vendredi 2 octobre 2009

Marois: populisme de bas étage

Il fallait bien que Marois en rajoute, oui, elle ne pouvait pas se la fermer, elle ne pouvait pas faire un ajout constructif, non, il fallait qu'elle y aille d'une boutade populiste frisant la démagogie.

Ce ne sera pas la première fois que madame Marois aura fait preuve de populisme mais de démagogie... Est-ce que j'exagère?

Démagogie: La démagogie est une attitude politique et rhétorique visant à essayer de dominer le peuple en s'assurant ses faveurs et en feignant de soutenir ses intérêts. Les propos démagogiques sont proférés dans le but d'obtenir le soutien d'un groupe en flattant les passions et en exacerbant les frustrations et les préjugés populaires. Pour cela, le démagogue utilise des discours délibérément simplistes, sans nuances, dénaturant la vérité et faisant preuve d'une complaisance excessive. Il fait ainsi appel à la facilité, voire à la paresse intellectuelle, en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes et immédiates. Il ne fait pas appel à la raison et il n'y a pas de recherche de l'intérêt général.

Et oui, c'est exactement ce qu'est en train de faire madame Marois. Mais... Il est vrai que je n'ai pas encore expliqué de quoi je parlais et qu'il vous est un peu difficile d'accepter mes accusations de démagogies sans que je vous dise exactement ce que je reproche à la chef du PQ.

Ce que je reproche à cette dame, c'est qu'elle vient d'attaquer le plan d'augmenter les tarifs d'électricité (ce qui n'est pas un crime en soit, si elle avait de bons arguments...) et elle l'a fait en utilisant les habituels arguments démagogiques et populistes du bord. Précisons, ÇA c'est grave, parce que la démagogie n'est jamais positive dans un débat public mais aussi parce que ce débat bien particulier est central pour l'avenir du Québec. Il est donc absolument inacceptable que la chef d'un parti sérieux (pas l'ADQ sans chef ou encore Québec Solidaire) tombe dans les ornières de la malhonnêteté intellectuelle.


En gros, madame Marois a tout récemment affirmé qu'il était inacceptable que le gouvernement augmente les tarifs de l'électricité, du moins pas d'ici 2016 (attendre 7 ans et pourquoi pas le double?):
«Les Québécois ont investi beaucoup dans le développement d'une entreprise majeure, une grande entreprise nationale, Hydro-Québec. Il faut qu'ils en aient certains avantages (...) Il y a beaucoup d'autres avenues à utiliser par le gouvernement avant d'aller toucher au bloc patrimonial.»

Les autres solutions étant... Surprise, surprise: réclamer plus d'argent d'Ottawa «avant de piger dans les poches des Québécois»!!! Il me semble qu'on l'avait déjà entendu celle-là.

Tout cela peut vous sembler faire beaucoup de sens mais il faut reconnaître une escroquerie pour ce qu'elle est. Madame Marois nous induit en erreur en affirmant une telle chose et pour trois raisons: premièrement parce que les deux sujets (1.hausse des tarifs d'électricité et 2.montants dûs par Ottawa) n'ont simplement rien à voir l'un avec l'autre, deuxièmement parce que de toute manière il est essentiel pour notre prospérité nationale d'augmenter les tarifs d'électricité et finalement elle simplifie outrageusement en impliquant que la seule manière pour les québécois de profiter d'Hydro-Québec, est de garder des tarifs d'électricité en bas des prix du marché (ce qui est évidemment faux).

Le pire dans tout ça, c'est qu'elle sait évidemment qu'elle nous ment, ce qui fait de son discours de la plus pure démagogie, puisqu'elle essaye d'utiliser la méfiance populaire envers toute forme de taxation («piger dans les poches des québécois»), afin de bloquer le plan du gouvernement et envenimer les relations provinciales-fédérales. Elle sait que sa position est indéfendable, puisque ce que Charest est en train de faire, autant de gens au PQ l'ont réclamés qu'au PLQ. Lucien Bouchard, Jean-François Lisée, Joseph Facal, François Legault et bien d'autres (tous des poids lourds du parti) ont demandés et depuis des années, qu'Hydro-Québec s'ajuste aux prix du marché. De plus, la très grande majorité des économistes qui en ont parlé sur la scène publique, lors des dernières semaines, sont en accord avec le gouvernement. Finalement, même la nouvelle recrue vedette du PQ, l'économiste Nicolas Marceau, est d'accord avec le gouvernement. Autrement dit, ça n'est pas une question d'être à gauche ou à droite, c'est une question de compréhension économique et de rentabilisation de notre trésor national, au plus grand intérêt de tous les Québécois!

Autrement dit, soit madame Marois est trop bête pour comprendre la problématique (ce que je ne saurais croire) ou bien soit elle comprend très bien mais essaye de profiter de la situation pour nuire au gouvernement (ce qui me semble extrêmement plausible).


Dans le cas le plus plausible, son attitude est vraiment déprimante car ce sujet n'en est pas un pour la petite politique et encore moins pour la politique malhonnête. À moins qu'elle ne change de propos rapidement, madame Marois nous aura prouvé qu'elle préfère faire passer ses petits intérêts avant ceux des Québécois. Déprimant car je m'attendais à plus de sa part...

2 commentaires:

Unknown a dit…

Je crois que Marois ne sait plus comment se faire valoir et son opposition systématique commence vraiment à faire en sorte qu'elle perdra de plus en plus de crédibilité. Dommage.

Arthur a dit…

En effet, le PQ est en crise et semble désespérément en recherche de popularité. Malheureusement, sa toute récente démagogie ne lui servira à rien. Comme tu l'as dit, de tirer sur tout ce qui bouge ne lui fera que perdre plus de crédibilité...

Je préférerais la voir défendre les intérêts supérieurs de la nation et non pas continuer à s'opposer automatiquement comme elle le fait en ce moment. Au lieu d'essayer de mettre des bâtons dans les roues du gouvernement, elle devrait faire des propositions positives et ainsi s'assurer que la toute prochaine hausse des tarifs ne soit non seulement faite mais BIEN faite...

 
Site Meter