Bon, j'en ai encore contre quoi aujourd'hui? Hum, rien de spécial, juste un coup de dent contre le salissage en politique... Hé non! Je ne perlerai pas de politique américaine, enfin si mais pas vraiment de politique étasunienne. Je fais mon coup de gueule contre le salissage à la canadienne, plus précisément celui que quelques partis d'oppositions canadiens ont décidé de faire au dépend du chef du Parti Conservateur, Monsieur Stephen Harper.
Tout le monde est évidemment contre le salissage politique et personne ne voudrait que notre système politique ne transforme comme celui des États-Unis. Malgré cela, la dernière tentative de salissage contre monsieur Harper ne semble pas avoir fait sourciller qui que ce soit dans les médias québécois. De quel salissage est-ce que je parle? Celui qui est parfaitement illustré par le site internet: bushharper.com (financé par le Parti Libéral du Canada). C'est la toute dernière tentative de la plupart des partis d'oppositions, au niveau fédéral, que de tenter de discréditer monsieur Harper. Celle-ci consiste à associer Monsieur Harper au pire personnage politique actuel: George W. Bush. En effet, quel pire baiser de mort pourrait-on imaginer? De dire, comme ce site internet le fait, qu'Harper ne présente aucune différence que le crapuleux W au niveau de l'économie ou des affaires étrangères semblerait suffisant à convaincre la population canadienne que le chef du Parti Conservateur est un véritable suppôt de Satan (avec tout un agenda caché).
Si je réagis si fortement à ces attaques en dessous de la ceinture, c'est principalement parce qu'elles sont aussi efficaces que fallacieuses. Précisons tout de suite que si je préférerais évidemment une campagne électorale sans attaque personnelle, je comprends tout de même que l'on puisse attaquer un dirigeant sur ses capacités, ses défauts et ainsi de suite, tant que cela est lié à son futur rôle (de député, de ministre, de premier ministre, etc.). Mais ça n'est justement pas le cas ici et c'est ce qui me met en rogne. On n'attaque pas la compétence de Monsieur Harper, on essaye seulement de le salir par association. On ne prouve pas qu'il dirige mal, ce qui serait beaucoup plus compliqué à faire, on préfère plutôt faire des comparaisons douteuses afin de ternir sa réputation.
Jetez donc un coup d'œil aux dernières tentatives des Républicains Américains. Ceux-ci ont essayé de couler Obama en l'associant à une de ses connaissances qui, il y a plus de trente ans, a fait parti d'un groupe extrémiste. Ceci ne prouve nullement qu'Obama est un ennemi de la nation ou même qu'il soit moindrement incompétent mais ça terni tout de même sa réputation. La comparaison actuelle entre Harper et Bush est du même acabit. Sauf peut-être une petite différence: c'est canadien et Dieu que c'est laid de voir ça chez nous!
Finalement, pour ceux qui affirmeront que ça n'a rien de choquant, puisque c'est vrai et bien ressortez vos livres de politiques et surtout vos petits manuels d'objectivité. Les politiques de Harper ne sont pas celles de Bush, la manière de diriger des deux hommes n'a rien à voir et finalement, la puissance de l'idéologie chez ces deux hommes n'a tout simplement rien en commun. Évidemment que Harper, tout comme Bush, n'est pas fort sur l'environnement mais c'est aussi le cas de Hu Jintao et pourtant on n'essaye pas de le comparer à Harper. On a aussi essayé de comparer Bush et Harper à cause de leur style "dictatorial" mais si cette épithète est tout à fait appropriée pour Bush, il ne l'est pas du tout pour Harper. En fait c'est plutôt l'exemple même de l'homme de compromis. Comment aurait-il pu faire durer le plus long gouvernement de coalition de l'histoire du Canada sans une telle qualité? Serait-il alors plus facile de le comparer à Angela Merkel (et son bon travail en gouvernement de coalition)? Mais évidemment, le comparer à Madame Merkel ne réussirait pas à atteindre le but premier de la comparaison: salir l'image de Monsieur Harper. Continuons ce petit jeu: Il est aussi vrai qu'Harper est pour une présence forte en Afghanistan (ce qui en fait peut-être aussi un faucon, tout comme Bush) mais c'est aussi le cas d'un certain Obama (Harper semble TRÈS modéré quand on compare ses positions à celles d'Obama sur l'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan). Tiens, voilà une idée intéressante, pourquoi ne pas tenter de comparer Monsieur Harper à Obama plutôt qu'à Bush? Ha! Vous trouverez sans doute cette comparaison farfelue et sûrement l'est-elle mais c'était justement le but de cet éditorial. Il ne sert à rien de comparer et de salir un politicien en essayant de trouver divers faibles points en communs entre deux individus (qui dépendent toujours d'un certain éclairage, pour ne pas dire aussi souvent de l'angle de l'ombre de la Lune). Utiliser de telles méthodes ne fait que prouver à quel point l'attaquant possède un agenda faible, dénué d'argument et d'intérêt. Au pire, attaquez Harper pour ses décisions et ses paroles mais pas par de viles attaques d'associations.
Je finirai donc cet article en vous faisant part de la réponse de monsieur Harper à toutes ces attaques. Sa réponse est simple mais claire, directe et j'espère qu'elle saura faire réfléchir ceux qui appuyaient ce salissage honteux (tiré de Gilles Toupin, La Presse):
«Je suis confiant, a-t-il surtout affirmé, que les tentatives du Bloc de me diaboliser ne trouveront pas d'échos auprès des Québécois. C'est faire affront à leur intelligence lorsqu'on me dépeint de la sorte. Ce n'est pas parce que quelqu'un vient de l'Alberta qu'il est automatiquement le valet des pétrolières. Ce n'est pas parce que quelqu'un est conservateur qu'il est George Bush. Et ce n'est pas parce que quelqu'un vient du Québec qu'il est automatiquement un producteur de sirop d'érable.»
2 commentaires:
Enfin quelqun qui pense comme moi en matière de salissage de réputation. Je trouve tout a fait honteux qu.on salisse Harper de la sorte. Je ne comprend pas comment les gens peuvent accepter de telles choses. Je sais qu'il faut discréditer les autres, mais utiliser des arguments valables est beaucoup plus efficace qu'une comparaison aussi enfantine. On dirait une bataille de cours de récréation. C'est faire preuve d'un grand manque de maturité. Monsieur Harper a très bien répondu et a fait preuve de civisme.
Ça a en effet un petit côté bataille de récréation... Bien heureux que quelqu'un voit les choses de la même manière que moi. Merci Ahlaya!
Enregistrer un commentaire