samedi 28 février 2009

Le pouilleux millionnaire: 6/10


J'ai récemment vu le pouilleux millionnaire et je vous averti tout de suite que je me permet, à nouveau, d'aller à contre-courant sur mon appréciation de cette sensation populaire. Car si ce dernier film de Danny Boyle a su faire sensation aux Oscars et captivé l'attention du public, je dois m'avouer en avoir été plutôt déçu. Bon, en fait déçu ne veut pas dire que le film était mauvais, car après tout il était plutôt divertissant mais je préciserai simplement que d'en parler comme étant le plus "grand" film de l'année est une claire exagération.

L'histoire de ce film est en fait plutôt simple. C'est celle de deux frères et de leurs multiples péripéties (spectre variant de l'histoire d'amour, aux situations cocasses mais aussi à des événements violents et traumatiques); leurs permettant de survivre à la vie difficile des ghettos de Bombay. La vie de Jamal, le plus jeune, est cependant complètement chamboulée par sa participation à une émission concours très connue.

Voici, grosso modo, à quoi ce film se résume. Après y avoir bien pensé, la raison pour laquelle ce film a tant fait parlé n'est pas parce qu'il était si innovateur ou encore particulièrement profond mais bien parce qu'il a réussi à faire un équilibre entre les besoins de différentes clientèles. On y retrouve quatre éléments principaux (et habituels du cinéma pop) ainsi qu'un autre qui permet d'enjoliver le tout, les voici sans ordre précis: romance (amour impossible), suspense (who want to be a millionaire), violence et humour (tous deux dispersés un peu partout au cours du film) sont les bases de tout succès populaire. Ils sont nécessaires car permettant de rendre le film accessible aux différentes clientèles, ado-adulte, homme et femme. Évidemment, si le film s'en était arrêté là, on n'en aurait pas plus parlé que de n'importe quel autre succès pop hollywoodien. La grande différence réside donc dans un certain exotisme que Danny Boyle a su intégrer dans le film: l'effet bolywood. Autrement dit, Boyle a réussit a créer un film et ce en incluant la plupart des stéréotypes nécessaires afin de satisfaire les besoins de la majorité de la clientèle cinématographique. Son "génie" réside toute fois dans le fait qu'il a réussit aussi à y inclure un verni différent, qui arrive presque à nous faire croire que ce film n'est pas comme tous les autres. Dans mon cas,c'est manqué...

Pour résumer, ce que je veux dire, c'est que ce film est avant tout une version épicée et goûteuse d'une recette culinaire hollywoodienne bien typique. Ça n'en fait pas un mauvais film, le tout étant plutôt divertissant (particulièrement la première heure) mais il n'y a pas du tout de quoi crier au génie. Si c'est pour vous une introduction à un cinéma non-occidentale et bien alors profitez-en, vous pourrez ensuite passer à des créations plus originales et cette fois-ci, réellement culturellement différentes.

mercredi 25 février 2009

Le fil de la vie: 5/10


Le fil de la vie est une intéressante expérimentation mélangeant cinéma et marionnettes. Récente coopération scandinave (2004) cherchant à présenter un conte fantastique sous une approche radicalement différente, Le fil de la vie atteint parfaitement cet objectif. La présentation visuel de ce film est tout à fait renversante et est, à ce qu'il me semble, unique en son genre. De plus, l'existence même des marionnettes est très bien intégrée dans l'histoire ainsi que dans la logique du monde qui nous est présenté. Par contre, toute cette imagination ainsi que tous les efforts visuels ne peuvent nous faire oublier le fait que l'histoire est relativement peu intéressante, stéréotypée, exagérant clairement le dramatisme de certaines scènes et dans l'ensemble, n'arrivant à se détacher d'un certain enfantisme et d'un manque de profondeur. Intéressante expérimentation mais pas du tout un film qui vous marquera par son contenu.

samedi 21 février 2009

Yi Yi: 7,5/10


Le cinéma Taïwanais ne fait pas la manchette à tous les jours, ce qui ne veut pas dire pour autant que celui-ci n'a rien à offrir. Yi Yi, un film d'Edward Yang, est le parfait exemple du talent méconnu venant de cette petite île à l'est de la Chine.

