dimanche 29 novembre 2009

Le promeneur du champ de Mars: 5,5/10


2005, Type: drame biographique. Durée: 1h56. Réalisateur: Robert Guédiguian.

Un dur film sur la fin de la vie du Président français François Mitterand, Le promeneur du champ de Mars est un film tout en nuance mais et il faut le préciser, en nuance de gris. Car si ce film, de Robert Guédiguian (Le voyage en Arménie), se penche sur la vie d'un homme politique tout sauf banal, le fait est que le tout tourne plus autour du sujet de la vieillesse et de la mort, plutôt que sur les accomplissements réels du Président Mitterand.

C'est ça, entre autre, qui fait de ce film une production peu inspirante. Pas que le sujet ne vaille pas la peine d'être traité mais simplement que lorsqu'on a un serpent comme Mitterand entre les mains, on ne passe pas des heures à se préoccuper de ses états d'âmes. Tout comme un Nixon, Mitterand était un politicien retord et habile. Il aurait été du plus haut intérêt de le voir évoluer dans son environnement politique. De plus, le choix de l'acteur pour le représenter (Michel Bouquet) ne m'a pas semblé être tout à fait approprié. Monsieur Bouquet est certainement un excellent acteur mais sa manière de sourire me rappel beaucoup trop un certain Louis de Funès, ce qui, vous en conviendrez certainement, empêche toute interprétation sérieuse d'un personnage comme Mitterand.

Autrement dit, je suis certainement un peu trop dur dans la cote que j'attribue à ce film mais c'est avant tout une question d'attente. J'espérais quelque chose de différent et ça m'a empêché de pleinement apprécié ce film. Je le conseille toute fois à ceux qui apprécient un cinéma intimiste.

mercredi 25 novembre 2009

Bute vs Andrade: la revanche


La boxe, comme tout autre sport, est une sphère dans laquelle les rivalités prennent une place prépondérante. Évidemment, ce qui fait la beauté première d'un sport c'est et avant tout, les qualités athlétiques misent en valeur par les différents aspects de l'activité; au hockey on retrouve de la rapidité, de la fluidité et un contact rude, au football américain on obtient de la puissance, des contacts dévastateurs, ainsi qu'une grande spécialisation physique, etc. La boxe, en ce sens, est un sport presque comme les autres (bien que j'ai tendance à croire que la nature même de ce sport tend à pousser les qualités athlétiques de ses praticiens à un autre niveau mais je crois que ce débat sera pour un autre article). Par contre, lorsqu'il s'agit de la boxe, les questions de rivalité prennent un tout autre niveau.

En effet, la boxe est un sport qui vit de ses rivalités. C'est évidemment aussi le cas de d'autres sports, les rivalités Red Sox/Yankees ou encore Nordique/Canadien étaient certainement exceptionnelles mais ne peuvent accoter la rivalité qui peut exister entre deux boxeurs. Pourquoi? Parce qu'à la boxe, il n'est pas question d'équipe ou de 82 matchs par année. À la boxe, chaque combat est crucial et que se soit victoire ou défaite, tout ne dépend que d'une et une seule personne, le boxeur. L'athlète, dans ce cas, ne peut jamais remettre la faute sur quelqu'un d'autre (à l'occasion son propre entraîneur ou encore l'arbitre) mais dans l'ensemble, disons que le boxeur ne peut compter que sur lui-même pour l'emporter. S'il gagne, il peut alors prendre toute la gloire mais s'il perd... Pas de coéquipier pour prendre le blâme, pas de 80 et quelques matchs pour reprendre la situation en main. Si un boxeur perd il peut soit accepter pleinement sa défaite, ce qui peut parfois être dangereux pour l'esprit de compétiteur de l'athlète ou encore la nier complètement.

