vendredi 2 novembre 2007

Jésus de Montréal: 6/10


J'ai récemment vu ce film ayant clairement marqué la carrière de Denis Arcand, je dois cependant toute suite clarifier un point, ça ne m'a pas du tout impressionné! Pas que ça soit un très mauvais film mais simplement que ça n'atteignait pas du tout le niveau auquel je m'attendais.

En gros, Arcand essaye d'actualiser l'histoire des évangiles, en présentation et en contenu. Autrement dit, il propose une nouvelle manière de voir le phénomène "Jésus". Il présente donc un nouveau Jésus, Daniel, humain acteur et québécois, qui a pour rôle de monter une pièce sur la vie du Christ. Plusieurs scènes des évangiles seront donc représentées au travers de la pièce ou encore par les actions, hors-scène, de Daniel ainsi que ses comparses acteurs (apôtres).

Bon, ça semble classique et pas vraiment intéressant mais ça n'est pas le cas, ou plutôt, c'est un travail intellectuel intéressant mais tellement stéréotypé. Arcand, en bon québécois, en vient à nous faire comprendre que l'Église n'est que vidange, le Christ un humain éclairé et le monde une somme de facteurs scientifiques n'ayant rien à voir avec Dieu. Rien de nouveau, on a déjà entendu... Je dirais même, à la limite du manque de maturité! Pas étonnant que ça plaise, ne faisant que répéter toutes les haines cléricales présentes depuis la fin de la révolution tranquille. À par ça, on peu toute fois reconnaître certaines de ses idées afin de présenter la bible sans tomber dans les facettes déjà vues du cinéma du genre. Le jeu d'acteur est aussi plutôt bon, Rémi Girard et Robert Lepage étant tous deux excellents. Par contre, Lothaire Bluteau est vraiment très mauvais dans son rôle, un le croirait anesthésié, les yeux toujours un peu vitreux. Je crois bien qu'il voulait avoir l'ère rêveur et pensif mais pour moi, il donnait plutôt l'impression d'être à demi endormi. Pas exactement l'idée que je me fais de Jésus... Pour finir, je dirais que le côté le plus dérangeant est la volonté d'Arcand d'absolument vouloir être in: musique, habits, couleurs, etc. C'est ce qui ramène continuellement le film au "quétaine" et donc produire un film qui vieilli mal.

Mon point est donc que le point de départ n'était pas mauvais et que le tout était très intelligent mais qu'à trop vouloir représenter une photographie de l'opinion présent, on perd toute viabilité sur le long terme.

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