familiale finale nous transmet joie et l’affection, vraiment très bonne.

Au tout pour tout, ca n’est pas trop mauvais (pour une comédie romantique). Ce qu’il faut en garder, c’est que les Oscars ne sont que des remises de statuettes. Rien a voir avec l’art que peut être le cinéma…

mardi 22 juillet 2008

Superbad: 6,5/10


Superbad n'est pas qu'un autre es film d'ado, pas que ca soit si différent du typique American Pie mais simplement que l'on peut y retrouver plus que les habituelles blagues du genre.

Oui, c’est encore une histoire d’ados qui veulent finir le secondaire en beauté (lire : en buvant et en espérant se faire depuceler). Oui, c’est encore une histoire d’ados, avec l’habituelle suite de blagues faciles sur les drogues, le sexe et l’alcool. Oui, c’est encore un film d’ados, avec les situations ridicules, irréalistes et complètement artificielles. Oui, c’est encore un film d’ados où la police est ridiculisée.

Cependant, ce film est plus car et principalement parce qu’il met en scène de vrais ados (ou pas trop loin, l’un des acteurs principaux ayant 18 ou 19 ans et l’autres difficilement plus de 21 ou 22). Ca semble être un détail mais n’en est en fait pas un. Ca commence à être vraiment ridicule, toujours utiliser des acteurs a la belle tronche, 28 ans et un air de Playboy pour jouer le rôle de l’ados moyen… Aux dernières nouvelles, les ados que je connais ne ressemblent pas à ca (pour ne pas dire passablement plus disgracieux). C’est donc un des attraits du film, le réalisme : réalisme de l’apparence physique, réalisme de l’attitude (gestuelle, langage, intérêts, etc.), réalisme des discussions (pour une fois qu’un film sait montrer l’intelligence, l’imagination et l’ignorance des adolescents). Autrement dit, malgré ces multiples dérapages, ce film (par passage) est une description plutôt réussit de ce qu’est l’adolescence. C’est plus qu’un film d’ados, c’est un film sur les ados…

lundi 21 juillet 2008

The Dark Knight: 5,5/10


Ouin, vous pourrez très bien ne pas me croire lorsque je dis ne pas tant aimer jouer le rôle de l'avocat du diable mais là je n'en ai vraiment pas le choix: The Dark Knight (le dernier Batman) n'est vraiment pas aussi bon que ce que tout le monde semble le dire. En fait, j’ai la drôle d’impression que la mort de Heath Ledger a joué pour beaucoup sur la très bonne réception du film, créant un événement et une impression « d’anthologie » qui est tout a fait déplacé face a la qualité générale du film.

L’histoire est donc celle de Batman qui confronte deux de ses multiples Némésis : Joker et Deux-Faces. L’action a lieue dans une ville, Gotham, en proie au crime et a la dépravation mais tout cela s’aggrave dramatiquement lorsque le Joker fait son apparition et que la terreur prend la ville d’assaut.

Rien de bien nouveau, sinon que le tout est sombre et que la personnalité du Joker est définitivement plus impressionnante et terrifiante qu’auparavant. Autrement, le film n’est ni-plus ni-moins que la suite de Batman : Beginning, bon, pas obligé de faire les marioles, je sais que « c’est normal que sa soit la suite de l’autre » puisque que c’est justement « la suite de l’autre ». Ce que je voulais plutôt dire c’est que le nouveau Batman ne fait que suivre ce que le premier avait commencé, donc n’a ni vraiment créé quoi que ce soit, ni élever la tout a un autre niveau.

Les images sont belles mais souvent confuses, Heath Ledger est bon mais pas de quoi en faire tout un émoi, Christian Bale fait le travail mais ne mérite clairement pas d’être comparé a quelque acteur de renom (et certainement pas a Al Pacino). De plus, le film est trop long, la fin est vraiment quelconque, les phases d’action sont souvent irréalistes et incohérentes et finalement, le film n’arrive pas à garder le rythme durant les 2h30.

Précisons, ca n’est définitivement pas un navet mais de faire accroire que ce film est un classique, meilleur film de l’année (ou autre baliverne du genre) revient a un grossier mensonge, une incompréhension de ce que le cinéma peut être ou simplement le fait d’être vendu aux grands studios de production.

