mercredi 27 juin 2007

Nous et la jalousie...

Voici quelques extraits d'un article de Michael Woods Pour ESPN The Magazine.
Je voulais vous faire part de ces extraits car ils sont particulièrement pertinents dans l'approche que notre société a par rapport au succès. Nous sommes à une époque où tout le monde recherche son 10 minutes de gloire et où l'on voudrait pouvoir partir de rien afin de tout recevoir. Le meilleur exemple est certainement les émissions réalités à la "star académie"... L'auteur nous propose l'idée que nous aimons ce qui nous conforte dans notre mode de vie ainsi que nous envions mais en même temps détestons, ce qui nous pousses à nous rendre compte des défauts évidents de ce même mode de vie.
Je ne vous propose toute fois pas l'article en sa totalité, ce qui aurait risqué d'en ennuyer plus d'un...

Voici donc le premier extrait:
Wilt Chamberlain was known for being a very skilled, very tall basketball player, and a self-professed prolific lover of women. But the 7-foot-1 Hall of Fame center also put into words, as eloquently as any Ivy League social commentator, or shrink, the peculiar relationship that regular-sized folks have with outsized athletes who possess above average coordination and skills.
"The world is made up of Davids," said the Stilt, "and I am a Goliath, and nobody roots for Goliath."


Que peut-t-on retenir de ce premier extrait? Simplement que l'on n'aime pas que celui qui est sensé être meilleur soit meilleur. On aimerait que celui qui ne l'est pas défi la logique et l'emporte. Si la chose arrivait, cela nous permettrait de nous poser dans cette même situation et donc de nous revaloriser par l'exercice fantaisiste dans lequel nous aussi nous pourrions... Içi je crois que nous pourrions revoir l'idée de Star Académie: on prend quelques crétins et on en fait des stars. Le réflexe est donc de croire que si cet énergumène a pu, alors pourquoi pas moi? Un monde sans limite et sans entrave, qui ne nous dira jamais non et qui ne nous forcera pas non-plus à trimmer dur (ce qui est évidemment très exigeant)afin d'avoir des chances réalistes d'atteindre notre but.

Sur ce dernier commentaire on passe au deuxième extrait:
America, the fattest nation of the world, inventor of the concept of super-sized fast food portioning, always has been fascinated with the concept of "the biggest."
We worship at the altar of the brawniest beings, luxuriating in the asymmetrical eye candy of body builders. As our regular Joes and Janes fatten at the fast food trough and the rate of diabetes skyrockets, our athletes and supermodels sculpt their physiques to oversized and undersized "ideals." We sit on the sideline, slurping our Big Gulps on the sofa as we marvel at their form, and secretly, plot their downfall. We want to be like them, and be ultra thin, or ultra jacked, but we know that we don't have the self-discipline or money for personal trainers, so instead we transfer our energy to envy. If we can't be like them, then we'll root, root, root for their downfall.


Est-ce que ça n'est pas ça avant tout: l'envie, la jalousie qui caractérise notre époque. Je ne me met évidemment pas au dessus de la mélée. Est-ce que ça ne serait pas un effet inhérent de notre société démocratique et égalitaire? Cette société de toute les chances mais qui sait très bien que tous ne pourront pas. Ce fait que l'on pourrait mais que l'on se sait incapable de faire les sacrifices suffisants, ne pousserait-il pas à jalouser ceux qui ont pu le faire? Et au contraire, rechercher la rassurante image du succès illégitime, de ce qui pourrait être le nôtre... Sans pour autant dire que chaque humain est un raté en puissance mais simplement qu'il ne peut y avoir la totalité de la population qui est plus riche, intelligent, beau au point de représenter un succès ou idéal pour la population... Peu importe l'accomplissement, la recherhce du succès amène donc automatiquement à un certain échec...

Ça n'est pas le fruit d'une longue réflexion, seulement d'une soirée un peu fatigué. J'attends vos commentaires.

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