jeudi 9 août 2007

Médecine: Excellence ou protectionnisme


Quand arrêtera donc d'empêcher des médecins étrangers de pratiquer leur savoir faire chez nous?

Malheureusement la situation devient critique! Le Québec est en grand manque de médecin, infirmière et autres travailleurs de la santé. La situation va évidemment en s'empirant; beaucoup de nos spécialistes quittent le Québec, un grand nombre d'infirmières arrive à la retraite et notre population vieillit. Encore et malgré tous ces indicateurs préoccupants, notre province ne s'ouvre toujours pas plus aux médecins étrangers.

Aujourd'hui il n'y a qu'une poignée de médecins, formés à l'étranger, pratiquant au Québec. On recherche l'immigration la plus compétente pour ensuite les considérer comme sous-compétent pour pouvoir pratiquer sur notre territoire. Schizophrénie administrative évidemment inacceptable. Les médecins ne sont jamais à la hauteur, on leur demande donc de reprendre leur formation mais pas d'un an, de plusieurs années! Autant dire le suicide pour de nouveaux arrivants ayant souvent pour responsabilité de s'occuper d'une famille. Encore que dans plusieurs situations, les maigres postes d'étudiants qui leur sont réservés ne leur sont même pas offerts. Ils se retrouvent donc à occuper un emploi ne représentant en rien leur capacité. Montréal est ainsi devenu la capitale des médecins chauffeurs de taxis!

Qu'attend-t-on pour leur faire une place et soulager du coup notre système de santé défaillant? Le Québec semble avoir décidé de se priver de cette ressource incroyable, ces médecins n'étant pas à niveau. Intéressant car la Grande-Bretagne utilise quant-à elle une grande quantité de ces médecins étrangers. Il forment en fait le tiers des médecins anglais. Intrigant n'est-ce pas que ce problème, des médecins étrangers trop incompétents pour nous mais assez bon pour l'Angleterre...

Je comprends que le problème est complexe mais il est vraiment à se demander si encore une fois notre province ne se serait pas encore mise à la merci d'un groupe de pression. Les médecins québécois n'ont évidemment pas intérêt à voir venir une kyrielle de praticiens, venant de l'ensemble du globe, arriver ici et faire leur travail pour la moitié du salaire de nos excellents médecins québécois. Toute tentative de défendre les intérêts de leur ordre (comprendre ici: augmentation de salaire) deviendrait impossible. Je ne veux pas dire que tous les médecins veulent garder un contrôle malsain sur la population mais simplement que ça ne serait pas la première fois qu'un ordre professionnel se sera détourner de son rôle de protection de la population afin de se transformer en syndicat...

Au pire, ne pourrait-on pas créer un nouveau status pour ces médecins étrangers "en besoin de perfectionnement". Par exemple leur offrir un emploi de médecin à "tâche et responsabilité réduite". Un poste transitoire le temps qu'il s'habitue à "l'excellence" du système québécois... Ces sous-médecins pourraient s'occuper de problèmes simples. Mais après tout, à Montréal, ce qu'il manque le plus, ce sont des médecins de familles, pas des neuro-chirurgiens. Allons! Ouvrons donc les valves! Pour eux et pour nous.

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