Le Voile des illusions: 7,5/10


Contenu historique intéressant, superbes images, musique appropriée, histoire touchante, jeu d'acteur très appoint... Voila ce qu'est Le Voile des illusions, un très bon film, pas de quoi réinventer le cinéma mais un très bon film tout de même.

L’histoire du film porte sur un jeune couple, Edward Norton en bactériologiste reclus et Naomi Watts en jeune écervelée typique des « années folles », qui vie a Shanghai en 1925. Le récit tournant particulièrement autour des soulèvements nationalistes, des épidémies de cholera mais aussi et surtout, d’une histoire d’amour peu conventionnelle et bien présentée.

C’est en fait surtout à ce niveau que le film réussit à laisser sa marque, car c’est réellement dans l’évolution de la relation que le cœur de l’histoire réside. On y voit incompréhension, douleur, une pointe de sadisme, beaucoup d’individualisme mais aussi de la passion et surtout, ultimement, de l’amour. Comme je l’ai déjà précise, Norton et Watts jouent très bien leur rôle respectif. De plus, Toby Jones fait un excellent travail dans le petit rôle qui lui est accordé (Wadington). Il ne faut donc pas hésiter, Le Voile des illusions est un film à voir.

samedi 19 juillet 2008

Quatre hommes et un balais: 3,5/10


Wow! Il y a de ces films qui marquent mais laissez moi vous dire que Quatre hommes et un balais ne risque pas de vous laisser de marque durable... Cette petite production canadienne, essayant de faire de l'humour en parlant du Canada, des Canadiens, du curling et de sexe, fait preuve de beaucoup de caractère afin d'atteindre la totale vacuité.

Oui, ce film n’est vraiment pas très drôle, peu touchant et assurément inintéressant. Si ca n’était que cela, le tout pourrait passer mais justement, ca n’est pas tout. En plus d’être la copie conforme de tous les films du genre (et de n’avoir pour seule originalité que de parler de curling), ce film tombe dans un nationalisme primaire digne des exagérations américaines du genre. Déjà qu’un hymne national a rarement sa place dans un film, celui-ci semble mettre en boucle l’hymne national canadien… On trouve ca emmerdant lorsqu’on se fait rabâcher les oreilles par le nationalisme américain à la sauce hollywoodienne et bien c’est tout aussi emmerdant lorsque c’est à la sauce hollywoodo-canadienne.

jeudi 17 juillet 2008

McCartney: C'est quoi l'affaire!!!


Non mais, ca vas-tu arrêter a un moment donné? Je veux dire, sacrez nous patience avec vos histoires de colonisation! Sérieusement, je suis nationaliste et fier de l'être, ma nation c'est le Québec et je ne laisserai jamais ca aller mais quand même... C'est quoi le lien avec Paul McCartney? Est-ce qu'il est sensé représenter l'espion de la reine dans la colonie du Bas-Canada? Ou peut-être est-il un émissaire du gouvernement fédéral, un genre de Lord Durham moderne?

C'est devenu une vraie farce et c'est vraiment le minimum que madame Marois se tienne loin de ces fadaises. En fait, le PQ devrait clairement dénoncer ces sottises. Paul McCartney n'est pas qu'un "Anglais", il est le membre le plus connu (encore vivant) du groupe pop le plus populaire de l'histoire moderne. C'est une chance pour Québec de l'avoir (même si ca n'est pas exactement mon style de musique) parce que beaucoup de Québécois aime sa musique et qu'il n'est vraiment pas facile d'avoir ce genre de star visiter notre petite ville. On est chanceux! Comprenez-vous, là!

C’est la fête du 400ieme de la ville de Québec, c’est la fête de notre nation, c’est la fête d’une nation libérée et ce n’est pas la présence d’une star du pop Britannique qui va nous remettre les chaines aux pieds! Réveillez-vous bande de vieilles croutes! On est plus des colonisés!

mardi 15 juillet 2008

The Colbert Report


The Colbert Report est une émission d'humour et d'actualité mordante. Elle est présentée tous les jours de semaine sur la chaine américaine Comedy Central et depuis ses débuts en 2005, elle a fait beaucoup de remous dans la vie politique américaine.

Stephen Colbert joue le rôle d’un républicain acharné, buté et même carrément stupide. Il ne fait que l’éloge du gouvernement Bush et ne peut s’empêcher de salir les démocrates au détour. Le tout est évidemment ironique et même fortement sarcastique. D’un épisode a l’autre, il défend le « truthiness » (la vérité ne doit pas être pensée mais être ressenti a l’intérieur) mais aussi le fait que la réalité n’est qu’un préjugé démocrate…

En gros, c’est une émission qui est souvent très drôle et vraiment bien pensée, bien que parfois inégale. C’est avant tout, une réaction très forte par rapport a la division que l’administration Bush a créée aux Etats-Unis. Le rire devenant l’arme la plus importante pour cette élite libérale qui n’en peut plus de ce régime conservateur, brouillon et irresponsable.

Voici aussi ici un vidéo qui risquera de vous intéresser : Colbert fait une présentation humoristique a la Maison Blanche. Laissez-moi vous dire que ca prend une sacrée paire de couilles pour tenir un pareil discours devant le Président Bush…

dimanche 13 juillet 2008

L'Exorciste: 8,5/10


L'Exorciste est sans contredit un des classiques de l'horreur. Je sais que ca risque dans faire sourire plus d’un mais oui, ca existe un classique de l’horreur, le fait que la plupart des films d’horreur soient des navets pour ados n’implique en rien que certains d’entre eux puissent réellement être reconnus comme des grands films.

Donc pour ce qui est de l’horreur, L’Exorciste est, avec des films comme 28 jours plus tard et Shining, de ces réalisations qui vous glacent le sang, créent un effet de vague dans l’industrie et possiblement, vous affectent même dans votre vie quotidienne.

Bon, d’accord c’est vrai je pousse un peu, voir L’Exorciste ne changera pas dramatiquement votre mode de vie. Cependant, il est tout aussi clair que ce film était extrêmement avant-gardiste pour son époque (sortit en 1973) et a terrifié et choqué un grand pan de la société américaine. On ne comptera pas non plus le nombre de cauchemars qu’il a pu causer…

Voila pour l’effet global du film mais qu’est-ce qui fait que cette production a eu un tel impact? L’histoire est en fait plutôt simple: une jeune fille est possédée par un démon, ce qui oblige la mère de l’enfant à aller chercher une aide spirituelle auprès de prêtres catholiques.

Bon, on a déjà vu, je sais… Ce qui fait vraiment la force de ce film, c’est avant tout une somme de facteurs mineurs mais qui créent réellement l’ambiance phénoménale du film. La musique et les effets sonores sont bien choisis et terrifiants, les images sont polies et travaillées, certaines d’entre elles étant poussées au point d’en faire quasiment des tableaux, les deux meilleurs exemples étant les deux images proposées dans cette critique (précisons toute fois que la piètre qualité des photos auxquelles j’ai eu accès ne rend pas toute la force de ces images). En plus de cela, le film puise beaucoup de sa force dans le symbolisme des premières scènes (fouilles archéologiques en Irak) et de l’excellent travail des acteurs. Max Von Sydow (dans le rôle de l’exorciste) est convaincant, Linda Blair (qui joue Reagan, la jeune fille possédée) est effrayante de réalisme et Jason Miller (dans le rôle du prêtre déchu) nous amène toute la part de doute qui rend ce film si déterminant.




C’est donc un grand film d’horreur, pas parfait mais tellement travaillé et plein de symbolisme. Ce qui le rend terrifiant mais en même temps très marquant.

samedi 12 juillet 2008

Alcine vs. Santos: Ouch!


Ouch! Malheureusement, voila comment ca s'est terminé pour notre champion du monde, Joachim Alcine. Une gauche parfaite de Santos, puissante et rapide comme l’éclaire, pétrifiant le boxeur montréalais à la sixième reprise. Pas que le combat avait si mal commencé pour le champion local. On voyait évidemment qu’il était nerveux, parvenant mal à contrôler le rythme du combat mais arrivant tout de même à se défendre et à obtenir la parité au niveau des juges.

