mercredi 31 décembre 2008

Revue de l'année 2008

2008

J'avais essayé, à la fin 2007 ainsi qu'au début 2008, de faire une revue en règle de différents points (politique canadienne, internationale mais aussi de la boxe) de ce qui s'était passé en 2007. L'effort avait été intéressant mais, je dois l'avouer, un peu épuisant et finalement peu utile. Car si j'avais essayé de rappeler certains évènements marquants, je ne pouvais toute fois pas faire compétition aux rappels du genre fait par les vrais médias (et oui, malheureusement je suis bien loin de pouvoir me considérer comme un vrai média). Voilà donc pourquoi je ne récidiverai pas avec cette formule cette année mais essaierai plutôt de revoir ce que j'ai fait sur mon blog durant l'année. Donc plutôt une revue de l'évolution de cette page plutôt qu'une approche thématique de ce qui s'est passé sur la planète...

En gros, je crois pouvoir résumer cette année 2008 par quelques statistique:
- 229 articles furent publiés sur ce blog durant l'année (2 articles par 3 jours, pas mal comme moyenne...)
- Mon mois le moins productif fut Août (seulement 11 articles); le retour d'Alberta n'a pas été si dur mais je suppose que ça a tout de même assez brassé pour ne pas me donner trop de temps à passer sur l'ordinateur...
- D'un autre côté, mon mois le plus productif fut septembre (avec 27 articles), de quoi apporter une réponse sans équivoque à mon difficile début de session.
- Plus de 5000 visites furent faites sur Du Monde à la Lettre en 2008, bravo aux âmes courageuses qui sont venues et revenues lire mes propos déplaisants!
- Pour ce qui est du contenu du site, je crois que celui-ci est resté plutôt stable par rapport à l'année précédente, avec un léger élargissement (une légère diversification, du moins il me semble...). L'essentiel se cantonnant toute fois toujours autour du cinéma (104), de la politique internationale (47) et canadienne (17), des remarques sociétales (22) mais aussi et ça c'est nouveau, de mes quelques chroniques albertaines (10).

Voilà donc quelle a été l'année sur ce blog, maintenant assez de nostalgie, passons à 2009!

mardi 30 décembre 2008

Léolo: 8/10


Léolo, de Jean-Claude Lauzon, est de ces films qui marqua (et pas qu'un peu) le cinéma québécois. Somme hautement poétique, imaginativement représentative d'un Québec en réveil mais aussi en déni, ce film me semble être un coup d'envoi retentissant pour la nouvelle génération des réalisateurs made in Québec qui eut lieu durant les années 90. Je ne prétend pas comprendre l'ensemble de cette oeuvre profonde et mystérieuse mais voici tout de même ce que j'en ai retenu.

Léolo c'est l'histoire du petit Léo Lauzon (aka: Léolo Lozone), grandissant au sein d'une famille bien paumée de l'est de Montréal. Rejetant l'héritage de sa famille, celui-ci se réfugie dans le rêve et n'a de cesse que de vivre par procuration. On assiste ainsi à son émergence comme individu mais aussi à son passage dans le monde plus sombre ainsi que plus sobre de la vie adulte.

Si je semble faire l'éloge de ce film, c'est qu'il le mérite bien mais il faut aussi préciser qu'il n'est pas du tout parfait; plusieurs éléments essentiels étant en fait cruellement défaillants. Pour la première part, les acteurs font un travail plutôt médiocre et à chaque fois que l'incroyable narrateur laisse ça place, ceux-ci n'ont de cesse que de gâcher l'ambiance créée. C'est tout particulièrement le cas du petit Maxime Collin; parfait tant qu'il garde la bouche fermée. Ensuite, on ressent un certain malaise à divers moment du film, particulièrement lorsqu'il devient évident que le réalisateur cherche à choquer au travers de propos sexuels pervers particulièrement déplacés. Je ne veux pas mettre tout de côté sans discernement, ses réflexions personnelles étant souvent intéressantes mais lorsqu'utilisé en excès, on sent vraiment qu'un traitement moins volontairement choquant (et donc un peu moins juvénile) aurait beaucoup mieux atteint le but.

Voilà donc mon analyse de ce très bon film: hors du commun par son message et sa profondeur mais tout de même un peu dommage qu'il soit passé à côté du complet chef-d'oeuvre.

Virus


Ce court article sera pour justifier mon long écart de conduite sur ce blog. En effet, ça fait maintenant plus de deux semaines que je n'ai pas contribué sur cette page et si la raison d'origine était ma fin de session universitaire, le suite fut légèrement différente. Mon absence prolongée (d'accord, peut-être pas si longue) est majoritairement due à un virus. Ne vous en faites pas, je ne suis pas malade mais laissez-moi vous dire que mon ordinateur l'a été pour la peine... Tellement que tout antivirus essayé s'est relevé inefficace, que la machine était ralentie à un niveau de limace et toute action concernant l'internet devenait un réel enfer. Conclusion, j'ai dû tout reformater; des heures de grand déplaisir mais qui me permettent finalement de revenir à vous et à mon précieux ordinateur (je sais que c'est pitoyable mais je dois m'avouer complètement dépendant de cette très pratique machine).

En tout cas, ce qui est sûr c'est que j'ai une haine très précise et très virulente contre ces saletés de geeks en mal de but dans la vie qui créent ces pourritures de virus qui polluent nos vies. Bande de zouaves qui n'ont rien à faire dans la vie, vous pourriez pas nous laisser tranquille? Ça vous donne quoi de créer ces maudits virus informatiques qui nuisent à toute la planète? En tout cas, laissez-moi vous dire que si je tombe sur un de ces petits rats, je me ferai un grand plaisir de lui faire goûter tout le concret du déplaisir informatique qu'il (ou un de ses semblables) m'a fait vivre...

Blade Runner: 6/10


L'an 2019 bat son plein, les États-Unis sont maintenant plus cosmopolite que jamais (pour ne pas dire asianisé), des cyborgs humanisés vient illégalement parmi la population humaine et un blade runner (chasseur à gage) nommé Deckard (Harrison Ford) leur fait la chasse.

Voilà la base du synopsis présentée dans le film Blade Runner. Cette science fiction, réalisée par Ridley Scott, est une vision très imaginative, projection de la japano-mania typique des années 80. Bien que nous soyons aujourd'hui en 2009 et qu'ils soit pour le moins douteux que la prochaine décade présente quoi que se soit d'aussi extravagant que ce que ce film du début des années 80 prévoyait pour notre avenir, l'exercice reste toute fois intéressant.

Le film possède malheureusement aussi son lot de lacunes. Par exemple un jeu inégal de la part de certains personnages mais aussi un manque de profondeur chez ces mêmes personnages; le personnage de Rachael est particulièrement frappant en ce sens. De plus, l'histoire prend à l'occasion des tournures vraiment très pratiques (coups de théâtres enlevant un peu de crédibilité au défilement général de l'action). Ça reste un film à voir, entre autre pour sa fin très intéressante mais pas de quoi s'extasier; la force du film se limitant surtout à son esthétique.

Babine: 5/10


Babine, le dernier film de Luc Picard, est une histoire basée sur les contes du maintenant très reconnu Fred Pellerin. Précisons dès le début que je suis un grand fan de l'incroyable conteur qu'est Fred Pellerin. Non je ne suis jamais allé voir un de ses spectacles en personne mais j'ai adoré écouter ses élucubrations sur cd. Voilà donc pourquoi j'étais très enthousiaste à l'idée d'aller voir ce film et ainsi découvrir une autre page de la magie émanant de Ste-Élie de Caxton. L'éblouissement attendu ne fut malheureusement pas au rendez-vous et voici pourquoi.

L'histoire était pourtant intéressante, celle-ci se concentrant autour du jeune Babine (fils de sorcière et idiot du village à plein temps). De sa naissance et surtout à partir de son adolescence, l'on suit les péripéties de ce garçon qui, malgré toutes ses bonnes intentions, semble avoir un énorme talent à attirer les ennuis. Outre Babine, le récit met évidemment en scène une kyrielle de personnages tous plus colorés et exagérés les uns que les autres; exactement ce que l'on aime bien des contes de Pellerin.

Le problème se trouve plutôt dans le fait que le film n'arrive jamais vraiment à faire la transition entre le style libre et plein de vie des contes de Pellerin, à la forme présente et restrictive du grand écran. Ça n'est pas que la réalisation soit mauvaise ou encore que les acteurs sont incompétents (c'est plutôt le contraire). En fait, c'est simplement que les boucles infinies et chaotiques (mais si charmantes) de Pellerin n'arrivent pas à être représentées correctement par la caméra et le grand écran. De plus, il est dommage de voir qu'après un début haut en couleur, l'histoire se met rapidement à stagner et en vient à prendre des raccourcis faciles et souvent incohérents. Je ne parle pas ici de l'utilisation du fantastique, qui est essentielle à l'univers de Pellerin mais plutôt du manque de réalisme, des changements trop brusques et des répétitions inutiles. Les personnages devenant souvent des caricatures d'eux-même. Enfin, tout ça pour dire que ce film n'est pas mauvais mais tout de même bien en dessous de ce que j'espérais. Entre vous et moi, écoutez plutôt les cd du conteurs, ils sauront mieux vous transmettre la magie du patrimoine québécois.

vendredi 12 décembre 2008

Fin de session


Juste pour vous avertir que pour les prochains cinq ou six jours je risque d'être absent de ce blog. C'est la fin de session et je me dois de terminer mon dernier travail, donc j'essaierai d'éviter cette douce perte de temps qu'est d'écrire sur cette page web. Évidemment, il y a toujours la possibilité que mes doigts me brûlent trop... On verra bien.

jeudi 11 décembre 2008

Bienvenue chez les ch'tis: 4/10


Encore une fois je me dois de me positionner à contre-courant, car si Bienvenue chez les ch'tis fut un succès populaire dûment acclamé, je dois avouer l'avoir trouvé tout au plus passable. La raison principale en étant l'extrême accumulation de clichés.