Yi Yi c'est... C'est une histoire de famille, de société, de vie, profonde, riche et bien intéressante. C'est... Une tranche de vie d'une petite famille taïwanaise bien moderne mais aussi de plusieurs personnes gravitant autour d'eux. Principalement, ça reste le récit d'un père de famille n'arrivant plus à s'identifier à son travail ou même à une partie de sa famille. Une mère déprimée et ne sachant plus à quel Dieu se vouer. Une fille, bonne étudiante, douce mais trouvant plutôt difficile de faire sa place au sein de la vie adolescente. Un jeune fils, brillant et sage, découvrant avec délice les grands défis de la vie. Réellement, un petit nombre de personnages nous permettant de nous faire une idée des défis de leur société et, conséquemment, de la nôtre à cette époque où tout semble globalisé.

Je l'ai dit et le répète, c'est un film touchant, actuel et pertinent. Le choix des acteurs est excellent et leur jeu très bon, le petit Jonathan Chang perçant littéralement l'écran. Le déroulement de l'histoire est aussi de premier intérêt et si certaines longueurs auraient pu être évitées, il faut tout de même dire que le trois heures de pellicules passe tout de même très bien. Essayez-le, un film qui ne changera pas votre vie mais qui vaut son pesant d'écoute.

vendredi 20 février 2009

Game Quest


On ne sait jamais à quoi s'attendre lorsqu'on se met à lire le premier livre d'un écrivain. D'autant plus quand cet écrivain est un ami, ce qui a toujours la possibilité de compromettre l'indépendance d'interprétation, en plus de créer bien des malaises si on n'aime pas trop le dit bouquin... Je peux toute fois vous confirmer que toutes ces menues préoccupations ont volées par la fenêtre dès les premières pages du livre dont je vais vous parler aujourd'hui. Game Quest, un très bon roman écrit par le talentueux Leopold McGinnis, nous transporte dans le monde, beaucoup plus intéressant que prévu, des fabriquants de jeux vidéos.

Plus précisément, Game Quest nous raconte l'histoire de "Madre", une compagnie californienne de jeu vidéo, de ses propriétaires, de leur famille et de leurs employés. C'est donc un livre qui, d'un côté (mais sans y mettre toute l'importance), touche le sujet de l'émergence de l'industrie des jeux vidéos lors des années 90. Cependant, cette histoire est avant tout l'histoire de relations filiales et amicales des gens entourant Madre. Finalement, ce livre représente aussi une critique virulente du capitalisme mondialisateur des années actuelles. Le but n'étant pas de dénoncer le travail d'entrepreneur mais plutôt celui de financiers gérant la vie des gens comme celles de micro-personnages en modèles réduits.

Ce livre est non-seulement intéressant et très actuel mais est, de plus, très bien écrit et très accrocheur. Les personnages sont vivants, les situations variées et l'humour toujours très à point. De plus, l'auteur arrive à nous faire vivre l'histoire au travers de différents moyens très originaux; passant parfois de la narration "divine" typique, à un mode "tchat", à une narration personnalisée à chaque personnage, à des séquences jeux vidéos, à des lettres, à des entrevues journalistiques, etc. Autrement dit, la présentation est extrêmement diverse et cela rend le livre d'autant plus facile d'accès, l'empêchant de tomber dans la redondance.

Voilà pourquoi vous vous devez de lire ce livre (si vous arrivez à mettre la main dessus). Précisons tout de même qu'il n'a pas encore été traduit en français, il faudra donc se débrouiller plutôt bien avec la langue de Shakespear afin d'en apprécier le contenu.

mercredi 18 février 2009

Le scaphandre et le papillon: 7/10


Le scaphandre et le papillon est un beau et touchant petit succès de Julian Schnabel. Cette production franco-américaine, mettant en scène le souvent très bon Mathieu Amalric, la petite québécoise Marie-Josée Croze et l'icône incontournable qu'est Max Von Sydow, nous projette dans une situation vécue, où un terrible détour de la vie oblige à remettre en question les fondements éthiques et moraux qui nous permettent de tenir à la vie humaine.

Cette histoire est celle de Jean-Do, ancien éditeur du magazine Elle, qui, suite à une attaque, perd complètement le contrôle de son corps. Gardant toute sa lucidité mentale mais devenant littéralement une âme coincée dans une prison de chaire. Expérience terrible l'obligeant à se remettre fortement en question (comme personne vivante) mais aussi à réévaluer toutes les expériences et les relations qu'il avait autrefois pu avoir dans sa vie "sans contrainte" antérieure à son attaque.

