samedi 8 décembre 2007

Harper et la nationalisme québécois


Stephen Harper, premier ministre de cette monarchie constitutionnelle qu'est le Canada, nous a encore surpris hier. Qu'a-t-il fait? Il est allé rencontrer Mario Dumont dans son château fort de Rivière-du-Loup. Cette rencontre, en elle même, avait de quoi étonner. On pouvait y voir un camouflet non-déguisé au premier ministre québécois Jean Charest. Car si Harper décide d'aller voir le chef de l'opposition au lieu du premier ministre de la province, c'est bien pour montrer un rafraîchissement dans ses relations avec Charest. De plus, les intérêts communs entre le Parti Conservateur canadien (PC) et l'Action Démocratique du Québec (ADQ) sont évident. Ce sont deux partis à tendance conservatrice, en ce qui attrait à l'économie et aux valeurs traditionnelles. Ces deux partis sauraient bien s'aider si une campagne électorale (provinciale ou fédérale) devait se déclarer dans les prochains mois...

En cela, la visite de Harper semblait logique et, il faut le dire, prévisible. Ce en quoi Harper nous a étonné, fut par ses commentaires sur le nationalisme québécois. Comme vous le savez, dans la dernière année, Stephen Harper, et le Parti Conservateur canadien, ont reconnu la nation québécoise. Ce qui, malgré son manque de valeur constitutionnelle, était une avancée significative comparé aux gouvernements des trente dernières années. C'était donc une déclaration éclairée mais ce qu'il fit hier fut un pas de plus dans la même direction, hier Harper a déclaré qu'il était tout à fait normal, pour des québécois, d'être nationalistes. Que puisqu'ils forment une nation, les québécois se devaient d'être nationalistes et fier de leur nation (le Québec).

Cela peut sembler bien peu, après tout, n'est-ce pas une évidence? Justement non! Ce que vient de dire Harper est révolutionnaire car à l'opposé complet de l'esprit de la constitution et de la tradition trudeauiste qui a formé les institutions canadiennes. Trudeau était contre toute tentative de créer un nationalisme québécois, pour lui c'était une réaction arriérée qui ne mènerait les francophones canadiens à des excès horribles. Pour lui, ce nationalisme était le prélude de conflits ethniques, racistes et au morcellement du pays. Ça n'est cependant pas le cas pour Harper, celui-ci voit plutôt un nationalisme québécois comme étant une réaction normale et naturelle et que de l'accepter est la meilleur voie afin d'en arriver à une relation saine entre les différentes communautés du Canada. Il va de soi que j'achète ce discours et que je suis convaincu qu'avec une telle attitude, si ça peut durer, les probabilités de survie du Canada sont bien meilleurs. Car le morcellement a bien plus de chance d'arriver si les québécois ont l'impression de ne pas se faire reconnaître. Dans mon livre, cela donne donc un point de plus pour le premier ministre du Canada, monsieur Stephen Harper.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Salutation nationalistes Québécois - nos « voisin lointain » - unissez-vous en rang !
Nous sommes nationalistes français :

Visionnez notre second entretien sur l'actualité politico-médiatique du 8 décembre 2012 avec le nationaliste Philippe Ploncard d'Assac :
http://ploncard-dassac.over-blog.fr/article-entretien-sur-l-actualite-n-2-avec-florian-rouanet-113424829.html

Ou encore notre entretien sur le nationalisme :
http://ploncard-dassac.over-blog.fr/article-annonce-105634577.html

 
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