Tout commence d'ailleurs par un cliché: la famille dysfonctionnelle du sud de la France qui se bat, afin d'obtenir un poste rêvé sur le bord de la Côte d'Azure et qui se retrouve (enfin, le mari se retrouve) pris à aller travailler en "enfer", autrement dit, dans la région du Nord-Pas de Calais. Évidemment, son arrivée est ponctuée de problèmes grotesques, d'incompréhensions et d'une grande dose d'exagération. On court donc d'un cliché à l'autre...

Ce qui est le plus frustrant dans cette histoire, ça n'est pas que le film soit si mauvais (il s'écoute plutôt bien dans l'ensemble) et on y trouve tout de même quelques blagues sympathiques. Non, le problème se trouve plutôt dans le fait que ce film ne possède aucune originalité puisqu'il n'est qu'un plagiat honteux du film québécois La grande séduction (ou de tout autre film de ce genre qui devient de plus en plus surutilisé). En gros, c'est du déjà-vu et des clichés, amusant parfois mais vraiment pas de qui s'énerver. À écouter si vous n'avez rien d'autre à faire ou bien des attentes vraiment basses.

En passant, si ça vous intéresse, je vous conseille fortement de lire l'édito de Foglia sur le sujet, très éclairant: http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200812/13/01-810096-critique-de-cinema.php

mardi 9 décembre 2008

Gagner... Mais qu'est-ce que gagner?


La plus récente élection provinciale vient de se terminer et curieusement, on a de la difficulté à trouver des perdants, qu'en est-il vraiment?

Voilà! Une campagne électorale de moins et pour une fois (fait rarissime dans notre monde politique canadien contemporain) on semble avoir un gagnant clair. Heu... Gagnant clair... En tout cas, ce qui est sûr (et là tout le monde est d'accord), on ne risque pas d'avoir d'élection provinciale pour un bon 4 ou 5 ans. Mais... Un gagnant clair... Là évidemment, personne ne s'entend. D'abord, qui a gagné? Charest a bien réussi à avoir un gouvernement majoritaire mais c'est une si petite majorité (enfin, c'est ce que tout le monde semble dire). Marois aurait-elle été la grande gagnante? Après tout elle a réussi à avoir suffisamment de députés afin de former une très forte opposition (et il semblerait que ça prouve bien que l'indépendance est de nouveau "sexy"). Même Québec Solidaire (et surtout Amir Khadir) semble avoir trouvé le moyen d'être le grand gagnant de cette élection (ben quoi? 1 député est infiniment mieux que 0!). En fait, en y pensant bien, il n'y a qu'une seule personne qui ne semble pas avoir gagné cette élection et c'est Mario Dumont... Ça, je ne crois pas que ça ait réellement besoin d'explication.


Évidemment, toute cette discussion est bien intéressante et il est clair que la plupart de ces arguments se valent mais soyons sérieux. Est-ce que le Parti Québécois est gagnant? Non, pas du tout! C'est maintenant la troisième élection qu'il se fait reléguer à l'opposition et il n'y a rien à fêter là-dedans (à moins que de finir deuxième pour l'éternité ne fasse le bonheur des péquistes?). Ça n'est donc pas une victoire pour le PQ mais simplement le signe que ce parti n'est pas mort et surtout, que Pauline Marois va réussir à rester au premier échelon du parti. Tant mieux pour elle ou... Peut-être pas, après tout, est-ce vraiment une promotion que de rester sur le chevalet de torture qu'est le poste de chef du PQ? En tout cas, tant mieux pour Marois mais soyons honnête, le PQ a perdu pour les 4 prochaines années, on verra bien après.


Québec Solidaire... Québec Solidaire... Heum... Encore une fois bravo à Monsieur Khadir mais est-ce que quelqu'un peut le ramener sur terre? Après son discours grandiloquent hier soir, on aurait pu croire qu'il était le nouveau premier ministre du Québec. Allo! T'es le seul député de ton parti, traduction en langage réaliste (vous savez les "réalistes", ces gens plates et sans imagination): non seulement t'es pas au pouvoir mais t'es même pas près de pouvoir apporter quelque changement que se soit au système. La seule chose qui est claire, c'est que Québec Solidaire vient de gagner le droit d'entrer dans ce grand théâtre dans lequel Charest dirigera, le PQ criera, l'ADQ se mortifiera et Amir Khadir... Regardera! Voilà son rôle pour les 4 prochaines années, regarder la "game" de près, pas diriger! En tout cas, content quand même pour lui, il voulait être député depuis longtemps et bien c'est fait! Mais avant que Québec Solidaire prenne "réellement" le pouvoir... Ayoye que je risque d'être vieux!


Finalement, Charest et les Libéraux... Comme ça tout le monde à l'air de dire que c'est une petite victoire ridicule. Pas de quoi fêter. Une victoire de perdant, etc. Allons, réveillez-vous! Le gars a le pouvoir majoritaire, plus personne ne lui traînera dans les pattes pour 4 ou 5 ans. C'est sûr qu'il aurait bien aimé avoir quelques députés de plus mais le but premier, ça n'était pas d'en avoir 68, 72 ou 81, le but c'était d'avoir 63 députés et la majorité afin de ne plus avoir à se faire chier avec les protestations de l'opposition! Charest a gagné son pari et pourra maintenant se la couler douce pour quelque temps.

En plus, Charest vient de gagner le prix "Maurice Duplessis". Hein? Ouin, ce prix décerné au premier ministre ayant réussi à gagner trois élections d'affilées (2003, 2007, 2008). C'est la première fois depuis Duplessis que ça se fait. Ah là! Il n'y a plus de doute, lorsqu'on égale Duplessis, c'est qu'on fait parti des grands. Encore bravo Monsieur Charest, maintenant il ne vous reste plus qu'à savourer votre "vraie" victoire et laisser les autres s'énerver avec leurs "autres" victoires.


Ah, oui... Monsieur Charest, peut-être pourriez-vous aussi aspirer à une "encore plus grande" victoire: laisser un héritage politique un peu plus reluisant que le "grand" Duplessis...

lundi 8 décembre 2008

Baraka: 10/10


De temps en temps (pas aussi souvent qu'on le voudrait), on tombe sur le type de film (livre, poème, oeuvre d'art, etc.) qui nous marque profondément et laisse une trace indélébile dans notre conception et notre vision du monde. Pour moi, Baraka est de type de création, un film changeant définitivement la vision que l'on puisse avoir de l'être humain, de sa relation avec la nature, de la modernité et certainement de la spiritualité. Encore plus intéressant pour moi est que Baraka est une redécouverte, l'ayant déjà vu il y a une décade de ça. J'avais alors apprécié mais sans pour autant avoir tous les atouts nécessaires (les ai-je réellement maintenant?) afin de comprendre ce chef-d'oeuvre. Bien que n'étant pas à ma première écoute, je crois fermement que ce film a su vieillir avec moi, prenant d'autant plus d'importance avec le temps.

Enfin, Baraka est l'histoire de l'homme, documentaire; suite d'image sans suite narrative précise, sans narrateur mais avec une trame sonore parfaitement adéquate, ce que l'on en dégage est toute fois marquant. L'on est renversé, dès le début du film, par la beauté des images (étonnant, surtout que le film date de 1992) mais aussi la suite brillante qui se fait entre les images et donc les concepts développés par le film. Pour moi il n'y a aucun doute; Ron Fricke, le réalisateur de ce film, est un génie et il sait nous en apprendre beaucoup avec ce film. Vivement son prochain film qui sortira en 2009!

dimanche 7 décembre 2008

Pascal fait bien mais commet tout de même l'erreur


Le boxeur québécois Jean Pascal a bien fait lors de son combat de championnat du monde hier (samedi 6 décembre) à Nottingham Angleterre mais n'a pas réussi à s'imposer contre l'anglais Carl Froch.

C'est bien dommage mais Jean Pascal n'a pu revenir en terre québécoise avec la ceinture de champion du monde WBC des super moyens. Pourtant, ça n'est pas faute d'avoir essayé. Lui qui s'est battu comme un lion (autant selon la presse canadienne qu'anglaise) a tout simplement trouvé un homme mieux préparé que lui dans le coin opposé. Cet homme était Carl Froch, celui qui est maintenant le champion du monde WBC.

