mardi 26 février 2008

La Mort dans la Peau: 5,5/10


La Mort dans la Peau est le deuxième volume de la trilogie « Jason Bourne », de Robert Ludlum. Je sais, je n'en suis qu'au deuxième, le troisième étant déjà sortit au cinéma. Je dois cependant dire ne pas être certain que j'irai voir ce troisième épisode... Je montre donc mes couleurs, je ne suis pas un grand admirateur de cette série. Il faut toute fois reconnaître l'essentiel: ce film est divertissant et bien tourné mais c'est à peu près tout. Les situations sont tellement opportunes, en tout temps, pour le héros que ça en devient ridicule. C'est même à se demander si la terre entière, unie contre Jason Bourne, réussirait à maîtriser cet agent secret surhumain. L'exagération va parfois à un tel degré que l'on décroche tout simplement du film. Un film qui passe la limite du 50% mais difficilement plus et lorsque vous le regarderez, ne mettez pas vos lunettes fonction réalisme car alors vous aurez plus tendance à pouffer de rire qu'à vous sentir pris bec et ongle dans l'action.

lundi 25 février 2008

Sarkozy l'impatient: une double responsabilité


Grande nouvelle: le Président Sarkozy mettrait en danger la position présidentielle et cela à cause de son manque de savoir vivre... N'importe quoi! Vous avez sans doute suivi l'affaire, un Sarkozy semblant totalement extenué, alors au Salon de l'Agriculture, prenait un petit bain de foule lorsqu'il proposa de serrer la main d'un individu. Celui-ci resta sur place et dit au Président: "touche-moi pas, tu me salis". Le Président répliqua de son côté: "Bien alors casse-toi, pauvre con".

Scandale en effet! Les journalistes et l'opposition n'en peuvent plus, Sarkozy est en train de détruire la position présidentielle! Il ne restera bientôt plus rien de la prestance qu'est sensé avoir un Président et ainsi de suite... On voit très bien l'idée et force est d'être d'accord, Sarkozy a dérapé et ne devrait plus tomber dans ce genre d'excès mais... MAIS (encore un de mes fameux "mais") je crois vraiment que l'opposition et les journalistes nous la joue comme des charlatans... Le problème n'est pas (ou du moins pas seulement) que Sarkozy ait invectivé un imbécile mais plutôt que n'importe quel imbécile se permette de dire n'importe quoi au Président de la République.

Sérieusement, ça n'a pas de bon sang, je ne demande pas à tous et toutes de révérer le Président en place mais tout de même. Que fait un individu, se plaçant à proximité du Président, alors que celui-ci vient serrer des mains, pour finalement lui cracher au visage un: touche-moi pas, tu me salis... Il y a une différence entre être en désaccord sur les politiques du Président et lui dire des âneries comme ça! Le pire, ce n'est pas qu'il l'ait dit mais que ça passe pour normal, personne n'est choqué. Aurais-je besoin de préciser que le Président d'une nation est encore sensé avoir une importance, au moins symbolique, en son propre pays. Précisons tout de suite, Sarkozy n'est ni un dictateur, ni un meurtrier, ni même un LePen de ce monde. Comment peut-il être considéré comme normal qu'on le traite ainsi? Ça n'est plus au sain niveau su débat partisan, ça devient de la folie qui n'a plus rien à voir avec la situation.

Finalement, pour les journalistes, remettez cette altercation dans un cadre réaliste. Injurier un imbécile irrespectueux n'aide certainement pas la prestance présidentielle mais c'est bien peu comparé à ce que d'autres Présidents ont fait. La corruption reconnue des Présidents passés, n'est-elle pas un problème comparativement bien pire pour la "condition présidentielle"? De plus, le côté paparazzi d'un magazine comme le Nouvel Observateur (qui a récemment publié les messages textes que le Président envoyait à son ex-femme), ne nuit-il pas aussi beaucoup à la prestance présidentielle? Je trouve pathétique que l'on joue à l'autruche de la sorte. Condamnons les paroles déplacées du Président mais affrontons les "vrais" démons de la société et de la politique française. Sinon, tout ce qu'il reste est une bande d'attardé se vautrant dans leur plaisir de crucifier leur... chef...

dimanche 24 février 2008

Bute vs Joppy


Oyez! Oyez! Sachez tous que notre héros national (montréalais d'origine roumaine) se prépare à un autre événement d'envergure mondiale. Oui, vous m'avez bien entendu, le champion du monde Lucian Bute (IBF, 168lbs) va défendre sa ceinture de champion du monde, ce vendredi au centre Bell à Montréal. Certainement que personne ne lisant ce blog ne sera particulièrement excité par cette annonce mais elle reste tout de même majeure (pour moi du moins...).

Donc, qui a-t-il de si important à propos de cet événement, mon cher Arthur (hum, que ça fait du bien de me complimenter moi-même...)? La réponse est simple mais pleine d'implication. C'est la première défense de titre de notre cher Lucian (21 victoires, aucune défaites et 17 ko) mais il ne la fera pas contre n'importe qui. Cette défense de titre se fera contre un ancien champion du monde, du nom de William Joppy (39 victoires, 4 défaites, 1 nul et 30 ko). Peut-être n'en aurez-vous jamais entendu parler mais ce boxeur américain est assez connu dans le monde de la boxe. Il a été champion du monde, a affronté d'excellents boxeurs et a, dans l'ensemble, une très grande expérience en boxe professionnelle mais, oui il y a toujours un mais, il est maintenant au bout du rouleau ou du moins il semble l'être. Ce Joppy a maintenant 37 ans, ce qui à la boxe est considéré comme un âge vénérable. À l'opposé, Bute possède beaucoup moins d'expérience mais est physiquement plus imposant (plus grand, plus de porté) et est surtout beaucoup plus jeune. À 27 ans il entre tout juste dans son sommet de forme physique, puissance et endurance.

Voilà donc pourquoi l'équipe INTERBOX (qui gère la carrière de Bute), a choisi cet adversaire afin d'affronter notre jeune champions: beaucoup de visibilité et de reconnaissance pour peu de risque. Ce combat devrait être un bon moyen pour Lucian de se faire connaître au pays de l'oncle Sam et cela en passant à tabac (normalement sans trop de difficulté) un nom que les chaumières (enfin, celles intéressées par la boxe) connaissent bien. De plus le combat sera présenté sur le réseau ESPN aux États-Unis(mais TVA au Québec) ce qui permettra à l'événement d'avoir un grand réseau de diffusion.