C'est habituellement plutôt difficile de nier une défaite lorsqu'on se fait dominer mais beaucoup moins lorsque l'issue du combat est controversé ou du moins très proche. Il devient alors normal pour le boxeur de mettre la faute sur l'arbitre, les juges ou encore les sales tactiques de son adversaire. C'est justement là qu'un combat revanche entre deux boxeurs devient absolument électrisant. Parce que s'il y a revanche, c'est justement qu'un des deux boxeurs n'acceptent pas le résultat du précédent duel, peu importe qu'il ait raison ou non, ce qui compte ce que combat il y eut mais consensus sur le gagnant (entre les deux boxeurs), il n'y eut pas. Soit les deux boxeurs étaient très égaux, soit un des deux pugilistes fait preuve de négation totale face à la vérité.

Un boxeur ne peut donc pas s'avouer inférieur à qui que se soit, sinon il est fini, la hargne, nécessaire au combat dans l'arène, n'est plus (ou du moins très difficile à retrouver). Voilà ce qu'il y a de si incroyable dans les revanches à la boxe: aucun boxeur ne peut s'avouer faillible et une seule personne est responsable du doute qui fut mis en place (que cela soit de la projection ou non) et c'est l'adversaire qui se trouve de l'autre côté du ring.

Voici pourquoi le duel entre Lucian Bute et Librado Andrade, à Québec et sur HBO, sera absolument incroyable: parce que ni Lucian, ni Librado ne peuvent admettre qu'ils ont respectivement perdus le premier engagement. Ce qui les oblige automatiquement à vouloir tout donner pour le second tome, question de faire oublier tout doute créé par la fin controversée du premier combat.

Les revanches créent ou détruisent les boxeurs et l'on verra ici lequel des deux pugilistes continuera son ascension.

lundi 16 novembre 2009

Pacquiao passe à l'histoire


Samedi, en fin de soirée, Manny Pacquiao domina un combat épique, l'emportant par KO technique (arrêt de l'arbitre) au 12ième assaut. Manny semblait plus petit que Miguel mais il a su nous prouver que la règle du poids ne s'applique pas à tous de la même manière. Il a absorbé les puissants et savants coups lancés par Cotto, sans sourciller, ne fléchissant jamais devant son terrible adversaire. De plus, il a littéralement martyrisé Cotto, obligeant le puissant Porto Ricain à reculer dès le 6ième assaut et le détruisant littéralement au 9ième round (duquel Cotto ne sortit sur ses deux jambes que grâce à son impressionnante volonté). Que dire de plus? Un résultat comme un autre et on passe à autre chose? Non, c'est justement tout le contraire.

Si vous suivez un peu (même pas beaucoup) la boxe, vous saviez que samedi le 14 novembre était LA soirée à ne pas manquer en 2009. Le duel très attendu entre Miguel Cotto et Manny Pacquiao représentait une somme d'attraits très évidents; une confrontation internationale entre Porto Rico et les Philipinnes mais aussi un duel de style; puissance contre vitesse, ainsi qu'une confrontation de personnalité; la calme froideur du caractère de Cotto contre l'exubérance enflammée de Pacquiao. Deux excellent boxeurs: du talent à revendre, des qualités physiques hors-paires, en somme, une bataille pour une place très sélect dans la très longue histoire de ce sport.

Oui, une victoire prenait un sens important (c'est peu dire) pour les deux pugilistes. Pour Cotto, une victoire aurait été un parfait moyen de reléguer au passé tous les effets négatifs de son combat contre Antonio Margarito (trop long à expliquer). De plus une victoire, contre un boxeur aussi accompli que Manny Pacquiao, aurait assuré à Cotto une place au sein du Panthéon de la boxe. Oui, une victoire aurait pu faire tout cela mais victorieux Cotto n'en est pas ressortit.