Jean s'est donc bien défendu, ayant réussi à empêcher l'agressif Froch de lui passer sur le corps dès le premier engagement. Encore mieux, jusqu'au dernier tiers du combat, les deux boxeurs étaient à quasi-égalité sur la carte des juges. Malheureusement, Pascal n'a pas réussi à suivre le rythme et dû ralentir durant les 4 ou 5 derniers rounds, manque de constance lui faisant perdre le duel.

Il est bien dommage de voir un des nôtres revenir d'un combat de championnat du monde les mains vides mais il ne faudrait toute fois pas sauter aux conclusions. Pascal ne revient pas bredouille, évidemment il n'a pas la ceinture, donc moins d'argent et des combats moins importants dans la perspective 2009. Par contre, notre jeune boxeur (tout juste 26 ans) vient d'apprendre toute une leçon et a certainement beaucoup progressé dans un des aspects les plus importants de la boxe professionnelle: l'expérience! Jean est jeune, n'a encore que 22 combats professionnels et encore une fiche plus que respectable. Il peut être dramatique de perdre mais ça l'est beaucoup moins lorsque la défaite vient contre un bon boxeur, en championnat du monde et surtout quand le duel est resté compétitif d'un bout à l'autre.

Donc pour Jean, c'est le moment de se retrousser les manches, d'apprendre de cette défaite, de s'entraîner sérieusement et de faire quelques bons combats en 2009. S'il fait tout cela, il ne serait pas du tout étonnant de le revoir dans un combat pour un titre mondial en fin 2009. Allez Jean, n'arrête pas, on a confiance en toi!

mardi 2 décembre 2008

Pascal vs Froch: Jean n'aura pas droit à l'erreur


Ce samedi aura lieu, à Nottingham Angleterre, un combat de boxe extrêmement important pour le monde du pugilat québécois. Cet événement mettra en scène deux excellent super-moyens (168lbs) dont un combattant de chez nous, Jean Pascal (21 victoires, 14 par KO, aucune défaite), contre un Anglais très coriace, Carl (le Cobra) Froch (23 victoires, 19 par KO, aucune défaite). Donc non-seulement ce duel sera l'occasion à un québécois d'affronter un autre excellent boxeur invaincu mais en plus ce combat décidera qui sera le prochaine champion du monde de la WBC; devenant ainsi une des vedettes de la boxe internationale (et un futur adversaire potentiel de Lucian Bute).

Il est incroyable qu'encore une fois, un Québécois réussisse à se faire une place au sein de l'élite de la boxe mondiale. Cependant il faut mettre les choses au clair, la partie ne sera pas facile pour Jean Pascal (que l'on voit sur la photo ci-dessus), car son adversaire (que l'on voit sur la photo ci-dessous) n'est pas le genre d'individu que l'on met facilement dans sa poche. Pascal est rapide, très athlétique, assez puissant mais possède une technique déficiente (autant à l'offensive qu'à la défensive) et un menton plus que douteux. En effet, il fut plus qu'incommodé par les coups de ses adversaires lors des deux derniers combats (donnant des sueurs froides à plus d'un québécois et à toute son équipe de promotion). Il lui faudra donc faire attention lors de ce combat, car si Froch le pince solidement, les lumières risquent de s'éteindre pour Pascal.

Cette défaillance de Pascal est plutôt inquiétante surtout que Froch est un très puissant cogneur. Son "uppercut" de la main droite est dévastateur et il a abattu la quasi totalité de ses adversaires passés. De plus, Froch est un peu plus grand que Pascal et est plus expérimenté. Par contre, Froch possède aussi une défensive défaillante ainsi qu'une rapidité plutôt moyenne.


Qui arrivera donc à prendre l'avantage lors de ce combat? Pascal, sa vitesse et sa bravade ou encore Froch, sa puissance et sa résistance? Difficile de dire, surtout que Pascal a jusqu'à maintenant un potentiel non-achevé. Tant de capacités mais encore rien prouvé... Si l'on voit Pascal émergé, on peut logiquement penser que le Québécois l'emportera haut la main. Par contre, s'il gèle sous la pression en début de combat, alors le retour au Québec risque d'être amer... Je prévois donc (en avouant une bonne part de partisanerie), une victoire serrée mais par décision unanime de Jean Pascal (dans les alentours de 115-113). Ouin... En tout cas, ne pariez pas là-dessus, disons que c'est loin d'être certain mais l'espoir fait vivre... Bonne chance Jean!

lundi 1 décembre 2008

Qui a tué l'idiot?


Qui a tué l'idiot est une bande-dessinée faite par Dumontheuil (un bédéiste qui m'est totalement inconnu) et publié par Casterman (qui est un peu plus dans mon registre de connaissance). J'ai toujours bien aimé lire des bandes-dessinées mais il semblerait que durant les dernières années, en fait depuis la fin du secondaire, je semblais plus avoir l'occasion d'en dévorer.

Voilà donc ma chance de m'être fait proposer Qui a tué l'idiot. D'autant mieux qu'elle n'est pas exactement du registre gamin (rien de bien compliqué, je vous rassure) mais tout de même pas de quoi offrir à son neveu de cinq ans, si vous voyez ce que je veux dire...

Comme je l'ai dit plus tôt, ça n'est pas que l'intrigue, car il y a intrigue (c'est une bande-dessinée de type "policier"), soit hors de portée des plus jeunes mais plutôt que le tout est d'un cynisme macabre à souhait. Tout se déroule au début du 20ième siècle dans le fin fond de la campagne française. Un acteur sans-le-sou (et sans talent), se retrouve dans un village pour le moins particulier. Particulier car il s'y déroule une vraie hécatombe; meurtre après meurtre, le village se vide de ses âmes mais sans que cela ne trouble qui que se soit, bien au contraire... C'est donc une histoire morbide mais drôle à souhait et pleine d'esprit. Les dessins sont adéquats et aident à l'ambiance. Quoi dire de plus, sinon que c'est un plaisir bédéesque efficace qui répond aux attentes. De plus, ça se dévore dans le temps de le dire...

P.S. Bon, je sais bien que de classer cette bande-dessinée dans la catégorie art visuel ou encore littérature peut sembler un peu bizarre mais elles étaient les seules catégories moindrement adéquates pour en parler donc...

vendredi 28 novembre 2008

Déboire fédéral: coup d'état ou énième élection?


En pleine crise financière et économique, la politique fédérale canadienne est en pleine ébullition. Un mois et demi après l'élection d'un gouvernement conservateur minoritaire, le pouvoir est mis à mal et le pays doit se préparer à la possibilité d'une énième élection ou même d'un coup d'état.

Ça ne va pas au gouvernement fédéral, non, ça ne va pas du tout. Que se passe-t-il et à qui la faute de la crise? Les bases de la crise sont plutôt simples: Harper et son fameux agenda caché... Oui, le Premier Ministre Stephen Harper a clairement manqué de doigté dans les dernières semaines. Qu'a-t-il fait? Il a, lors de son dernier énoncé économique, tenté trois actions hautement partisanes et directement destructrices pour la situation politique canadienne actuelle. Plus particulièrement, les trois annonces faites par Harper: l'abolition de la subvention aux partis politiques, la suspension du droit de grève des employés fédéraux et la fin du régime d'équité salariale, se révèlent des choix politiques beaucoup trop marqués et idéologiques pour un gouvernement minoritaire, surtout qu'aucune des actions promises afin de stimuler l'économie ne furent proposées dans l'énoncé. Face à une telle situation, les partis d'opposition n'ont pas d'autre choix que de s'opposer directement au Parti Conservateur (sans les subventions aux partis politiques, peu pourrait survivre). Le problème est donc clair, si tous les partis d'opposition votent contre l'énoncé économique, le gouvernement est défait sur un vote de confiance, ce qui nous amènerait directement à une autre campagne électorale (seulement un mois et demi après que nous en soyons sortit).

Le gouvernement Conservateur, ayant finalement compris qu'il est allé beaucoup trop loin, a annoncé qu'il reculait sur la question des subventions aux partis politiques (ce qui était un mouvement beaucoup trop anti-démocratique pour ce que les Canadiens sont près à digérer). Cependant, malgré ce recul et le fait que le ministre des finances, monsieur Flaherty, a devancé la date du budget fédéral (ouvrant ainsi la porte à quelques mesures de stimulation économique), l'opposition ne semble pas démordre de son os.

En effet, l'opposition Libérale-néo-démocrate semble se griser à l'idée qu'ensemble (et avec l'aide opportune du Bloc Québécois), ils peuvent faire trembler le gouvernement. Encore pire, ils se sont mis en tête qu'ils pouvaient être Calife à la place du Calife. Oui, c'est exactement ce que la "possible" nouvelle coalition rouge-orange promet de faire. Utilisant le fait que la crédibilité d'Harper en a pris un coup comme chef de gouvernement, l'opposition demande à la Gouverneure Générale de trancher en leur faveur et de leur accorder la gouvernance du pays...



