Ce film de Robert Lepage, datant 1995, est vraiment à l'opposé de la récente critique que j'ai fait sur
Les États-Unis d'Albert. Outre le fait que l'un est bon et l'autre non, d'un côté on voit de l'originalité bien maîtrisé, alors que de l'autre on essaye de faire original pour... Bon assez sur Albert! Le Confessionnal, premier film de Lepage, nous montre pourquoi ce réalisateur est connu internationalement: il est bon et sait comment monter une histoire.
Le film se passe à Québec (non! non! pas sur le plateau Mont-Royal...) lors de deux époques différentes: 1952 et 1989. On y voit, d'un côté le Québec qui reçoit la visite du grand Hitchcock mais cela dans le contexte de la grande noirceur religieuse. De l'autre, Lepage nous montre le Québec des années 80, au travers d'un jeune, revenant de Chine, qui essaye de reprendre contact avec son frère. Les deux histoires se rejoignant au travers d'une quête des origines mais aussi de libération du passé.
On parle donc d'un film fort et touchant, qui traite d'un sujet controversé mais sans pour autant tomber dans l'excès: le but de Lepage n'est pas de choquer... C'est un film réussi mais qui a, toute fois, certaines faiblesses: images tombant un peu dans le "touristique", passage au Japon stéréotypé et certains acteurs plutôt faibles. Cependant, la somme du film est vraiment très bien, un film québécois dont on aura pas honte.
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