La France métropolitaine ainsi que les territoires d'outre-mer étant en ébullition, cette nation sur le déclin s'en tien donc à sa plus vieille et négative tradition: la grève!Protester contre la hausse du coût de la vie, la baisse du pouvoir d'achat, la crise économique mondiale et, pourquoi pas l'insensibilité de l'État et la faim dans le monde, qui n'en aurait pas envie? Et bien sachez que c'est maintenant possible! En effet, nul autre que nos cousins français (c'est vrai qu'ils sont quand même des professionnels de la protestation) ont décidé de se payer (payer... disons plutôt qu'ils se le sont emprunté) ce luxe.
Évidemment la situation était a envisagé, la crise économique est mondiale et tout le monde en souffre. Enfin presque, les pauvres en subissant certainement les pires effets... Évidemment, il était sûr que des gens allait protester contre les pertes d'emplois, contre la nouvelle insécurité, etc. Disons plutôt que tous voudraient bien pouvoir protester contre la situation mais si protester, protester contre qui? Demander réparation à qui? Aux banques? Aux courtiers? Aux compagnies de placements à risques? Ils le mériteraient tous, pour avoir entraîné l'économie mondiale dans la tourmente. Malheureusement, même si ça nous ferait beaucoup de bien de les engueuler un peu (et peut-être même de leur foutre un solide coup de pied au passage), cela ne nous rapportera ni les emplois perdus et encore moins nos placements boursiers.
Qu'à cela ne tienne, les français ont résolus le problème, si on ne peut protester contre aucune des personnes responsables, alors il n'y aura qu'à protester contre le Dieu foure-tout des temps modernes: le gouvernement! Bien sûr vous me direz et avec raison, que le gouvernement français n'a pas causé la crise économique mondiale et que sa capacité de réaction face à sa situation financière actuelle est très limitée. Mais comment de tels petits détails pourraient limiter le grand élan de créativité protestatrice que les français se sentent le besoin d'exulter! Non! Il n'en sera rien, quelqu'un devra payer, les gens devront se défouler et les générations futures paieront le prix de la facture, voilà ce qu'éructent les français actuellement!
Ouf, ça fait du bien, cette petite crise sarcastique m'aide certainement à me détendre(c'est mon côté français qui se sentait le besoin de protester...). Reste que la situation devient de plus en plus dramatique par son irresponsabilité. Comprenez-moi bien, je ne conteste pas l'intention et les buts des manifestations qui ont eut lieu lors des derniers jours en France. On voudrait tous d'un monde plus juste, dans lequel tous pourraient vivre avec des moyens suffisants et dans la dignité. Malheureusement et jusqu'à preuve du contraire, ce monde idéal dans lequel personne ne travaille beaucoup mais tout le monde ne fait que profiter de la vie n'existe pas! Les français veulent le beurre, l'argent du beurre et tout ça gratuitement.
Ça en est désespérant et le pire dans cette histoire, c'est que les séries de manifestations qu'ils organisent représentent exactement la pire chose qu'ils peuvent faire pour sortir de la crise. Car la seule chose qui sortira l'économie mondiale de la crise sera un travail acharné. Tant que les gens manifestent, il ne produisent rien, ne gagnent pas d'argent, se mettent donc dans l'impossibilité de consommer et aide ainsi l'accélération de la spirale destructrice de la dépression. De plus, l'endettement de l'État français est tel que sa capacité de réaction est à peu près nulle. Son déficit annuel avant la crise était d'à peu près 3% et cela depuis plusieurs années. Conséquemment, les finances de l'État sont dans une situation catastrophique. Dépenser plus, dans la situation française, se résumerais donc à une destruction des possibilités des générations futures mais ça... les français semblent s'en foutre éperdument.
La situation, il y a de ça quelques semaines, en Guadeloupe ainsi qu'en Martinique, n'est que le point d'exclamation sur une situation pathétique. En effet, la Guadeloupe a tout juste vécue une grève générale de plus de un mois. Le but de celle-ci était encore de... combattre la hausse du coût de la vie et la baisse du pouvoir d'achat! Les syndicats exigeaient une hausse des salaires généralisées, payées par les entreprises et le gouvernement. Autrement dit, en pleine crise économique, la meilleur idée que les gens de la Guadeloupe ait eu afin d'aider l'économie et ainsi de favoriser leurs salaires aura été de mettre un frein total sur l'économie sur 10% de l'année! Il n'y a pas d'autre mot pour décrire cette situation, sinon que c'est de la folie. Les manifestations ont tourné en émeute et il y eut finalement mort d'homme (le tout, selon les syndicats, n'en revenant qu'à la responsabilité de l'État). Conséquence, l'État français a flanché et décidé de remettre les montants que les grévistes demandaient. Ainsi, ceux-ci pourront festoyer sur leur victoire à la pirus.
