lundi 11 février 2008

Revue de l'année: Politique Internationale

Bon, voici d’avance mon Mea Culpa. Je sais, qui se fou d’une revue de l’année 2007 alors même que nous sommes maintenant en février 2008? C’est vrai, ça vient bien trop tard mais… Bon, j’ai quand même fait un gros effort, jetez-y un petit coup d’œil si ça vous dit.

Donc, si la vie politique Canado-Québécoise a été plutôt active durant l'année qui se termine (ou s'est terminée il y a un petit moment), sa consoeur internationale n'a certainement pas laissé sa place.

Europe:
L'Europe a connu de multiples soubresaut durant cette période, aussi bien au sein des petites nations que des grandes. Par exemple, l'Écosse a élu un gouvernement indépendantiste, le référendum qu'ils souhaitent risquera de faire des vagues en Angleterre, en Europe mais certainement aussi jusqu'au Québec...

La France, semblant incapable de se transformer depuis les trente dernières années, a finalement fait le choix du changement. Lors de l'élection du printemps, c'était deux candidats atypiques qui s'affrontaient: un enfant de l'immigration et une femme. L'électorat a tranché et ce fut Sarkozy qui gagna la palme, il faudra maintenant voir si ce changement rapportera effectivement au pays. Le pari de monsieur Sarkozy ne semble pas gagné d'avance.

La Belgique ne fit pas réellement de choix en 2007, ce fut d'ailleurs son plus grand problème. Les conflits politiques entre francophones et Néerlandophones prenant tellement de place que le pays dû se priver de gouvernement pendant plus de six mois. Yves Leterme se retranchant tellement sur ses intérêts propres que le roi eut l'obligation de demander à l'ancien premier ministre, Guy Verhofstadt, de reprendre son ancien poste. Combien de temps cette fédération tiendra-t-elle encore dans un tel contexte?

Pologne, la Pologne... Ah! Enfin une bonne nouvelle! Celle-ci et plus particulièrement sa population, a décidé de faire le ménage, de se débarrasser d'un des jumeaux Kaczynski. Celui-ci s'étant fait remercier pour son très mauvais travail à la tête du gouvernement.

La Grande-Bretagne a aussi vu la fin d'un règne, plus positif celui-là, c'est Tony Blair qui annonça son départ. Tristement pour un homme qui avait réussi à remettre son pays sur pied, son départ fut obscurcit par la guerre en Irak. La torche est maintenant passé à Gordon Brown, ancien ministre des finances et pleinement écossais, celui-ci aura du pain sur la planche afin de convaincre sa nation d'origine de ne pas quitter la nation dont il est le premier ministre.

La Russie n'a quant à elle pas vécu de changement de pouvoir en 2007 et il ne faudra pas s'attendre à quoi que ce soit de ce côté pour les prochaines années: Putin semble bien accroché au pouvoir. Sur un autre sujet, il est clair que le pays a réussi à se tailler de nouveau une prestance au niveau international. Cela fut fait au niveau économique, diplomatique, énergétique (Gazprom) et au travers d'actions anodines, telle la course vers l'Arctique...

États-Unis:
Wow! Toute une année à oublier pour les Yankees. Que ce soit au niveau des guerres ou de l'économie, la république de l'oncle Sam a clairement du plomb dans l'aile. Déjà prévoir sa chute serait par contre prématuré, la capacité d'imagination et de travail de 300 millions de personnes ne pouvant être mise de côté si facilement.

Les grands sujets de l'année furent le début de la course présidentielle, ainsi que les réformes de l'immigration. Pour ce qui est de la course à la présidence, celle-ci comprenant des candidats aussi divers que représentatifs des nouveaux États-Unis (un noir, une femme, un mormon...), est le signe le plus encourageant pour le pays: des idées se brassent. Pour ce qui est de l'immigration, le constat des discussions ne fut pas aussi bon. Le problème d'immigration clandestine est grave (estimé à 12 millions en 2007) et construire une clôture à la frontière mexicaine (et pourquoi pas canadienne tant qu'à ça) n'est clairement pas la solution. La situation est beaucoup trop compliquée pour que ça puisse être réglé par un simple: retournez chez vous!

Finalement, petit mot à propos du massacre de Virginia Tech, je sais que ça n'est pas un événement politique mais les conséquences de cet acte auraient pu l'être. Quand est-ce que les É-U vont régler leur problème face aux armes à feu? Cet archaïsme devra être affronté tôt ou tard.

Amérique du Sud:
Le Venezuela, toujours le Venezuela, vous devez commencer à en avoir marre que je vous parle toujours de ce pays... Que voulez-vous, avec Chavez au pouvoir je n'ai pas trop le choix. Celui-ci a eu mille et un projets loufoques de plus cette année (constitution, tentative d'accès à un siège au conseil de sécurité de l'ONU, etc.), la gueule de bois du lendemain du règne chaviste risque d'être salé.

Comment parlé du Venezuela sans parler de son grand frère format miniature: Cuba. Sur l'île il n'y eut qu'un seul sujet dominant toute l'année: la mort sans fin de Castro. Va-t-il finir par y passer question que son pays et le reste de la population mondiale puisse passer à autre chose.

Pour la Colombie, la question fut un peu la même: encore et toujours l'histoire Betancourt. Je commence vraiment à souhaiter qu'elle se fasse libérer, au moins on arrêtera de se faire casser les oreilles par les histoires larmoyantes de sa famille. Honnêtement, c'est très triste mais le monde tourne et il y a pire à chaque jour sur l'ensemble de la planète.

