mardi 21 octobre 2008

La fin de Dion: Enfin!


Enfin! Oui enfin Stéphane Dion a tiré sa révérence et vient d'annoncer qu'il abandonne son poste comme chef du Parti Libéral du Canada. Si ça n'est pas une occasion de fêter, je ne vois pas qu'est-ce qui pourrait l'être.

Bon d'accord, j'exagère plus qu'un peu et dois dire que Stéphane Dion était loin d'être le pire politicien incompétent ou malhonnête qui ait vu le jour au Canada. Par contre, pour des raisons idéologiques concernant particulièrement les questions de nationalisme, il m'était impossible de voter pour cet homme et le parti qu'il dirigeait. Enfin, maintenant que tout a été dit et que Monsieur Dion rend son tablier, il est intéressant de voir ses derniers commentaires et réflexions à propos de son épopée à la tête du Parti Libéral du Canada.

Premièrement, Dion avoue qu'il s'est fait prendre au jeu de la politique. Il n'a pas donné plus de détails sur le sujet mais il est facile de comprendre ce qu'il veut dire. C'est d'ailleurs là qu'il est le plus honnête. En fait, ça aurait aussi pu être résumé par: "j'ai eu soif de pouvoir". Monsieur Dion a été en situation d'être l'homme le plus puissant du pays et s'est auto-justifié de vouloir absolument atteindre ce but. Rien de bien condamnable là-dedans, après tout c'est un peu le cas de tous les politiciens. L'erreur de Dion aura cependant été de se rendre aveugle à la réalité. Les Canadiens ne l'aimaient pas et les Canadiens ne l'aiment toujours pas. Voilà le fin mot de la discussion, il n'était pas l'homme qu'il fallait et cela peu importe les autres raisons qu'il trouvera.

Ce qui me mène à mon deuxièmement point, on se demande si Dion est vraiment prêt à prendre responsabilité pour l'échec magistral de son parti. Après tout il faudra bien qu'il y fasse face un jour ou l'autre; sous son leadership le Parti Libéral du Canada a fait le pire score de son histoire (140 ans, rien que ça!). Il a beau se dire que le parti n'était pas en bon état lorsqu'il en a hérité, reste qu'il n'a rien fait pour aider et que la situation s'est vraiment empirée avec lui comme chef. De plus, ça n'est pas comme s'il avait été forcé dans la situation, d'autres auraient pu faire mieux... Il s'est entêté et a lamentablement perdu son pari, il n'y a pas d'excuse pour cela et il devra se l'avouer un jour ou l'autre.

Finalement et troisièmement, qui prendra sa place et le nettoyage du parti aura-t-il lieu? Voilà les questions d'avenir. La course à la chefferie est déjà en train de se faire, qui des multiples prétendant arrivera à s'approprier le trône? On le verra bien mais si auparavant un chef du Parti Libéral semblait assurément pouvoir devenir premier ministre du Canada, cette association n'est plus du tout aussi sûr aujourd'hui. Pour cela, il faudrait que le Parti fasse le ménage de ses corps morts. De ses vieux réflexes et de ses idéologies dépassées. Que ce parti arrête de prendre certaines parties du pays pour acquises et cela simplement parce qu'il est le "Parti Libéral du Canada". Les Canadiens (et les Québécois) ont changé depuis les années Trudeau et ce parti devrait faire bien attention de ne pas tomber dans les pièges réconfortant du passé. Modernisez-vous, libéralisez-vous, soyez précurseurs, soyez inclusifs et vous reprendrez le pouvoir. Mais de grâce, ne soyez plus jamais arrogant et rétrograde au point de croire que vous pourrez gagner en ne changeant pas et en élisant comme chef des personnes comme Stéphane Dion.

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