Maintenant pour le combat plus en détail: Joppy est petit mais trapu (5'9" sur 168lbs) alors que Bute est beaucoup plus élancé (6'2" sur 168lbs). Joppy cogne fort mais a perdu plus d'une fois et s'est déjà fait passer le KO. Bute, de son côté, cogne fort et n'a jamais perdu. Il ne connaît pas le doute ou, comme on dit dans le monde de la boxe, il n'a jamais appris à perdre... Fait essentiel dans un monde de douleur et de dépassement personnel ou la confiance en soi est l'élément central de toute victoire. De plus, à son âge je doute que Joppy puisse rivaliser avec la vitesse et l'endurance de Bute. Finalement, Bute n'a rien à envier au niveau technique, sinon qu'il a tendance à baisser légèrement sa garde lorsqu'il gagne de la confiance en fin de combat (espérons que çca ne lui jouera pas de mauvais tour).

Ma prédiction, pour ce duel, est donc une victoire facile pour Bute. Je crois qu'il commencera le combat assez tranquillement, afin d'évaluer son adversaire et de gagner les premiers rounds par sa technique et sa rapidité. Cependant, je m'attends à ce qu'il augmente le niveau de pression en mi-combat, profitant de la fatigue et la frustration de son adversaire, cette pression mènera à une avalanche de coups sans réelle réplique venant de Joppy. Résultat: ou Joppy sera mis KO ou encore l'arbitre décidera d'arrêter lui-même le combat afin de sauver Joppy. D'une manière ou d'une autre, Bute devrait passer le KO à Joppy entre le 8ième et le 10ième round.
Écoutez-le, c'est à ne pas manquer! Bonne boxe!

samedi 23 février 2008

Chine démocratique: pas du tout!


En préambule, je veux préciser que cet éditorial se veut une réponse à un premier texte écrit par un ami. Je vous conseille d’ailleurs, en premier lieu, d’aller lire le texte en question : http://lasphere.blogspot.com/.

Bien commençons, mon cher Gab, je suis premièrement tout à fait opposé au fait que tu puisses dire les mots « Chine » et « démocratie » dans la même phrase. Pas que cela ne puisse exister (dans un avenir lointain) mais simplement que ça n'est pas le cas actuellement et ne le sera pas plus d'ici 5 ans.

La Chine n’est actuellement rien d’autre qu’un bon vieux système totalitaire et n’a rien de démocratique (bien qu’il accepte partiellement le système de marché). Le fait que la Chine autorisera bientôt des élections locales ne veut absolument rien dire. Les candidats seront très certainement présélectionnés (tout opposant au régime, partisan pro-démocratique ou contestataire) seront éliminés à la base. De plus, le fait d’avoir des élections locales n’est qu’une promesse dans le vent et n’a aucune implication démocratique. La preuve, l’Arabie Saoudite a aussi commencée à permettre les élections locales, qu’elle a restreintes par la suite, cela fait-il de l’Arabie Saoudite une démocratie? Réponse : des élections locales en pays totalitaire n’est pas de la démocratie, ça n’est qu’un moyen de faire baisser la pression (en faisant plaisir à la communauté internationale et en proposant un mirage aux partisans du changement à l’intérieur), sortir de la vapeur, pour ensuite donner un coup de barre et reprendre le pouvoir encore plus durement. Donc, Chine et démocratie (même dans 5 ans) ne peuvent aller ensemble. Tocqueville avait bien dit que la démocratie était adaptable au contexte culturel mais la démocratie ne peut devenir totalitarisme sous l’excuse culturelle… D’ailleurs, comment peux-tu parler de démocratie quand il n’y a pas de liberté d’expression? Comment veux-tu qu’il y ait démocratie si un élu risque de se faire envoyer au camp de rééducation s’il ne pense pas de la bonne manière? En passant, si tu cherches une démocratie chinoise, va voir à Taïwan. Là tu trouveras une démocratie, pas exactement américaine, ni européenne mais une démocratie tout de même, une démocratie à la chinoise…

Voilà donc ma réponse à ton point principal, cependant il y a beaucoup plus à attaquer dans ton texte. Par exemple ta démagogie incroyable lorsque tu traite des éléments que tu n’approuves pas dans notre réalité politique. Par exemple, il est tout à fait ridicule de dire que la Chine a un type de démocratie "supérieur", qui lui permet d'éviter les "dangers politiques" tel l'ADQ et la commission Bouchard-Taylor. Crois-tu vraiment que l'un ou l'autre de ces cas soient réellement des "problèmes"? Si oui, penses-tu aussi que ça n’est qu’en interdisant ces «problèmes » que tu les feras disparaître? Mario Dumont et la commission Bouchard… ont pris de l’ampleur au Québec par ce qu’ils représentent de vraies préoccupations pour la population québécoise. Il est tout à fait sain pour le Québec, d’un côté, de remettre en question le modèle social que nous avions créé au cours des 40 dernières années et aussi de faire une commission sur un sujet numéro 1 pour notre nation : l’immigration. Autrement dit, que tu sois en accord ou non avec ces deux entités, il faut toute fois reconnaître que les ignorer n’aiderait en rien la situation et que de leur permettre une expression et représentation permet à un dialogue social de s’installer, donc de crever l’abcès avant qu’une réelle crise n’éclate. Ça c’est de la démocratie et je dirais même plus, de la démocratie efficace. D'ailleurs que préfères-tu? Mario Dumont ou la politique de colonisation violente que la Chine a au Tibet ou au Xinjiang?

