lundi 31 décembre 2007

Le Vent se Lève: 8,5/10


Le Vent se Lève, film choc sur quête vers l'indépendance de l'Irlande, est un de ces classiques instantanés. Fait par un réalisateur anglais, cette production artistique est un succès du récit historique, présenté avec beaucoup de sensibilité et un point de vue marxiste très accentué. Le résultat final est une histoire déchirante au sein de laquelle un peuple se bat pour éviter l'extinction, où les soldats britanniques se sentent pris en otage dans une cause qui ne les concerne pas et finalement où les amitiés se défont avec grande violence mais jamais dans la haine, seulement le regret et le sens de l'obligation.

Intrigant? En effet mais vous n'avez qu'à vous le louer pour répondre à toutes ces questions. Une oeuvre bien menée et parfaitement joué, à ne pas manquer.

Jarhead: 7/10


Jarhead, terme désignant l'apparence de la tête et de la coupe de cheveux des marines américains, reflète aussi les demandes intellectuelles que l'armée a à leur égard: aucune! Une jarre est vide à la base et l'on rajoute ce que l'on veut bien à l'intérieur... Voilà un des messages principaux que ce film essaye de passer à l'auditoire. Cependant, le film ne s'en tient pas qu'à ça.

Le début de l'histoire est en fait assez simple, on y voit un jeune marines lors de son entraînement, le tout faisant penser à Full Metal Jacket. Cela n'est pourtant pas le cas du reste du récit, car ce film se concentre sur l'aspect psychologique de la préparation à la guerre. Préparation infinie pour laquelle les efforts d'entraînement, du simple soldat, semble tout à fait inutiles. Ce qui en fait un film original et finement mené, certaines images sont aussi assez impressionnantes. Cependant le manque d'action, tout à fait voulu, en fait un film de guerre au rythme peu enlevant. Ça reste tout de même un film à voir.

Haute Tension: 5,5/10


Aimez-vous le gore? Je veux dire, aimez-vous l'excès de sang, de tripes arrachés et de gorges lentement sciées (ou toute autre variante du genre)? Si c'est le cas, alors ne manquez pas ce film d'Alexandre Aja. Ce jeune réalisateur français mais au style très américain, a déjà aussi réalisé un autre film d'horreur: La colline a des yeux. Vous voyez donc qu'il semble confortable dans cette niche. Malheureusement, le fait qu'il soit précoce tout en étant expérimenté ne fait pas de lui un grand réalisateur. Haute Tension est en fait assez banal: sanglant à défaut de réellement causé l'effroi, il essai de nous surprendre mais n'arrive en fait qu'à nous troubler, jusqu'à ce que l'on comprenne bien qu'il n'y avait en fait aucune cohérence et que la seule explication est que le réalisateur a pris de multiples raccourcis afin de se faciliter la tâche. C'est un film d'horreur, l'on ne demande pas tant que ça de ce type de production mais tout de même, il faut plus qu'un gallon de sang afin d'attirer notre intérêt.

Revue de l'année: Politique Canada/Québec

Voilà, mon premier Jour de l'An est passé à la barre de ce blog. En espérant que j'ai suffisamment de volonté afin de continuer jusqu'à l'an prochain et que des gens ai toujours de l'intérêt à me lire. Donc, ceci est ma première revue de l'année et la question est? Que s'est-il passé de marquant au Canada et au Québec au cours de l'année venant de passée? Je commencerai donc par le Canada en général avant de passer au cas particulier du Québec.

-Canada:
Le Canada fut principalement, en 2007, l'arène de combat de deux hommes ou peut-être devrais-je plutôt dire, d'un homme cherchant à pleinement émerger et d'un autre essayant désespérément de ne pas disparaître mort-né. Le premier homme est Stephen Harper et le second Stéphane Dion.

Stephen Harper, fut très actif en 2007 et cela malgré sa situation comme chef d'un parti minoritaire. Si ses choix ne firent pas toujours consensus, il réussit toute fois à satisfaire la plupart de la population canadienne (d'où les bonnes cotes de popularité). Ses grands coups furent la reconnaissance de la nation québécoise, ainsi que le règlement partiel du déséquilibre fiscal. Tout cela en réchauffant nos relations avec les américains, mettant de l'avant notre légitimité sur le passage maritime du Nord Ouest et en gardant des finances publiques étincelantes. Son erreur principale fut évidemment le manque d'action de son gouvernement à propos de l'environnement ainsi que la situation précaire de la guerre en Afghanistan.

De l'autre côté l'opposant principal, Stéphane Dion, eut un excellent début d'année, en arrivant à devenir chef du parti Libéral du canada mais semble depuis coincer sur la pente descendante: en un an seulement, il en est déjà à son énième "nouveau départ"...

Reconnaissance spéciale à Brian Mulroney, pour son scandale ainsi qu'à Duceppe pour une année où il aura manqué la chefferie au Parti Québécois. Finalement, est-ce que quelqu'un sait ce que fait Jack Layton? Ce n,est pas qu'il a été particulièrement absent mais...

D'un autre côté, au niveau provincial, le premier ministre de Terre-Neuve et Labrador, Dany Williams, fut certainement l'homme politique ayant le plus fait parler de lui à l'extérieur d'Ottawa. Son style abrasif fit la une sur des sujets tel le déséquilibre fiscal, il en profita pour traiter Harper de traître et de vendu. Un autre sujet qui lui donna beaucoup de visibilité fut les contrats pétroliers de sa province, qu'il négocia avec férocité mais avec succès. Williams est devenu, en 2007, un incontournable de la politique des maritimes mais il le fit avec moult populisme et démagogie. Espérons que ses grandes avancées ne seront pas toutes perdues par son ego trop massif.

-Québec:
Le premier gros événement politique de la province fut, sans aucun doute, l'élection du printemps. Le choc fut massif: Boisclair s'écrasa et le PQ tomba rapidement en pleine guerre civile. Dumont avança à pleine vitesse, l'élection fut son moment de gloire tant attendu. Le reste de l'année fut toute fois plus décevante, son parti se montrant tout à fait novice aux us et coutumes de l'Assemblée Nationale. Finalement, notre premier ministre, l'éternel claudiquant Charest est encore une fois sur le respirateur artificiel mais, et c'est tout le secret de son subtil art politique, semble plutôt bien s'en tirer. voilà Charest: pas fort mais pas mort!

Une qui n'eut pas cette chance fut la mairesse Andrée Boucher, la très aimé mairesse (avouons le, surtout depuis qu'elle est morte), sera regrettée pour ses talents de gestionnaires mais tout autant pour sa personnalité peu banale.

Dans la veine "Capitale Nationale", les élections municipales furent l'élément marquant de la fin de l'année. Régis Labaume réussissant un incroyable retour en force et littéralement voler le poste qui semblait pourtant assuré à Ann Bourget.

Finalement, je ne peux pas parler de l'année politique québécoise sans mentionner le sujet de l'année: accommodements raisonnables et la commission Bouchard-Taylor. Je n'en dirai pas plus sur le sujet, je crois qu'on commence tous à en connaître assez sur ce registre.

Voilà, l'année politique au Canada est terminée, espérons que la prochaine sera aussi riche en développement inattendues et percutants.

Baisers Volés: 6/10


Ce film de Truffaut, sortit en 1968, n'est certainement pas le meilleur du grand réalisateur. C'est un autre épisode de son personnage fétiche: Antoine Doinel. L'essentiel du film peut être résumé comme suit: le personnage principal sort de prison et passe, pour la plupart du film, d'un petit travail à un autre. Au travers de ses mésaventures, il en vient à faire la cour à une amoureuse dont il recherche la présence depuis longtemps mais aussi, à la femme de son patron...

L'histoire y est un peu décousu, peu crédible et le jeu de Jean-Pierre Léaud est loin d'être crédible. Le film peut être vu mais sans s'attendre à grand chose, sinon une bonne représentation du style de l'époque.

vendredi 28 décembre 2007

Ombres et Brouillard: 8/10


Grâce à un talent incontestable et un répertoire gigantesque, Woody Allen arrive toujours à nous réjouir. Avec ce suspens comique, datant de 1992 et mettant en scène plus d'acteurs connus qu'il ne nous est possible de reconnaître (Woody Allen, Mia Farrow, John Malkovich, Madonna, Jody Foster, Kathy Bates et John Cusack), Allen nous surprend encore.

Le contexte de l'histoire est plutôt flou, pouvant avoir lieu durant les années 30, en Europe centrale... Ou peut-être ailleurs, quelque part dans l'imagination d'un juif de New-York... Enfin, ce qui est sûr c'est que le pauvre Kleinman (Allen), se retrouve pris dans un plan organisé ayant pour but d'attraper un fou meurtrier qui hante les rues de la ville endormie. Le problème, pour le pauvre Kleinman, est qu'il n'a aucune idée de son rôle dans la battue et qu'il en vient donc à faire des rencontres inusités (certaines positives et d'autres moins) en déambulant dans les rues envahies par le brouillard.

Comme toujours, le film a pour intérêt principal de voir dans quel merdier le personnage de Woody Allen s'est encore fourré. L'ambiance du film est aussi vraiment bonne, Allen nous montrant les capacités nécessaires afin de produire un suspens de haut niveau (bien que la comédie reste toujours présente). En concluant, si vous aimez Woody Allen, vous adorerez ce film.

jeudi 27 décembre 2007

Assassinat de Benazir Bhutto


Encore.... Encore une journée de deuil pour le Pakistan. Aujourd'hui même, l'ancienne première ministre et certainement futur élue au même poste a été assassinée. Un attentat contre elle, le deuxième depuis son retour au pays, a eut raison des moyens de sécurités qui la protégeaient. Grièvement blessée, il n'y eut pas le temps d'intervenir médicalement. Il est aussi à préciser qu'une vingtaine de personnes moururent dans l'explosion.

Ce meurtre n'est pas uniquement un crime sordide mais aussi la remise en question du peu de "paix sociale" qu'il pouvait encore y avoir au Pakistan. Je n'aime pas faire ce genre de prédiction et j'espère bien me tromper mais j'ai vraiment l'impression que cet attentat risque de projeter le pays en pleine guerre civile. Musharraf, le président actuel, n'a aucune légitimité et est haïs de la population. Bhutto n'était certainement pas un ange venu du ciel mais elle semblait avoir une reconnaissance publique suffisamment grande pour possiblement calmer les choses et ramener le Pakistan sur le droit chemin. Malheureusement elle n'est plus et tous les gens qui l'aimaient crient maintenant vengeance.