On sentait qu’entre deux boxeurs plus à l’aise en contre-attaque, l’un des deux avait à jouer la tâche déplaisante de l’attaquant. Ce fut malheureusement Alcine qui se fit imposer cette tâche ingrate et c’est justement en essayant d’acculer Santos à un coin du ring qu’il se fit foudroyer par la gauche du Portoricain. Il essaya bien de se relever mais son corps ne répondait pas à sa volonté, l’arbitre décidant donc de mettre un terme aux hostilités.

Le résultat est donc qu’Alcine perd sa ceinture et que Santos devient le nouveau champion WBA des super mi-moyens. Alcine nous a cependant confirmé, après le combat, qu’il ne comptait pas tout abandonner. Le roi a été détrôné mais cela ne veut pas dire qu’il ne reconquerra pas ce qu’il s’est fait détroussé. Santos est lui-même champion du monde pour la troisième fois, ce qui veut dire qu’il fut détrôné a deux reprises. Santos a été le plus fort hier soir, nous verrons bien si Alcine aura le caractère afin de se refaire une place dans ce monde trépidant qu’est la boxe professionnelle.

400 ans de travail


Oui, il y a de quoi être fier de ces 400 ans de travail. 400 ans de victoires, de défaites, de génie et de stupidité, de constance mais aussi de grandes avancées. 400 ans d’orgueil parfois déplacé et de sacrifices pour ceux qui ne sont même pas encore nés. Enfin, on pourrait surement résumer ca par: 400 ans de survie.

Le Premier Ministre du Canada, Monsieur Harper, a très bien su résumer la situation de la ville de Québec et de cet important anniversaire: "The seeds planted here (Quebec City) 400 years ago today have blossomed into a magnificent city, a strong and proud Quebecois nation and a great Canadian country, strong and free. What an amazing legacy,".

Bien dit, non? Je sais que certains se fâcheront de la simple présence d'un politicien canadien sur les lieux des fondations de la Nouvelle-France mais je crois que cette amertume est déplacée. La fête qui est vécue actuellement à Québec a, en fait, plusieurs significations et c’est là que la citation d’Harper prend tout son sens. Premièrement, le 400ieme anniversaire de Québec est avant tout la fête de la ville. Célébration de la transformation d’une petite bourgade en, après quelques siècles, une ville pleine de charme et riche de culture et d’histoire (peu importe se qu’en dise certains montréalais…). C’est donc avant tout la fête de cet être à part entière qu’est la ville de Québec.

Cependant, il y a évidemment un deuxième aspect à cette fête, celui de la nation Québécoise, comme le dit si bien monsieur Harper (ca fait toujours plaisir de l’entendre le répéter). Oui, Québec fut le début de la Nouvelle-France et il est incontestable que la Province de Québec et ses habitants, en sont les descendants les plus directs. C’est donc l’anniversaire d’une ville mais tout autant l’anniversaire d’une nation. Pas seulement une nation ethnique mais aussi une nation culturelle, maintenant diverse au niveau culturelle et linguistique (n’en déplaise a certains, un anglophone de Montréal ou un inuit du Nunavik peuvent aussi faire partie de la nation Québécoise). C’est une nation fière de ses origines mais aussi forte et confiante, car elle s’est maintenant assurée sa survie dans le monde moderne qu’est le notre.

Finalement, la dernière et plus controversée partie de la citation : « a great Canadian country, strong and free ». Etait-il nécessaire pour monsieur Harper de prononcer ces paroles ? Tout à fait ! Enfin, tout a fait pour un Premier Ministre du Canada… Car si certains auraient préféré ne pas l’y voir, Harper et le pays qu’il représente, sont des réalités incontournables en 2008. La question n’est pas de savoir si l’on préférerait que le Québec soit un pays à part entière ou non mais plutôt que le Québec fait actuellement partie du Canada et que la première ville Canadienne fut Québec. Le Canada, bien qu’évidemment de racine anglo-saxonne, possède aussi de puissants liens culturels avec la France. Car si au Québec nous avons intégré une partie de la culture anglaise, une réaction similaire eut lieu dans le Haut-Canada. Des traces présentes à tous les niveaux, du système politique à la constitution elle-même, de la linguistique a l’identité culturelle (et les Acadiens sont toujours bien vivants, sans pour autant être Québécois). Cette culture binationale existe toujours au Canada. Peut-être pas autant que les Trudeauistes le voudraient mais certainement plus que ce que les séparatistes voudraient le faire croire.

