mardi 19 juin 2007

France: Élections législatives 2


La dernière phase des élections législative est maintenant terminée et le gouvernement du premier ministre Fillon a été nommé. Que peut-on retenir de cet exercice démocratique? Premièrement que la victoire de l'UMP (parti de droite dirigé par le président Sarkozy) est claire mais pas du tout aussi imposante que prévu. Le taux de participation ayant été plutôt bas, on peut envisager que les électeurs UMP concevaient la victoire comme acquise et ne se sont donc pas déplacés en masse. Le résultat est tout de même de 314 sièges (sur 577) pour l'UMP, ce qui leur donne une bonne majorité. Du côté de l'opposition, les socialistes (et leurs alliés)s'en sont plutôt bien sortis et ont obtenus 207 sièges. Les autres partis mineurs: Modem, PC, Verts, etc. se sont partagés les restes.
Que peut-on en retenir? Premièrement que le système français en est maintenant un à deux partis. Les centristes du Modem ont carrément manqué leur coup, les communistes en ont eu 15, ne sont donc même pas reconnus comme parti officiel, le Front National n'a rien obtenu et les Verts n'ont eu que 4 sièges, ainsi de suite. La France en est finalement arrivée à une certaine rationalité électorale: il ne semble plus si important de savoir de quelle groupe Trotskyste on faut parti mais bien que de toute manière voter communiste ne sert à rien! Ça aura pris du temps mais finalement on y est, la France semble se libérer de ce vieux débat du début du 20ième siècle.
L'autre constat est sur la position du Parti Socialiste. Après tout, ceux-ci semblent avoir presque gagné l'élection (en ayant moins mal fait que prévu). Il faut toute fois ne pas se méprendre en venant à une telle conclusion, le PS est très mal en point. De mon point de vue, il aurait été plus souhaitable pour le PS de perdre solidement l'élection car ça les aurait obligés à faire face à la réalité: cela fait maintenant 3 mandats qu'ils ont perdus la présidence et n'ont plus le contrôle du parlement pour un deuxième mandat. Le parti est en crise et aurait besoin d'ajustement majeur, tant au niveau de ses dirigeants (Madame Royale a définitivement perdu sont vent de fraîcheur) que de ses idées. Ce parti est devenu un regroupement très conservateur qui n'a plus l'initiative du mouvement; ce qui est une situation inacceptable pour un parti de gauche espérant retrouver le pouvoir. Cette défaite, présentée comme une demi-défaite, est donc frein de plus au changement. Pourquoi progresser alors que tout ne va pas si mal? Après tout, l'opposition est forte... Forte pour protester mais pas pour diriger.
En parlant de diriger, voilà ce que fera encore une fois l'UMP. Le Président Sarkozy a gagné de belle façon l'élection présidentielle et a maintenant le contrôle du parlement. Il aura les coudés franches pour mettre en place ses différentes réformes.
Victoire sur toute la ligne pour celui que l'on concevait comme prochain président depuis déjà plusieurs années.

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