Le Pakistan est un pays gigantesque, de près de 165 millions d'habitants, possédant la bombe nucléaire et ayant une position géostratégique particulièrement importante. Les voisins, surtout l'Afghanistan et l'Inde doivent être particulièrement soucieux du développement de la situation. L'occident est évidemment touché de plein fouet par cet attentat. On voit difficilement comment la mission en Afghanistan pourra être menée à bien, le pays risquant d'être aspiré encore plus dans la régression régionale.

Pour terminer, je ne peux m'empêcher de dire que le Pakistan récolte, en ce moment, ce qu'il a semé. Utilisant et finançant le terrorisme afin d'atteindre ses propres buts, le Pakistan a maintenant perdu le contrôle de la bête. Les conflits internes entre l'armée, la police secrète et les islamistes extrémistes de tout genre est maintenant inexorable. Que cela serve de leçon pour tout dirigeant pensant faire de même: on pense toujours pouvoir manipuler les extrémistes mais en fin de compte, la bombe finit toujours par exploser au visage du manipulateur. Je souhaite, à messieurs Mussharaf (président) et Sharif (autre chef de l'opposition), de vivre vieux et heureux mais je dois m'avouer très septique sur leurs chances de mourir d'une mort naturelle.

samedi 15 décembre 2007

Rome (saison 2): 7,5/10


La télésérie Rome, saison 1, avait été une très belle découverte pour moi. La suite, saison 2, l'aura été tout autant. Si l'on reconnaît certains problèmes présents dans la première saison et si la fin de la saison 2 n'est peut-être pas aussi saisissante que celle de sa précédente, l'histoire est quand même accrocheuse, historiquement intéressante et comporte des personnages de grande qualité.

Les épisodes sont bien pensés, l'histoire sachant nous étonner et mettre en scène tous les aspects dont on s'attendrait d'une intrigue romaine de qualité. La valeur éducationnelle de la série me semble aussi assez grande. Que cela soit pour le quotidien de la simple population, des aristocrates, la philosophie, la spiritualité et un kyrielle d'autres sujets, dont la présence des minorités vivant sous le joug de l'empire. Ça n'est pas un documentaire mais je suis certain que vous en apprendrai beaucoup. Finalement, les personnages sont, pour la plupart, attachant et réalistes. Les deux héros de la première saison, Titus Pullo et Lucius Vorenus, sont de retour et toujours égaux à eux même. La série nous permet aussi de découvrir un Gaius Octavian tout à fait exceptionnel; joué très finement, il nous fait presque oublier le Julius César du programme original.

Une série à voir, passionnante et pas trop longue (seulement 10 épisodes). Si vous avez aimé la première, vous vous devez de voir la deuxième. Et si vous n'avez pas encore vue la première et bien accourez!

vendredi 14 décembre 2007

Maudites Féministes!


Je crois que je ne le répéterai jamais assez, maudites féministes! Sérieusement, je ne veux pas partir un débat d'ensemble, bien que ça en vaudrait la peine mais je n'en ai pas le temps, ni l'envie. Je me contenterai de répéter: maudites féministes!

Qu'est-ce qui me pousse dans cet excès de rage? Simplement la dernière déclaration de Lise Payette, qu'elle a cru bon de nous communiquer, dans à un article du Devoir: Une minutes de silence, s'il vous plaît. Dans cet article, en résumant un peu, elle fait part de son incrédulité horrifiée face au meurtre d'une jeune fille musulmane, en Ontario, par un père aux habitudes et valeurs préhistoriques. La réaction de madame Payette est évidemment tout à fait justifiée et je ne connais pas beaucoup de gens qui justifieront l'infanticide. Mon problème est plutôt dans les liens tout à fait douteux que madame Payette fait dans cet article. Cette manière dont la vieille garde féministe a de toujours placer son idéologie sacrée, peu importe la situation et quel que soit la réalité du contexte, en avant de tout autre problème social.

Voilà exactement le lien que madame Payette à fait: dans cet article, elle est tout naturellement passée du meurtre de la jeune fille, au fait que la commission Bouchard/Taylor n'est pas dirigée par les bonnes personnes (pas par des femmes) et que ces deux illustres dirigeants sont sexistes! Quoi? Oui, vous m'avez bien lu, c'est en effet ce que la mégère Payette a déclarée. On voit très bien le lien, n'est-ce pas? Un peu comme de déclarer que 1+1=3, quoi de plus évident? Bon soyons sérieux, de un, on peut tout de suite dénoter un manque de constance incroyable dans le propos de notre féministe préférée: quel est le lien entre le meurtre ignoble de la jeune ontarienne et les "possibles" défauts de messieurs Bouchard et Taylor? Ça commence mal!

L'incohérence est une chose mais l'accusation qu'elle fait est encore pire. Elle attaque la légitimité de la commission, sur les accommodements raisonnables, parce qu'il n'y a que deux commissaires (hommes) et pas de femme... Pourrait-on aussi faire remarquer, à la sorcière Payette, qu'il n'y a pas non-plus de noir, d'arabe ou d'homosexuel (enfin, pas que je sache)... Et alors? J'en suis désolé mais on ne peut pas avoir 52 personnes qui dirigeraient en même temps la commission. On a choisi ces deux individus parce qu'ils sont extrêmement compétents et c'est tout! Charles Taylor est, peut-être, le plus grand intellectuel au Canada, c'est vrai qu'on aurait du le mettre de côté... N'est-ce pas madame Payette? Peut-être que les paillettes n'aiment pas l'idée d'avoir des gens compétents en contrôle (un peu facile, je l'avoue)...

Deuxièmement, cette féministe sexiste a aussi cru bon de préciser que, selon son impression et son intuition légendaire, les deux dirigeants de la commission sont sexistes. Elle dit:
Pourquoi ai-je si souvent l'impression que les commissaires écoutaient avec plus d'attention les maires que les mères? (voulant dire par là, que l'on ne laissait la place qu'aux gens de pouvoir, ce qui dans le jargon de cette sexiste représente le patriarcat, alors qu'on n'écoute jamais les gens qui ont les réponses... traduction: les femmes.)
Voilà, je me propose donc de répondre à cette triste question posée par madame Payette. Réponse: parce que c'est votre mission divine madame Payette, vous êtes là pour vous imaginer que... que les femmes se font martyrisées, dans toute situation, peu importe le sujet... parce que... c'est votre raison de vivre! Sérieusement, qu'est-ce que c'est que cette blague. Moi, quand j'ai écouté la commission Bouchard-Taylor, j'ai au contraire été surpris de voir à quel point les commissaires semblaient à l'écoute de chaque personne, peu importe son propos. De quel droit peut-elle les accuser de ne pas avoir écouté les femmes? Qu'en sait-elle? Ça n'est ni-plus ni-moins que de la défamation. Précisons aussi qu'à la fin de l'article, elle en profite pour attaquer l'ADQ et Stephen Harper, comme étant des gens dangereux pour la condition de la femme... Hein! Mais oui, on parle ici d'une folle qui arrive à se faire publier dans le journal! Est-ce qu'elle aurait mélangé ses croyances politiques avec ses croyances féministes? On l'a toujours connu péquiste mais là tout de même! Ça n'est pas comme si Mario Dumont exigeait des femmes qu'elle reste au foyer. Qu'il ne soit pas un fervent féministe, ça semble évident mais d'affirmer que la présence de celui-ci remet les acquis féminin en question: C'est...de...la...fo...lie!

Je crois que vous pouvez maintenant être en état de juger de l'équilibre mental de madame Payette. Évidemment, je sais très bien que ça n'est pas un cas de folie pure et simple mais plutôt le problème premier des "maudites féministes"!

Pour une femme comme madame Payette, il n'y a qu'un problème, qu'une seule cause valable et c'est le sexisme des hommes envers les femmes: pour elle c'était le centre de la terre il y a 30 ans, ça l'est encore aujourd'hui et ça le sera aussi pour les trente prochaines années (si elle vie toujours). Elle restera aveugle au changement de génération, au fait que les jeunes d'aujourd'hui ne vivent plus dans le monde ségrégée entre le sexes des années 50 et 60. Elle me ferait certainement remarquer que les femmes souffrent toujours aujourd'hui et je lui répondrai que notre monde, dans son ensemble, souffre toujours aujourd'hui. Les hommes, femmes, blancs, noirs, hétéros, homos, intelligents, bêtes, etc. Tout le monde souffre et c'est notre mission, comme société civilisée, de nous assurer que les gens aient accès à une vie décente. On ne peut pas continuer de diviser notre société en des millionièmes de particularités car, à la fin, il n'y aura plus de société, seulement des individus se battant afin d'avoir l'avantage sur leurs voisins. Si des femmes se font abusées, il faut les aider, pas parce qu'elles sont des femmes mais à cause qu'elles sont des membres à part entière de notre société. On ne peut pas continuer de voir nos problèmes uniquement sous l'oeil de groupes à vocation particulière, parce que si c'est le cas, il ne restera que le chaos. Exemple simple: Combien de commissaires devrait-on nommer afin de faire plaisir aux communautaristes et particularistes de tout acabit?

En montrant qu'elle est incapable de simplement reconnaître les grandes qualifications des messieurs Bouchard et Taylor, elle nous montre qu'elle n'est ni plus, ni moins, qu'une fanatique religieuse. Le féminisme est sa religion et elle mourra avec! Voilà pourquoi je le répète: maudites féministes!

P.S. Précisons que les "Maudites féministes", dont je parle dans cet éditorial, ne représentent pas toutes les femmes ayant cherché à faire cesser la discrimination contre leur sexe mais seulement celles qui ont mélangé le problème social et le culte de la cause.

P.P.S. De plus, qu'est-ce qu'elle a pu nuire avec ses téléromans de merde! Est-ce que quelqu'un avait vraiment BESOIN d'écouter Marilyn ou Les machos (tiens, ce thème semble récurant). Mais bon, je digresse de mon point. Revenons en à l'essentiel: Maudites féministes!

mardi 11 décembre 2007

Kadhafi: jamais peur du ridicule


Mouammar Kadhafi, "président" dictateur de Libye, n'a jamais eu peur de trop en mettre. Sachez-le, si ce personnage a la notoriété d'être brutal, ce qui lui a permis de garder le pouvoir depuis maintenant presque 40 ans, il a tout autant la réputation d'être un chef d'État original et peu banal (les mauvaises langues diront que les gens frappés d'un complexe messianique sont rarement "banals")...