C'est donc un film au rythme lent mais perspicace et définitivement touchant. Il est toute fois bon de préciser que celui-ci n'en fait pas trop et ne cherche jamais à nous retourner émotionnellement. Le but n'étant pas de choquer mais plutôt de décrire une situation et de montrer l'expérience puissante de cette personne.

mardi 17 février 2009

Le boxeur: la fin d'un gros câlisse


Le boxeur: la fin d'un gros câlisse est une pièce extrêmement touchante, intelligente et stimulante, écrite, scénarisée et jouée par Patric Saucier. Celui-ci nous en met plein la vue, dès le tout début de son monologue, il sait faire la transition entre son imposante carcasse, son intellect bien allumé et un coeur qui s'ouvre directement pour nous.

Le Boxeur est l'histoire d'un "gros" (Patric Saucier), qui nous parle des douleurs que cette différence physique lui aura causées. C'est tout au long d'un monologue très riche et poétique que Saucier nous invitera dans l'intimité de son personnage; de sa jeunesse à sa terrible situation de chien de guerre, prisonnier loin de chez lui. On y comprendra sa déchéance, sa colère, sa douceur et la nature de son humour mais aussi ses incapacités et son fatalisme.

Le tout est extrêmement touchant et vaut absolument la peine d'être vu. Pas besoin d'avoir d'intérêt pour la boxe, ce sport n'ayant que bien peu d'importance dans la pièce. De plus, il faut aussi préciser que la pièce n'est pas qu'imaginative dans son texte mais l'est tout autant dans sa présentation visuelle. Bien que très simple, le côté visuel est très bien utilisé, chaque objet servant dans de multiples situations et cela, toujours de manière adéquate. Vraiment, si vous le pouvez, ne manquez pas cette pièce.

lundi 16 février 2009

Battlestar Galactica, saison 1: 5/10


Battlestar Gallactica, une série télévisée de science-fiction, est la reprise de la série Galactica, émule des ultra-populaires Star Wars et Star Trek. Cette série n'est-elle qu'une copie de ces deux célèbres prédécesseurs? Non, pas du tout. Car si tout film (ou série) de science-fiction, se passant principalement dans l'espace, se doit d'avoir des points en communs, Battlestar Galactica amène des éléments qui lui sont propres et est, en ce sens, plutôt original.

L'histoire de la saison 1 de Battlestar Gallactica, tourne autour d'une humanité futuriste qui, après avoir créé une forme de vie robotique excessivement développée, les Cylons, se voit perdre le contrôle sur ses enfants mécaniques et est éventuellement forcée de fuir l'ensemble de ses colonies planétaires. Le peu d'humains toujours vivants, survivants à bord du fameux vaisseaux de guerre du cosmos; le Galactica. La série se concentre donc principalement autour de la vie et des péripéties de ces quelques milliers d'humains fuyant les implacables Cylons, qui les poursuivent, afin de les exterminer jusqu'au dernier.

Le thème principal de la série est donc plutôt accrocheur, du moins, si l'on aime bien la science-fiction. Le problème réside plutôt dans l'application concrète, des personnages et certains des thèmes évoqués. Pour ce qui est des personnages, bien que certains soient très bien (tel l'aîné des Adama), d'autres sont complètement manqués, mal joués et, ou, terriblement inappropriés. De bons exemples seraient les personnages de Starbuck (sorti tout droit d'un mélange fantaisiste entre Top Gun et Charlie's Angels), Gaïus Baltar (sensé être le plus grand génie de l'humanité mais qui est joué comme un imbécile de 75 de QI et qui ne pense jamais plus loin que sa prochaine baise) ou encore Numéro 6 (une Cylon qui ne semble avoir que deux mots en bouche: sexe et Dieu, vraiment très peu recherchée).

À part les problèmes de personnages, les thèmes évoqués et le réalisme de l'histoire sont tous de graves problèmes. Premièrement parce que les thèmes et les retournements de l'histoire sont souvent très juvéniles. Une bonne partie de CHAQUE épisode se concentre autour de sexe gratuit, de révolte contre l'autorité (souvent incohérente) et de spiritualité à deux balles (précisons que ce n'est pas toujours le cas). On y voit des stratégies marketings peu déguisées et donc des compromis inacceptables afin de créer un lien à tout prix avec l'auditeur moyen. Ça permet peut-êtr de vendre la série mais ça ne la rend pas meilleur pour autant. De plus, le réalisme de l'histoire est souvent remis en cause, plusieurs situations IMPOSSIBLES ayant lieu, la trame se permettant ces accrocs sans même se donner la peine de les justifier ou sinon en le faisant bien faiblement. Je comprend bien que c'est de la science-fiction mais même de telles fantaisies se doivent de respecter une logique interne, ce qui n'est pas le cas dans cette série.