Oui, vous avez bien entendu, les partis Libéral et néo-démocrate sont en train de nous passer un coup d'état en douce! Car si les partis d'opposition étaient tout à fait légitimes dans leurs pressions contre l'énoncé économique de Harper, ils ne le sont pas du tout dans leur revendication de la gouvernance. Pourquoi? Pour la simple et très bonne raison qu'ils n'ont pas gagné la toute dernière élection et n'ont donc aucun droit sur le gouvernement. Les Canadiens ont élu (même de manière minoritaire) le Parti Conservateur afin de diriger le pays; pas le Parti Libéral (qui a vécu une réelle déroute) et le Parti Néo-démocrate (qui n'a qu'une trentaine de députés). En ce sens, les partis d'opposition se doivent d'accepter leur défaite et ainsi, cesser de vouloir s'approprier le pouvoir. D'ailleurs, même une coalition rouge-orange n'obtiendrait que 113 députés, contre 143 des Conservateurs. Même en coalition, ce nouveau regroupement politique aurait moins de légitimité démocratique que les Conservateurs. De plus, il est ridicule de penser que le Bloc Québécois puisse rejoindre la coalition. Un parti séparatiste ne pouvant avoir un rôle de direction dans le pays qu'il veut détruire. N'acceptant pas de faire de compromis par rapport au Québec, le Bloc Québécois serait donc un élément ingouvernable dans cette possible alliance, enlevant toute stabilité et donc crédibilité à cette coalition.

Donc, il va falloir que tout ce beau monde prenne une grande respiration, se calme et revienne sur terre. Harper doit faire des compromis et faire face à la crise économique au lieu de faire de la basse politique partisane. De l'autre côté, Dion, Duceppe et Layton doivent se rappeler qu'ils n'ont pas été les gagnants de la dernière élection et qu'ils ne peuvent donc pas prendre la direction du pays. Si les deux côtés font un peu plus preuve de retenu et de prudence, alors la crise politique passera (pas de réélection, pas de coup d'état) et on pourra passer aux questions cruciales de l'économie et de la finance. Par contre, si personne ne fait preuve de prudence, les Canadiens se feront de nouveau projeter dans une campagne dont personne ne veut ou même dans un coup d'état qui mettrait à mal notre démocratie. Allons messieurs les politiciens, du calme pour votre pays, on vous en prie!

Kung Fu Panda: 5,5/10


Kung Fu Panda est ce type de film que l'on ne peut que trouver ridicule lorsqu'on entend parler mais que l'on ne peut que bien apprécier lorsqu'on le voit. Ce film de Mark Osborne et John Stevenson, deux individus bien connus du milieu des films d'animations, est un excellent exemple de film familial; facile d'accès (sans trop être enfantin), visuellement très intéressant et plein de ces petites morales qui sont aussi touchantes qu'agaçantes.

L'histoire est celle d'un gros panda pas très dégourdit et venant d'une famille de restaurateur (spécialistes en nouilles), qui rêve en fait de devenir un grand spécialiste de kung fu. Je vous laisse imaginer la suite du récit... Que dire de plus? Pas grand chose sinon que le côté visuel du film est très réussi et qu'un zeste de philosophie orientale agrémente le tout. À voir mais sans se faire de trop grandes attentes.

Wall-E: 6/10


Wall-E, ce superbe film d'animation dirigé par Andrew Stanton, qui a aussi réalisé Trouver Nemo, est un très bon exemple de l'effervescence positive du cinéma d'animation. Je précise tout de suite, Wall-E n'est pas un film qui changera de manière permanente la manière de voir la vie mais c'est tout de même un bien bon film familial.

L'histoire de ce petit robot, vivant sur une terre futuriste et apocalyptique, est touchante et imaginative. Le film, quasi sans-parole, est un beau travail de style; le réalisateur nous montrant très bien comment nous partager des émotions complexes par de simples mouvements des différents protagonistes. Finalement, si le film devient plus conventionnel au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, reste qu'il ne devient jamais ennuyeux ou trop exagéré. Pas de doute, c'est un bon film divertissant, à regarder en toute situation.

mercredi 26 novembre 2008

PS en feu, la reine négresse est prise torche à la main


Suite à la décision rendue aujourd'hui par le conseil spécial du Parti Socialiste Français, la réponse est claire: Ségolène Royale n'a pas réussi à gagner la direction du parti.

Et oui, voilà la décision qui fut rendue (on pourrait aussi dire que Martine Aubry a gagné mais disons que ça n'a pas autant d'importance comme manière de présenter les choses...) et il n'est pas besoin de préciser que le clan de Ségolène Royale a bien l'intention de se battre jusqu'à la mort afin de changer le verdict démocratique. Malheureusement pour elle, son excuse favorite (le sexisme) devient de plus en plus difficile d'accès, Martine Aubry n'étant pas exactement un homme en jupons. Conclusion et peu importe les excuses farfelues que Royale trouvera bon d'exprimer, le Parti Socialiste sort de cette histoire particulièrement ensanglanté. À qui la faute? Celle-ci n'a certainement pas de détenteur unique (les éléphants du PS ayant fait leur part) mais il est certain que Ségolène Royale se doit de prendre une grande partie du fardeau. La principale raison étant qu'en essayant de gagner à tout prix, elle vient de détruire la crédibilité du parti qui était sensé l'aider à atteindre le pouvoir présidentiel dans trois ans.

En cela, elle s'est vraiment conduite en reine négresse (terme péjoratif féminisé qui ne se veut pas ici faire référence à une population africaine mais plutôt à un leader irresponsable et sans pouvoir) et devra maintenant être considérée comme telle par les Français. Elle n'est pas une politicienne sérieuse, ne sait pas travailler en équipe, ne sait pas se mettre de côté quand il le faut, ne sait pas travailler pour son parti, ne reconnaît pas le verdict démocratique, etc. En gros, elle vient de nous prouver qu'elle n'est qu'une ambitieuse qui cherche le pouvoir avant tout. Maintenant la réponse doit être claire: "Dehors madame, on vient de vous prendre l'arme du crime à la main et vos larmes de crocodile n'y feront rien!"

Vers l'indépendance du Groenland?


Quoi? Un nouveau pays serait-il en train de se créer sous le ciel terrien? Euh... Oui mais pas exactement, en fait à court terme la réponse serait plutôt non mais sur le moyen terme par contre... Enfin, ce qui est sûr, c'est que les Groenlandais ont voté majoritairement en faveur d'une autonomie plus large face à leur tuteur danois. Ce qui, selon le réseau d'information France 24, représenterait un grand pas en avant (ou en arrière, dépendamment des conséquences de l'indépendance) vers
la sécession nette envers le petit pays scandinave du Dannebrog.

Donc, 71% des Groenlandais sont sortit voter (pas un chiffre vraiment élevé pour un vote d'une telle importance) et ont décidé d'ouvrir la voie de l'indépendance. Maintenant, quel est leur avenir? Précisons que le Groenland est une île nordique d'à peine 58 000 âmes. Que la durée de vie moyenne de ses habitants est de 69 ans (comparable à l'Irak ou le Honduras), que l'émigration afin de sortir du pays est importante, que les 12% de Danois y résidant risque de foutre le camp dès qu'il y aura séparation effective, que le produit intérieur brut (en terme de pouvoir d'achat) est d'à peine 1 milliard de $US, qu'en plus l'économie est dépendante de la pêche (95% des exportations) ainsiq que des dépenses gouvernementales danoises et finalement que l'île a un important déficit commercial envers le restant de la planète...

Après cette avalanche de faits décourageants, peut-on m'expliquer exactement comment est-ce que ce pays pourrait être viable par lui-même et en compétition sur la scène économique internationale? C'est pas que ça soit impossible mais soyons clair, si eux réussissent à s'en tirer en devenant indépendant et bien c'est que le Québec aurait dû se séparer depuis longtemps. Après tout, si c'est si facile pourquoi est-ce que des vraies nations qui ont de vrais avantages compétitifs (tel le Québec, la Flandre, la Catalogne ou encore l'Écosse) attendent et tergiversent à propos des possibilités et dangers futurs d'un tel choix. Je vous l'annonce sans l'ombre d'un doute, si le Groenland se sépare et réussi à bien s'en tirer, il va y avoir une vague de séparation sans précédent sur la planète. Le message sera clair: "c'est trop facile d'être prospère en étant indépendant, regardez, même les Groenlandais ont réussi."

En tout cas, pour moi c'est clair, mon conseil aux Groenlandais est de prendre toute l'autonomie qu'ils peuvent avoir besoin; afin d'entretenir leurs spécificités culturelles et de tranquillement développer et diversifier leur économie. Mais surtout, qu'ils ne se lancent pas par eux-mêmes (et sans l'aide des très efficace Danois) sans avoir pris au moins quelques décades d'adaptation. Ça serait trop triste de voir encore un autre pays tomber dans la corruption et la déchéance du tiers monde...

jeudi 20 novembre 2008

Quantum 007: 4,5/10


Clarifions les choses rapidement et simplement, après le très bon Casino royal, je m'étais fait de grandes attentes pour le prochain film de la série James Bond. Malheureusement et comme vous pouvez le voir par la note que je lui ai attribuée, le niveau attendu n'était tout simplement pas au rendez-vous. Daniel Craig n'est pas mauvais dans son rôle mais on ne lui a tout simplement pas donné les outils nécessaires afin de performer. Le personnage de Bond y est vide (comparé à la certaine profondeur que nous avait offert Casino Royal) et l'histoire insipide (en plus d'un manque flagrant de réalisme). Le seul point positif est que les séquences d'actions sont incroyables (surtout la première) et que le film ne nous ramène tout de même pas au ridicule des l'ère Roger Moore. Enfin, déçu quand même...

Délice Paloma: 6/10


Délice Paloma, de Nadir Moknèche, est une intrigante comédie dramatique réalisée en coopération France-Algérie. Mix curieux de film de gangster (au féminin), de métaphore sociale et de relations famille-travail-amitié, cette réalisation apporte certainement à notre perception de ce pays en changement qu'est l'Algérie.

L'histoire est celle d'Aldjeria (la métaphore de la relation entre l'héroïne et la pays qu'elle représente est donc évident dès le début), une "arrangeuse" de situation (genre "parrain" mais au féminin) sortant tout juste de prison. On voit donc au travers de ce qu'elle se remémore mais aussi de ses actions en temps réel; ce qui l'a amené là où elle en est mais aussi, une évolution intéressante de la réalité de vie des Algériens. On la voit finalement faire face à un dilemne déchirant entre son rêve et le monde qui l'entour, les siens...

Voilà pour ce qui est de l'histoire, je ne vous en dirai pas plus, ça risquerais de vous enlever l'intérêt de le voir. Car, il vaut bien la peine d'être vu, pas parce que c'est un film exceptionnel mais parce qu'il est plutôt bien fait, l'histoire est originale, l'actrice principale (Biyouna) joue bien et, après tout, ça ne nous arrive pas si souvent de voir des films algériens. D'un autre côté, je me dois de vous avertir que le film a aussi quelques lacunes. Par exemple, un peu d'incohérence dans les séquences (les personnages qui prennent des décisions insensées mais qui arrangent l'histoire...) et aussi un très mauvais jeu de quelques uns des acteurs (entre autre Daniel Lundh). Donc à voir, pas de quoi s'émerveiller mais certainement de quoi se questionner. Surtout que ce film cultive l'ambiguïté à tous les niveaux...

lundi 17 novembre 2008

Mea Culpa


Je vais maintenant faire mon Mea Culpa, ou est-ce vraiment le cas? Enfin, ce qui est sûr que j'ai quelques petites explications à donner. À propos de quoi vous dîtes-vous? Et bien à propos de ce blog en général et plus particulièrement à propos du ton que j'utilise lorsque j'écris mes articles/éditoriaux/critiques/chialages/etc.

En effet, on m'a récemment fait remarquer que j'avais souvent un ton agressif, manquant de nuance et qui tendait à déconsidérer, tout cela sans pleinement prendre en compte l'impact de mes propres paroles. À tout cela, qu'ai-je à répondre? C'est vrai! Et oui, je l'avoue, c'est tout à fait vrai. À bien y penser, il est clair que je ne pèche pas par excès de modération dans ce blog et il est donc normal que certains lecteurs trouvent un certain déplaisir à me lire. Par contre si je peux me permettre une explication (une défense, une excuse?), c'est que ça ne fait pas du tout parti de mes intentions que de blesser qui que se soit.

Enfin, ce que je veux vraiment dire, c'est qu'il ne fait jamais parti de mes intentions d'insulter ou de dénigrer les gens (qu'ils soient mes lecteurs ou non) et encore moins les créateurs artistiques ou hommes politiques (sauf pour Mugabe, sur ça je n'en démord pas) que je critique, avouons-le, parfois un peu trop facilement. J'appelle donc à la prudence, prudence évidemment pour moi-même, afin de faire attention à moins blesser mais aussi prudence à toute personne qui me lis, afin qu'elle ne prenne pas tous mes propos pour des sommes pleinement réfléchies; ce que les éditoriaux de ce blog ne sont évidemment pas.

Je finis donc en précisant bien que ce blog est avant tout un bloc-note que j'utilise afin de mettre mes idées par écrit et que, du même coup, j'espère seulement que ça puisse parfois servir les lecteurs; que cela soit pour une réflection à propos de la société, une critique quelconque ou tout simplement une montée de lait.

Ce blog n'est pas un site sérieux, peu de gens le lise et je ne révise pas vraiment mes articles avant de les publier. Ça n'est pas une erreur mais bien au contraire, c'est voulu. J'aime bien que ça reste simple, divertissant mais difficilement plus, sinon j'essaierais d'écrire pour un vrai journal et pas seulement pour cette petite page blogspot... En conséquence, ce côté brouillon veut dire qu'il arrive souvent que des détails m'échappes et que mes mots aillent plus loin que mes intentions et même que mes pensées. Je vous demande donc d'être indulgent face à certains de mes propos qui, je l'avoue bien, sont souvent très (trop?) tranchés. J'essaierai à l'avenir de mettre plus d'effort afin de nuancer mes propos (particulièrement ceux qui sont négatifs) afin de ne pas choquer inutilement (bien que j'essaierai tout de même de choquer encore un peu, une fois de temps en temps). Finalement, je vous enjoins à prendre ce blog avec un grain de sel et donc à le concevoir comme un brouillon continu, pas comme un produit fini.

Merci encore une fois pour votre tolérante compréhension et... Bonne lecture!

dimanche 16 novembre 2008

Slague: l'histoire d'un mineur


Je vous le précise tout de suite, je ne suis pas un habitué du théâtre, pour moi, des acteurs faisant une prestation à quelques pas de mon siège est plutôt l'exception que la règle. Aller au théâtre est donc, toujours dans mon cas et pour mon regard de néophyte, un événement un peu spécial qui peut tout autant être un délice de satisfaction, qu'une déception pleine d'incompréhension. Si je vous fait part de mes états d'âme face à l'art de la scène c'est que j'y suis récemment allé et que j'ai adoré. J'y ai vu Slague: l'histoire d'un mineur, pièce extrêmement touchante qui est présentée actuellement au théâtre Périscope, à Québec.

Cette pièce, du TNO (Théâtre du Nouvel-Ontario), raconte l'histoire d'un simple mineur, Pierre DeLorimier, qui a perdu l'usage de ses jambes et bien plus... C'est un monologue d'une heure vingt, dans lequel on entre en contact avec la réalité de cet homme, de son monde, de son humour et surtout de ses douleurs. Dans l'ensemble, ça m'a paru être une pièce remarquable, très bien jouée, très simple mais apportant exactement ce que le théâtre doit apporter: un contact vrai entre la scène et le public. Je vous encourage donc tous à y aller tant qu'elle est toujours en salles.

samedi 15 novembre 2008

Michael Moore, Ange ou Démon: 4/10


Ce petit film canadien, réalisé par Rick Caine et Debbie Melnyk, est l'exemple type d'un documentaire avec un sujet intéressant mais qui passe à côté de la cible par manque de direction.

Car si ce documentaire nous montre bien que Michael Moore n'est pas près d'être le Messie sur terre, ça n'est pas comme si cette information nous étonnait réellement. On savait déjà que Michael Moore était tendancieux et manipulateur, le film de Caine et Melnyk n'est donc qu'un coup de marteau sur un clou déjà bien enfoncé. Si ça vous enchante de vous le faire répéter, alors vous n'avez qu'à visionner ce film ci; mensonges, contradictions et omissions de monsieur Moore seront au menu. Cela ne change évidemment rien au fait que les documentaires de Michael Moore sont divertissant et arrivent presque toujours à atteindre leurs buts avec efficacité (peu importe la souplesse des méthodes utilisées). Voilà pourquoi ce film canadien n'est pas tout à fait pertinent, sans pour autant être dénué d'intérêt.

vendredi 14 novembre 2008

Abstention record: mais qu'attendez-vous?


Bon, là je dois vous avouer que j'en ai un peu ras-le-bol... On vient de passer au travers des élections fédérales, on a suivi attentivement les élection américaines et on se fait de nouveau projeter dans une nouvelle campagne politique, au tour des élections provinciales de retenir tous nos souffles collectifs (ou pas)... Je m'attends déjà à la réaction des Québécois; "Qu'est-ce qu'ils ont à nous faire chier les politiciens avec toutes ces élections qui ne veulent rien dire? À quoi ça mène? Pourquoi est-ce qu'ils nous dérangent encore?" Etc. D'un certain sens, je suis bien d'accord avec vous, on es tous un peu tanné de ces élections qui semblent maintenant revenir à tout les ans. Sauf que c'est aussi là que vient mon cri du coeur: une élection n'est pas qu'un concours de popularité ou encore un spectacle qui doit être vendu à un électorat. Bien au contraire, une élection est un événement clé sans lequel notre système démocratique ne peut fonctionner convenablement. Ça n'est pas sensé être particulièrement plaisant mais c'est tout de même très important.

Voici maintenant ce qui m'enrage particulièrement. Suite à la dernière élection fédérale canadienne, Élection Canada a publié les résultats de la participation au scrutin et surprise, surprise (ce qui était en fait vraiment prévisible), les Canadiens n'ont même pas atteint la barre des 60% de participation (59,1% pour être précis). Autrement dit, plus de 40% des Canadiens ont décidé qu'ils avaient mieux à faire que de se déplacer pour aller voter. 40% des Canadiens (dont une grande proportion de jeunes) ont évalué que de prendre position sur l'avenir de leur pays n'avait pas vraiment d'importance... Ma réponse: lâcheté, ignorance et fainéantise!