Finalement, ton système « meilleur des deux mondes » est complètement utopique. Tu dis que le système totalitaire donne une plus grande imperméabilité aux basses pressions populaires et que cela lui permet de mieux travailler sur le long terme. Faux, archi-faux! L e pouvoir totalitaire n’est pas du tout imperméable aux pressions populaires, simplement qu’il n’a pas la légitimité qui peut aller avec le vote populaire, ce qui en fait le pire système et le plus chancelant. Pas d’alternance pour recommencer à neuf, le pouvoir doit toujours continuer mais sans opportunité de se refaire. Voilà pourquoi les pouvoirs totalitaires ont toujours utilisé la démagogie afin de durer : nationalisme ou extrémisme idéologique, religieux voilà leur solution. Ce qui n’a évidemment pour seul effet que de construire une bête toujours insatiable qui finira par causer la perte du pouvoir totalitaire. La Chine assis actuellement son pouvoir sur l’économie et le nationalisme, que se passera-t-il si une crise économique les touche de front ou si Taïwan déclare son indépendance? Dans un cas ou l’autre, le pouvoir devra réagir à l’extrême afin de maintenir le système : surenchère nationaliste pouvant tout à fait mener à la guerre. C’est ça le meilleur des deux mondes? De plus, tu dis que le pouvoir totalitaire permet une meilleure continuation des projets sur le long terme, moi j’affirme qu’il permet la continuation des grandes ERREURS sur le long terme… Tu n’as qu’à penser au grand bond en avant, à la révolution culturelle ou encore aux grands projets actuels et catastrophiques (déplacement de fleuves entre le sud et le nord du pays, pollution hors de contrôle, barrage des trois gorges…). L’histoire récente chinoise regorge de ces projets à la con et tu vas me dire que c’est ça l’efficacité politique?

Honnêtement, tout ce que tu me prouves, encore une fois, c'est que ton amour pour l'histoire t'a fait développer un amour complètement déplacé pour le totalitarisme politique. Amour complètement déplacé, dis-je, car malgré des APPARENCES d'efficacité et de puissance, le totalitarisme (à la chinoise ou ailleurs) est en fait extrêmement inefficace et volatile. Inefficace car ce type de système permet à la corruption de foisonner et qu'un seul but principal y est prôné (en ce moment: économie). La vie n'est cependant pas aussi simple, on en voit les conséquences directes, les chinois sont en train de flinguer leur environnement et ont aussi placés des bombes à retardement nationalistes au sein de la population. En refusant de faire face aux questions de la population, ils ne font qu’augmenter le niveau de pression dans la population et un jour, si le système ne change pas radicalement, la machine va exploser. C’est la réalité de toutes les dictatures et est arrivé déjà à plusieurs reprises en Chine. En passant, près de 20 000 émeutes ont lieu par année en Chine et la croissance est exponentielle. Est-ce ça ta grande démocratie?

Mon dernier point sera que, bien que très peu sexy et tellement non-exotique, non-romantique, la démocratie est le moins pire des systèmes. Et que, bien malheureusement, la Chine n’est pas encore une démocratie.

mardi 19 février 2008

Loin du Paradis: 8/10


Les années 50, l'âge d'or des États-Unis: les bonnes valeurs, la richesse, le triomphe de la démocratie... Vraiment? Ou plutôt, pas exactement... Voici le sujet de ce film, Loin du Paradis de Todd Haynes. Film en apparence simple, l'histoire se penche sur la vie d'une famille typique et "parfaite", cette production a cependant beaucoup plus à offrir, faisant preuve de beaucoup de profondeur dans le traitement de sujets tabous pour l'époque. On y parle entre autre d'homosexualité et de racisme, encore une fois rien de bien nouveau mais le tout est très bien fait, sensible et très bien joué. C'est un film à voir, l'occasion de se tremper dans une époque révolue mais pas si lointaine.

lundi 18 février 2008

1 000 visites!


Grande nouvelle, le compteur sur ce blog (qui fait le compte depuis début octobre) affiche maintenant 1000 visites. Quoi d'autre à dire qu'un beau gros "Merci beaucoup"! J'espère que vous continuerez à venir jeter un coup d'oeil sur mes futures élucubrations. Allons-y maintenant pour le 2000!

samedi 16 février 2008

Salut à toi Kosovo!


Oui, en un sens c'est bel et bien un jour de fête, un autre peuple ayant été opprimé a fini par rompre les chaînes qui le retenait et atteindre l'indépendance. D'accord, le portrait n'est certainement pas aussi rose, après tout le Kosovo n'est pas sortit des ennuies: la Serbie refuse d'envisager cette sécession et son allié Russe fait de même (ce qui bloque toute décision venant du conseil de sécurité de l’ONU). De plus, la minorité serbe au sein même su Kosovo ne risque pas de reconnaître cet état de si tôt, ce qui risque de contester continuellement la légitimité du nouveau pays. Même les européens ne s'entendent pas sur le bien fondé de cette séparation, certains, comme l'Espagne, ont leurs propres problèmes régionaux séparatistes et n'aiment pas trop l'idée de légitimer une telle action, craintifs qu'ils sont de voir la même chose se répercuter chez eux.

Cependant et peu importe ces tracasseries internationales, l'indépendance du Kosovo doit être fêtée et cela pour une raison simple: le pays dont elle était la province a essayé de détruire sa population. La Serbie est en fait la grande responsable de cette situation, elle aurait pu se conduire en État moderne mais elle préféra agir en despote cruel, privilégiant l'épuration ethnique à la négociation. Je ne veux pas dire que les kosovars soient des anges mais simplement que la Serbie a dépassé les bornes et qu'il ne restait plus qu'une solution possible, puisque toute réconciliation faisait dès lors parti du royaume des rêves. Une guerre sale, horrible, force maintenant la Serbie à perdre une énième province. Vive le Kosovo et espérons que cet exemple donnera une bonne leçon à tous les despotes de la planète.

Le turban ou le casque, là est la question!


L'année 2007, au Québec, avait été sous le thème de la commission Bouchard-Taylor et de la remise en question du multiculturalisme. Il semblerait bien que l'année 2008 le sera tout autant. Nous voilà avec un nouveau problème sur les bras, ce nouveau problème du multiculturalisme touchant encore une fois la communauté Sikh. Un membre de cette communauté d'origine indienne essaierait en ce moment, en Ontario, de forcer la loi à s'adapter à ses pratiques religieuses.

