C'est une triste réalité mais c'est malheureusement un fait incontestable: le Zimbabwe est en train de disparaître! Pas littéralement, évidemment, la masse géographique sera toujours présente mais la population et littéralement l'ensemble culturel, économique et social de ce pays en est réduit à une peau de chagrin, prochaine étape: la fin (ou un changement drôlement radical). La responsabilité ne peut évidemment pas revenir qu'à une seule personne, la population dans son ensemble ayant certainement à porter le poids de ses propres choix mais il faut toute fois reconnaître le rôle terriblement important du "Président"(si on peut encore l'appeler comme ça) Robert Mugabe. Un homme paranoïaque, brutal et destructeur, je vais même aller jusqu'à dire que si le diable a un visage terrestre, celui-ci ne doit pas être très différent de celui de monsieur Mugabe. Pour ceux qui douteraient, je ne crois pas vraiment au diable, ça n'était qu'une figure se style...
On me demandera pourquoi je suis aussi radicale dans mon point de vue, en voici quelques raisons:
1. Premièrement l'économie est en lambeau. L'inflation, dût aux politiques ridiculement inefficaces du Président, est actuellement à un niveau jamais vu en ce pays:10 000%! Pouvez-vous vous imaginer ce que peut représenter une telle inflation, votre salaire devant être multiplié par 100 à chaque année seulement pour s'assurer que son potentiel d'achat reste le même! Ce qui veut dire que l'argent que reçoivent les employés salariés ne vaut pas plus que du papier de toilette (et même là)... Solution de monsieur Mugabe: mettre en prison les propriétaires de magasins qui haussent les prix (c'est du déjà vu, utilisé aussi par Chavez au Vénézuela). Résultat: les magasins, ne pouvant augmenter les prix, n'ont plus d'argent afin d'acheter des denrées, ce qui fait que tout ferme et que les rayons sont vides... Famine...
2. Il n'y a plus d'emploi, le chômage est maintenant estimé à 80%. Lorsqu'en occident le chômage atteint 10% nous parlons de grave problème, à 12% c'est la crise. Imaginez 80%... Cette situation n'aide certainement pas la population à avoir du pain sur la table.
3. Et oui, la famine est bien présente mais pas seulement à cause de l'inflation ou du chômage mais aussi à cause de la faillite de l'agriculture du pays. En effet, ce secteur de l'économie est maintenant à peu près inexistant et cela malgré un glorieux passé. Auparavant, le Zimbabwe se targuait d'être la réserve à grain du continent mais tout changea il y a quelques années. La désertification fut le résultat de l'appropriation des terres par les locaux (noirs). Avant la fin des années 90, le pays avait une agriculture très efficace, qui était majoritairement la possession de blancs africains, descendants des britanniques et des hollandais qui s'étaient installés depuis plus de 100 ans. Ces gens vivaient au Zimbabwe depuis des générations et aidaient grandement au développement économique du pays. Dans une tentative démagogique et populiste afin de garder le pouvoir, Mugabe annonça, à la fin des années 90, que toutes les terres appartenant aux blancs seraient redistribuées au noirs. Le résultat ne se fit pas attendre, les nouveau propriétaires ne sachant pas comment s'occuper de telles terres, celles-ci furent rapidement épuisées, la production arrêta et la famine commença.
4. Le sida est aussi un problème extrême dans ce pays, près de 25% de la population a le virus et aucune politique sensée n'est mise en oeuvre afin d'arrêter l'hécatombe. Ce sont des générations complètes qui sont fauchées et il est maintenant commun de voir des grands-parents élever leurs petit-enfants sidatiques, leurs parents étant morts depuis...
5. En conséquence à tout ces maux, le Zimbabwe se vide vers ses voisins: l'Afrique du Sud et le Bostwana. Ce sont des millions d'expatriés (environ le quart de la population) qui ont fuis le pays pour un avenir moins implacable que la tyrannie et la famine. Comment ces nouveaux pays hôtes pourront-ils faire face à un tel déluge, nul ne le sait.
6. Juste pour bien aider la situation, Mugabe confirme et signe. Il vient de créer une nouvelle politique pour les entreprises, 51% des parts de n'importe quelle entreprise doit maintenant appartenir à des noirs (du Zimbabwe). C'est, grosso-modo, l'équivalent de sa politique agricole. Il veut s'assurer que tout lui appartienne (il a droit de regard sur la vente des parts), les gens de son parti s'appropriant les meilleurs parts. Plus personne ne voudra maintenant investir au Zimbabwe, qui voudrait faire cela en sachant qu'ils perdront automatiquement tout contrôle sur leur propre entreprise? Disparition de l'agriculture et des entreprises privées, c'est la fin de l'économie du Zimbabwe. Ce qui revient à dire qu'un pays sans économie, c'est un pays mort.
7. On se demandera, après de tels échecs, pourquoi un tel dictateur ne se fait pas immédiatement renverser. La raison est que Mugabe s'est créé une poigne totalitaire quasi imbrisable sur le pays. Il n'a pas peur d'assassiner ses opposants et détruire les quartiers d'habitants osant ne pas l'appuyer. Il n'a aucun scrupule et semble prêt à réduire le pays en cendre plutôt que d'abandonner le pouvoir.
Comme je vous l'avait dit au début de ce texte, le Zimbabwe est à feu et à sang, une situation inimaginable pour un pays qui n'est pas en guerre. Il faut toute fois préciser que cette situation n'a pas été créée par les É-U, l'Europe ou encore les blancs du pays. Ce fut une destruction totale causée par des africains noirs et la responsabilité leur revient totalement. Cependant, aujourd'hui en Afrique on se plaît à décrier les anciens colonisateurs (qui avaient certainement leurs torts) mais on n'ose pas critiquer les dictateurs fous et meurtriers comme Mugabe. De l'Afrique du Sud au Nigéria, tout le monde se tait, c'est ça la maladie de l'Afrique!
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