Je ne saurais être assez dur envers ce manque de sens civique. Arrêtez donc de mettre la faute sur les politiciens peu intéressant, sur les partis politiques qui n'ont rien de différent à présenter ou encore sur le fait que la politique ne vous représente pas vraiment, pas vraiment "vous". Auriez-vous oublié que l'on a les politiciens que l'on mérite? Un politicien n'est ni un magicien, ni un faiseur de miracle, ça n'est en fait qu'un amalgameur des espoirs et volontés collectives d'un pays, c'est tout! Et si vous décidez de ne même pas vous lever une fois par année pour exprimer sérieusement votre vision de la société, alors pourquoi voudriez-vous que qui que ce soit s'occupe de la bonne gestion de la nation pour "vous". Pensez-vous vraiment qu'un pays efficace et riche comme le nôtre s'est créé par hasard? Ça a pris un travail individuel intense mais aussi une organisation des intérêts tout à fait remarquable. C'est donc en parti grâce à notre système politique que nous sommes devenus ce que nous sommes aujourd'hui. Dans la même logique, préparez-vous bien à prendre les responsabilités des échecs futurs de notre pays, car ça sera le manque d'organisation collective qui nous fera tomber. Si tu ne t'occupes pas de la politique, n'oublie pas que elle, elle s'occupera de toi...

Maintenant tout le monde, prenez un grand respire, organisez-vous pour vous permettre quelques heures pour vous informer, réfléchir (je sais que ça sera difficile de vous priver de la télévision si longtemps mais je suis sûr que c'est tout de même possible de survivre en écoutant moins de 6 heures de petit écran par jour) et prenez un petit trente minutes pour aller voter le 8 décembre. Ne le faîtes pas parce que vous "aimez" un des politiciens en lices mais simplement faites-le pour vous. C'est un devoir de citoyen et c'est à l'avantage de tous que tout le monde y mettes du sien.

Si ça vous intéresse d'avoir les détails sur les statistiques de l'élection provinciale, vous pouvez jeter un coup d'oeil sur le sur ce lien (court article de Radio Canada): http://elections.radio-canada.ca/elections/federales2008/2008/10/15/019-abstention.shtml

Les Invincibles, saison 2: 6,5/10


Les Invincibles nous ont, déjà depuis un bon petit bout de temps, proposé une suite à leur superbe saison 1. Étant toujours un peu en retard, je viens tout juste de finir de visionner la saison 2 et je me dois malheureusement d'avouer que cette dernière n'est pas au niveau de son illustre prédécesseur (d'accord, je sais que je beurre épais mais je trouvais vraiment que la première saison était très bonne).

Ça n'est pas que la nouvelle saison soit si mauvaise. Après tout, elle est plutôt divertissante, on y retrouve les personnages principaux qui nous ont fait aimer la première série, de même que les situations loufoques et pathétiques qui nous ont permis de rire, de se sentir mal à l'aise mais aussi de beaucoup réfléchir sur notre société (particulièrement au niveau des relations interpersonnelles). En gros, on y retrouve Les Invincibles.

Alors, quel est le problème? Comme je l'ai dit plus haut, ça n'est pas que c'est si mauvais mais simplement que l'étonnement ni est plus vraiment et que la deuxième saison n'amène rien de vraiment nouveau, rien ne permettant de redémarrer la machine à imagination. De plus, la fin de la série est plutôt décevante; plusieurs situations se créant ou se réglant de manière purement artificielle. Enfin, n'ayez pas de doute, cette série vaut tout de même la peine d'être vue mais ne sera tout simplement jamais au niveau de la première. Si la tendance se maintient, ça augure mal pour la troisième saison.

mercredi 12 novembre 2008

Littoral: 3,5/10


Wadji Mouawad est, semblerait-il, un très bon metteur en scène, je n'ai malheureusement pas encore pu vérifier (par moi-même) ce point. Par contre je peux vous affirmer quelque chose de sûr, ce même Mouawad aura des croûtes à manger avant de pouvoir être qualifié de "bon" réalisateur de cinéma. Je sais que le jugement est dur mais en me basant sur son premier film Littoral, je ne peux qu'en arriver à ce résultat. Littoral est l'histoire d'un jeune Québéco-Libanais qui se voit dans l'obligation de ramener son père, décédé, sur la terre de ses ancêtres.

Voilà le point de départ et c'est aussi là que tout signe de réalisme disparaît. Le reste de l'odyssée n'étant qu'une suite de courtes séquences n'ayant ni-queue, ni-tête. De plus, à l'occasion on se croirait vraiment en train de regarder des vidéos de musique tellement la musique est sur-présente (j'aime bien Amon Tobin mais là c'est complètement exagéré). Les séquences sont surréalistes, la situation libanaise immanquablement mal représentée (était-t-il vraiment nécessaire de n'utiliser que des acteurs québécois?). Finalement, le tout est extrêmement mal joué. Sans aucun doute, c'est le point le plus faible du film: du personnage principal, aux antagonistes et protagonistes ridicules qu'il rencontre sur son chemin, tous sont aussi grotesques et pathétiques dans leurs supposés "personnages". C'est donc un bien mauvais film, dommage car les idées semblaient bonnes, certaines scènes étant vraiment prometteuses...

lundi 10 novembre 2008

Le Parrain 1: 9/10


Ne vous en faites pas, je ne passerai pas la journée à faire l'apologie de ce grand (et très connu) film. Pas qu'il n'en vaille pas la peine mais simplement que c'est difficile de sortir quelque chose de nouveau sur celui-ci. En tout cas, c'est sans aucun doute un des grands films américains et un des chefs d'oeuvres de Coppola. Mixe habile d'histoire touchante, intrigante, violente mais surtout lourde de réalisme, Le Parrain est l'exemple même d'un film de société, tout en étant un film d'action/gangster très efficace. Autrement dit, une réalisation jonglant bien entre le film grand public et le film d'auteur. Soulignons finalement certaines scènes marquantes (tel le meurtre sordide sur fond de Statue de la Liberté) ainsi qu'un jeu d'acteur tout à fait remarquable. Marlon Brando disparaît et devient littéralement le Parrain. De son côté, Pacino nous rend crédible la transformation de son personnage; tellement puissant dans son silence glacé et dans ses regards pleins de mort, de peine et de colère.

dimanche 9 novembre 2008

Calzaghe vs Jones: triste fin pour la légende


Je suis, depuis déjà une bonne dizaine d'années, un grand défenseur de ce sport incroyable qu'est la boxe. Je dois cependant avouer qu'à certain moment... On pourra me traiter d'hypocrite autant qu'on le veut mais je dois dire qu'à l'occasion, le brutal spectacle de la boxe m'attriste.

Comprenez-moi bien, ça n'est pas l'idée de la violence des coups qui me fait changer d'avis, car la boxe est la violence à l'état pure, tout amateur le sait bien. Cependant, là où une telle agressivité animale rebute plusieurs, elle est aussi ce qui attire tant. Pas seulement à cause de l'attrait du sang mais parce que c'est cette même situation de violence qui permet au plus haut niveau de détermination d'un individus de voir le jour. La boxe n'a rien à voir avec la théorie, ça n'est pas une question de possibilité mais uniquement un sport de résultat. Un boxeur domine car il réussit à traverser les flammes de la douleur, les limites de son coeur et de son âme... Voilà la force de la boxe.

Malheureusement, à l'occasion cette force se transforme en un spectacle funèbre et c'est exactement ce qui s'est passé hier à New-York. Ne vous en faites pas, personne n'est mort, ni même a été gravement blessé. Simplement que, comme cela arrive régulièrement dans ce sport de combat, les auditeurs éberlués ont pu assister à la chute définitive d'une grande idole, d'un champion d'entre les âges: Roy Jones Jr.

Roy affrontait Joe Calzaghe, lui-même une vedette de la boxe, dans un duel de légendes. L'Amérique vs la Grande-Bretagne, les paris étaient ouverts mais dans le fond, nous savions tous de quelle manière cela allait tourner: Calzaghe est encore à son meilleur, alors que Jones a depuis déjà quelques années dépassé son zénith. Il n'est plus le boxeur qu'il était autrefois. Roy l'intouchable, le boxeur dominant des années 90, plus souple qu'un chat, intelligent, instinctif et puissant était déjà du passé. Il arriva à nous faire croire pendant les deux premiers rounds que tout était encore possible mais très rapidement l'illusion s'effaça. Calzaghe était trop rapide, trop acharné et beaucoup trop constant dans ses attaques pour permettre à la légende vieillissante de s'en tirer.

Douze rounds, beaucoup de sang et presque mille coups administrés par Calzaghe plus tard, la légende était belle et bien fini. Oui Jones était encore debout mais que personne n'ait de doute, ça n'était que grâce à la bonne volonté de Calzaghe, qui, bien que s'étant amplement moqué de Jones durant l'ensemble du combat, ne sembla pas vouloir achever son adversaire. Peut-être voulait-il lui laisser l'honneur de terminer sa carrière debout, qui sait?