Car la victoire à toute été pour le Philippin. Oui, pour Pacquiao, battre Cotto avait une importance exceptionnelle et multiple. Premièrement, gagner contre le Porto Ricain lui fait gagner une ceinture de champion du monde dans une 7ième catégorie différente (112, 122, 126, 130, 135, 140, 147lbs)! Du jamais vu dans l'histoire! De plus, pour Pacquiao, cette victoire lui assure un scalp de qualité sur sa fiche (Cotto étant loin d'être un parvenu) et lui permet d'atteindre un statu hors du commun. Avec cette victoire incroyable, Pacquiao devient le boxeur de l'année (pour la troisième fois), garantit sa place comme meilleur boxeur de la décennie (2000-09), ainsi que membre du clan supra-sélect qu'est celui des 25 meilleurs boxeurs de tous les temps! On peut maintenant, sans paraître ridicule, comparer Pacquiao à des grands de l'histoire tel que: Sugar Ray Robinson, Muhammad Ali, Sugar Ray Leonard, Henri Armstrong, Joe Louis, Roberto Duran, Willie Pep...


Évidemment, certains sourcilleront à ces deux dernières affirmations: est-il vraiment le boxeur de la décennie? Peut-on vraiment le comparer aux grands de l'histoire? Ma réponse est oui et encore plus, certainement! Il n'y a plus aucun doute que Pacquiao est le boxeur de la décennie; il a combattu les meilleurs, de façon constante et l'a fait sans controverse. Il a battu plusieurs boxeurs pouvant aspirer au Panthéon et l'a souvent fait dans des conditions qui le désavantageait (par exemple, en se battant dans la catégorie de poids de son adversaire). Son plus proche opposant, Mayweather Jr., a très bien commencé la décennie mais s'est depuis assis sur ses lauriers. Depuis 2003, son opposition a été faible, souvent controversée (comme de forcer Marquez, à 37 ans, de monter de deux catégories de poids afin de l'affronter...). Évidemment, une "retraite" de deux ans n'aide pas le cas de Mayweather.

Pour ce qui est de la place de Pacquiao au sein des "plus grands" de tous les temps, la situation me semble aussi on ne peut plus claire. Pacquiao a gagné des titres dans 7 catégories de poids (première dans l'histoire), été champion linéaire dans 4 catégories (autre première historique), a gagné un nombre incalculable de titres, a vaincu des adversaire aussi redoutables que Ledwaba, Larios, Barrera, Morales, Marquez, DeLaHoya, Hatton et Cotto. Le fait qu'il les ait vaincus ne rend pas toute la réalité: il en a détruit la majorité. Prouvant d'autant plus sa domination! Ne pas parler de lui dans les 25 meilleurs boxeurs de tous les temps me semblerait donc être une grande erreur.


Que lui reste-t-il devant lui? Deux ou trois combats tout au plus. Le premier nom qui nous vient en tête est celui de Floyd Mayweather Jr.. Ce serait un méga événement (certainement le plus profitable de tous les temps) et présenterait un duel de style exceptionnel; deux combattants au sommet de leur art, défensive élusive contre offensive foudroyante, on ne pourrait espérer mieux.

Évidemment, tout le monde sait que la négociation pour ce combat sera extrêmement compliqué et que Mayweather a une certaine "aversion" au défi... L'argent en jeu pourra cependant faire pencher la balance et aider Mayweather à retrouver son goût de la compétition (qu'il semble avoir égaré depuis 2003).

Si jamais un combat Pacquiao-Mayweather s'avérait impossible à organiser, on peut imaginer le PacMan se battre contre le gagnant du duel Mosley-Berto, ce qui représenterait un certain défi. Autrement, on voit difficilement un quelconque opposant valoir la peine pour le petit Philippin. Pacquiao ne continuera pas à boxer des adversaires de bas calibre (comparé au sien) juste pour faire de l'argent. Tenez-vous le donc pour dit, le plus "grand" boxeur au monde se nomme Pacquiao et tous ceux qui manqueront ses futurs combats n'auront plus qu'à se mordre les doigts d'avoir manqué l'occasion de voir l'histoire se dérouler sous leurs yeux.

mercredi 11 novembre 2009

Night of the demon: 4/10


Night of the Demon, version britannique du film américain Curse of the Demon, est un film d'horreur des années 50. À voir l'affiche du film, on peut se demander pourquoi est-ce que j'ai voulu le voir... En effet, je pense avoir passablement perdu mon temps à le regarder car si, à une certaine époque, ce film peut avoir été très innovateur, il faut toute fois s'avouer qu'il n'a pas très subit les affres du temps.