Soyons clair, quand je dis que Kadhafi est brutal, c'est qu'il a été reconnu coupable et l'a avoué lui même, d'avoir financer le terrorisme. Plus particulièrement, il a organisé les attaques terroristes contre l'Angleterre et la France, en 1988 (attentat de Lockerbie) et 89 (Vol 772 UTA). À ce titre, brutal il est.

D'un autre côté, il est tout aussi évident que Kadhafi n'est pas banal. Il a toujours eu des plans monumentaux, être président de la Libye était malheureusement trop peu pour lui. Il est donc devenu, depuis des années et grâce à ses pétro-dollars, le premier financier de toutes les organisations africaines, entre autre l'UA (Union Africaine) et souhaitait même créer les États-Unis... d'Afrique! Un seul pays, avec une seule armée et cela va de soi, un seul président... Évidemment, comme il n'y a qu'un seul Kadhafi... Peut-on penser que ce poste reviendrait à... Allons, allons, je divague mais vous voyez le point. C'est un homme reconnu pour ses folies de grandeur mais avouons qu'il serait étonnant que tout se passe exactement comme il le souhaite.

Bon, donc comme je l'avais dit précédemment, Kadhafi est brutal et original mais pourquoi est-ce que j'en parle aujourd'hui? Premièrement parce qu'il est en ce moment invité d'honneur du Président Sarkozy à Paris. Plutôt intrigant pour un meurtrier de citoyens français! La raison de son retour en bonne grâce et de la fin de son isolement diplomatique réside dans le fait qu'il se soit repenti de ses crimes (dédommagé les victimes), arrêté son programme nucléaire illégal et a récemment relâché les infirmières Bulgares qu'il détenait jusque là. Il est aussi possible, et les gens le diront, qu'il s'est également fait absoudre de ses pêchés dut à son importante manne pétrolière... Hé! Hé! Les affaires sont les affaires, même pour le pays des Droits de l'Homme...

Donc, j'étais en train de me perdre dans mes divagations, pourquoi est-ce que je parle de lui aujourd'hui? Il est revenu dans les bonnes grâces de l'occident et... Il vient d'en profiter pour faire remarquer que l'Occident doit maintenant se faire pardonner son attitude passée et présente en Afrique! Autrement dit, il accuse l'Europe (et la France) de toujours être colonialiste! Rien que ça, pouvez-vous saisir le ridicule de l'ex-terroriste et ex-ennemi numéro un de l'occident, qui vient de se faire pardonner, est en train de recevoir un traitement princier à Paris et tout ça pour commencer à accuser l'Occident, nier avoir parler des droits de l'homme avec Sarkozy, alors que Sarkozy disait le contraire et, la cerise sur le sundae (ou l'élan sur le camouflet, à vous de voir), qu'il justifie toujours le terrorisme.

Non, Kadhafi est loin d'être banal, n'a jamais manqué et ne manquera jamais de culot. Cependant, on peut commencer à se demander pourquoi Sarkozy l'a invité en France, cet invité et toute l'originalité qui va avec (restons poli) risque vraiment de commencer à être un fardeau pesant sur la cote de popularité du Président Français. Il y a de ces visiteeurs que l'on préférerait oublier... Encore 6 pénibles jours avec celui-ci, bonne chance Sarkozy!

samedi 8 décembre 2007

Harper et la nationalisme québécois


Stephen Harper, premier ministre de cette monarchie constitutionnelle qu'est le Canada, nous a encore surpris hier. Qu'a-t-il fait? Il est allé rencontrer Mario Dumont dans son château fort de Rivière-du-Loup. Cette rencontre, en elle même, avait de quoi étonner. On pouvait y voir un camouflet non-déguisé au premier ministre québécois Jean Charest. Car si Harper décide d'aller voir le chef de l'opposition au lieu du premier ministre de la province, c'est bien pour montrer un rafraîchissement dans ses relations avec Charest. De plus, les intérêts communs entre le Parti Conservateur canadien (PC) et l'Action Démocratique du Québec (ADQ) sont évident. Ce sont deux partis à tendance conservatrice, en ce qui attrait à l'économie et aux valeurs traditionnelles. Ces deux partis sauraient bien s'aider si une campagne électorale (provinciale ou fédérale) devait se déclarer dans les prochains mois...

En cela, la visite de Harper semblait logique et, il faut le dire, prévisible. Ce en quoi Harper nous a étonné, fut par ses commentaires sur le nationalisme québécois. Comme vous le savez, dans la dernière année, Stephen Harper, et le Parti Conservateur canadien, ont reconnu la nation québécoise. Ce qui, malgré son manque de valeur constitutionnelle, était une avancée significative comparé aux gouvernements des trente dernières années. C'était donc une déclaration éclairée mais ce qu'il fit hier fut un pas de plus dans la même direction, hier Harper a déclaré qu'il était tout à fait normal, pour des québécois, d'être nationalistes. Que puisqu'ils forment une nation, les québécois se devaient d'être nationalistes et fier de leur nation (le Québec).

Cela peut sembler bien peu, après tout, n'est-ce pas une évidence? Justement non! Ce que vient de dire Harper est révolutionnaire car à l'opposé complet de l'esprit de la constitution et de la tradition trudeauiste qui a formé les institutions canadiennes. Trudeau était contre toute tentative de créer un nationalisme québécois, pour lui c'était une réaction arriérée qui ne mènerait les francophones canadiens à des excès horribles. Pour lui, ce nationalisme était le prélude de conflits ethniques, racistes et au morcellement du pays. Ça n'est cependant pas le cas pour Harper, celui-ci voit plutôt un nationalisme québécois comme étant une réaction normale et naturelle et que de l'accepter est la meilleur voie afin d'en arriver à une relation saine entre les différentes communautés du Canada. Il va de soi que j'achète ce discours et que je suis convaincu qu'avec une telle attitude, si ça peut durer, les probabilités de survie du Canada sont bien meilleurs. Car le morcellement a bien plus de chance d'arriver si les québécois ont l'impression de ne pas se faire reconnaître. Dans mon livre, cela donne donc un point de plus pour le premier ministre du Canada, monsieur Stephen Harper.

vendredi 7 décembre 2007

Mugabe: LE problème de l'Afrique


Grande nouvelle, à la dernière rencontre Union Européenne-Afrique, il y eut un notable absent et un tristement célèbre participant. Gordon Brown, le premier ministre du Royaume-Uni était l'absent et le participant plein de notoriété était nul autre que Robert Mugabe, le "président" du Zimbabwe.

Le fond de l'histoire se résume ainsi: Gordon Brown avait préalablement déclaré que si le dictateur et tyran Robert Mugabe était invité à cette réunion internationale, alors lui ne se présenterait pas. L'Europe a essayé de voir s'il était possible d'exclure Mugabe mais les autres pays Africains ont alors fait valoir que Mugabe n'est pas si pire que ça et qu'après tout, il est un héros de l'indépendance... Un héros de l'indépendance! Ah! Ah! Ah! Un héros de quoi? Cet homme est un meurtrier et un fou, il a affamé sa nation et est en train de mettre en faillite un pays qui, il y a peu, était un des plus riches d'Afrique. Ça n'a rien à voir avec un héros. D'ailleurs si le diable a un visage humain, je serais prêt à parier qu'il doit avoir certaines ressemblances avec l'individu en question (ceci n'est pas du fanatisme, étudier l'état de service de ce tyran et vous verrez bien).

Ce que cela nous prouve, c'est que l'Europe est faible et encore prise dans ses histoires de repentances. Elle aurait du prendre une position ferme face à un tel tyran. Comme on peut le voir, seul Gordon Brown a le courage de ses opinions dans cette assemblée. Deuxièmement, on peut aussi remarquer une bien plus triste réalité: l'Afrique est préhistorique dans son avancement social et politique et le restera encore pour un bout de temps. Comment d'autres gouvernants africains ont-ils pu défendre Mugabe? Ça nous montre en quoi l'Afrique, encore dans ses rêves passéistes d'indépendance, ne comprend pas du tout la réalité qui l'entoure. Le continent est à feu et à sang, plongé dans la guerre, le sida et la pauvreté jusqu'au cou. La population est illettrée, affamée et pourtant, personne en Afrique, pas même le président de l'Afrique du Sud (nation quand même au dessus de la masse africaine), n'ose critiquer le boucher qu'est Mugabe... Ça fait presque penser à une réaction suicidaire. S'il vous plaît, la prochaine fois que vous me parlerez de l'Afrique, ne me dîtes pas comment le monde exploite ce pauvre continent. S'il est vrai que l'occident a déjà eu un rôle négatif sur cette terre brûlée, dîtes-vous bien qu'aujourd'hui le problème principal de l'Afrique, ça n'est pas l'Europe, l'Amérique ou la Chine mais bien l'Afrique elle même!

Chavez: Fini l'invincibilité?


Dimanche 2 décembre, Chavez se présentait pour une énième fois devant sa population, cette fois afin de lui demander d'entériner son nouveau plan chéri; une réforme constitutionnelle complète. Cette réforme comptait, entre autre, permettre au président d'être réélu indéfinitivement (briser les limites de mandats) et aussi mettre de nouvelles contraintes sur le milieu de travail (limiter la journée de travail à 6h, pour un maximum de 36h par semaine et sans aucune possibilité d'heures supplémentaires). Un autre amendement lourd de sens était celui qui éliminait l'indépendance de la Banque Centrale (afin que le pouvoir puisse dicter à toutes les parties de l'économie).

Pour différentes raisons, ces différents amendements, si appliqués, auraient eu des effets désastreux pour le Vénézuela. Je n'y passerai pas trop de temps mais disons simplement que de briser la limite de mandats (consécutifs), est une très mauvaise idée car elle empêche la rotation des idées et laisse l'État sous la poigne d'une même personne, les institutions ont alors tendances à se scléroser.

Pour ce qui est des limites sur le monde du travail, ça représente vraiment le plus grand danger pour le Vénézuela. Car si tout le monde s'entend que l'exploitation à la chinoise (travailler 80 ou 90 heures par semaine) n'est pas souhaitable, il faut tout de même dire que des journées de 6h, pour un pays pauvre comme le Vénézuela, est jeter le pays dans un piège dont il sera difficile de se dépêtrer. Le Vénézuela n'est pas riche, il n'a que du pétrole, s'il ne développe pas sa ressource humaine, s'il ne permet pas de valoriser le travail, s'il ne rend pas ses travailleurs compétitifs, alors il n'y aura pas d'entreprises étrangères qui viendront s'installer et il n'y aura pas de transfert de connaissance. Ce type de limite à 35 heures de travail par semaine n'a pas fonctionné pour la France, un pays nettement plus avancé que le Vénézuela, comment croire que ça aurait des retombées positives pour ce pays du tiers-monde? C'était condamner son pays à la pauvreté perpétuelle que ce que voulait faire notre cher Chavez.

Le dernier point important était la négation de l'autonomie de la Banque Centrale. C'est évidemment la dernière mauvaise idée de Chavez. En faisant cela, il voulait avoir tous les rennes de l'économie Vénézuelienne. Très mauvais idée puisqu'au contraire, tous les pays espérant avoir une bonne gestion sur le long terme doivent préserver l'autonomie de ces institutions financières. Si le gouvernement contrôle celles-ci, alors il se met à utiliser la production de monnaie pour se payer ses projets et à dérégler les taux d'intérêt quand il en a besoin. Superbe recette pour une crise économique et/ou une inflation galopante (problème déjà très aiguë au Vénézuela).

Voilà donc tout ce que Chavez aurait pu faire de mal s'il avait gagné le référendum pour la réforme constitutionnelle. Heureusement, Chavez a perdu ce référendum, de manière très serrée mais il l'a perdu quand même. Détail encore plus positif, Chavez a galamment accepter cette défaite, fini de son invincibilité face aux urnes. Je me dois donc au moins de reconnaître une grande qualité qu'il nous a permis de remarquer: il a de très mauvais plans pour sa nation mais au moins il est un démocrate et même plus, il reste même un démocrate quand il perd. Bravo! Après tout, c'est déjà plus que la moitié des dirigeants de cette planète et la quasi totalité des chefs d'État du tiers-monde.

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme: 6,5/10


L'histoire est simple, un américain, du Texas, part à la chasse et tombe sur une scène de meurtre (une histoire de drogue on ne peut plus louche), là il découvre de l'argent, qu'en fera-t-il et qu'elles en seront les conséquences, voilà toute l'intrigue de cette histoire. Vaguement exprimé, ce dernier film des frères Coen, infâme duo nous ayant étonné (et perdu) à plusieurs reprises, nous laisses pantois une fois de plus. En fait, il nous laisse indécis à plusieurs niveaux, qu'est-ce: un drame ou un thriller? Un film d'action ou une réflexion sociétal? Un bon film ou un navet? Je résumerai donc en répondant simplement, un peu de tout ça... D'accord, c'est vrai que je ne me mouille pas beaucoup.

Disons que l'histoire est intrigante et jouant beaucoup sur nos nerfs, ça en fera un thriller. Le film est invitant, bien joué et nous donne accès à une réflexion qui semble assez profonde, cependant les dernières 20 minutes nous laissent complètement tomber, ce qui en fait un film pas mal mais loin d'être extraordinaire. Finalement, la critique ou dénonciation, d'un milieu, une société, une culture ou simplement, une critique de la vie et de nos buts (comme vous pouvez le voir l'exercice se fait à plusieurs niveaux), tout cela vaut la peine d'être écouté. Il faut tout de même préciser qu'aussi intéressant que cela soit, cet exercice philosophique ne vous transmettra certainement pas de frisson d'extase...

jeudi 6 décembre 2007

Ces gens qui n'apprendront jamais


Suite à l'élection municipale du 2 décembre, certaines personnes, auront à faire un état de conscience mais le feront-elles? Je parle évidemment ici d'Ann Bourget et de sa clique du Renouveau Municipal de Québec (RMQ).

De quel état de conscience est-ce que je parle? Voici ce que certains membres du Renouveau Municipal ont dit au lendemain de l'élection manquée de dimanche dernier: "Ann Bourget a fait une excellente campagne" (ça passe), "le RMQ continuera d'être très représentatif des buts et intentions de la capitale nationale" (Hein?), "non, le RMQ n'a pas à se remettre en question" (Quoi?). Comme vous pouvez le voir, je fus moi même un peu étonné de le remarquer, on a rien compris au sein du Renouveau Municipal de Québec. Pas que je souhaite nécessairement que les perdants, dans toute compétition électorale, s'humilient publiquement ou se fassent hara Kiri. Simplement je ne comprends pas comment, après avoir mené durant toute la campagne, d'avoir la machine politique la mieux huilée, d'avoir eu la candidate la mieux connues et finalement s'être fait écraser d'une telle manière, comment peut-on encore dire qu'il n'y a pas de problème et qu'il n'y a rien a changer. La vérité c'est que Bourget s'est fait planter! Labeaume avait pratiquement le double des votes et ça n'est pas la première fois que le RMQ perd, la dernière élection avait aussi largement été perdue par le RMQ.

Il est donc clair que les analyses faites par les membres du RMQ sont à côté de la réalité. Cependant, qu'est-ce que cela représente pour la population de la ville de Québec? Qu'est-ce que la population a voulu indiquer par ce désaveux? Ma perception est que la population en a assez de ce parti et de l'héritage qu'il traîne avec lui. Durant toute la campagne, tous et toutes voulaient éviter de se faire lier au passé du RMQ et tout particulièrement à l'ex-maire Lallier. Le RMQ et Lallier, ont beaucoup aider à développer la ville mais leurs idées et leurs projets récents n'ont plus rien à voir avec ce que la population veut. Ils disent avoir fait la meilleur campagne de terrain... Et bien ils devraient alors, la prochaine fois, aller aussi sur le terrain afin de demander aux gens ce qu'ils veulent et non seulement y aller avec leurs formules déjà toutes faites! Espérons que ce parti saura reprendre du neuf durant les deux prochaines années car, pour le moment, le terme Renouveau ne semble plus avoir grand lien avec la perception de la population envers ce parti.

mercredi 5 décembre 2007

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander: 8,5/10


Ce vieux film de Woody Allen, 1972, est sans aucun doute un classique de l'humour absurde et irrévérencieux. Pas difficile à saisir, le titre explique très bien le sujet...

Cette production est en fait une suite de sketchs, n'ayant aucun lien entre eux et se dépassant les uns les autres dans une course effrénée pour atteindre des summums nous donnant envie de pouffer ou de nous cacher (tant, par exemple, une certaine scène avec un mouton est gênante). Ça n'est pas une blague, ce film est vraiment tordant (surtout celle de Milos, vous comprendrez quand vous l'aurez vu...). C'est excessivement original, surtout pour 1972 et nous rappelle pourquoi Woddy Allen a la réputation qu'il a aujourd'hui. Dernier petit détail: certaines scènes sont vraiment bien jouées (encore, entre autre, celle du fameux Milos mais sans oublier aussi la scène de Gina ou Woody se transforme complètement).

mardi 4 décembre 2007

L'avenir de la francophonie canadienne


Le Canada, comme tout le monde le sait, est techniquement un pays bilingue. Malheureusement, il devient de plus en plus clair, tout spécialement depuis le dernier recensement fait par Statistique Canada, qu'il ne reste plus grand chose de bilingue en ce pays.

Le bilinguisme n'a plus vraiment de chance d'exister au Canada pour une raison simple, pour qu'il y ait bilinguisme, il faut qu'il y ait deux langues primordiales et interreliées, le Canada ne peut plus être défini comme tel. Au Canada, aujourd'hui, il ne reste plus que deux régions: le Québec, francophone, et le reste du Canada, anglophone. C'est bien triste mais la francophonie canadienne a reçu son coup fatal au 19ième siècle, alors que la monarchie constitutionnelle canadienne laissait ses provinces limiter les droits de sa population francophone, ne lui permettant plus d'avoir accès à des éléments fondamentaux tel que l'éducation et la justice dans sa propre langue. Le résultat est que le Manitoba francophone a été réduit en cendre par la force des armes au 19ième siècle, le nord de l'Ontario parle de moins en moins français et même l'Acadie est en perte de vitesse. Le taux d'assimilation des francophones est maintenant à un taux inégalé, à plus de 40%. Peut-on vraiment penser qu'à la fin du 21ième siècle, il restera des communautés francophones significatives en dehors du Québec? J'en doute!

Selon ce constat, le pays que Trudeau a voulu créer, chaque province étant bilingue et semblables culturellement les unes aux autres, n'existe plus. Cet effort de créer une identité bilingue est arrivé bien trop tard et en a fait trop peu. La présence francophone se fait de plus en plus légère et sans des communautés pleines de vitalités, pourquoi les anglophones se forceraient-ils à apprendre le français? C'est d'ailleurs ce qui arrive, le taux de bilinguisme descendant chez les anglophones du reste du Canada. Il ne reste plus que deux Canada et ceux-ci sont bien différents l'un de l'autre.

Rome (saison 1): 7,5/10


La télésérie Rome (saiso0n 1) de HBO est une de ces émissions qui valent vraiment la peine d'être vues. Cette histoire, qui se passe entre la fin de la guerre des Gaules et la mort de César, est riche en tout ce dont on s'attendrait de la société Romaine: des meurtres, de la trahison, des intrigues raffinées,de génie et, à l'occasion, de la grandeur. On y voit Rome dans toute sa splendeur et sa décadence.

Ne vous faîtes cependant pas d'illusion, ça n'est pas parfait, les personnages étant souvent un peu anachroniques. Cependant, il y a eu un réel effort, pour le peu que j'en sache, pour représenter l'époque de manière vraisemblable: de par le manque d'empathie, dont on s'attendrait d'une société aussi violente mais aussi par la spiritualité, l'acceptation de la "fortune" (dans le sens hasard) et finalement les fabuleux décors. Ce fut un grand plaisir que de pouvoir voir la simple réalité d'un quartier populaire romain ou encore le fonctionnement du Sénat. Une bonne série facile d'écoute et qui nous donne l'impression d'apprendre quelque chose.

