Le tout dernier film de Denys Arcand n'avait laissé personne indifférent dès le festival de Cannes. Les critiques avaient adoré le détester et les simples cinéphiles n'avaient trop su quoi en penser. Voilà donc mon point de vue sur la question.
Ce film est un autre succès pour Arcand mais un succès en demi-teinte. Il reste dans le même créneau de la critique sociale qu'il avait utilisé dans Le Déclin de l'Empire Américain et en moindre mesure dans Les Invasions Barbares. Cette fois il touche premièrement à l'absurdité des créations "sociales" du Québec. Mais le sujet principal est en fait le retrait de l’individu en lui même, ou la destruction de la société. Que cela soit face aux technologies ou, comme c'est le cas du personnage principal, l'évasion grâce à l'imagination.
Le film est mordant, régulièrement drôle et réussit habituellement à marquer son point. Cependant et c'est bien dommage, il est plutôt inconsistant et deviens parfois répétitif, joue sur des longueurs, est quelques fois caricatural et semble avoir choisi la facilité dans le choix de sa fin. Celle-ci étant trop simplificatrice mais sauvant la mise avec les toutes dernières images.
C'est un film assez puissant, certainement dérangeant mais qui n'a pas atteint le niveau auquel les gens s'attendaient. Est-ce le style Arcand ou une simple embrouille momentanée? Nous le verrons bien lorsqu'il nous présentera son prochain film.
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