Histoire de runes, culte satanique, magie cabalistique et démon de papier mâché ont toutes fait leurs temps. Ça aurait pu faire un bon épisode de Au-delà du réel mais difficilement plus.

vendredi 6 novembre 2009

KAL's Cartoon frappe encore!


KAL's Cartoon, les caricatures du magazine The Economist, est toujours excellent mais je dois avouer que la toute dernière est vraiment très bonne. Regardez moi ces regards, surtout celui de Mugabe; on sent immédiatement tout le calcul qui est en jeu. C'est un peu comme de faire un club d'escrocs ou de menteurs, difficile de faire confiance aux autres membres...
Sur un autre sujet, Ahmadinejad a vraiment et complètement l'air d'un abruti, mou et totalement satisfait de sa personne (despote éclairé ou autiste léger?). Ça n'était pas complètement essentiel mais c'est toujours plaisant de faire un pied de nez à un dictateur. Enfin, on le voit très bien tomber dans le piège de Mugabe, ce qui n'est pas le cas de Karzaï, qui semble beaucoup plus méfiant face à la proposition du Zimbabwéen.

jeudi 5 novembre 2009

La journée de la jupe: 4/10


La journée de la jupe, un film de Jean-Paul Lilienfeld (euh, un total inconnu sur mon radar cinéma) et mettant en vedette Isabelle Adjanie (moins inconnue sur mon radar cinéma), est un film choc (ou se voulant choc) et très franco-français dans son effort de défense des idées républicaines.

C'est l'histoire d'une enseignante d'école de banlieue malfamée qui, suite à une succession d'événements loufoques, en vient à prendre sa classe en otage. Oui, vous avez bien lu. Thème intrigant, n'étant jamais exploité à ses justes capacités.

Si les thèmes évoqués par ce film sont intéressants; les questions de l'identité et du conflit entre les valeurs religieuses, culturelles et républicaines trônant au centre de la production. Il me faut toute fois préciser que le film est vraiment trop plein de faiblesses. Du très mauvais jeu des acteur (Adjani n'était vraiment pas faite pour ce rôle, quelqu'un devra un jour lui apprendre à feindre une crise de nerf), à une trame beaucoup trop manichéenne pour être réaliste et finalement à une conception vraiment juvénile d'un problème extrêmement grave; le film passe littéralement à côté de la cible. En fait, si vous voulez vraiment voir un film traitant ces sujets avec doigté, regardez plutôt Entre les murs.

Règle #1: respecter la priorité


Je sais qu'une polarisation est en train de se créer entre cyclistes et automobilistes. Je sais que ces deux groupes se détestent de plus en plus et je ne sais pas exactement ce que ça va prendre pour que ces deux groupes puissent s'entendre sur nos routes de plus en plus bondées. Par contre, je sais une chose: si tout le monde respectait la règle de la priorité, on aurait moins de mort sur nos routes et on serait moins en train de se crier les uns après les autres.

Si j'en parle, c'est que justement il semble que nous ayons un grave problème de ce côté (et je ne cible pas ici un type de véhicule en particulier). D'un côté, on voit régulièrement des bicyclettes traverser au feu rouge, tout en coupant les voitures qui allaient passer sur la lumière verte. De l'autre, on ne compte plus le nombre d'automobilistes qui coupent un cycliste, sans même une arrière pensée à propos des conséquences possibles de cet acte.