Enfin, espérons que ceci servira de dernier combat pour Roy Jones Jr., évidemment il ne quittera pas dans la gloire mais cela ne changera absolument rien à une carrière exceptionnelle. Il est un des plus grands boxeurs de l'histoire et certainement le plus grands boxeurs que j'ai vu évoluer. Encore plus, c'est le boxeur qui me donna, il y a de ça plus de 10 ans, le goût de la boxe. Merci Roy pour tout ce que tu as fait mais s'il te plaît, s'en est maintenant assez. Ne boxe plus et reste en santé, tu es riche (rendu à 100 millions, il me semble que c'est assez...) et encore une vie devant toi (seulement 39 ans), ne remet pas tout cela en question pour une gloire éphémère que tu as de toute façon déjà accumulée à des niveaux hors de la portée du commun des athlètes.



Longue vie et merci encore à toi Roy et... Bravo aussi à Calzaghe pour sa victoire. Lui aussi terminera peut-être sa carrière avec ce dernier duel. Souhaitons-lui et que la raclée qu'il vient administrer à la légende Jones lui serve de leçon car s'il traîne trop, ce sera une jeune version de lui-même qui lui fera vivre l'humiliation qu'il vient d'administrer. Espérons que la fierté du Pays de Galles saura accepter son destin et prendre sa retraite au bon moment, autrement dit: maitenant!

jeudi 6 novembre 2008

Obama: l'espoir devient réalité!


D'accord, je sais bien que vous en avez assez entendu parler depuis les six derniers mois et que vous avez bien hâte qu'on arrête de vous casser les oreilles avec le nouveau messie de la nation américaine. Cependant, je ne peux vraiment laisser sa victoire historique sous silence.

Après tout, ça n'est pas que sa victoire que l'on célèbre mais aussi la fin des interminables débats raciaux aux États-Unis. À partir d'aujourd'hui, les afro-américains pourront regarder leur propre pays avec confiance, celui-ci étant maintenant diriger par l'un des leurs (ce qui veut dire que théoriquement, toutes les portes leurs sont maintenant ouvertes). De plus, ce sera un message d'ouverture incroyable pour toutes les minorités. À eux de saisir la chance au vol.

Cette élection est aussi un moment de réconciliation essentiel entre les États-Unis et le reste du monde. Espérons qu'Obama saura habillement utiliser de son charme afin de recréer les multiples ponts qui furent coupés par les néo-conservateurs et religieux irresponsables qui ont dirigés les États-Unis lors des dernières années.

De plus, cette victoire est la célébration définitive de la fin des années Bush. Après avoir détruit son pays et une bonne partie de la planète (à tous les niveaux), W. et son héritage désastreux viennent d'être rejetés comme cela était attendu depuis trop longtemps.

En conclusion: Le roi est mort, vive le roi!

5000 visites!


Grande nouvelle, le compteur sur ce blog (qui fait le compte depuis début octobre 2007) affiche maintenant 5000 visites. Pas mal tout de même; 5000 visites en un an, ça n'est incroyable mais c'est tout de même beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais lorsque j'ai commencé. Quoi d'autre à dire qu'un beau gros "Merci beaucoup"! J'espère que vous continuerez à venir jeter un coup d'oeil sur mes futures élucubrations. Allons-y maintenant pour le double, 10 000 en moins d'un an, ça c'est un défi!

La chambre: 4,5/10


Ouf! Au moins celui-ci est fini et je saurai quoi penser, à l'avenir, de Giles Daoust. Daoust est le réalisateur de La chambre, un film d'horreur très peu conventionnel. Précisons tout de suite qu'il n'y a pas grand chose à retenir de ce film sinon que l'histoire est d'une simplicité très originale mais qu'à part ça, c'est vraiment de le désert pour ce qui est de l'intérêt... Je sais que ça ne vous en dit pas beaucoup mais je ne vous en dirai pas plus parce que si justement vous avez envie d'écouter ce film, le moins vous en savez, le plus vous pourrez être étonné (ce qui serait la seule manière de l'apprécier). Donc, à part pour l'histoire, les personnages sont tout à fait irréalistes, pas toujours convaincant dans la manière qu'ils sont joués et le tout devient rapidement exagéré. On sent l'amateurisme à tous les niveaux. En y repensant bien, ce film aurait pu mais finalement ne réussit jamais à lever. Déçu...

mercredi 5 novembre 2008

Anna 6-18: 9/10


Nikita Mikhalkov, réalisateur russe tout à fait génial, sait nous étonner autant par ses fictions que ses documentaires. Avec Anna 6-18, un documentaire mettant principalement en scène sa fille mais aussi l'URSS dans son ensemble, Mikhalkov nous soumet un traité politique et social choc. Un appel a un conservatisme éclairé (du calme tout le monde, conservatisme ne fait pas toujours référence au "mal"), ce documentaire est la critique cinglante d'un monde ne croyant plus à rien et décadent. Appel déchirant à la spiritualité, la responsabilité, la profondeur d'âme, le nationalisme, le patriotisme et l'esprit de famille.

Je sais que ça fait beaucoup mais ce documentaire réussi à faire tout cela et bien plus. L'idée et le thème sont aussi tous deux ingénieux. Mikhalkov utilise comme point de départ sa propre fille. À chaque année il l'interroge, lui demandant les mêmes questions à son anniversaire. Au travers des changements vécus par la petite Anna entre ses 6 ans et ses 18 ans, le réalisateur en profite pour présenter un historique de l'URSS des années 80 et 90. Faisant ainsi un rapport accablant des méandres de cet empire sur son lit de mort.

En cela, Mikhalkov devient un Soljenitsyne moderne, critiquant le monde qui l'entoure avec efficacité. Sans pour autant être aussi exhaustif, il parvient tout de même à donner une touche beaucoup plus humaine à son propos (la présence de sa fille y étant pour beaucoup). Je ne saurais donc assez vous le conseiller, c'est un bijoux d'histoire, une intéressante réflection sur la vie et sur la nation, finalement c'est tout simplement un excellent documentaire.

mardi 4 novembre 2008

ICA Boston: un délice visuel


Je sais pertinemment que je n'y connais pas grand chose en art visuel (le cinéma excepté, si je peux me permettre le commentaire). Mais j'ai décidé, il y a de ça quelque temps, que cette ignorance crasse ne m'empêcherait pas de voguer tout de même un peu en surface et d'apprécier ce monde chaotique, gigantesque et parfois difficile d'approche. Voilà pourquoi, lors d'un cours voyage à Boston la semaine dernière, j'acceptais (sans trop rechigner) d'aller découvrir l'ICA Boston. ICA Boston, c'est l'Institut de l'Art Contemporain de Boston. Un bâtiment vachement original, belle structure sur le bord de l'eau et des collections complètement époustouflantes.


Celle qui m'a particulièrement percuté, c'est l'exposition de Tara Donovan (dont vous voyez certaines oeuvres en ce moment même). Cette femme (devrais-je dire ce génie?), possède une imagination hors du commun et un talent pour l'utilisation d'objets simples à des fins grandioses. Oui, en fait je crois que c'est ce qui caractérise principalement son oeuvre. Le minimalisme des matériaux, afin de créer des ensembles organiques et plus grand que nature. Les tiges de métal se transforment en eau, les pailles en mur de réfraction de la lumière, les verres de styrofoam en nuage céleste, etc. C'est une oeuvre percutante que cette femme a créé mais encore plus, c'est une oeuvre facile d'accès. Pour tous ceux qui, comme moi, ne connaissent rien à l'art contemporain, gardez espoir, les Tara Donovan de ce monde sauront bien créer quelque chose à notre niveau.

Si ça vous intéresse de jeter un coup d'oeil, voici le lien vers le musée: http://www.icaboston.org/

Zoolander: 6/10


La folie de Ben Stiller m'est maintenant bien connue (comme elle l'est de vous je suppose) mais il me manquait un élément important à mon appréciation de son œuvre globale: Zoolander! Ce sont Zoolander et La belle famille qui le propulsèrent directement dans le haut du box-office, il me semblait donc essentiel de remédier prestement à mon ignorance partielle sur la source du succès de ce personnage. Voilà qui est fait.

Zoolander, c'est une comédie tout à fait ridicule et délirante, un film se moquant du monde de la mode et de la haute couture. L'histoire a présente-t-elle quelque chose d'extraordinaire? Pas du tout mais cela n'empêche en rien d'avoir des fou-rires répétés durant le déroulement de celle-ci. Que cela soit pour la stupidité des personnages, les situations sorties de nul part ou le ridicule parfois mordant, cette comédie vaut bien la peine d'être écoutée (ne vous faites toute fois pas trop d'attente, car ce n'est avant tout qu'une bonne suite de sketchs). Ça ne changera pas votre vie mais vous l'apprécierez sûrement.

Harry Potter et l'ordre du Phoenix: 5/10


La filière Harry Potter aura été un grand succès et même pour moi qui ne suit pas dans la cohorte générationnelle visée, je dois avouer avoir bien aimé les quelques films que j'ai vu. Celui-ci ne fait pas exception, c'est un bon divertissement mais avouons-nous le, c'est avant tout un film corridor. Hein? Vous vous dîtes sûrement que vous ne voyez pas trop ce que je veux dire avec cette histoire de corridor. La réponse est simple: ce film semble vraiment être un corridor entre deux histoires, il n'est là que pour faire la transition, pas pour faire réellement avancer l'histoire.

Donc, le film commence et se termine presque au même point, sans vraiment nous amener tant de nouveaux éléments. Par contre, il reste plutôt bien monté, divertissant (je me dois de le répéter) et plein de fantastiques effets spéciaux (un peu trop plein si on me demande mon avis). En gros, c'est une course à la prochaine explosion, à la prochaine impression... Pas mal mais pas de quoi se bousculer pour aller le voir. Si vous avez aimé les autres, vous aimerez aussi celui-ci et si vous êtes moindrement allergique au genre, ce dernier Harry Potter aura tôt fait de vous irriter.

dimanche 2 novembre 2008

Arménie et Azerbaïdjan: le Karabakh finalement en paix?


Juste un petit mot pour vous faire part d'une bonne nouvelle: selon France 24 l'Arménie et l'Azerbaïdjan semblent enfin avoir retrouvé la raison à propos d'un conflit qui dure depuis maintenant beaucoup trop longtemps. En effet, ces deux pays du Caucase, ennemis depuis la guerre de 1992, en sont finalement venu à la raison et acceptent dorénavant tous deux de trouver une solution pacifique à leurs problèmes frontaliers.

Je ne compte pas m'étendre sur le sujet mais disons simplement que les deux pays avaient, depuis la chute de l'URSS, très mal géré leurs relations communes et que les questions des minorités arméniennes en territoire Azeri (plus particulièrement en Nagorny Karabakh) avait amené ces deux pays à se faire la guerre. Résultat de la guerre: beaucoup de violence et finalement, la petite Arménie fou une raclée à son plus puissant voisin Azeri. L'Arménie prend donc contrôle du territoire de Nagorny Karabakh (et même plus). Depuis, l'Azerbaïdjan s'est continuellement plaint de ce contrôle étranger mais n'a jamais été en situation de pouvoir reprendre ce qu'il croit être sien.

Alors, qu'est-ce qui amène ce rapprochement inespéré? Deux raisons semblent plus importantes: la puissance du pétrole et de Moscou. Je m'explique, l'Azerbaïdjan est un grand producteur de pétrole et avec les hauts prix du pétrole des dernières années, les Azéris ont pu se payer toutes sortes de gadgets militaires, ce qui fait nécessairement réfléchir les Arméniens. Après tout, si le petit pays chrétien a une fois réussi à foutre une raclée à plus fort que lui, rien ne lui indique qu'il saura le faire encore à l'avenir, donc mieux vaut discuter... De plus, Moscou met tout son poids diplomatique dans la balance. Pourquoi Moscou voudrait-elle absolument en arriver à un accord maintenant et pas il y a de ça un an, deux ans ou même dix ans? La réponse est là aussi plutôt simple: la Géorgie. Depuis la guerre qui opposa la Géorgie à la Russie cet été, Moscou a dû prouver qu'elle savait être aussi un élément positif pour les relations de la région et non-seulement une brute qui fait peur à ses voisins. Ainsi, en "poussant" l'Arménie et l'Azerbaïdjan à négocier de manière pacifique, la nouvelle Russie redore son blason plus qu'un peu terni.

Enfin, bravo au tandem Putin-Medvedev ainsi qu'aux présidents des pays belligérants respectifs. Un pas en avant est mieux que l'immobilisme ou qu'un pas en arrière. Espérons maintenant que cela nous amènera à une paix durable... Enfin, ne nous énervons pas trop, le Caucase est complexe, voici une première étape, nous verrons bien dans quel direction ira le prochain pas.

dimanche 26 octobre 2008

Bute l'emporte in extremis


Après un combat enlevant et un suspens ayant duré 12 rounds complets (jusqu'à la toute dernière seconde et même plus), Lucian Bute a emporté le duel le plus dur de sa vie contre cet énergumène indestructible qu'est Librado Andrade.

Avant de vous expliquer le déroulement du combat mais aussi avant que qui que se soit crie à la controverse, je vais clarifier une chose: Lucian Bute a gagné ce combat et ceux qui le nient, soit ne connaissent rien à la boxe, soit sont seulement des dénigreurs comme on est malheureusement habitué d'en voir au Québec.

Une fois cela dit, qu'en est-il du combat? Premièrement, Bute a très bien boxé, a contrôler le ring, a plutôt bien bougé en défensive et a su attaquer Andrade de manière très violente. Pour ces différentes raisons, Bute a gagné au moins 9 des 11 premiers rounds. Si Andrade n'a jamais cessé d'essayer et de courageusement avancer, reste qu'il s'est fait outrageusement dominé durant les 11 premiers rounds. Confirmant une fois de plus qu'il n'est pas un boxeur très technique mais qu'il a un crane hors du commun (peut-être fait de titane ou autre matériel indestructible). Donc voilà le constat après 11 rounds, Bute est trop rapide et il fait payer Andrade pour chaque pas que le Mexicain fait vers l'avant. Cependant, le combat change du tout au tout lors du dernier et douzième round du duel.



À ce moment du combat, Bute est exténué, il a su dominer Andrade mais la pression constante du Mexicain semble lui avoir coûtée beaucoup. Son entraîneur lui conseille donc de simplement se déplacer durant le 12ième engagement. Pas besoin de gagner ce round lui dit-on, son avance est tellement grande qu'il lui faut simplement éviter la catastrophe. Bute a (malheureusement pour lui) un autre plan et dès le début du douzième round, décide d'échanger coup pour coup avec Andrade. Ça n'est évidemment pas le choix intelligent à faire mais c'est son orgueil qui prend le contrôle. Il a dominé tout le combat et malgré sa situation physique chancelante, il veut absolument finir les dernières secondes du combat en champion. Il veut donner un spectacle à la foule de 17 000 personnes, de même qu'aux réseaux de télévision américains, grande erreur en effet.

Grande erreur car c'est exactement ce que Librado Andrade attendait. Ne pouvant égaler Bute en qualité de boxe, il espérait que le champion perdrait sa concentration et qu'il serait forcé, tôt ou tard, d'y aller coup pour coup. Bute essaye donc d'assommer son adversaire mais est beaucoup trop épuisé. Andrade en profite pour y aller et donner tout ce qu'il lui reste. Les 45 dernières secondes sont une éternité, Andrade poursuit Bute autour du ring. Le champion semble avoir perdu ses jambes et est sur le point de s'effondrer. À 4 secondes de la fin, coup de théâtre, après une lourde droite au menton, Bute s'écroule à terre. L'arbitre commence le compte de 10 et après 6 secondes Lucian est sur ses pieds, pas en grande forme mais debout tout de même. L'arbitre, à ce moment, se détourne et avertit Andrade à trois reprises de retourner dans un coin neutre (ce qui est obligatoire lorsqu'il y a un knock down), puis revient à Bute et fini son compte de 10.

Au total, le compte aura évidemment été trop long mais Andrade n'a que lui-même à blâmer, s'il n'avait pas quitté le coin neutre lors du compte, l'arbitre n'aurait pas eu à l'avertir. Deuxièmement, Bute était déjà debout au compte de 6, ce qui était bien assez tôt pour ne pas être considéré comme knocked out. Était-il en état de se battre à ce moment là, évidemment que non mais cela ne cause pas réellement de problème puisque le temps réglementaire était écoulé. Autrement dit, Bute n'avait pas à prouver qu'il était assez fort pour continuer de se battre puisqu'il n'avait plus à se battre, le combat étant fini. Tout ce qu'il avait à faire était de se relever et il l'a fait. Les deux boxeurs allèrent ensuite à la carte des juges, où Bute l'emporta facilement étant donné la grande avance qu'il s'était fait durant tout le combat.

Vous voyez donc pourquoi il n'y avait pas de controverse. Selon les règlements en vigueur à la boxe professionnelle, Lucian Bute a gagné le combat sans controverse mais de manière très serrée. Car si le combat avait eu 20 secondes de plus, qui sait ce qui aurait pu arriver... Mais un combat de championnat du monde a 12 rounds de 3 minutes et pas 3 minutes et 20 secondes. Dommage pour Andrade mais s'il a manqué son coup, il n'a que lui-même a blâmé pour cela.

Il est malheureusement évident qu'une fois que les cris à la controverse ont commencé à fuser, ils sont très difficile à arrêter. Voilà pourquoi Lucian Bute devrait donner un combat revanche, dans l'année, à Andrade. Celui-ci a prouvé qu'il était prêt à se battre jusqu'à la dernière seconde du combat et afin de s'assurer que plus personne n'ait de doute, Bute devrait se battre une deuxième fois avec le dangereux Mexicain.

Que dire pour terminer? Bravo Lucian pour ta victoire et ton courage dans ces moments difficiles mais la prochaine fois, souviens-toi qu'un peu moins de bravade t'évitera bien des problèmes. Bravo aussi à Andrade pour son acharnement, il a un des plus gros coeur qu'il m'a été permis de voir dans la boxe professionnelle. Souhaitons un combat revanche prestement, je ne saurais le manquer pour rien au monde.
 
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