vendredi 1 février 2008

Cris et chuchotements: 6,5/10


Cris et chuchotements est l'histoire d'une famille aristocrate du 19ième siècle. Trois soeurs vivant, l'instant d'un film, au sein de la même demeure. La raison de ce rapprochement étant que l'une d'elles est mourante. Si rapprochement d'ordre physique il y a, il faut préciser que nul rapprochement émotionnel n'a lieu. La douleur, la haine et la détresse étant les points principaux de ce film.

Bergman est un grand, très grand réalisateur. Il a su disséquer, à plus d'une reprise, l'essentiel de l'âme humaine: ses peurs, douleurs, joies, amours... Ce type de réalisateur, comme Kurosawa, Kubrick, Fellini (rajoutez-y les noms que vous voulez) a fait sa marque en touchant, en étonnant, en révolutionnant et en étant aussi très versatile.

Voilà donc pourquoi je suis désolé de dire qu'un de ses films les plus connus Cris et chuchotements ne m'a pas plu du tout. Je ne veux pas dire que ce film n'a aucun mérite, le jeu des couleurs, des images, des acteurs et la brutale réalité présentée valent tous quelques applaudissements.

Cependant, et ce "cependant" est très important, ce film est trop: trop violent, trop pessimiste, trop douloureux, trop répétitif, ainsi que pas assez: pas assez détaillé (au niveau de l'histoire), pas assez ouvert, pas assez clair... On en vient vraiment à se demander, pourquoi tant de haine? Qu'est-ce qui justifie ce débordement? Pourquoi les personnages en sont-ils venus à ça? Pourquoi Bergman nous impose-t-il cela? Pensais-t-il que la vie des gens se résume à de la détresse ou de la haine? Je trouve que ce film manque clairement l'équilibre que des classiques comme Fanny et Alexandre ou le Septième Sceau peuvent avoir. J'ai en fait plutôt l'impression que Cris et Chuchotements nous en apprend plus sur l'état émotionnel de Bergman que sur l'âme humaine. Je ne le conseille donc qu'aux fanatiques du genre.

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