Autrement dit, le vice du cycliste est de croire qu'aucune règle ne s'applique à lui, alors que celui de l'automobiliste est de prendre pour acquis que la route est faite pour les voitures, les bicyclettes n'étant que des nuisances au milieu de leur monde.

Ces deux positions sont quasi irréconciliables et jusqu'à temps que le Québec (particulièrement la Capitale Nationale) soit mieux doté de pistes cyclables, ces deux solitudes ne se rejoindront certainement jamais.

À défaut d'obtenir un résultat parfait (que tout le monde s'aime, se respecte et obéisse aux règles...), ne pourrait-on au moins trouver un terrain d'entente? Mon idée est qu'il serait bien possible d'éviter une bonne partie de ces problèmes en respectant la règle de base qu'est celle de la priorité.

Autrement dit, je trouve qu'il est très bien de vouloir faire preuve de courtoisie mais je crois qu'il est beaucoup plus important de respecter la priorité. Par exemple: le premier arrivé à un stop devrait passer avant le second, on ne fait pas de queue de poisson à un véhicule (quel qu'il soit) qui occupe déjà une voie, on respecte le droit de traverser des piétons (lorsqu'ils ont la priorité), etc. Je ne demande pas d'angélisme, non, je défend simplement l'idée qu'on peut trouver enrageant que quelqu'un ne suive pas le code de la route mais que ça devient vraiment enrageant quand on se le fait faire en plein visage et que la dite action nous oblige à changer notre conduite, alors même qu'on a la priorité!

Je prend ici des exemples négatifs mais je suis tout autant contre l'idée de dévier de l'idée de priorité dans un but de courtoisie... Évidemment que la courtoisie est agréable mais dans un cas de priorité routière, une courtoisie déplacée peut causer un accident. Car en déviant trop de la règle établie, on risque de créer un flou dans lequel plus personne ne sait quand y aller et poussant même certains à croire qu'il est normal que les autres les laissent passer par "courtoisie". Créant possiblement ainsi encore plus de colère et/ou d'accidents.

Par exemple, il m'est récemment (et à plusieurs reprises) arrivé de me faire laisser passer par des automobiles (je suis principalement un cycliste) à des intersections et cela, alors même que c'étaient eux qui avaient la priorité! J'apprécie évidemment le geste, c'est en effet très courtois de leur part mais c'est parfois dangereux. Qu'une automobile me donne "artificiellement" la priorité ne veut pas dire que les autres véhicules impliqués le feront nécessairement et je n'ai pas l'intention de me jeter devant eux pour le vérifier...

Ce matin même, une situation semblable m'est arrivée: je suis arrivé à une intersection, délimitée par un Arrêt, une voiture (dans la voie perpendiculaire à la mienne) était arrivée avant moi et avait ainsi clairement la priorité. Je décide donc de m'arrêter complètement à l'Arrêt afin de respecter sa priorité. La chauffeuse semble cependant attendre (et je fais de même), elle se fâche donc et se met à me klaxonner (pas contente que je n'ai pas apprécié sa courtoisie). Je lui indique donc mon Arrêt et elle se met finalement à avancer mais s'arrête au milieu de l'intersection afin que l'on puisse parler. La pauvre femme (qui n'était pas bien méchante) m'exprime son incompréhension: elle ne sait plus ce qu'elle doit faire avec les bicyclettes, les laisser passer ou non? Je lui répond simplement qu'elle avait la priorité et qu'elle devait passer en premier, c'est tout...

Pourrait-on faire un aussi simple effort? Il me semble que ça donnerait un sacré coup de main afin de faire diminuer la rage, l'aggressivité et les accidents de la route.

mercredi 4 novembre 2009

Annette


Annette, un pièce présentée au Périscope jusqu'au 7 novembre.

Voulez-vous voir une pièce de théâtre inventive, bien pensée, bien rendue et touchante? Oui? Et bien n'attendez plus, car Annette n'est plus pour longtemps sur les planches du Périscope.