Tueur à gages: 1/10


Film, si on peut appeler ça un film, tout à fait merdique et je tiens à préciser que je ménage mes propos.
À moins d'y être forcer, n'y allez pas!

lundi 3 décembre 2007

Labeaume maire


Voilà c'est fait, la ville de Québec a maintenant un nouveau maire et oui, j'ai bien dit UN nouveau maire et non UNE... Régis a, ce dimanche, remporté le scrutin haut la main. Monsieur Labeaume a en effet obtenu presque 60% des votes (ce qui est considérable), contre environ la moitié pour sa plus proche rivale, Ann Bourget. Le troisième sur la liste fut Marc Bellemare avec un maigre 3,8% des voix. Autrement dit, la course se faisait à deux et lorsqu'on voit la différence entre le meneur et la seconde, on peut finalement se dire qu'il n'y avait pas de course du tout, juste un sprinter et des marcheurs. Bravo monsieur Labeaume, vous nous avez permis d'éviter le (la) pire, maintenant il est temps de nous prouver en quoi vous n'êtes pas qu'un autre choix mais bien la personne qui permettra à notre ville de s'accomplir.

Le sang du guerrier: 3/10


C'est triste comment parfois, même en ne s'attendant à rien, on peut tout de même être âprement déçu... Je dois dire que ça a vraiment été le cas avec ce film totalement bidon. Je ne sais pas si ce réalisateur, Marcus Nispel, a fait d'autres films mais je vous conseille hardiment de ne pas les voir.

Pas que cette production ne pouvait être intéressante, bien au contraire! Le scénario était sensé mettre en scène l'arrivée des vikings en Amérique du Nord. Passage historique des plus intéressant, que cela soit pour un récit anthropologique, un film d'action ou encore un mélange des deux. Malheureusement ce ne fut ni l'un, ni l'autre.

Des fois on veut une simple soirée facile; un bon film d'action, de ces films qui n'essayent pas de nous faire accroire qu'ils sont plus que ce qu'ils sont vraiment. Une bonne baston un point c'est tout mais ce ne fut malheureusement pas le cas avec celui-ci. Ce film ne fut qu'une suite de clichés lourds et de sentimentalisme ridicule. Les images sont plutôt belles et les costumes superbes mais même l'action en faisait trop, aucun réalisme et des aboutissements toujours prévisibles. En gros, ça en fait un bouillon amoindri de films tels: Rambo, le dernier des Mohicans et le Pacte des loups. À éviter!

vendredi 30 novembre 2007

Bonne nouvelle!


Le dernier sondage sur la campagne électorale municipale, commandé par le journal Le Soleil, nous annonce que l'avantage a changé de bord. Labeaume est maintenant premier et Bourget commence à prendre du retard. Voici les chiffres:
Régis Labeaume: 38%
Ann Bourget: 30%
Marc Bellemare: 8%
Claude Larose: 4%
Christian Légaré: 2%
Pierre Dolbec: 1%
Indécis: 15%
Labeaume a le vent dans les voiles et il semblerait qu'il a toutes ses chances face à Ann Bourget. Avec un peu de chance on arrivera à éviter cette opportuniste. Il ne faudra donc pas oublier, dimanche il faut aller voter et surtout, pas pour Ann Bourget!

jeudi 29 novembre 2007

Tout sauf Ann Bourget


Oui, vous m'avez bien lu, après deux éditoriaux plus ou moins objectifs, j'en viens maintenant à prendre directement position et à dire clairement: Tout sauf Ann Bourget! Ce dimanche, le 2 décembre, vous aurez à aller voter pour un candidat ou une candidate à la mairie de Québec mais je vous en prie, ne faites pas l'erreur de voter pour Ann Bourget! Pourquoi m'opposer à elle? Outre le fait qu'elle a utilisée des arguments démagogiques durant la campagne tel que: "il n'y a pas assez de femmes en politiques municipales" (donc voter pour moi) et "sauvez l'héritage de la mairesse Boucher, seul moi peut vraiment le faire". Deux commentaires évidemment innaceptable, au cas ou elle ne le saurait pas, le dernier maire de la ville était une mairesse. La question n'est pas de voter pour un homme ou une femme, c'est de voter pour le meilleur candidat! De plus, s'accrocher au syndrôme Jeanne D'Arc-Royal (tout le monde est contre moi à cause que je suis une femme) est totalement ridicule, ça n'est qu'un moyen d'obtenir de la compassion sans avoir à utiliser d'arguments sensés. De plus, d'oser dire qu'elle serait l'héritière logique de l'héritage de la mairesse Boucher est simplement grotesque, à l'opposition elle ne faisait que protester, geindre et à quelques reprises, mentir, et elle croit maintenant pouvoir faire sa converssion en 2 mois... est-ce qu'elle nous prend pour des imbéciles ou quoi? Donc, il faut pas voter pour elle car c'est une démagogue mais aussi car elle n'a pas de projet et ne me dîtes pas que le sport amateur c'est un projet pour la ville. Moi ce que je veux savoir c'est comment un candidat compte canalyser les énergies du 400ième en des fondations durables pour la capitale nationale. Finalement, Ann Bourget n'a aucune formation pour ce travail, en fait elle n'a jamais eu de travail en dehors de sa récente petite politique d'opposition. Elle dit vouloir gérer la ville comme une "business" mais n'a jamais travaillée au priver! Elle a été conseillère municipale et chef de l'opposition, une grosse expérience professionnelle de 2 ans durant laquelle elle n'a jamais eu a diriger une administration ou prendre des décisions ayant des conséquences... Elle n'a tout simplement pas ce qu'il faut pour faire le travail! Labeaume a diriger des entreprises privées, tout comme Dolbec, Bellemare a dirigé le ministère de la justice et Larose a eut tout les postes de la ville mais qu'en est-il de Bourget? Rien, vide... Évidemment, malgré tous ces arguments, vous pourrez me répondre que de toute manière elle est certaine de gagner. Faux!

Il y a peu, la campagne était perdue et Bourget était certaine de gagner mais ça n'est maintenant plus le cas. Le dernier sondage, Axiome 27 novembre, nous montre que la course est maintenant beaucoup plus serrée. En voici les résultats:
Ann Bourget: 35%
Régis Labeaume: 29%
Marc Bellemare: 9%
Claude Larose: 5%
Pierre Dolbec: 3%
Indécis: 14%

Ce que cela veut dire est qu'un candidat crédible comme Labeaume a bien des chances de l'emporter. Tout est encore possible, votez au delà du beau sourire... Évitez Bourget!

samedi 24 novembre 2007

Reagan et l'archaïsme américain


Ronald Reagan est un personnage spécial pour les États-Unis d'Amérique. Cet homme de cinéma, transformé par la suite en figure politique californienne puis nationale, fut l'un des présidents américains, de 1981 à 89, les plus appréciés. Lors de sa mort, en 2004 des milliers, sinon des millions, de personnes ont communié en son nom. On parlait de lui comme étant à la hauteur des Washington, Jefferson, Lincoln ou encore la pair des Roosevelt. Le point que j'essaierai de défendre dans cet éditorial est que non-seulement il n'a jamais été à la hauteur de ces illustres prédécesseurs mais qu'il peut plutôt être relié à son suivant, Bush junior. Donc, qu'il n'a pas été un fondateur du progrès et du succès mais plutôt un archaïsme américain qui aura ralentit son pays jusqu'à aujourd'hui. Ce qui en fera plutôt un Nixon ou un Hoover de l'histoire. Je défendrai cette position grâce à quatre arguments principaux: l'image et le côté artificiel de Reagan, ses positions religieuses et irrationnelles, ses déficiences "raciales" et finalement ses politiques catastrophiques.

Commençons donc avec le côté artificiel de l'image de Ronald Reagan. Cet homme politique aura été l'un des premiers président étoile (Kennedy a sans doute été le premier), exemple parfait de cette mixité bien américaine qui est maintenant banale; un président plus que politicien, un acteur populaire proche du peuple... Précisons aussi que Reagan n'était pas qu'acteur mais bien plus, le cow-boy; un idéal américain extrêmement puissant. Comme vous pouvez le voir, Arnold Schwarzenegger n'est pas le premier spécimen du genre. Évidemment, il facile de comprendre en quoi un acteur, tout habillé de mythologie hollywoodienne, possède un avantage incroyable pour ce qui est de vendre son image aux électeurs. Malheureusement, une image rutilante n'assure en rien les qualités, comme politicien, d'un prétendant. Je ne veux pas dire que Reagan n'était qu'une image, il était tout de même un fin renard avec un excellent instinct politique mais que ce qui le poussait avant tout dans l'opinion public était son sourire et son charisme. Ce charisme était l'intangible qu'il savait garder avec lui et c'est à cause de cela que la pays resta toujours aveugle face aux multiples et coûteuses erreurs qu'il commit. En faisant cela, Reagan ouvrit une nouvelle approche possible pour tous les futurs candidats républicains, celle de ne plus traîner avec l'image d'hommes ennuyeux et corrompus comme Nixon. Reagan montrait une voie beaucoup plus facile, il ne restait qu'à suivre le mysticisme de la confiance, des paroles simples et bien placés. George W. Bush fut certainement le plus grand adepte de cette méthode et s'en réclama, comme descendant idéologique de Reagan, à plusieurs reprises. Pour bien montrer le côté irrationnel que peut avoir l'attrait républicain, je vous conseille d'aller voir ce vidéo sur YouTube: http://fr.youtube.com/watch?v=0Y5_q-rWMkg. C'est un excellent exemple de tout ce qui cloche avec cette idéologie, un grand rêve avec bien peu de base concrète. Je dois avouer que ça me donne froid dans le dos, on a presque l'impression qu'ils essayent de nous présenter de nouveaux prophètes modernes... Justement, excellente manière de passer aux position religieuses et irrationnelles de cet ancien président.

Ronald Reagan a été un de ces présidents religieux et immensément irrationnel, c'est avec lui que la grands vague conservatrice a commencée, en écrasant toute nuance sur le chemin, le vidéo que je viens de vous présenter en est le parfait exemple... Pour lui il existait le bien (l'Amérique) et le mal (l'Union Soviétique), une conception manichéenne encore une fois beaucoup utilisée récemment... Dans cette conception du bien, il déterminait des choses comme l'avortement comme étant uniformément mal, peu importe la situation! Il cru bon,aussi, de bien préciser que la théorie de l'évolution n'était qu'une théorie, impliquant par là (dans ce double langage qui était le sien) que le Darwinisme ne devait en aucun cas avoir primauté sur la vision biblique de l'apparition du monde. précisant aussi qu'il préférait que ça soit le créationisme qui soit enseigné dans les cours de biologie. Pensait-il vraiment tout cela ou, afin de gagner des votes faciles, ne jouait-il qu'un rôle? Comment savoir? Du moins et et cela on peut en être certain, c'est que publiquement il était un fondamentaliste religieux, un obscurantiste tout ce qu'il y a de plus archaïque.

