Sentez-vous votre cerveau pétiller d'excitation? Et votre ventre, est-il envahit par les papillons des jours importants? Non... Non? Comment, vous ne vous sentez pas pris par l'importance de cet événement qu'est le "Super Mardi"? Bon, c'est vrai qu’on n’est pas aux États-Unis mais tout de même, vous devriez y jeter un coup d'oeil car c'est un des moments incontournables de l'élection de l'humain le plus puissant sur la terre, le futur président des États-Unis. Rappelez-vous que ce sont ces moments là qui marquent l'histoire, G. W. Bush étant lui aussi passé par là il y a huit ans...
Le super mardi est le moment choc des primaires présidentielles, l'élection qui sépare (dans la plupart des cas) le chef de parti et futur présidentiable, des candidats déchus et de leurs objectifs à reconstruire. Pourquoi ce moment est-il si influent? Parce que 20 états votent ce jour là (dont la Californie, New-York et le New-Jersey), cette somme d'états importants faisant d'une défaite potentielle un coup fatal pour le restant des préliminaires.
Maintenant voyons voir les résultats attendus. Du côté républicain les pronostiques sont plus évident, le favori des sondages étant le sénateur John McCain, 71 ans, homme politique respectable, plutôt modéré et héros de la guerre du Vietnam. Son opposant principal, mais qui semble plutôt loin dans les intentions de vote, est Mitt Romney, 60 ans mais l'air d'un quadragénaire, ancien gouverneur du Massachussetts et richissime homme d'affaire. Il a tout tout de l'homme à succès comme les américains les aiment mais le fait qu'il soit mormon et qu'il soit tout sauf l'homme du peuple ne joue clairement pas pour lui. Finalement, le phénomène Mike Huckabee est lui aussi encore dans la course, ce fou de Dieu qui ne savait pas mettre le Pakistan sur la carte du monde mais a tout de même réussi à gagner la primaire de l'Iowa se refuse d'abandonner. Peut-être espère-t-il une intervention divine salvatrice qui lui permettra de sauver la mise...
Du côté démocrate, le combat est chaud et se fait à deux: la jeunesse contre l'expérience, un noir contre une femme, moment crucial de l'avenir politique américain, deux minorités (au sens politique) se font face. Barrack Obama, fils d'une américaine et d'un Kenyan, est selon certains le nouveau Kennedy. Personnage charismatique faisant rêver les foules, il offre une vision de l'Amérique ouverte sur le monde. Il a vécu à l'étranger, en terre d'Islam et connait donc cet autre monde que les États-Unis n'ont qu'entre-aperçus et surtout très peu compris depuis le 11 septembre. Il avait du retard dans les sondages mais semble rattraper l'écart dans les dernières heures nous séparant du vote fatidique.
Face à lui se trouve une machine politique bien rodée, gérée par une ou devrais-je dire des, personnes expérimentées: Hillary Clinton et son mari (et certains disent colistier) Bill. Elle ne représente pas le changement, ayant été beaucoup trop près du pouvoir dans le passé, n'a pas un charisme incroyable et a eu tendance, durant la campagne, à ne pas risquer beaucoup au niveau des idées. Cependant, l'envisager perdante sans plus y penser serait une grande erreur, car cette femme (et son mari) est pleine de ressource, intelligente et déterminée. De plus, son C.V. est fourni et elle serait clairement prête pour le travail. C'est cette somme de facteur qui lui a jusqu'à maintenant permise d'être la meneuse des sondages, pas de beaucoup mais meneuse tout de même...
Qui gagnera? Difficile de le prédire mais nous serons bientôt fixé. Alors, sentez-vous votre ventre papilloté (est-ce que ça ce dit?), enfin je peu vous dire que moi, mon cerveau pétillera à plein jusqu'à la divulgation des résultats.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire