Et bien voilà, j'en suis à mon dernier éditorial de ma série "chroniques Albertaines". Après tout ce que j'ai déjà dit, qu'ai-je à rajouter?
Comme dernière réflexion à propos de l'Alberta, je me suis demandé si j'étais justifié d'aller en un autre pays (province, région, enfin, une autre culture) pour y faire mes commentaires? Est-il positif de critiquer (de manière négative ou non) lorsqu'on arrive à un nouvel endroit? Quel en est la valeur? Est-il possible d'être objectif ou ne fait-on que tout ramener qu'à son propre modèle? Autrement dit, quelle est la valeur des "Chroniques Albertaines"?
Le caractère national et l'automatique comparaison avec l'extérieur est une réalité incontournable en notre ère de mondialisation. Qu'est-ce qui caractérise une nation? Quelles en sont les forces? Et évidemment mais sujet beaucoup plus sensible: quelles en sont les faiblesses? Toutes ces questions se posent à chaque fois qu'un contact culturel se crée, c'est une réaction des plus normale face la différence, il est en effet quasi impossible de ne pas analyser ce que l'on voit, vit et ressent. Mon questionnement ne porte donc pas sur le fait d'évaluer un caractère national en particulier mais plutôt ce réflexe: le réflexe de comparaison et d'en critiquer les possibles effets pervers.
Je me trouve malheureusement dans une situation ou je ne peux apporter de réponse ou même de jugement clair. Car un refus global (ou l'opposé) face à une société différente est contreproductif et, je le dirais même, inutile. Il m'est donc extrêmement difficile de juger si la position de jugement peut tout de même rester valable (malgré son inhérente subjectivité). Je dirai toute fois et je me rends compte que ce point de vue est hautement subjectif, que d'être capable de reconnaître les subtilités des particularités, sans sauter aux conclusions, est un exercice somme toute plutôt positif, car il aide à se conscientiser par rapport au monde qui nous entoure (que cela soit même dans ses détails banals). Mon point serait donc que de ne pas savoir (ou au moins essayer de) reconnaître les forces (ou les faiblesses), d'un monde qu'on découvre (ou celui qui nous entoure à la base) est une faiblesse personnelle. D'accord, il est vrai que je m'auto-justifie en ce moment mais après tout, si la critique et l'analyse face à l'autre ne pouvait absolument pas être objective ou utile, alors que ferions-nous encore à lire les Alexis de Tocqueville de ce monde? En tout cas, voici la fin de mes Chroniques Albertaines, j'espère qu'elles vous auront un peu divertit (ou appris quelque chose). De mon côté j'aurai au moins bien aimé les écrire. Laissons èa la postérité le soin de voir si çca aura servit à quelque chose ou non.
P.S. Précisons bien que je ne me compare
pas à Tocqueville, je ne fait que le citer pour exprimer un point, c'est tout.
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