Tant que le Québec fera partie du Canada, et même après, les Canadiens pourront s’identifier a la ville de Québec. Elle fera partie de leur héritage, tout comme de celui des Québécois mais peut-être pour des raisons et des mesures différentes. Fêtons cet anniversaire car il est le notre et le leur. Fêtons cet anniversaire car il représente notre succès et le leur: « What an amazing legacy".

Fêtons cet anniversaire car dans cent ans nous pourrons encore le célébrer. N’est-ce pas cela avant tout que l’on fête?

Roc: Juin 2008

Un énième détour de ma vie,
Je remarque une bien étrange analogie,
Les voies du monde s’apparentant étrangement,
A celles de mon cœur mal-aimant,

Car si les collines du matin calme avaient agies,
Sur mon moi comme une explosion, ultimement salie,
Alors les plaines infinies sont la mort de l’amant,
Un perpétuel regard vers l’horizon, recherche de néant,

Que penser de cette nouvelle et impressionnante partie ?
Puissantes et pétrifiantes tours de roc gris,
Vers le ciel dressées, pointant et accusant,
Hors du sol, avec grandeur mais froideur s’érigeant,

Crane d’orgueils depuis longtemps endormis,
Cicatrices de la terre, isolées et désenfouies,
De lourds songes nuageux s’accrochant et l’endormant,
Douleurs diffuses qu’une brume ne puis dissimuler éternellement,

Choix du soi ou du destin, quel est le prix,
De ce glacial couronnement vers l’abri ?
Sous quelle épaisseur de pierre ? Le cœur s’ensevelissant…
D’une carapace d’arrogance, plus rien n’exprimant.

Vulnérable reste-t-il éternellement ?

Arthur Billette

Whisper: Mai 2008

I'm dreaming, drifting: if I was merrier...

Wishing, just as if she'd forget and revere,
As if we'd fail to remember and we were...
Silly inane boy, you never made it clear,

Your blow, just like a whisper,
Own thoughts, not quite dripping in my ear,
Uniting each drop, reminiscence of her,
Right memorymagination of her feeling, here!
Sweet and sour as the taste of... never ever!
,
Zephyr silk, my mind and soul leer,
Only the glimpse of a foreign blur,
Yields much of which I deeply revere,
Am I... Lost in her, under your power.

Arthur Billette

Just a thought, deep in my heart: Mai 2008

Then

For all the madness I’ve abandoned myself to,
For all these times of sick and wicked idleness,
For all the weaknesses for which I had to pay my due,
For all those, my soul knew and merited loneliness,

I have been afraid of showing myself to you,
I have refused myself the greatest tenderness,
I have stayed hidden, sadly satisfied of the blue,
But I have vainly chased away for too long your likeness,

Now

Coming out of the dark, sensing my soul’s renew,
Coming out of my old self, craving for your bless,
If only your tongue could taste my tears’ dew,
If only your gaze could feel my heart’s nest,

Hope

Come to me and be sheltered, close to my view,
Try me for I crave to support and feed your happiness,
Trust me on my life, to you, I’m ever bonded to be true,
Ask me for my thoughts and you’ll reap my heartedness.

Arthur Billette

While waiting for you: Mai 2008

While waiting an instant for you,
I came to think, entranced by thou,
A petal, somehow hovering in the wind,
Ephemeral breeze that keeps me breathing,

While waiting a season for you,
I came to love, emerging by thou,
A flower somehow on this stream, floating,
Nothing quenches my thirst to hear you sing,

While waiting a wrinkle for you,
I come to live, sanctified by thou,
A soul, under the Sun communing,
Eternity that keeps me dreaming.