Finalement, je résumerai mes commentaires sur cette série en disant qu'elle me semblait avoir un grand potentiel mais se limite malheureusement à la moyenne, ce qui est principalement causé par des raccourcis inacceptables. Dommage car divertissant mais sans plus.

dimanche 15 février 2009

Escrocs mais pas trop: 6,5/10


Je suis et ai été depuis déjà un bout de temps, un grand amateur de Woody Allen et ce n'est pas Escrocs mais pas trop qui me fera changer d'avis sur la question. Ce film, bien qu'étant extrêmement loin des sommets auxquels Woody (de par son petit nom) nous a habitué, tout particulièrement lors des dernières années, reste tout de même un très bon et bien comique, produit du génie.

L'histoire, bien accessoire avouns-le, ce concentre autour d'une bande de petits malfrats. Ceux-ci s'étant mis en tête que de commettre un vol de banque était leur seul porte de sortie; porte de sortie d'une vie simple et sans-intérêt, vers une fortune infinie. Leur stratagème comprendra l'utilisation d'une boulangerie, voisine de la dite banque, qui servira de couverture afin de leur permettre de creuser un tunnel, chemin sensé mené à la richesse instantanée. Leur plan ne se passera cependant pas comme prévu (qui en doutait?), leur boulangerie faisant finalement des affaires en or, remettant ainsi en question toute l'entreprise.

Voilà l'essentiel du sujet: un bon fou rire, une histoire et un développement à sauce de parodie et des retournements digne de Woody Allen. Je le conseille vivement à tous les amateurs du genre mais ne vous faites pas trop d'attente, c'est amusant mais tout en étant loin d'être exceptionnel.

vendredi 13 février 2009

Être responsable, à la sauce albertaine


Développement environementalement responsable des sables bitumineux? Une bonne vieille blague de nos cowboys albertains...

Il n'y a pas de doute, la nouvelle la plus drôle de la journée revient certainement au gouvernement provincial de l'Alberta. Celui-ci et plus particulièrement le Président du Comité du Trésor, Lloyd Snowgrove, nous annoncent qu'ils vont mettre en œuvre un plan de développement environnemental et durable pour l'exploitation des sables bitumineux. Un plan tellement sérieux que tous les environnementalistes (et toute autre personne qui s'en fait un peu pour l'environnement) remarqueront qu'aucun budget, ni d'échéance ou calendrier n'accompagne l'implémentation de ce plan. Un fier et parfait exemple de pensée verte, à l'albertaine: un beau gros nuage de fumée (au goût bien saturé de CO2).

Mouhahahaha! Non mais, ils nous prennent vraiment pour des cons! Ils nous présentent ce plan de développement "durable" et affirment que le côté environnemental de celui-ci est de première importance... Comment peuvent-ils dire de telles conneries, alors même que ça fait trente ans que l'extraction des sables bitumineux à commencé et que jamais (je précise bien: JAMAIS!) ils n'ont pris en compte la réalité environnementale du Nord de la province (où l'exploitation des sables se fait). L'Alberta a toujours été contre Kyoto, n'a jamais pris au sérieux les problèmes de réchauffement de la planète et est le fier champion de production de gaz à effet de serre (par capita) au Canada. Après tout ça, vont-ils vraiment maintenant essayer de nous faire croire qu'ils se sont découvert une âme verte? Ah! Ah! Ah! Bonne blague en effet... Le représentant aux questions énergétiques de l'opposition libérale, Kevin Taft, aura bien fait de remarquer que d'affirmer que cette annonce gouvernementale est un "plan", serait comme d'affirmer que "dehors ce n'est pas l'hiver".

Si vous vous souvenez bien, cet été, alors que je travaillais au ministère de la santé de l'Alberta, on m'a même censuré et empêché d'évoquer le simple concept "d'exploitation" des sables bitumineux. Ce sujet est invisible en Alberta et maintenant ils voudraient qu'on n'éclate pas de rire en les entendant parler de développement durable? S'il-vous-plaît messieurs du parti Conservateur de l'Alberta, personne ne vous prend au sérieux sur les questions environnementales, alors arrêtez d'essayer de nous bourrer! On sait bien que la seule raison de ce plan est de faire un bon coup de comm (surtout au près du marché américain) et que vous n'avez jamais eu l'intention de changer quoi que se soit. La blague est consommée mais est bel et bien terminée, apportez maintenant de vrais changements parce que les implications de vos destruction sont bien réelles et que le monde entier finira bientôt par les ressentir.

mercredi 11 février 2009

Protectionnisme: le suicide collectif


Ras-le-bol d'entendre parler d'économie? Et bien moi aussi mais j'ai malheureusement l'impression qu'on ne risque pas de se faire épargner les détails lors des prochains mois et même (qui sait) années. Les États-Unis ont mis le monde entier dans la merde, à force de penser "court terme" et "consommation à tous prix" (sans en avoir les moyens). Le beau résultat est une crise économique sans pareille (enfin, la comparer à la grande dépression, c'est tout dire).

