jeudi 1 janvier 2009

Alexandre le bienheureux: 5,5/10


Alexandre le bienheureux est un classique français des années 60 (68 pour être précis) et de plus d'une manière ce film est plus qu'une bonne comédie; il est emblématique d'une époque, pour le meilleur ou pour le pire... Précisons tout de suite que ce film est d'Yves Robert, réalisateur prolifique ayant su nous éblouir avec des classiques tel que La gloire de mon père ou encore le château de ma mère.

L'histoire d'Alexandre le bienheureux est celle d'un fermier qui aime la vie et la nature mais qui ne peut en profiter en raison des pressions continues de sa femme; mégère intraitable qui le réduit littéralement à l'esclavage. Un événement inattendu changera, temporairement, la donne et permettra à Alexandre d'enfin accomplir son rêve (au grand déplaisir des habitants de son village).

Voilà, en gros, l'histoire de ce film. Encore une fois avec Yves Robert, le contenu est sympathique et plutôt drôle mais tombe régulièrement dans des gentilleries un peu ridicules. L'autre problème de ce film, qui n'est en fait pas vraiment un problème du film mais plutôt le problème que j'ai avec ce film, est qu'il est tellement représentatif de 68. Avec le cri du coeur d'Alexandre, qui appelle avant tout à profiter de la vie et à travailler ensuite, ce film représente très bien les raisons des 30 dernières années de descente aux enfers de la France. On y voit parfaitement la France des 35 heures, la France qui déteste les riches, la France du chômage, la France qui endette constamment ses petits-enfants afin de se payer des luxes actuels, la France qui a oublié l'avenir au profit du moment présent, la France qui préfère les vacances au travail... Précisons, évidemment que tout le monde préfère les vacances (et c'est bien normal) mais il faut pouvoir se le payer, ce qui n'est plus le cas de la France et c'est justement le problème français de n'être plus et depuis longtemps, en mesure de se les payer mais de les prendre quand même... Cette France gauchiste et hédoniste est parfaitement représentée par ce film 68tard et bien que la réalisation ne soit pas mauvaise, elle me pue tout de même au nez!

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