Le Canada, comme tout le monde le sait, est techniquement un pays bilingue. Malheureusement, il devient de plus en plus clair, tout spécialement depuis le dernier recensement fait par Statistique Canada, qu'il ne reste plus grand chose de bilingue en ce pays.
Le bilinguisme n'a plus vraiment de chance d'exister au Canada pour une raison simple, pour qu'il y ait bilinguisme, il faut qu'il y ait deux langues primordiales et interreliées, le Canada ne peut plus être défini comme tel. Au Canada, aujourd'hui, il ne reste plus que deux régions: le Québec, francophone, et le reste du Canada, anglophone. C'est bien triste mais la francophonie canadienne a reçu son coup fatal au 19ième siècle, alors que la monarchie constitutionnelle canadienne laissait ses provinces limiter les droits de sa population francophone, ne lui permettant plus d'avoir accès à des éléments fondamentaux tel que l'éducation et la justice dans sa propre langue. Le résultat est que le Manitoba francophone a été réduit en cendre par la force des armes au 19ième siècle, le nord de l'Ontario parle de moins en moins français et même l'Acadie est en perte de vitesse. Le taux d'assimilation des francophones est maintenant à un taux inégalé, à plus de 40%. Peut-on vraiment penser qu'à la fin du 21ième siècle, il restera des communautés francophones significatives en dehors du Québec? J'en doute!
Selon ce constat, le pays que Trudeau a voulu créer, chaque province étant bilingue et semblables culturellement les unes aux autres, n'existe plus. Cet effort de créer une identité bilingue est arrivé bien trop tard et en a fait trop peu. La présence francophone se fait de plus en plus légère et sans des communautés pleines de vitalités, pourquoi les anglophones se forceraient-ils à apprendre le français? C'est d'ailleurs ce qui arrive, le taux de bilinguisme descendant chez les anglophones du reste du Canada. Il ne reste plus que deux Canada et ceux-ci sont bien différents l'un de l'autre.
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