Le Président du grands espoir a aussi eu des points de vues raciaux plutôt dérangeants... Que veux-je dire par là? Que Reagan a su profiter du racisme du sud des États-Unis afin de se faire élire président en 1980. Je sais que cette accusation est très grave mais est toute aussi bien documentée. D'excellents articles de Herbert et de Krugman, éditorialistes au NY Times, nous explique en quoi il utilisa le racisme anti-noir lors de ses calculs politiques. La question n'est pas de savoir s'il était lui-même raciste mais s'il utilisait ce phénomène social de façon démagogique. En effet, durant la campagne présidentielle de 1980, Reagan se présenta dans une petite ville du Mississippi, connus à l'époque pour être l'endroit où des activistes anti-racisme venaient d'être assassinés et y livra un des discours les plus abominables de l'histoire américaine moderne. Il affirma à l'audience, majoritairement des blancs racistes cautionnant les récents meurtres et leur annonça que lui n'était pas pour l'empiètement du fédéral sur les États, il leur dit que les États devaient être laissés tranquilles. Une telle affirmation, dans le contexte de racisme et de violence présent dans les États du sud, tel le Mississippi, voulait dire qu'il se lavait les mains de ses massacres et de la ségrégation toujours présente. Que s'il était élu président, jamais il n'essaierait d'imposer les habitudes libérales et égalitaires de Washington dans un État tel que le Mississippi. Précisons aussi que ce ne fut pas la seule fois que Reagan pris de telles positions, toujours dans le même sens, toujours anti-noirs. Il faut aussi dire qu'à ce moment son opposant, Carter, se disait ouvertement contre les restants de ségregation présents dans le sud. Résultat: Reagan gagna le sud et envoya Carter à la retraite, prenant son siège de président. Est-ce que c'est à ça que vous pensiez lorsque l'on parlait de Reagan comme étant monsieur espoir et le salvateur des bonnes valeurs chrétiennes américaines? Peu importe ce qu'il pensait réellement, il fit et dit des choses qui firent reculer les États-unis pour des décennies. Comment éliminer le racisme lorsque le président le cautionne indirectement?

Lourd, n'est-ce pas? Précisons que l'on ne parlait pas de tout cela dans le petit vidéo que je vous présentait un peu plus haut... Le dernier point que je compte utiliser, celui des politiques et projets qu'il tenta de mettre en oeuvre, devrait finir de vous convaincre que Reagan n'a pas été ce salvateur de la nation que tant voudraient bien croire. Premièrement il faut bien expliquer que Reagan ne fut pas du tout le grand conservateur économique qu'il avait promis d'être. Car si d'un côté il attaqua tous les fondements de la sécurité sociale, il ne fut toute fois pas du tout responsable au niveau des finances publiques. Reagan fut certainement le plus gros dépensier, en terme de déficit des finances publiques, avant l'arrivée de Georges W. Bush. comme vous pouvez encore le remarquer, ces deux là ont toujours eut beaucoup en commun... Sous son règne, le pays s'endeta (ce qu'il reprochait faussement à la sécurité sociale), l'économie ralentit mais tout ce qu'il trouva à faire fut de drastiquement couper les impôts, tout en augmentant les dépenses militaires. Plus de dépense, moins de revenu d'impôt... C'était la recette parfaite pour un grand endettement et pour une crise économique. Juste après son départ, sous la gouverne de Bush senior, une récession affaiblit drôlement les États-Unis; il serait difficile de ne mettre aucune responsabilité, pour cette crise, sur les actions prises par Reagan lors de ses 8 ans au pouvoir. N'oubliez pas que l'économie réagit toujours à rebours des décisions gouvernementales. Conclusion, ce ne fut qu'avec Clinton et ses 8 années de croissance et de bonne finance publique que l'économie américaine put recouvrir des chocs causés par Reagan.

Voilà! Mon argumentation est terminée et j'espère bien vous avoir convaincu; convaincu que Reagan n'a pas été celui que l'on voudrait qu'il soit et surtout, que ce type de politicien est extrêmement dangereux pour un système démocratique. Pas que d'utiliser l'image est mal mais que la guerre d'image, lorsqu'elle ne se base que sur des archaïsme et des demi-faussetés, coule une démocratie dans un socle donc il est très difficile de se dépêtrer. Reagan ne mérite définitivement pas d'être comparer avec les grands, peut-être devrait-on garder ce statut pour... possiblement... un Clinton? On se rappellera plutôt que Reagan fut un homme politique avec un flaire remarquable, un charme fait sur mesure et une chance de tous les diables... Honnêtement, que l'Union Soviétique croule de par elle même, sans que Reagan n'ait à lever le petit doigt et à l'époque même de sa présidence, est une chance que l'on ne saurait considérer comme commune en ce bas-monde...

vendredi 23 novembre 2007

La Planète Blanche: 7/10


Un autre documentaire à grands paysages et histoire animale touchante, La Planète Blanche est un de ces films à vous garder les yeux exorbités pendant 90 minutes. Pas d'histoire particulière, l'on suit pendant un certain temps une maman ours et ses petits. Sinon, ce ne sont que des scènes de vie animale, toutes plus extrêmes et surprenantes les unes que les autres et des décors naturels si surnaturels que l'on se croirait sur une autre planète. Je n'avais jamais compris l'intérêt que l'on était sensé avoir pour les croisières dans l'Arctique, maintenant je comprends un petit peu mieux... À voir mais habillez-vous bien, car simplement voir la plaine blanche et infinie nous donne envie de grelotter.

mercredi 21 novembre 2007

Ma Déconscription: Novembre 2007

Du plaisir sans mensonge,
Un sourire en un songe,
De la curiosité vient un rire,
Originalité que l'on ne sait décrire,
Une rallonge, sauf est la pensée,
Je longe ce monde d'apparence non-né.

Arthur Billette

Église Catholique: Absolue?


Ce matin même, le cardinal Ouellet, archevêque de la ville de Québec, nous a réservé tout un choc (si on s'intéresse à la question, évidemment). Il a envoyé une lettre à la plupart des médias québécois et voilà, entre autre, ce qu'il a écrit:
Je reconnais, écrit-il, que des attitudes étroites de certains catholiques, avant 1960, ont favorisé l’antisémitisme, le racisme, l’indifférence envers les premières nations et la discrimination à l’égard des femmes et des homosexuels.
Wow! Et ça a pris quasiment 50 ans à s'en rendre compte! Non, j'exagère et tel n'est pas le but de mon propos. En fait, je dois dire que je suis vraiment heureux de cette déclaration et que je l'attendais justement depuis 3 semaines. Si vous vous le rappelez bien, il y a de ça quelques semaines, le cardinal Ouellet avait fait jaser le tout Québec par son intervention lors de la commission Bouchard-Taylor. Il avait alors déclaré que les cours d'enseignement religieux (catholique) étaient essentiels et que le Québec vivait actuellement un vide spirituel, dut à l'éloignement par rapport à une de ses bases culturelles historiques; le catholicisme. Je ne l'ai jamais caché, j'adhère à cette précédente position du cardinal, de mon point de vue il est ridicule d'affirmer que le Québec est laïc culturellement (bien que l'éloignement face à la religion est clairement entamé) mais plutôt que les bases de la culture québécoise sont: le français, le catholicisme (au cas ou certains l'auraient oublié, il y a aussi une croix au milieu du drapeau québécois) et, l'on m'a fait remarquer récemment, la ruralité. Je ne prendrai pas trop de temps à expliquer en quoi ces points sont essentiels mais passerai plutôt directement en quoi la dernière intervention fut très positive.

En effet, autant j'avais compris son intervention à propos du vide spirituel québécois, autant je trouvais sa petite leçon de morale inutile étant donné les actes passés de l'Église Catholique au Québec. Je ne veux pas tout peindre en noir mais disons que nous savons tous en quoi l'Église à failli à sa tâche. Voilà donc pourquoi j'aurais beaucoup aimé entendre des excuses et ensuite, des conseils sur la suite des choses mais je ne me faisait pas d'illusion, quand l'Église s'excuse-t-elle? Voilà pourquoi je suis positivement étonné en ce moment; le cardinal Ouellet a légèrement inversé la procédure (conseille-excuse au lieu d'excuse-conseil) mais le tout revient à la même chose. L'Église, du moins certains individus au sein de celle-ci, serait-elle en train de reprendre un rôle actif au sein de notre société? Encore une fois je suis en accord avec le cardinal, je ne souhaite nullement le retour vers les années 50 mais disons-le clairement: une société dans laquelle la religion ne peut s'exprimer publiquement en est une en manque de sens. Après deux grandes noirceurs, un religieuse et une autre anti-religieuse, peut-être arriverons-nous enfin à trouver un meilleur équilibre. Une société ou la religion, dont celle qui a formé notre société et culture, peut s'exprimer mais sans pour autant imposer ses torts au reste de la société.

lundi 19 novembre 2007

Le Pressentiment: 6,5/10


Le pressentiment, un bon petit film français assez récent, a été une découverte plutôt intéressante. Jean-Pierre Darroussin, qui y est le réalisateur et l'acteur principal nous fait découvrir (à moi du moins) une grande sensibilité de jeu ainsi que de directeur.
Je n'exagérerai pas, ce film n'est pas incroyable et la fin est au moins un peu ambigue mais ça reste une belle réflection sur la vanité, la bienfaisance et le respect d'autrui. Tout cela au travers d'un homme cherchant une nouvelle raison de vivre, un nouvelle raison de continuer mais définitivement en ne suivant plus aucune masquarade.

Beowulf: 7/10


Beowulf, très vieille légende germano-scandinave, a été une fois de plus reprise et reformulée au grand écran. Au niveau de l'histoire on y trouve quelques petits changements mais soyons clair, rien qui réussisse à nous jeter à terre. C'est un conte assez simple remodelé à la sauce Hollywood... Par contre et c'est vraiment ce "par contre" qui compte, ça vaut vraiment la peine d'aller le voir au cinéma Imax, pas juste pour le grand écran mais bien plus pour la présentation 3 dimensions. Oui, vous m'avez bien entendu (lu), le film en entier est en 3 dimensions et c'est vraiment impressionnant. Pas du grand jeu d'acteur (bien que l'on y trouve au moins deux bons acteurs: Malkovitch et Hopkins) mais un bon spectacle qui saura nous faire vivre, de manière littérale, une bonne aventure.

Hydro-Québec: notre richesse collective


Hydro-Québec est, pour l'ensemble de la population de la province, un grand symbole de fierté, d'autonomie et de succès. Pas très étonnant lorsqu'on retrace l'importance de sa nationalisation dans les grandes avancées prônées par tous nos gouvernements, fédéralistes et indépendantistes compris. Hydro-Québec représente la vache à lait du Québec, c'est notre puits de pétrole à la sauce verte (pas parfait les barrages mais tout de même). Rien de bien nouveau là-dedans, ça fait consensus chez nous mais alors, comment ce fait-il que nous gaspillons totalement les capacités incroyables de notre ressource? Quoi? Me répondrez-vous certainement, comment est-ce possible alors que l'on fasse plus de 2 milliards de profit annuellement grâce à cette méga compagnie?

La réponse que j'ai à vous proposer est assez complexe, je tenterai donc de la simplifier au maximum. Ensuite, afin que vous ne pensiez pas que j'invente tout ça, je vous ferai part de deux propositions, toutes deux très sérieuses mais bien différentes, afin de mieux utiliser cet outil incroyable, qu'est notre compagnie d'électricité nationale.

Voici premièrement en quoi nous gaspillons notre ressource, le Québec brûle malheureusement son potentiel électrique. Nous sommes des gaspilleurs! Nous utilisons l'électricité pour tout faire, éclairer, chauffer, etc. et malheureusement aussi pour ne rien faire... Nous sommes des gaspilleurs! Non? Où ailleurs voit-on des gens quitter leur domicile, toute lumière ouverte? Où voit-on des gens chauffer leur logement de jour comme de nuit, qu'ils y soient ou non? Où voit-on des gens allumer toutes les lumières de la maison alors qu'ils ne passeront la soirée que dans une seule pièce? Réponse: Au Québec! Et les exemples pleuvent mais je vous épargnerai la liste. Est-ce que je paranoïe? Non, autrement que par ces quelques exemples, j'ai des statistiques qui ne mentent pas. Notre consommation d'électricité par habitant (en 2002) était de 27 358 kWh, bien au dessus du 17 307 du Canada, du 13 640 des États-Unis, de la moyenne de l'OCDE de 7707 et excessivement plus que le 6254 de la Grande-Bretagne... Vous rendez-vous compte qu'on consomme deux fois plus d'électricité par habitant que les Américains (qui ne sont pas de grands économes en quelque domaine que ce soit) et quatre fois plus que la moyenne des pays riches? Et pour les fins finauds qui justifieraient ça par notre climat, dîtes vous bien que les Suédois n'utilisent, environ, que la moitié de ce que nous utilisons. On gaspille! Répétez-vous le à quelque reprise, vous verrez que vous finirez par l'accepter...

Bon, maintenant que ce point est prouvé, on pourra toujours me répondre: "Et puis quoi? On l'a pas cher et on s'en fou!" C'est justement là qu'est le coeur du problème, notre électricité est gaspillée car les gens l'utilisent comme si elle ne valait rien et c'est le cas car on ne la paye à peu près rien. Quoi? Abomination, j'ose dire qu'on ne paye rien pour l'électricité mais le gouvernement nous a fait des hausses successives, on doit bien la payer... quoi? Entre 5 et 5,5cents le kWh et ça ne représenterait absolument rien? Pensez-y, si on se compare aux prix de la région, on paye notre électricité trois fois moins cher qu'à Boston ou New-York et deux fois moins cher qu'à Toronto. Donc, en effet on ne la paye pas cher du tout.

Je viens donc de mettre en évidence deux points fondamentaux: on paye notre électricité excessivement peu cher et on la gaspille. Ces deux phénomènes sont évidemment liés: on ne pourrait pas tant gaspiller si on payait l'électricité plus cher, le tout nous ruinerait. Ou plutôt, si les prix étaient plus hauts, alors on serait plus économe, on ferait plus attention, on utiliserait des électro-ménagers moins gloutons, etc. Ce qui nous donnerait quoi? En autarcie rien du tout mais en un libre marché comme le nôtre, absolument tout! Gaspiller notre électricité nous empêche de faire une petite fortune et le nom de se trésor caché est l'exportation.

Pfff, rien de nouveau dans cette proposition vous dites-vous, on exporte déjà beaucoup! Faux, archi faux! Le Québec gaspille tellement que notre immense production électrique est quasiment toute utilisée à l'interne et quasiment rien n'est utilisé en exportation. Actuellement, seulement entre 2 et 3% de notre production d'électricité totale va en exportation nette. Ce qui veut dire que nous consommons entre 97 et 98% de notre production d'électricité. Ce qui est encore plus incroyable, c'est que l'on fait près de 30% des profits d'Hydro-Québec directement des exportations. Si le Québec pouvait vendre plus rationnellement son électricité sur le marché du Nord-Est Américain, nous pourrions faire passer notre profit de 2,5 (à peu près) milliards à près de 8 milliards! Ça n'est pas qu'un rêve c'est la réalité avec un petit effort, sauver de l'électricité afin de faire payer nos voisins du Nord-Est. Que de programmes sociaux pourrions-nous nous payer avec de tels revenus... Le déficit ne serait plus qu'un lointain souvenir et la dette ne serait plus aussi terrorisante qu'elle ne l'est actuellement.

Évidemment, je comprends que le tout n'a pas beaucoup de valeur tant que ça n'est qu'Arthur qui le dit. Les lucides en ont parlé mais qui a lu leur mémoire? Voilà pourquoi je vous propose de jeter un coup d'oeil à deux propositions faites dans les magazines l'Acualité du 15 octobre et du 1er novembre. La première, celle du 15 octobre, est une possible réforme d'Hydro-Québec proposée par Daniel Audet (ancien conseiller spécial d'André Boisclair et ex-directeur du cabinet de Bernard Landry). Cet homme politique propose tout simplement la privatisation d'Hydro-Québec... Pourquoi? Parce que les monopoles publiques sont souvent inefficaces, difficilement réformables et que l'on n'arrivera jamais à vraiment profiter de cette richesse si on la laisse entre les mains de l'État. La solution est donc une privatisation, qui payerait sans doute l'entièreté des 130 milliards de la dette québécoise et ceci n'empêcherait pas pour autant de récolter des redevances hydrauliques de cette nouvelle compagnie privée... Je dois avouer que cette approche choc ne me plaît pas. Pourquoi vendre Hydro-Québec alors qu'on pourrait faire tellement d'argent avec? Pourquoi vendre le puits de pétrole à des intérêts particuliers alors qu'on pourrait en faire profiter, de manière durable, l'ensemble de la population?

Voilà pourquoi je suis beaucoup plus intéressé par la deuxième proposition, qui fut faite par Jean-François Lisée (ancien conseiller de Robert Parizeau), encore une fois dans le magazine l'Actualité (1er novembre). Monsieur Lisée propose plutôt une réforme de notre tirelire afin qu'elle devienne notre caverne d'Ali Baba. Monsieur Lisée affirme que le tout peut être fait en augmentant le prix du kWh de 5,5 à 10 cents. Cela fait, nous pourrions économiser beaucoup d'électricité, qui serait exporté. Cette augmentation des exportations augmenteraient nos profits jusqu'au seuil de 8 milliards de dollars par année. Une fois cette super-Hydro réformée, nous pourrions vendre le quart des parts, principalement à d'autres institutions québécoises (Desjardins, caisse de dépôt, fonds de pensions, etc.) ce qui permettrait de garder une bonne partie de la poule aux oeufs d'ors en mains québécoises et du même coup, de créer un trésor incroyable (un minimum de 32 milliards mais peut-être plus) qui permettrait de payer une bonne partie de la dette et de sauver environ deux milliards de $ par année en intérêts sur la dette.

Évidemment, j'explique ça un peu rapidement et je vous invite à feuilleter l'Actualité pour y voir plus clair. De plus une quantité de sources intéressantes, touchant le sujet, peuvent être trouvées sur le net. Jettez-y un coup d'oeil! Enfin, le but de cette intervention est de vous faire voir qu'en pensant légèrement différemment notre vie au jour le jour, en faisant preuve de flexibilité, on pourrait réformer une institution qui entraînerait la province dans un sillage de richesse (très relative, évidemment). Nous sommes assis sur un champs de pétrole et nous nous contentons de l'utiliser pour faire fonctionner nos lampes à l'huile au lieu de l'exporter et de VRAIMENT en profiter. Pensez-y un peu, nous nous battons depuis des années pour des pacotilles, coupant dans les prêts et bourses pour sauver... 100 millions par année. Ce ne sont que des saignées superficielles en utilité et très douloureuses pour n'atteindre que la cheville de ce que l'on pourrait gagner avec une Super-Hydro-Québec. Je ne crois pas au Père Noël ou à Super-Man mais je crois, sans aucune difficulté, à une Super-Hydro. Croyez-y, pour notre intérêt à tous!

samedi 17 novembre 2007

Ugly Duckling: Taste the Secret 8/10


On se pose parfois la question à savoir si le rap, particulièrement américain, est pris dans un étau de l'image, incapable de sortir des typiques gangster, proxenet, vendeur de drogue... Ça n'est pas un grand secret que le rap, du moins ce qui est commercial, souffre d'un grand déficit de l'originalité. C'est ce que vous pensez? Ne soyez pas gêné, c'est aussi ce que je pense mais c'était avant Ugly Duckling, oui il faut parfois savoir mettre tout ça de côté et regarder ce qui se fait de nouveau (datant tout de même de 2003).

Dans le très génial album Taste the Secret, Ugly Duckling sait nous étonner et je dirais même nous retourner quant à l'art de faire un album de music. Leur idée est excellente, elle peut se résumer comme étant un album tout en texte et en musique très funk, pivotant autour d'un restaurant à service rapide servant... Des laits frappés à la viande! ... Hum... Quoi? Oui exactement, quelle idée incroyable. Les pièces musicales mettent en scène les employés de ce repère de carnivore, les opposants végétariens, les clients, etc. La musique est entraînante et les textes réellement hilarants. Vous en avez assez du rap à texte misogyne ou parlant des éternels méandres de la rue, Taste the Secret est fait pour vous. À ne pas manquer!

vendredi 16 novembre 2007

Rapport partiel de la comission Bouchard/Taylor


Les commissaires Bouchard et Taylor ont hier décidés de faire une évaluation partielle de l'ensemble des consultations publiques faites jusqu'à maintenant. Rien de bien spécial sinon que cela semble créer un mini scandale. La raison? Ces deux sommités ont trouvés que l'ensemble de la procédure avait été très positive et que la commentaires montraient que, dans l'ensemble, les québécois étaient ouvert à l'immigration. Qui a-t-il de choquant dans cette analyse? Simplement que les journalistes ont plutôt remarquer un oui, mais... Ce qui représentaient pour eux, dans plusieurs cas, une ouverture de façade cachant, en arrière, une xénophobie latente. Le monde médiatique aurait donc préféré une approche plus modérée de la part des commissaires; de ne pas crier victoire trop rapidement...

Mon point de vue sur la question va plutôt avec celui du philosophe et du sociologue. Je dois d'abord préciser que je n'ai pas suivi toutes les interventions mais j'ai quand même pu saisir les points qui ont été généralement exprimés. Ceux-ci peuvent s'exprimer comme tel(doléances principales):

Québécois de souche: -On veut que les immigrants deviennent francophones.
-On est pas très à l'aise avec le voile et les habitudes de vie des arabo-musulmans (peur de l'intégrisme).
-On veut un Québec laïque.
-On veut une place spéciale pour notre culture religieuse traditionnelle (catholique).
-On veut que notre culture soit reconnue.

Néo-Québécois: -On veut avoir accès à de l'emploi.
-On veut pouvoir vivre une vie normale sans se faire pointer du doigt.
-On veut s'intégrer mais laissez nous respirer, on ne peut pas simplement passer la frontière et oublier qui et ce qu'on est.

Je suis en accord avec le positivisme perçu par Taylor/Bouchard car ce que je peu percevoir de cette somme de oui mais est une approche civilisée mais réaliste de la part des deux-côtés. Des deux côtés (en ce sens, pourrait-on parler d'un seul côté?) on veut que sa marche. Un oui (arrivez et faites ce que vous voulez) inconditionnel aurait non-seulement été impossible mais aussi non-souhaitable car irréaliste. L'arrivée de 45 000 immigrants par année en terre québécoise ne peut se faire sans heurt, ce qui compte c'est qu'on comprenne qu'on peut parler des possibles problèmes de manière civilisée en exprimant ce qui nous fait peur et ce qu'on souhaiterait être changé. Cette commission, grâce aux multiples contributions populaires, nous permettrons de créer un base sur laquelle travailler et ainsi satisfaire les besoins identitaires de la majorité (qu'il nous reste, dans certains cas, à clarifier) et les besoins bien concrets des néo-québécois. Je sais très bien que cette commission ne touchait pas que la question de l'immigration, plutôt celle des accommodements dans un sens large mais on sait très bien que ce qui touche le plus les québécois est la question de l'immigration et leur intégration dans notre culture.

Siège de la Bourse= Communisme


Aujourd'hui les étudiants en grève, de l'UQAM je suppose, ont décidés de faire un pas de plus dans leurs revandications en blocant l'accès à la Bourse de Montréal. BRAVO! Quelle incroyable stupidité! Grâce à cela et à ce simple geste, on peut comprendre tout ce qui cloche avec les mouvements étudiants du Québec. Principalement que ça fait longtemps que les mouvements étudiants ne s'occupent plus des étudiants. Comment? Oui je l'affirme, les mouvements étudiants font maintenant et avant tout, la promotion du communisme.

Les organisations étudiantes (peut-être pas toutes mais disons les plus vocales) se croient investit d'une mission civilisatrice: changer l'orientation de la société vers le socialisme total. On le voit entre autre par leurs revandications officielles mais aussi par leurs actions concrètes.

Au niveau de la diatribe le message est clair: gratuité totale, faire payer les riches et jeter à la porte des universités toute grande compagnie. Pourtant ces buts ne sont pas nécessairement ceux des étudiants, rarement on parle de qualité d'éducation et encore moins de compromis, pourrait-on parler de "hold-up" idéologique? Évidemment ceci ne prouve rien mais les actions prises par ces organisations parlent fort.

Les actions prises, par les organisations étudiantes, montrent clairement les intentions communisantes de ces mêmes organisations. L'exemple d'aujourd'hui est parfait, quel est le lien entre des revendications sur la hausse des frais de scolarité et la Bourse de Montréal? Aucun! Pourtant ce fait évident n'a pas empêché une centaine d'étudiant d'assiéger le bâtiment. Puorquoi? La réponse est évidente, la bourse est la richesse, le commerce international, les "capitalistes", autrement dit: le mal. Ils sont de riches, ils ne veulent pas payer pour tout ce qu'on veut, alors on les y obligera! Comme si tout pouvait se régler de cette manière...

La question n'est pas d'empêcher les étudiants d'avoir des opinions politiques et encore moins de leur soustraire le droit à la revendication étudiante (aussi ridicule soit-elle dans certains cas) mais simplement de dénoncer les buts réels défendus par certaines organisations et encore plus, de ne pas laisser passer les actions illégales faites par celles-ci. Assiéger la Bourse de Montréal était non-seulement irresponsable, n'ayant rien à voir avec la cause étudiante mais en plus, était illégal. Pourrait-on expliquer aux têtes brûlées des mouvements étudiants qu'il n'est pas moral et anti-démocratique de se faire le porte-parole d'une cause qui ne représente pas sa base (quel pourcentage des étudiants universitaires du Québec auraient vraiment été d'accord avec le bloquage de la Bourse?). Encore pire, qu'il est innaceptable d'attaquer (de manière directe ou indirecte) le reste de la population (dont les employés de la Bourse font partis) simplement parce qu'on est en grève. S'ils veulent bloquer quelque chose, qu'ils bloquent l'université (ce que je ne souhaite pas non-plus mais que je comprendrais) mais qu'ils laissent la population tranquille. À ce rythme, ils ne font que nous prouver en quoi ils ont tout gobé du communisme: l'idéologie et les moeurs anti-démocratiques. Vivement le changement!

mercredi 14 novembre 2007

La véritable course à la mairie

Il y a peu je vous ai parlé, de manière tout de moins un peu objective, de la course à la mairie de Québec. Cette fois-ci je vais me permettre de dire clairement ce que j'en pense et entre autre, que c'est une vrai farce! Loin de moi de dénigrer la démocratie, l'exercice électoral étant rarement une mauvaise chose, la situation actuelle n'est malheureusement pas très démocratique.

Comment puis-je affirmer que l'élection que nous allons avoir n'est pas démocratique? Je ne le peux pas, évidemment que c'est de la "démocratie" mais pas de la belle, ni de la grande. Pourquoi? Pour trois raisons différentes: le trop grand nombre de candidats, le peu d'intérêt de la population et la démagogie extrême que l'on y voit.

Premièrement, le trop grand nombre de candidats... Il y a trop de candidats et contrairement à ce que certains candidats en ont dit, avoir beaucoup de candidats n'est pas nécessaire à la démocratie. Je sais que cet argument semble contrintuitif mais est tout de même actuel et très important.

Un trop grand nombre de candidats rend les propositions et positions confuses et difficiles à comprendre. Peu de gens on vraiment du temps afin d'étudier les idées de 4 ou 5 candidats, alors qui a le temps de le faire pour 15 candidats? Réponse: personne!

Ce qui nous amène à la deuxième partie de ce problème: la grande quantité de aspirants n'ayant rien à faire là. Sur les quinze candidats inscrits, pas loin d'une dizaine (disons 7 ou 8, au minimum) ne sont pas des candidats sérieux. Une élection n'est pas une farce, n'est pas non plus une occasion de se mettre en valeur, ni une tribune pour les causes d'importance secondaire. Pour parler crûment, qu'est-ce que le plongeur du Wok N'Roll, un étudiant de 18 ans, un illuminé du fast-food ou un fanatique du vélo font là (ce ne sont que les exemples les plus criants)? Cela n'a rien à voir avec leurs qualités comme individus, c'est simplement que ces gens ne sont pas des possibilités sérieuses pour prendre des décisions cruciales concernant la vie de centaines de millier de personnes. Il faudrait donc, lors de la prochaine élection, resserrer les critères de sélection.

Nous voici maintenant au deuxième point montrant le manque de sérieux de cette élection: le peu d'intérêt, des électeurs, pour la campagne. En effet, le tout est si peu médiatisé et les gens s'y intéressent tellement peu que je ne crois pas trop me tromper en disant que la population de Québec ne connais même pas le tiers des candidats en lice. Plus encore, que la population n'a aucune idée des programmes de ces différents aspirants. Qui connais la différence entre Larose, Bellemare et Bourget(pour ne prendre que des candidats connus)? On me répondra que c'est la même chose pour toute élection, faux! Les gens savent les implications politiques entre les PQ, PLQ et ADQ. N'étant pas le cas pour cette élection municipale, vers quoi allons-nous? Vers une belle grosse course de popularité ou encore pire, une simple recherche d'attention, faire connaître son nom et son visage, rien de plus. À ce point, c'est presque une élection inutile.

La dernière et troisième raison pour laquelle cette élection n'est pas sérieuse est la démagogie présente dans les discours des candidat(e)s. Oui, la démagogie et le populisme sont bien présents dans la course jusqu'à maintenant. Par exemple, tous les candidats, ne parlons que de ceux qui sont sérieux, veulent se faire du crédit politique sur le dos des employés de la ville et chacun d'entre eux veulent se faire voir comme l'héritier politique de la défunte mairesse Boucher. Baliverne! Être opportuniste peut passer mais lorsque Ann Bourget dit qu'elle serait la personne la plus apte à solidifier les acquis amenenés par la Mairesse Boucher, peut on resentir autre chose qu'un dégoût terrible? Ann Bourget était l'ennemie de madame Boucher, étant constamment contre toute proposition peu importe le sujet, parfois même au point de se ridiculiser. Comment, après seulement quelques mois pour se changer les idées, pourrait-elle maintenant être la défenseresse de son ancienne ennemie? Poser la question est y répondre.

Comme vous pouvez le voir, je ne suis vraiment pas enthousiaste face à cette élection. Je tiens cependant à préciser que j'irai voter et que je vous encourage à faire de même. Cependant, je suis forcé de reconnaître que la campagne commence plutôt mal et que cela ne pourrait pas plus mal arriver, pour la ville, qu'en ce moment: la négociation des conventions collectives et le 400ième anniversaire de la ville ne sont pas des "détails". On doit espérer que le prochain maire soit non-seulement une personne compétente mais en plus qu'elle ait une vision qui nous transcende tous vers un intérêt commun. Pas obligé d'être un projet salvateur mais qu'il y en ait au moins un!
 
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