Quelle est la situation exacte? En fait la crise est plutôt simple: un sikh dit avoir un problème avec le code de la route actuel, il souhaite utiliser sa moto mais se refuse à porter le casque de moto (qui est évidemment obligatoire, question de sécurité) car cela l'empêche de porter son turban, que sa religion l'oblige à avoir sur la tête en tout temps. Ce cas est plutôt similaire avec celui du jeune Sikh qui voulait porter son Kirpan en tout temps, même entre les murs du son école.

L'argument de ce motard enturbanné est qu'au nom du respect des religions et du principe multiculturaliste, si cher à la constitution canadienne, la société n'avait pas le droit de lui imposer le port d'un casque pour une question sécuritaire. Cette demande est ÉVIDEMMENT absurde et il est vraiment temps que la société canadienne s'en rende compte. Il est triste de le dire mais ce fait divers nous montre en quoi le multiculturalisme ainsi que le droit à la liberté de culte, ne peuvent être appliqués de manière intégrale, sans contrainte.

La première raison de mon opposition à cette demande particulière est pour une raison bien pratique: un casque est essentiel lorsque l'on fait de la moto, car sans le casque l'on peut bien plus facilement se blesser, qui alors paierait pour cette négligence? Le bon vieux système de santé publique canadien! Cette demande pousserait les gens à avoir un comportement dangereux et il n'est pas souhaitable, pour des raisons humaines, administratives et économiques de ne pas permettre des actions considérées comme dangereuses par notre société. Je crois que cet argument est assez simple et va de soit. Pour la même raison, on devrait forcer les sikhs à porter un casque lorsque sur un site de construction (malgré, encore une fois, le fameux turban) ou encore une femme portant la Burkah à porter la ceinture de sécurité lorsqu'elle est dans une voiture (malgré le fait que celle-ci fait coller sa robe sur son corps - indécent n'est-ce pas!). Ces règles doivent être appliquées pour tous et en tout temps, car si cela brime légèrement le droit de religion de certains, il reste que la non-application de la règle les met, eux et les gens autour d'eux, en danger. Les exceptions ne devraient donc pas être tolérées.

De plus, l'argument principal n'en est pas un touchant les conséquences concrètes de l'exception mais bien les conséquences sociales de ces mêmes exceptions. L'accommodement raisonnable est une pratique logique et utile afin de permettre aux étrangers d'arriver au Canada et de ne pas se sentir automatiquement rejetés par l'ensemble de la société. Par contre, les lois doivent rester les mêmes pour tous en tout temps. Que dira-t-on au motocycliste non-sikh qui n'a pas son casque? "Tu prends ta contravention mais surtout ne soit pas jaloux du sikh, à côté de toi, qui n'avait pas de casque, il est NORMAL qu'il n'ait pas de contravention"... S'il n'y a pas d'égalité des citoyens face à la loi, de quelle société pourrons-nous encore parler lorsque nous contemplerons l'anarchie communautaire et inégalitaire que nous aurons créées? Accepter la différence dans le mode de vie est envisageable et peut-être même souhaitable mais tolérer les différences au niveau légal est ni-plus, ni-mois, qu'un suicide sociétal.

mercredi 13 février 2008

Les Biches: 6/10


Ce thriller de Claude Chabrol, qui date déjà de 1967, est une forte critique du mode de vie bourgeois qu'une partie de la population française cultivait à l'époque. Une vie sans but, vide se sens, dérive des plaisirs, luxe, sexualité, homosexualité... En ce sens, Chabrol a plutôt réussi son coup, il y image bien l'assèchement des émotions et des valeurs mais, MAIS, ce film a plutôt mal vieilli et je ne suis pas du tout certain qu'il puisse encore avoir l'effet choc qu'il a du avoir à l'époque. La fin est aussi assez prévisible, la préfiguration ayant été un peu trop forte dès le début.

mardi 12 février 2008

La Pianiste: 4/10 ou 7,5/10


Merde! Merde! Merde! Il y a vraiment de ces réalisateurs qui exagèrent! Dans ce cas, c'est un sinistre Michael Haneke qui nous fait part de sa vision sordide de la société, le couple, la femme, le jeu amoureux ou quelque chose comme ça, en fait je ne sais trop... Ce qui est certain, c'est que le tout est d'une déviance on ne peut plus malsaine. Pas que le film soit si mauvais, après tout cette histoire est dramatique, bien jouée et terrifiante mais il y a tout de même des limites!

Quoi dire de plus? Pour ceux qui ont envi de voir des gens se faire du mal, être coincés à même leur corps, étant tellement renfermés en eux-mêmes qu'ils s'autodétruisent, si vous voulez voir jusqu'où la déviance sexuelle peut mener, alors regardez ce film, vous ne serez pas déçus. Pour les autres, évitez! Il y a des films troublants qui sont constructifs, celui-ci ne l'est pas!

lundi 11 février 2008

Revue de l'année: Politique Internationale

Bon, voici d’avance mon Mea Culpa. Je sais, qui se fou d’une revue de l’année 2007 alors même que nous sommes maintenant en février 2008? C’est vrai, ça vient bien trop tard mais… Bon, j’ai quand même fait un gros effort, jetez-y un petit coup d’œil si ça vous dit.

Donc, si la vie politique Canado-Québécoise a été plutôt active durant l'année qui se termine (ou s'est terminée il y a un petit moment), sa consoeur internationale n'a certainement pas laissé sa place.

Europe:
L'Europe a connu de multiples soubresaut durant cette période, aussi bien au sein des petites nations que des grandes. Par exemple, l'Écosse a élu un gouvernement indépendantiste, le référendum qu'ils souhaitent risquera de faire des vagues en Angleterre, en Europe mais certainement aussi jusqu'au Québec...

La France, semblant incapable de se transformer depuis les trente dernières années, a finalement fait le choix du changement. Lors de l'élection du printemps, c'était deux candidats atypiques qui s'affrontaient: un enfant de l'immigration et une femme. L'électorat a tranché et ce fut Sarkozy qui gagna la palme, il faudra maintenant voir si ce changement rapportera effectivement au pays. Le pari de monsieur Sarkozy ne semble pas gagné d'avance.

