Je l'ai déjà dit et le répéterai certainement encore: je n'aime pas Philip Kaufman. Le réalisateur de
Quills m'a toujours rebuté pas son idéologie libertarienne. Il semblerait que pour lui, l'essence même de la sainteté humaine se trouve dans le sexe déluré et sans contrainte; toute restriction sur cette facette de notre "nous" animal, faisant de nous des individus aliénés et profondément frustrés. Je ne suis évidemment pas d'accord avec son point de vue, qu'il a, à mon avis, beaucoup trop exposé dans plusieurs de ses films, tel
Quills mais aussi dans
Henry & June et
l'Insoutenable légèreté de l'être. Précisons que je ne suis pas nécessairement contre le sexe mais que je crois qu'il y a beaucoup plus dans un être humain qu'une question de sexe, libéré ou pas...
Peu importe, si je parle de Kaufman aujourd'hui, c'est que je viens de me taper un autre de ses films. Non, je ne suis pas masochiste, c'est simplement que je ne connaissais pas l'identité du réalisateur avant de commencer à l'écouter... Le film en question est une des vieilles réalisations de Kaufman,
The White Dawn, datant des années 70. Et je dois avouer que si je ne l'ai pas particulièrement apprécié, du moins je ne l'ai pas détesté.
The White Dawn est l'histoire de marins, à la fin du 19ième siècle, se perdant dans le nord du Canada et étant sauvés par des Inuits. On voit donc les trois hommes s'intégrer, chacun à leur manière (et pas tous positivement), au sein de cette société préhistorique. Découvrant ainsi une vie qu'ils ne pensaient pas pouvoir (ou devoir) expérimenter.
Bon, malgré le fait que les théories Kaufmaniennes sur la sexualité libre soient encore bien présentes dans ce film et que la société inuit y soit plutôt idéalisée (genre "bon sauvage", on y sent une forte influence Rousseauiste), cela n'empêche pas à plusieurs sections du film de créer un intérêt. Que cela soit sur les relations inter-culturelles ou encore sur le simple mode de vie des inuits, le film nous permet d'en apprendre sur des sujets peu ou souvent mal traités au cinéma. Je ne recommande donc pas fortement ce film mais il y a clairement pire à tous les jours sur nos grands écrans.
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