Histoire simple et extraordinaire d'une jeune fille et de sa vie à Limoilou, Annette nous est présentée avec plus d'un brin de folie, une imagination débordante, un texte riche et beaucoup de coeur. Je vous le dis et le répète: ne manquez pas cette pièce! Anne-Marie Olivier est un vrai trésor, il faut retenir son nom.

La dette fait mal au Québec

Portrait de la dette du gouvernement du Québec: 128 milliards de dette nette et c'est sans compter notre part de la dette fédérale.

Je ne vous étonnerai certainement pas en vous disant que le Québec a un grave problème au niveau de ses finances publiques. On en parle depuis des années et semblerait-il, on n'a toujours pas fait le tour du sujet ou du moins, on n'a certainement pas réglé le problème. Évidemment, la province a atteint l'équilibre budgétaire en 98 et le continue de le faire depuis. Enfin, pas vraiment puisque la dette augmente tout de même mais disons qu'on peut habituellement parler d'un équilibre comptable. Le problème est qu'avec la crise économique actuelle, toute tentative d'équilibre budgétaire devient absolument impensable.

Nous allons donc tout droit vers un précipice car, si le Québec a encore les moyens de payer cette dette très lourde (la faillite ne nous guettant pas du jour au lendemain), les intérêts que nous avons à débourser nous empêchent de développer adéquatement notre économie. Selon Michel Girard de la Presse, les intérêts sur la dette totale du Québec (Provinciale et fédérale) coûtent maintenant à la province 12 milliards de dollars par année!

Car si le gouvernement du Québec a une dette nette de 128 milliards, il ne faut pas oublier que la province paye aussi, indirectement, sa part de la dette canadienne. Ce qui monte à près de 122 milliards supplémentaires. On combine tout ça ensemble et ça nous donne un beau gros 250 milliards de dollars de dette (85% du PIB) et 12 milliards d'intérêts sur la dette (environ 7 milliards pour le Québec et un autre 5 pour le fédéral).

Évidemment, le Québec a les "moyens" de payer ces montants, année après année mais imaginez ce que le Québec pourrait faire avec ces montants si nous arrivions à nous débarrasser de la dette. 12 milliards, ça représente à peu près la grosseur de notre ministère de l'éducation... Pensez aux universités, au système de santé, aux infrastructures, qu'on pourrait se payer si cette dette ne nous étranglait pas.

Enfin, comme je vous l'ait dit, ce n'est rien de bien nouveau mais c'est une raison de plus d'envisager des hausses du coût de l'électricité. Hydro Québec pourrait nous donner un sérieux coup de main pour nous en sortir. Surtout qu'avec une population vieillissante, on ne peut pas s'attendre à ce que nos problèmes se règlent d'eux-mêmes.

lundi 2 novembre 2009

Montréal ou la décadence d'une métropole bananière

La chose est maintenant confirmée; le Maire Tremblay a été réélu. Que faut-il comprendre? Que les Montréalais sont absolument débiles ou simplement qu'ils se foutent complètement de leur avenir collectif?

D'accord, je sais que mon sous-titre risque d'en choquer quelques uns (une autre preuve d'anti-montréalisme de la part d'un énième frustré de la Capitale Nationale?) mais je vous en prie, pensez-y bien, qu'est-ce qui est la plus grande insulte: A. moi qui traite les Montréalais de débile ou encore B. les Montréalais eux-mêmes qui réélisent (pour un troisième mandat!!!) le maire le plus incompétent (et possiblement corrompu) que la ville ait connu durant les dernières décennies?

Non mais sérieusement, qu'est-ce qui se passe dans vos têtes? Est-ce qu'un seul Montréalais n'était pas au courant des multiples scandales? Est-ce qu'un seul Montréalais est à l'aise avec le fait que ses taxes foncières aillent directement dans les poches de quelques italiens graisseux? Qu'est-ce que ça prenait de plus? Qu'on prenne Tremblay, Zampino et Accurso en train de faire un "trip à trois" dans un môtel de Longueuil?