La Belgique ne fit pas réellement de choix en 2007, ce fut d'ailleurs son plus grand problème. Les conflits politiques entre francophones et Néerlandophones prenant tellement de place que le pays dû se priver de gouvernement pendant plus de six mois. Yves Leterme se retranchant tellement sur ses intérêts propres que le roi eut l'obligation de demander à l'ancien premier ministre, Guy Verhofstadt, de reprendre son ancien poste. Combien de temps cette fédération tiendra-t-elle encore dans un tel contexte?

Pologne, la Pologne... Ah! Enfin une bonne nouvelle! Celle-ci et plus particulièrement sa population, a décidé de faire le ménage, de se débarrasser d'un des jumeaux Kaczynski. Celui-ci s'étant fait remercier pour son très mauvais travail à la tête du gouvernement.

La Grande-Bretagne a aussi vu la fin d'un règne, plus positif celui-là, c'est Tony Blair qui annonça son départ. Tristement pour un homme qui avait réussi à remettre son pays sur pied, son départ fut obscurcit par la guerre en Irak. La torche est maintenant passé à Gordon Brown, ancien ministre des finances et pleinement écossais, celui-ci aura du pain sur la planche afin de convaincre sa nation d'origine de ne pas quitter la nation dont il est le premier ministre.

La Russie n'a quant à elle pas vécu de changement de pouvoir en 2007 et il ne faudra pas s'attendre à quoi que ce soit de ce côté pour les prochaines années: Putin semble bien accroché au pouvoir. Sur un autre sujet, il est clair que le pays a réussi à se tailler de nouveau une prestance au niveau international. Cela fut fait au niveau économique, diplomatique, énergétique (Gazprom) et au travers d'actions anodines, telle la course vers l'Arctique...

États-Unis:
Wow! Toute une année à oublier pour les Yankees. Que ce soit au niveau des guerres ou de l'économie, la république de l'oncle Sam a clairement du plomb dans l'aile. Déjà prévoir sa chute serait par contre prématuré, la capacité d'imagination et de travail de 300 millions de personnes ne pouvant être mise de côté si facilement.

Les grands sujets de l'année furent le début de la course présidentielle, ainsi que les réformes de l'immigration. Pour ce qui est de la course à la présidence, celle-ci comprenant des candidats aussi divers que représentatifs des nouveaux États-Unis (un noir, une femme, un mormon...), est le signe le plus encourageant pour le pays: des idées se brassent. Pour ce qui est de l'immigration, le constat des discussions ne fut pas aussi bon. Le problème d'immigration clandestine est grave (estimé à 12 millions en 2007) et construire une clôture à la frontière mexicaine (et pourquoi pas canadienne tant qu'à ça) n'est clairement pas la solution. La situation est beaucoup trop compliquée pour que ça puisse être réglé par un simple: retournez chez vous!

Finalement, petit mot à propos du massacre de Virginia Tech, je sais que ça n'est pas un événement politique mais les conséquences de cet acte auraient pu l'être. Quand est-ce que les É-U vont régler leur problème face aux armes à feu? Cet archaïsme devra être affronté tôt ou tard.

Amérique du Sud:
Le Venezuela, toujours le Venezuela, vous devez commencer à en avoir marre que je vous parle toujours de ce pays... Que voulez-vous, avec Chavez au pouvoir je n'ai pas trop le choix. Celui-ci a eu mille et un projets loufoques de plus cette année (constitution, tentative d'accès à un siège au conseil de sécurité de l'ONU, etc.), la gueule de bois du lendemain du règne chaviste risque d'être salé.

Comment parlé du Venezuela sans parler de son grand frère format miniature: Cuba. Sur l'île il n'y eut qu'un seul sujet dominant toute l'année: la mort sans fin de Castro. Va-t-il finir par y passer question que son pays et le reste de la population mondiale puisse passer à autre chose.

Pour la Colombie, la question fut un peu la même: encore et toujours l'histoire Betancourt. Je commence vraiment à souhaiter qu'elle se fasse libérer, au moins on arrêtera de se faire casser les oreilles par les histoires larmoyantes de sa famille. Honnêtement, c'est très triste mais le monde tourne et il y a pire à chaque jour sur l'ensemble de la planète.

L'Argentine, de son côté, semble retomber dans les bonnes vielles traces que cette nation avait faites en près de 200 ans d'indépendance: irresponsabilité et populisme. Désolé mais pour un pays qui avait tellement de potentiel, on peut vraiment dire qu'ils ont manqué leur coup au 20ième siècle, le pays étant crise politique constante, lorsqu'on ne parle pas directement de faillite ou de récession. 2007 fut du même calibre, le pouvoir passant des mains irresponsables de monsieur Kirchner à celles, espérons les plus responsables, de madame Kirchner.

Asie:
L'Asie est en marche, enfin c'est se qu'on dit et en 2007 aucun pays n'a su aussi bien l'imager que la Chine. L'empire du milieu est en train de reprendre la position qui lui revient, passant tranquillement du tiers-monde à une situation possiblement plus avantageuse. Il est clair que le pays devient continuellement plus puissant mais à quel prix. Loin de moi l'idée de remettre en question les gigantesques efforts qu'ils firent afin de s'industrialiser mais tout de même, à cette vitesse de pollution, bientôt ils ne pourront plus vivre en leur propre pays...

Du côté de l'île nipponne, l'environnement se porte plutôt bien et cela même si Kyoto n'a pas réussi à convaincre l'ensemble de la planète. Pour ce qui est des changements que vécurent la nation, ils furent plus politiques qu'économiques ou environnementaux, l'économie n'arrivant toujours pas à prendre une véritable vitesse de croisière. Il y eu un changement de premier ministre, monsieur Abe étant remercier pour ses services, le très peu connu Naikaku sōri daijin prenant la relève.

Pour la Corée du Nord ce fut une année typique: des promesses et puis on change d'avis drastiquement (imprévisibilité devient si prévisible)... Après avoir fait un test nucléaire et avoir drastiquement refroidi ses relations avec le restant de la planète, la république totalitaire de Kim Jung Il a finalement décidé de tenter un "vrai" rapprochement avec les États-Unis et la Corée du Sud. Ne soyons pas étonné si le contraire est mis en oeuvre d'ici quelques mois.