While awaiting you…

Arthur Billette

mercredi 9 juillet 2008

Alcine vs. Santos: 11 juillet


Joachim Alcine (30v, 19 ko, 0d,), notre excellent boxeur québécois d'origine haïtienne, est sur le point de revenir sur le ring. En effet notre intervenant social préféré (son emploi en dehors du ring), s'apprête a enfiler les gants une fois de plus, afin de défendre son titre de champion du monde des super mi-moyens (154 livres) contre le très coriace et ancien champion du monde, Daniel Santos (31v, 21ko, 3d). Et ca, je peux vous l’annoncer, ca n’est pas un combat gagné d’avance…

Alcine est devenu champion du monde l’an dernier et a depuis défendu son titre une fois. Il n’a cependant jamais affronté un adversaire de la trempe de Santos. Ce Santos, un grand Portoricain, gaucher, technique et intelligent, est un aspirant de niveau mondial. Il a déjà été champion du monde dans deux catégories de poids, a affronté les meilleurs boxeurs au monde, a vaincu les meilleurs et, a 32 ans, est encore dans la force de l’âge.

Heureusement pour lui, Alcine a aussi plus d’un tour dans son sac : il est rapide, très bon techniquement, possède une excellente défensive et est en fait plutôt bon a tous les niveaux. Il ne possède aucun talent extraordinaire mais n’a non-plus aucun défaut apparent. Ce sont donc deux boxeurs frôlant l’excellence qui se livreront une bataille acharnée mais certainement très technique, ce vendredi soir a Montréal. En fait, en qualité de d’opposition, ce combat représentera certainement le calibre le plus relevé vu au Québec depuis Bute vs Bika et peut-être même depuis Leonard vs Duran, il y a plus de 20 ans… Autrement dit, une occasion à ne pas manquer. Comble du bonheur, le combat est présenté sur les ondes de Radio-Canada a 21h.

Ne vous attendez pas a une bataille de rue, car ca ne sera surement pas le cas. Ce sont deux boxeurs intelligents et excellent en contre-attaque, la partie d’échec sera donc de mise. Pour sa plus grande rapidité, sa très bonne technique et une foule endiablé qui l’appuiera, j’estime qu’Alcine devrait l’emporter. Je prédis donc une victoire par décision unanime, mais serrée (de l’ordre de 116-112) pour le champion local.

Allez Alcine! Remporte ce combat et les gros billets seront à toi!

mardi 8 juillet 2008

Alvaro Uribe et l'erreur Sud-Americaine


Alvaro Uribe, Président de la Colombie est, je dois l’avouer, un politicien que j'aime bien mais est malheureusement en train de commettre une grave erreur. Que puis-je bien lui reprocher? Lui qui semble, de jour en jour, ramener l’ordre dans un pays qui, il y a peu, était presque un Etat anarchique. Lui qui a réussit à briser les FARC. Lui qui a réussit à remettre son pays sur les rails de la progression économique. Donc, qu’ai-je à critiquer a propos de ce grand homme (qu’au demeurant je dois avouer bien peu connaitre)?

Ce pourquoi il mérite d’être bien critiqué, est qu’il semble commencer a vraiment croire le type de fadaise flatteuse que je viens de répéter un peu plus haut. Autrement dit, tout comme son voisin Hugo Chavez, monsieur Uribe semble s’être mis en tête qu’il est essentiel pour sa nation. Oui, Uribe est en train de faire l’erreur type de l’Amérique du Sud. Voila pourquoi il a, il y a de ca deux ans, essayé de transformer la constitution. Changement lui ayant permis de faire un deuxième mandat, qu’il a somme toute réussit à bien utiliser. Le problème est qu’il semble tendre vers une récidive, amender encore une fois la constitution afin que cela lui permette de se représenter pour un troisième mandat présidentiel.

Le problème n’est pas le cote légal de la chose, ni même la possible efficacité de l’individu dans sa fonction. Après tout, il est possible d’amender la constitution de manière tout à fait légale, en suivant la procédure créée pour de telles situations. De plus, Uribe a prouvé qu’il était taillé sur mesure pour cette fonction, faisant preuve de grande efficacité.

Le problème n’est donc pas là mais réside plutôt dans le fait que le Président remet en question la crédibilité des toutes récentes institutions démocratiques Colombiennes en prenant une telle décision. Il est en train de donner l’impression que ce qui compte, c’est lui, alors que la réalité est toute autre. Un bon Président peut beaucoup faire progresser un pays mais un Président qui s’éternise peut tout autant le détruire. Voila pourquoi il faut avoir des institutions solides. Des institutions qui sont capables de prendre la relève même quand la nation ne sait pas où elle s’en va, même quand elle est dirigée par un homme ordinaire ou même mieux, l’institution doit permettre a une nation de rester a flot même si elle est cruellement mal dirigée.