Évidemment, on me dira que se sont les circonstances qui auront permises à Tremblay de se faufiler entre Harel et Bergeron. Que dans le fond, la majorité des électeurs ont voté contre Tremblay. Et que dans ce sens, ils ne sont pas dupes. Vrai! Vrai que le deux-tiers des gens qui ont votés l'ont fait contre Tremblay. Ceux-là n'ont donc rien à se reprocher... Cependant, voyons voir quel pourcentage de la population a réellement voté CONTRE Tremblay. Le taux de participation ayant été extrêmement faible (entre 32 et 39%), se ne sont donc que les deux-tiers d'une trentaine de pourcents qui se seront opposés au Maire Tremblay. Autrement dit, environ 75% de la population montréalaise a préféré voter pour Tremblay ou encore ne pas changer les choses (abstention) plutôt que d'amener un changement qui était ABSOLUMENT nécessaire! Les Montréalais avait, hier, un rendez-vous avec l'histoire et ils ont prouvé hors de tout doute qu'ils n'étaient pas à la hauteur de l'événement. Récompenser la corruption (peu importe la responsabilité personnelle du Maire, son équipe est coupable et cela, hors de tout doute), c'est vraiment pitoyable.

Je ne mâcherai donc pas mes mots: Honte à Montréal! Cette ville qui se targue d'être une métropole mondiale et surtout un grande ville de création, nous prouve avant tout qu'elle n'a aucune colonne vertébrale et que la seule réputation qui l'a suivra est celle d'une ville incapable de se réaliser et corrompue! The Economist, Le Monde, ainsi que MacLean's titrent tous que Montréal est devenu une ville de pègre. Quelle est la réponse des Montréalais? Réélire celui qui a présidé à l'échec de la ville? On croirait rêver...

Ai-je besoin de rappeler à qui que se soit que ce qui vient de se passer n'est, ni-plus, ni-moins, qu'une confirmation d'une tendance présente dans notre métropole depuis quelques années: Montréal avait soutenu le Parti Libéral Canadien (corrompu lui aussi) après le scandale des commandites et ont récidivés avec la réélection du Maire Tremblay hier. Les Montréalais semblent donc préférer soutenir la corruption et l'inefficacité plutôt que de 1. se lever pour aller voter ou de 2. faire un compromis (même temporaire) envers une idéologie différente.

Je trouve que, de manière bien indirecte, la meilleure analyse de la situation a été exprimée par le président d'élection de la ville de Québec, Sylvain Ouellet, qui donnait son point de vue sur le taux de participation dans la vieille capitale (50%, pour une élection jouée d'avance...): «Même s'il n'y avait pas une course aussi serrée qu'à Montréal, on voit que les gens de Québec ont de la fierté et de l'intérêt pour leur ville». J'aimerais pouvoir en dire autant à propos de Montréal...

Que faire maintenant? La ville était quasiment ingouvernable lors des dernières années et je ne m'attends pas à ce que la taupe Tremblay réussisse à changer les choses. On peut toujours rêver mais c'est rarement lors d'un troisième mandat qu'un politicien se met à faire des choses. On parle aussi de mettre la ville sous tutelle, je ne connais pas toutes les conséquences d'une telle décision mais c'est définitivement une option à envisager. Ça en est pathétique mais on dirait bien qu'il faudra que le gouvernement provincial mette le mauvais élève dans le coin et lui demande de rester en retenue. De retour à l'école primaire.

C'est tout de même drôle qu'on essaye d'enseigner la responsabilité démocratique en Afghanistan, alors qu'on pourrait justement le faire à Montréal... L'on parlait, lors des dernières années, d'un mystère Québec mais on peut maintenant confirmer que s'il y a un mystère dans notre belle province, c'est bien celui de Montréal; Montréal, grande métropole bananière...
 
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