jeudi 9 août 2007

Les Invincibles, saison 1: 8,5/10


D'accord, il est vrai que la série "les Invincibles", n'est ni très récente, ni directement lié au cinéma. Donc pourquoi est-ce que j'en parle? Parce que je l'ai écoutée récemment et que ça m'a marqué!
Je ne prendrai pas des pages à analyser chacun des épisodes mais je résumerai seulement ma critique en ces quelques points: drôle, efficace, percutant et incisif.

Cette série, réalisée par Jean-François Rivard, suit de source les oeuvres de cette nouvelle génération du cinéma québécois. Après les très notables Québec-Montréal et Horloge Biologique, ce groupe continue de nous étonner en s'amusant mais aussi en attaquant et dénonçant ce qu'ils connaissent, autrement dit la génération de québécois dans laquelle ils évoluent.

Il dépeignent, dans cette série, un groupe d'ami dans le début de la trentaine. Un groupe de gars essayant de reprendre leur "liberté": liberté face à leurs conjointes mais aussi employeurs, responsabilités et finalement, société. Ne vous en faites pas, je ne compte pas repasser au travers tout le synopsis mais simplement résumer l'idée principale. Évidemment ça n'est pas complètement nouveau, le sujet ayant déjà été touché dans les films précédemment nommés. Ce qui est nouveau c'est le raffinement sur le travail ainsi que l'approche grand-public de la série télévisée.

Les personnages représentent chacun, à leur manière, un stéréotype du mâle québécois: le lâche contrôlé par sa blonde, le sans-coeur "Tanguy", le pervers un peu perdu et le rocker vivant sur une balloune. Le portrait craché d'une génération manquant de direction et cherchant ses repères (le tout ne s'appliquant évidemment pas qu'aux hommes). Ils sont tous des plus comiques mais tellement vrais, devenant ainsi des modèles parfaits dans lequel tout gars peut se retrouver sans peine. Évidemment pas intégralement, car ils sont des stéréotypes mais dans l'idée, dans ce qu'ils représentent. L'art de la chose est donc de nous faire tellement rire tout en grinçant des dents.

La dernière qualité, celle d'avoir eu accès à un public extra-large, ce que les films de la bande n'avaient jamais vraiment réussi à faire, est habituellement un jeu dangereux. On risque souvent, en popularisant son oeuvre de tendre vers la compromission, ce qui détruit le contenu mais ici l'équilibre a put être gardé. L'atteinte des deux niveaux de compréhension a très bien été faite: un produit hilarant, un contenu perturbant et vrai mais jamais trop lourd, pas de fadaise intelo, juste une série télévisée pouvant être écoutée par tous et donc apprendre à tous.

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