mardi 26 juin 2007

Enfin!: un pas pour l'Europe


Enfin un traité Européen a été accepté! Les dirigeants de la France et de l'Allemagne, Sarkozy et Merkel, ont réussis à convaincre leurs confrères européens que la meilleur solution pour l'Union était une version limitée de la précédente constitution. Ce fut difficile et il y eut des concessions mais au moins maintenant l'Europe peut espérer sortir de sa léthargie.
Les problèmes principaux étaient liés à la Pologne et à l'Angleterre. Comme je l'ai précisé dans un éditorial précédent, la Pologne refusait l'idée que l'Allemagne puisse avoir plus de vote qu'elle et cela malgré que les Allemands sont deux fois plus nombreux... L'argument principal de la Pologne étant que l'Allemagne avait une dette morale envers la Pologne (à cause de la 2ième guerre mondiale). Évidemment cette exigence est démagogique et ridicule, si c'était le cas tous les pays européens auraient tous une dette morale envers un de leurs voisins (l'Europe ayant vécu d'innombrables guerres au cours des derniers siècle...). J'aimerais bien voir l'Espagne demander un dédommagement moral pour la destruction de sa Grande Armada (par les Anglais), les Français demander la même chose pour la guerre franco-prussienne de 1870 ou encore les Anglais demander dédommagement au Français pour la guerre de 100 ans... Allons messieurs les Polonais, la deuxième guerre mondiale est terminée depuis plus de 60 ans! De plus, les Allemands ont fait amende honorable depuis.
Donc, la réforme des votes à été faite mais les négociations permirent tout de même à la Pologne de retarder la réforme à 2014. Ils auraient bien aimer pousser un peu plus loin mais le reste de la communauté menaçait de les ostraciser et ça même les Polonais le craignait.
Du côté de l'Angleterre la tâche était différente. Blair voulait s'assurer que les compétences premières de son pays, par exemple dans le domaine de la justice, ne serait pas touchées par l'Europe. L'Europe a donc permis certains cas d'exception pour l'Angleterre. Cette concession étant selon moi salutaire car toute demandes plus exigeantes risquerait de créer un référendum qui serait évidement refusé par la population britannique.
La somme de tout cela est donc que l'impasse constitutionnelle n'est plus et c'est positif. Cependant, l'on voit une Europe à deux vitesses se créer: une qui veut plus d'intégration et qui est en train de faire cette intégration ainsi qu'une autre qui n'en veut pas et qui ne changera pas. À partir de maintenant les règles ne seront plus les mêmes pour tous, espérons que ça n'aura pas d'effet désastreux sur le long terme.

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