Dans le genre totalitaire, il semblerait que la Birmanie (Myanmar), décide de faire compétition à la Corée de Kim Jung Il. La répression faite par le gouvernement ne fut jamais aussi clairement montrée que lorsque du soulèvement des moines et de l'incroyable dureté de la réaction policière et militaire. Ce type de régime est une honte pour la planète et espérons que ce court soulèvement donnera de nouveau courage à la population, il leur faudra essayer à nouveau mais c'est une fatalité: ils finiront par l'emporter contre les forces dictatoriales.

Au sein des pays en transition, peu peuvent se vanter d'être en une telle incertitude que l'est l'Afghanistan. Ce pays semble, sous certains standards, être prêt à se relever mais en même temps la guerre fait rage et l'optimisme de la population semble disparu depuis longtemps. Souhaitons que ça ne soit pas une autre lente descente aux enfers pour ce pays. Le cas de l'enlèvement des missionnaires coréens fut un exemple parfait de tout ce qui risque d'arriver si l'armée (et oui, ça comprend aussi l'armée canadienne) ne reste pas pour contrer les talibans.

Dans la catégorie "pays troublé" l'Irak fait définitivement compétition à l'Afghanistan, sinon que l'Irak représente l'étape subséquente. Il est difficile de penser que la situation puisse être pire. C'était le cas en 2005 et 2006 mais deux facteurs semblèrent influencer sérieusement la situation en 2007. Un facteur positif et un, bien que pour le moment difficile à évaluer, possiblement déstabilisateur. L'élément positif fut "the surge", ou une hausse massive du nombre de soldats américains à Bagdad. En quelques mois, cette stratégie sembla diminuer le chaos ambiant de manière drastique. Il faudra maintenant savoir si ces gains seront durables ou seulement une accalmie passagère. De l'autre côté, l'élément déstabilisateur fut les nouveaux problèmes entre kurdes irakiens et Turques. Plusieurs attaques de l'armée turque, en territoire irakien et contres le PKK, pourraient très bien enflammés la poudrière régionale. Souhaitons que l'Irak ne tombe pas dans ce piège terrible.

Le voisin perse, en 2007, fut en constante guerre politique et diplomatique. L'Iran fut en effet au milieu de toutes les discussions concernant le nucléaire. Armes de destruction ou nucléaire civile, bien malin celui qui sait la réponse alors même que nous sommes bombardés de propagande venant de toute part. Ce qui est sûr, c'est que l'Iran marche sur un fil très dangereux et qu'il a intérêt à ne pas glisser car les Israéliens, Américains et autres seront bien content de profiter de toute situation de faiblesse ou autre erreur stratégique.

Après les cas les plus médiatisés: Afghanistan, Irak et Iran, voici maintenant le pays qui aura la plus grande influence régionale sur une possible chute de l'entièreté du Moyen-Orient dans le chaos: le Pakistan. Ce pays a du faire face à une suite d'incidents extrêmement graves en 2007: cela va des combats pour la mosquée rouge, l'instauration de la loi martiale et finalement l'assassinat de Bhutto. Même pour un pays habitué à toutes les pertes de contrôle, le palmarès 2007 semble particulièrement salé. Répétons-le: si le Pakistan, puissance nucléaire, tombe aux mains des fous d'Allah, espérons qu'Allah lui-même intervienne car ce sera la sécurité de l'ensemble de la planète qui sera remise en question.

Finissons l'Asie avec ce petit mais très significatif pays du Moyen-Orient, le Liban. Là où le pays semblait s'être débarrassé des influences étrangères négatives, cette petite contrée montagneuse est maintenant de nouveau prise dans l’étau de la violence. Une nouvelle guerre civile en préparation? Bien possible mais le cas du camp de Nahr al-Bared, bien que sanglant et débilitant pour le pays, a en même temps montré que la nation est capable de s'unir et de faire confiance à son armée. Cette institution sera d'ailleurs le dernier rampart contre le chaos de la guerre civile, espérons qu'il tiendra.

Afrique:
L'Afrique, terre de désolation qui nous donne toujours l'impression d'encore plus s'enfoncer dans ses marasmes. Pourtant, au milieu de ses guerres et ses famines, un peu d'espoir apparaît: la croissance économique du continent, en 2007, a été la plus forte jamais recensée (ou presque). Cette croissance n'est pas que miraculeuse, la hausse des prix du pétrole (donc l'Afrique regorge) y est pour beaucoup. Le constat est le même pour les ressources minières. Cependant, d'autres éléments ont certainement aidé à cette croissance, un de ceux-ci étant la toute nouvelle présence chinoise au sein du continent noir. La Chine y amène des investissements importants, une capacité d'achat immense pour les produits et ressources africains et, en plus de cela, l'empire du milieu offre des spécialistes de tout acabit (ex: ingénieurs), à prix ridicules. L'Afrique peut donc profiter de tout cela mais il ne faut pas non-plus se faire trop d'attente, la Chine seule ne pourra ramener à la vie ce continent de misère. D'ailleurs, là où la Chine aide matériellement, elle ne le fait pas du tout politiquement, les droits de l'homme ne faisant pas parti de son vocabulaire...

Outre l'aspect économique, le grand changement pour la partie Nord du continent fut la recrudescence du terrorisme. Malheureusement, le Maroc, la Mauritanie mais surtout l'Algérie semblent se faire tranquillement aspirer dans la tourmente de l'Islamisme radical. Il est à espérer qu'il y aura suffisamment de modérés, plus précisément de modérés prêts à se battre pour défendre leur modération, afin d'empêcher la nouvelle génération d'Islamo-fascistes de faire balancer l'ensemble de la société dans le chaos et la terreur.

Dernier point de cette chronique: le désastre somalien. Il y a de ces pays qui nous donnent l'impression qu'ils sont prédestinés à l'autodestruction, la Somalie est le candidat numéro 1. Après la toute récente prise de contrôle des tribunaux Islamiques, ceux-ci furent mis à la porte par les forces du voisin Éthiopien (eux-mêmes appuyés par les américains). La victoire fut malheureusement de courte durée, les islamistes semblant maintenant sortir de tous les coins. C'est d'ailleurs pour cela que je termine cet éditorial par ce point: comment nous est-il possible de défaire ce si tenace ennemi? Comment mettre en échec, de manière durable, l'idéologie de violence qui transcende en partie viciée du monde musulman? Peut-être trouverons-nous la réponse en 2008...

jeudi 7 février 2008

Il y aura du sang: 8/10


Il y aura du sang, par Paul Thomas Anderson, réalisateur de Magnolia, est ce type de film qui ébloui et enrage tout en même temps. C'est un film éblouissant car il sait nous surprendre et nous ébahir grâce à un jeu vraiment puissant (Daniel Day-Lewis) et à une histoire touchante. D'un autre côté, ce film nous enrage car le réalisateur l'échappe en fin de parcours, passant, du coup, à côté de la perfection qui semblait ciblé.

