Contrairement à ce que j'espérais, Palin aura réussi à tenir le coup devant ce vieux loup qu'est Joe Biden mais précisons-le tout de suite, si elle ne s'est pas fait humilier, elle fut tout de même bien loin de gagner le débat. Bon, malgré ses multiples bourdes lors d'entrevues récentes, madame Palin a montré qu'elle était capable de rester posée et de jouer une image publique efficace sous haute pression.
En ce sens, elle en aura convaincu plus d'un en ne s'effondrant pas lamentablement. Par contre, elle fut loin d'être convaincante au niveau du message diffusé. Elle eut beaucoup de difficulté, tout au cours de la soirée, à tenir un discours cohérent et sentit. À plus d'une reprise elle se réfugia derrière un populisme grossier et encore pire, des lignes aussi préconçues qu'artificielles. Que cela soit sur l'économie ou les affaires internationales, il lui revenait toujours à la bouche les paroles archi-usées concernant son passé de Mairesse, de Gouverneur et d'entrepreneur. On eut aussi droit à un dérapage tout à fait cocasse sur la question du rôle (relevant de l'exécutif ou du législatif) du vice-président. Là encore, madame Palin nous confirma qu'elle n'avait pas la stature d'une vice-présidente (et encore moins d'une Présidente en devenir).
De l'autre côté, Biden fit vraiment bien. Il commença plus lentement que Palin mais se réchauffa vite et montra sans conteste en quoi il ferait un bien meilleur vice-président que la Gouverneur de l'Alaska. Il fut clair, cohérent et convainquant dans ses propos. C'est un homme qui comprend les réalités de la politique et de l'économie américaine, il devrait pouvoir diriger sans l'ombre d'une hésitation. Obama a le vent dans les voiles, son colistier ne l'a pas coulé, maintenant à lui de ne pas perdre son avance.
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