Est-il si difficile de comprendre que si tu reçois un gros montant d'argent dans une économie close et à la productivité stagnante (comme c'est le cas de la Guadeloupe), la seule conséquence de l'augmentation des salaires sera de créer de l'inflation? Autrement dit, les grévistes auront réussit à mettre un frein à l'économie de l'île, décourager les entrepreneurs de s'y installer, endetter l'État et tout ça pour un bénéfice qui ne sera que temporaire, parce que l'inflation qui en découlera fera disparaître d'ici peu tout bénéfice "gagné"... Et les français (de la Guadeloupe ou de la métropole) laissent ces gens là prendre les décisions! On désespère de voir cette grande nation se réveiller un jour mais il semblerait que plus ils s'enfoncent, plus ils perdent le sens du réel...
Oui, il n'y a qu'un seul mot pour décrire la situation de la France aujourd'hui: folie (ou irresponsabilité, à votre choix) collective. On se croirait revenu à l'époque de mai 68, où les gens répétaient de "brillants" slogans tels que : "l'impossible est illégal"! Ne comprenant pas que ce qui est illégal, c'est justement de demander l'impossible... Voilà donc où la France est revenu, au pire lunatisme de l'année 68. Il désarmant de voir que si peu aura été appris depuis...
2 commentaires:
Je comprends bien que ce n'est pas en faisant grève que l'on va sortir le pays de la crise. Seulement, il faut peut-être donner quelques exemples concrets pour comprendre le mouvement de grève de 44 jours qui a eu lieu en Guadeloupe.
La Guadeloupe est une île qui est largement contrôlé par une poignée de personnes. Je n'emploierai pas le terme à la mode de "Béké" puisqu'il ne s'agit pas de cela. Seulement, il n'y a qu'à se rendre dans un centre commercial pour s'en rendre compte. Rien, à quelques exception près, ne différencie un cc en Guadeloupe d'un autre cc de métropole. On y trouve strictement les mêmes produits. Ceux de longues conservations qui arrivent du Havre par bateaux ainsi que les produits frais qui arrivent par avion. Résultats, on peux trouver des crèmes desserts de marque Cora distribuées dans des enseignes tels que Match à plus de 8€ les 4. Ce ne sont même pas des Danettes de Danone. Ce sont des produits de marque distributeur. C'est quand même aberrant d'en arriver là ! Le pain de mie Harry's, le petit paquet quant à lui frise avec les 5€. Quand on voit ça, il y a de quoi se révolter ! Pourquoi ne pas produire sur place plutôt que d'importer. Et franchement, quand on voit les prix en grande surface, on ne peux s'empêcher de se dire que quelqu'un s'en met pleins les poches sur le dos des consommateurs. Qu'on ne dise pas le contraire. Et si les importateurs n'arrivent pas à réduire le coût du transport afin d'avoir des prix convenables, je crois qu'ils doivent changer de boulot. Comment peut-on tripler le prix de certains produits et mettre cela sur le dos du transport et de l'octroi de mer (taxe sur les produits importés). Ici, la TVA n'est que de 2,1% au lieu de 5,5% en métropole. Les produits hors alimentaire (TV, informatique, habillement) ont quant à eux un taux de TVA de 8,5% au lieu de 19,6% en métropole. Comment expliquer alors ces différences de prix ? Les gens en ont marre d'être prit pour des vaches à lait et se manifestent, c'est normal. Depuis la fin de la grève, l'économie est belle et bien repartie. Cela n'a pas empêché les distributeurs d'augmenter les prix des produits comme seule réponse aux revendications légitimes d'une population abusée. Oh bien sûr, une liste de produits ayant subi des baisses de prix à bien été créée. Seulement, ces baisses de prix peu significatives concernent qu'un nombre limité de produits pour la plupart de sous marque.
Pour réponse à ces questions sur le coût de la vie, pourquoi ne pas chercher dans les environs proches de la Guadeloupe des produits moins chers plutôt que de vouloir faire ressembler coûte que coûte nos hypermarchés à ceux de la métropole. Cela sera également bénéfique à la planète vu le coût en carbone que représente les importations de produits de métropole.
Dernier point et non des moindres, comment peut-on accepter de voir des rayons entier de fruits et légumes produit en Espagne dans les rayons des hyper guadeloupéens. Ils ont déjà réussi à quasiment monopoliser les rayons métropolitains avec leurs produits bien souvent sans goût, produit et récolté bien souvent par des gens exploités puisqu'en situation irrégulière. Maximiser la productivité pour un coût minimum. Cela semble être la devise des pseudo producteurs espagnols. Quand on voit ça, que penser de la qualité de ces produits. Cela n'a pas grand rapport avec le sujet mais pourquoi trouve-t'on ces produits en grande surface dans les Caraïbes.
Cependant, je reconnais que le sport favoris des français reste la grève. Cependant, quand une personne se suicide ou meurt écrasée par un train, la justice s'évertue à trouver à tout prix un coupable quelque part. Pourquoi n'en serait-il pas de même quand les conditions sociales se dégradent.
J'ai de la difficulté à être en accord avec toi Vincent mais merci de ta contribution à la discussion.
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