Il y aura du sang est l'histoire d'un prospecteur de pétrole, à la fin du 19ième siècle et au début du 20ième, dans le sud des États-Unis. On voit ce prospecteur (Day-Lewis) croître puis, au fur et à de ses choix, se transformer en un homme qu'il n'aurait jamais imaginé devenir.

En ce sens, ce film n'a pas grand chose de si extraordinaire. Après tout, des films comme Citizen Kane ont déjà tout fait cela il y a plus de 60 ans. Anderson ne fait cependant pas cela de manière typique, donnant à ce film une très forte teinte religieuse, utilisant une musique atypique qui change drastiquement l'ambiance du film et finalement, sait laisser toute la latitude à l'incroyable talent d'acteur que possède Daniel Day-Lewis. D'ailleurs, il est à préciser que c'est sans doute la plus prestation, à vie, de celui-ci.

Malheureusement, cette production a aussi ses faiblesses, la plus grave étant une fin réellement inadéquate. Ce qui est particulièrement impardonnable lorsqu'on prend en compte la quasi-perfection du début ainsi que de la partie centrale du film. Je conclurai donc que c'est un film à voir, un très bon film mais un film qui aura tout de même vécu en deçà de son potentiel.

mercredi 6 février 2008

Résultats préliminaires non terminaux,,,


Quoi dire de plus, les préliminaires de ce "Super Mardi" n'auront pu permettre de déterminer un gagnant clair et net. Évidemment, du côté républicain la situation semble presque résolue, John McCain ayant eu les plus grands gains. Il a une avance quasi-insurmontable pour ses adversaires. Cependant, ceux-ci n'abandonnent pas, peut-être faisant la course pour la deuxième place et une possible proposition comme vice-président.

De l'autre côté, entre Clinton et Obama, la course est plus serrée que jamais (je sais que c'est du déjà vu mais que voulez-vous? C'est vrai!). Clinton a toujours un léger avantage mais rien de vraiment significatif, elle peut maintenant sentir le souffle d'Obama sur sa nuque. D'ailleurs celui-ci semble gagner de la vitesse, nous verrons bien dans les prochaines semaines s'il réussit à doubler sa rivale.

La Dernière Légion: 5/10


Bon, disons que ça n'est pas le genre de film que l'on puisse recommander à quelqu'un, de plus je me dois d'avouer que j'ai peut-être un peu forcé sur la note, le film valant moins que ça... Les personnages y sont grossièrement dessinés, l'action n'étant pas crédible et le tout tombe régulièrement dans un sentimentalisme de basse gamme mais, MAIS! C'est une autre version, pas des plus fausse d'ailleurs, de l'histoire du roi Arthur. Étant un fan depuis toujours de cette mythologie (rien à voir, évidemment, avec mon propre prénom), ce film trouva ainsi quelque intérêt à mes yeux.

Donc, si vous n'êtes pas un fanatique des histoires de la table ronde, alors oubliez immédiatement ce film. Cependant, si vous êtes intéressé par ce type d'histoire... N'allez pas le voir quand même! Ou bien seulement si vous n'avez rien à faire.

lundi 4 février 2008

Êtes-vous prêt pour le "Super Mardi"?


Sentez-vous votre cerveau pétiller d'excitation? Et votre ventre, est-il envahit par les papillons des jours importants? Non... Non? Comment, vous ne vous sentez pas pris par l'importance de cet événement qu'est le "Super Mardi"? Bon, c'est vrai qu’on n’est pas aux États-Unis mais tout de même, vous devriez y jeter un coup d'oeil car c'est un des moments incontournables de l'élection de l'humain le plus puissant sur la terre, le futur président des États-Unis. Rappelez-vous que ce sont ces moments là qui marquent l'histoire, G. W. Bush étant lui aussi passé par là il y a huit ans...

Le super mardi est le moment choc des primaires présidentielles, l'élection qui sépare (dans la plupart des cas) le chef de parti et futur présidentiable, des candidats déchus et de leurs objectifs à reconstruire. Pourquoi ce moment est-il si influent? Parce que 20 états votent ce jour là (dont la Californie, New-York et le New-Jersey), cette somme d'états importants faisant d'une défaite potentielle un coup fatal pour le restant des préliminaires.

Maintenant voyons voir les résultats attendus. Du côté républicain les pronostiques sont plus évident, le favori des sondages étant le sénateur John McCain, 71 ans, homme politique respectable, plutôt modéré et héros de la guerre du Vietnam. Son opposant principal, mais qui semble plutôt loin dans les intentions de vote, est Mitt Romney, 60 ans mais l'air d'un quadragénaire, ancien gouverneur du Massachussetts et richissime homme d'affaire. Il a tout tout de l'homme à succès comme les américains les aiment mais le fait qu'il soit mormon et qu'il soit tout sauf l'homme du peuple ne joue clairement pas pour lui. Finalement, le phénomène Mike Huckabee est lui aussi encore dans la course, ce fou de Dieu qui ne savait pas mettre le Pakistan sur la carte du monde mais a tout de même réussi à gagner la primaire de l'Iowa se refuse d'abandonner. Peut-être espère-t-il une intervention divine salvatrice qui lui permettra de sauver la mise...

Du côté démocrate, le combat est chaud et se fait à deux: la jeunesse contre l'expérience, un noir contre une femme, moment crucial de l'avenir politique américain, deux minorités (au sens politique) se font face. Barrack Obama, fils d'une américaine et d'un Kenyan, est selon certains le nouveau Kennedy. Personnage charismatique faisant rêver les foules, il offre une vision de l'Amérique ouverte sur le monde. Il a vécu à l'étranger, en terre d'Islam et connait donc cet autre monde que les États-Unis n'ont qu'entre-aperçus et surtout très peu compris depuis le 11 septembre. Il avait du retard dans les sondages mais semble rattraper l'écart dans les dernières heures nous séparant du vote fatidique.