Que dire de plus, ils ont gaffé, on a gaffé, ça ne sert plus à grand chose de distribuer les responsabilités. On est maintenant tous dedans jusqu'au cou, donnons-nous donc un petit coup de main afin de s'aider mutuellement à s'en sortir... Rien de plus logique, n'est-ce pas?

Malheureusement, il semblerait que non. Pourquoi? Parce que chacun semble tranquillement vouloir tirer la couverte de son bord ou encore, afin de continuer avec l'image utilisée ci-dessus; on est plutôt en train d'essayer de se piler dessus afin de submerger, créant une débandade improductive et même, destructrice.

Là où les nations du monde entier (ou du moins, des pays développés), auraient pu se coordonner afin de prendre des actions de stimulation économique communes, on se retrouve plutôt dans un jeu de con où chacun essaye de s'en sortir individuellement et sur le dos de son voisin. Oui, vous me voyez venir, je parle bien du protectionnisme.

Le protectionnisme, comme il fut présenté récemment dans les propositions de stimulations économiques américaines (Buy American), Russes et Indiennes, dans le plan d'aide aux entreprises françaises (aide spéciale aux compagnies automobiles) mais aussi comme les idées proposées par le syndicat des métalos canadiens, risque d'avoir des conséquences funestes.

Je n'ai pas l'intention de vous expliquer toutes les conséquences que peut avoir le protectionnisme sur l'économie mondiale mais disons simplement qu'en situation de crise économique (situation actuelle), tuer le commerce international est certainement la meilleur manière de nous détruire collectivement. Ça a déjà été essayé (lors de la grande dépression) et laissez-moi vous dire que ça n'a aidé personne, bien au contraire... Personne n'y a été gagnant et ça a plutôt servit à répandre la crise sur l'ensemble de la planète. Car toute tentative de protectionnisme (tenter de limiter des importations afin de protéger les emplois locaux) ne peut amener que la réciproque venant du pays ne pouvant plus exporter. Ce qui nous mène directement vers une guerre commerciale et une réduction des échanges économiques internationaux. Très mauvaise idée lorsqu'on prend en compte l'extrême importance du commerce sur la création d'emploi, que cela soit ici ou ailleurs.

Il faut donc que tous comprennent que l'idée de "protéger" les emplois locaux n'est pas une panacée et que si on se met à utiliser de telles méthodes, on souffrira bien plus que ce que l'on pourra gagner. Espérons que nos dirigeants sauront prendre les bonnes décisions: collaborer de manière sérieuse et non pas se rétracter sur soi-même de manière populiste et démagogique.

dimanche 1 février 2009

Baron de Munchausen: 8/10


Terry Gilliam et sa joyeuse bande de luron des Monty Python, ont sut nous faire rire avec leur humour très critique ainsi qu'avec leurs satyres tout à fait tordues. À la fin des années 80, ils ont cependant aussi réussi à nous faire rêver. Le Baron de Muchausen est ce type de film qui a su et saura toujours divertir et faire rêver toutes les générations (bien qu'en ayant une place particulière dans le coeur de tout enfant). Aventure fantaisiste nous projetant dans une Autriche de la fin du 18ième siècle, ce film sait faire resurgir l'enfant en chacun de nous. Nous permettant ainsi de suivre le héros de la lune, aux tréfonds de la terre, à l'intérieur d'un monstre gargantuesque et finalement, à la guerre contre le terrible envahisseur turque.

Évidemment, le côté historique n'a que peu d'importance, la fantaisie du réalisateur transformant plutôt ce film en un combat de la magie de l'imagination contre le pragmatisme "stérile" de la rationalité. C'est un combat des croyances et traditions anciennes contre la révolution de la science et de la connaissance de l'époque des lumières; le Baron de Munchausen contre l'implacable science moderne, son monde contre le notre. Et si, en toute fin, nous retournerons inévitablement dans notre monde tout beige et brun de réalisme, qui, en son fort intérieur, ne souhaiterait pas plutôt accompagner de la Baron dans son univers hors-norme? Voilà ce que fait le Baron de Munchausen, un petit délice d'aventure nous permettant, l'espace de deux petites heures, de sortir de nous même.
 
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