Voila donc pourquoi un système démocratique aussi jeune et inexpérimenté que la Colombie doit tout faire pour renforcer la crédibilité de ses institutions. Oui, même si cela oblige un excellent Président a laisser sa place au suivant… Qu’Uribe profite des deux dernières années qu’il lui reste mais qu’il ne traine pas plus. Il n’en restera qu’un plus grand héros dans l’histoire de son pays.

jeudi 3 juillet 2008

Betancourt: le triomphe d'Uribe


Enfin!!! Ingrid Betancourt, maintenant ex-prisonnière des FARC a finalement été libérée de ces cruels geôliers. Cela faisait maintenant 6 ans que la pauvre femme était prisonnière. En conséquence, on ne cessait de se faire casser les oreilles, par sa famille et ses supporters, afin que le monde entier vienne la sauver. Le Président de la Colombie, Alvaro Uribe, se faisant régulièrement critiquer pour sa conduite agressive du conflit avec les FARC et jusqu’au Président Sarkozy, qui lui se faisait critiquer de ne pas pouvoir sauver la pauvre otage (comme s’il avait réellement un rôle a jouer là-dedans…).

Durant sa détention, tous y allaient de leurs pronostiques et conseils : plus de négociation, donner aux FARC ce qu’elles veulent, laisser Hugo Chavez régler le problème, exiger la démission du Président Uribe, etc. En fin de compte, toutes les pies bavardes auront eu torts et c’est nul autre qu’Uribe qui triomphe. Il a tenu la ligne dure et non-seulement semble sur le point de littéralement détruire les FARC mais en plus, a réussi a sauver la plus importante otage. Bravo monsieur Uribe! Bravo de ne pas avoir écouté les parfois inconséquentes colombes! Bravo de ramener l’ordre dans votre pays et d’avoir maintenant sauvé un grand symbole de liberté pour la Colombie! Toute la gloire vous revient. Finalement, bravo a madame Betancourt d’avoir été suffisamment forte pour survivre a ces six années de détention, tant n’ont pu survivre aussi longtemps entre les mains des FARC…

Amityville: 6,5/10


On ne se lassera jamais des bonnes vieilles histoires de maison hantée, euh… Ou peut-être que oui. Mais qu’importe, Amityville bien que datant un peu et ayant certaines déficiences évidentes, n‘est certainement pas le pire du genre.

Je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire, de toute façon ce type de recette est maintenant tellement connu que les chances d’être étonné sont véritablement minces. Ce qui reste c’est une ambiance tout a fait décapante ainsi qu’une trame sonore tout a fait adaptée. Pour ceux qui connaissent, on en demande rarement plus à un film d’horreur. Petite déception, le dernier quart du film nous fait complètement décrocher. Peut-être pour cela que l’Exorciste reste un classique et qu’Amityville ne reste dans nos mémoires que comme un film de second ordre.

mardi 1 juillet 2008

Russell Peters


On m'a récemment fait découvrir un des joyaux (d'accord, j'exagère un peu) du Canada-anglais, l'humoriste torontois d'origine indienne, Russell Peters. Pour moi ce fut une révélation car il sait s'éloigner de l'humour habituellement un peu trop gentil des canadiens. Pas qu'il soit particulièrement sadique mais simplement qu'il ose choquer, enfin, un peu... Il se permet entre autre et c'est son sujet principal, de toucher aux stéréotypes raciaux et ethniques des minorités (mais aussi de la majorité) canadiennes.

Aie! Je sais que ca n'est pas vraiment bien vu mais ne vous en faites pas, on est loin des blagues de "negre". Disons simplement qu'il sait bien mesurer ce qui fait rire et ce qui est inacceptable. Du même coup, il nous fait réaliser qu'on peut rire de tout, il suffit de bien savoir le faire...

Jetez-y un coup d'œil, je douterais franchement qu'il ne réussisse à vous faire sourire.

 
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