Face à lui se trouve une machine politique bien rodée, gérée par une ou devrais-je dire des, personnes expérimentées: Hillary Clinton et son mari (et certains disent colistier) Bill. Elle ne représente pas le changement, ayant été beaucoup trop près du pouvoir dans le passé, n'a pas un charisme incroyable et a eu tendance, durant la campagne, à ne pas risquer beaucoup au niveau des idées. Cependant, l'envisager perdante sans plus y penser serait une grande erreur, car cette femme (et son mari) est pleine de ressource, intelligente et déterminée. De plus, son C.V. est fourni et elle serait clairement prête pour le travail. C'est cette somme de facteur qui lui a jusqu'à maintenant permise d'être la meneuse des sondages, pas de beaucoup mais meneuse tout de même...

Qui gagnera? Difficile de le prédire mais nous serons bientôt fixé. Alors, sentez-vous votre ventre papilloté (est-ce que ça ce dit?), enfin je peu vous dire que moi, mon cerveau pétillera à plein jusqu'à la divulgation des résultats.

dimanche 3 février 2008

Persepolis: 10/10


Précisons qu'il ne fait pas parti de mes habitudes de noter un film avec un dix sur dix (la perfection étant difficile à attribuer). Cependant il faut être juste et réaliste, Persépolis est un film imaginatif, touchant, terriblement touchant, drôle et pour lequel je me verrais en difficulté de trouver une faille. Résultat: ce film est parfait (ou si près de l'être).

L'histoire a la violence de la réalité, sans emphase, l'imprévisibilité des événements qui s'enchainent et la puissante conclusion d'une vie en souffrance. Ce film réussit à traduire la douleur de l'exile, de la répression, de la guerre, de la mort, de la perte de sens, de la remise en question personnelle... D'un autre côté, cette oeuvre poétique nous transmet aussi l'innocence de l'enfance, la beauté des moments simples, l'amour filial et le côté comique que peuvent trouver les âmes fortes en toute situation, aussi difficile soient-elles.

Allez voir ce film sans attendre et rappelez-vous aussi de ce nom: Marjane Satrapi, car elle marquera son époque.

Alliance Chaviste


En ce mois de février froid et vide de sujet d'intérêt digne de ce nom, que pourrait-on faire sans l'apport hebdomadaire de bêtises proposées par "El Presidente de la República socialista del Venezuela", monsieur Hugo Chavez lui-même? Grâce à ses multiples plans douteux, j'ai toujours réussi à me trouver l'inspiration nécessaire à un petit article sur ce blog (des fois on manque de sujet croustillant)...

Donc, quel nouvel esclandre venant de notre sauveur bolivarien? Rien de moins qu'une alliance militaire voulant rivaliser avec les É-U en Amérique du Sud. Cette alliance rejoindrait tous ceux ayant soif de liberté et souhaitant mettre un terme à l'impérialisme États-Uniens dans la région... Grand projet mais disons qu'un petit problème reste... Pour faire une alliance, il faut être plusieurs et Chavez semble être plutôt seul dans son club. Évidemment il peut toujours compter sur son bon ami Fidel. Il semblerait aussi que des pays tel la Bolivie et la petite île antillaise de Dominica voudraient bien embarquer. Mais le problème reste, dans l'éventualité, plutôt farfelue, d'une attaque américaine sur le Vénézuela, qui volera à son secours? Aucun des pays de l'alliance n'a les moyens de projeter sa puissance vers l'extérieur et de toute manière, de quelle puissance parlons-nous ici...

Encore une fois, ce qu'il y a à comprendre de cette nouvelle initiative inepte vénézuélienne, c'est que soit "El Presidente" a complètement perdu lien avec la réalité, soit il ne conçoit son rôle que comme initiateur de concept, ne voyant plus l'intérêt de l'application, laissant à l'histoire cette tâche fastidieuse.

vendredi 1 février 2008

Cris et chuchotements: 6,5/10


Cris et chuchotements est l'histoire d'une famille aristocrate du 19ième siècle. Trois soeurs vivant, l'instant d'un film, au sein de la même demeure. La raison de ce rapprochement étant que l'une d'elles est mourante. Si rapprochement d'ordre physique il y a, il faut préciser que nul rapprochement émotionnel n'a lieu. La douleur, la haine et la détresse étant les points principaux de ce film.

Bergman est un grand, très grand réalisateur. Il a su disséquer, à plus d'une reprise, l'essentiel de l'âme humaine: ses peurs, douleurs, joies, amours... Ce type de réalisateur, comme Kurosawa, Kubrick, Fellini (rajoutez-y les noms que vous voulez) a fait sa marque en touchant, en étonnant, en révolutionnant et en étant aussi très versatile.

Voilà donc pourquoi je suis désolé de dire qu'un de ses films les plus connus Cris et chuchotements ne m'a pas plu du tout. Je ne veux pas dire que ce film n'a aucun mérite, le jeu des couleurs, des images, des acteurs et la brutale réalité présentée valent tous quelques applaudissements.

Cependant, et ce "cependant" est très important, ce film est trop: trop violent, trop pessimiste, trop douloureux, trop répétitif, ainsi que pas assez: pas assez détaillé (au niveau de l'histoire), pas assez ouvert, pas assez clair... On en vient vraiment à se demander, pourquoi tant de haine? Qu'est-ce qui justifie ce débordement? Pourquoi les personnages en sont-ils venus à ça? Pourquoi Bergman nous impose-t-il cela? Pensais-t-il que la vie des gens se résume à de la détresse ou de la haine? Je trouve que ce film manque clairement l'équilibre que des classiques comme Fanny et Alexandre ou le Septième Sceau peuvent avoir. J'ai en fait plutôt l'impression que Cris et Chuchotements nous en apprend plus sur l'état émotionnel de Bergman que sur l'âme humaine. Je ne le conseille donc qu'aux fanatiques du genre.
 
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