L'Argentine, de son côté, semble retomber dans les bonnes vielles traces que cette nation avait faites en près de 200 ans d'indépendance: irresponsabilité et populisme. Désolé mais pour un pays qui avait tellement de potentiel, on peut vraiment dire qu'ils ont manqué leur coup au 20ième siècle, le pays étant crise politique constante, lorsqu'on ne parle pas directement de faillite ou de récession. 2007 fut du même calibre, le pouvoir passant des mains irresponsables de monsieur Kirchner à celles, espérons les plus responsables, de madame Kirchner.

Asie:
L'Asie est en marche, enfin c'est se qu'on dit et en 2007 aucun pays n'a su aussi bien l'imager que la Chine. L'empire du milieu est en train de reprendre la position qui lui revient, passant tranquillement du tiers-monde à une situation possiblement plus avantageuse. Il est clair que le pays devient continuellement plus puissant mais à quel prix. Loin de moi l'idée de remettre en question les gigantesques efforts qu'ils firent afin de s'industrialiser mais tout de même, à cette vitesse de pollution, bientôt ils ne pourront plus vivre en leur propre pays...

Du côté de l'île nipponne, l'environnement se porte plutôt bien et cela même si Kyoto n'a pas réussi à convaincre l'ensemble de la planète. Pour ce qui est des changements que vécurent la nation, ils furent plus politiques qu'économiques ou environnementaux, l'économie n'arrivant toujours pas à prendre une véritable vitesse de croisière. Il y eu un changement de premier ministre, monsieur Abe étant remercier pour ses services, le très peu connu Naikaku sōri daijin prenant la relève.

Pour la Corée du Nord ce fut une année typique: des promesses et puis on change d'avis drastiquement (imprévisibilité devient si prévisible)... Après avoir fait un test nucléaire et avoir drastiquement refroidi ses relations avec le restant de la planète, la république totalitaire de Kim Jung Il a finalement décidé de tenter un "vrai" rapprochement avec les États-Unis et la Corée du Sud. Ne soyons pas étonné si le contraire est mis en oeuvre d'ici quelques mois.

Dans le genre totalitaire, il semblerait que la Birmanie (Myanmar), décide de faire compétition à la Corée de Kim Jung Il. La répression faite par le gouvernement ne fut jamais aussi clairement montrée que lorsque du soulèvement des moines et de l'incroyable dureté de la réaction policière et militaire. Ce type de régime est une honte pour la planète et espérons que ce court soulèvement donnera de nouveau courage à la population, il leur faudra essayer à nouveau mais c'est une fatalité: ils finiront par l'emporter contre les forces dictatoriales.

Au sein des pays en transition, peu peuvent se vanter d'être en une telle incertitude que l'est l'Afghanistan. Ce pays semble, sous certains standards, être prêt à se relever mais en même temps la guerre fait rage et l'optimisme de la population semble disparu depuis longtemps. Souhaitons que ça ne soit pas une autre lente descente aux enfers pour ce pays. Le cas de l'enlèvement des missionnaires coréens fut un exemple parfait de tout ce qui risque d'arriver si l'armée (et oui, ça comprend aussi l'armée canadienne) ne reste pas pour contrer les talibans.

Dans la catégorie "pays troublé" l'Irak fait définitivement compétition à l'Afghanistan, sinon que l'Irak représente l'étape subséquente. Il est difficile de penser que la situation puisse être pire. C'était le cas en 2005 et 2006 mais deux facteurs semblèrent influencer sérieusement la situation en 2007. Un facteur positif et un, bien que pour le moment difficile à évaluer, possiblement déstabilisateur. L'élément positif fut "the surge", ou une hausse massive du nombre de soldats américains à Bagdad. En quelques mois, cette stratégie sembla diminuer le chaos ambiant de manière drastique. Il faudra maintenant savoir si ces gains seront durables ou seulement une accalmie passagère. De l'autre côté, l'élément déstabilisateur fut les nouveaux problèmes entre kurdes irakiens et Turques. Plusieurs attaques de l'armée turque, en territoire irakien et contres le PKK, pourraient très bien enflammés la poudrière régionale. Souhaitons que l'Irak ne tombe pas dans ce piège terrible.

Le voisin perse, en 2007, fut en constante guerre politique et diplomatique. L'Iran fut en effet au milieu de toutes les discussions concernant le nucléaire. Armes de destruction ou nucléaire civile, bien malin celui qui sait la réponse alors même que nous sommes bombardés de propagande venant de toute part. Ce qui est sûr, c'est que l'Iran marche sur un fil très dangereux et qu'il a intérêt à ne pas glisser car les Israéliens, Américains et autres seront bien content de profiter de toute situation de faiblesse ou autre erreur stratégique.

Après les cas les plus médiatisés: Afghanistan, Irak et Iran, voici maintenant le pays qui aura la plus grande influence régionale sur une possible chute de l'entièreté du Moyen-Orient dans le chaos: le Pakistan. Ce pays a du faire face à une suite d'incidents extrêmement graves en 2007: cela va des combats pour la mosquée rouge, l'instauration de la loi martiale et finalement l'assassinat de Bhutto. Même pour un pays habitué à toutes les pertes de contrôle, le palmarès 2007 semble particulièrement salé. Répétons-le: si le Pakistan, puissance nucléaire, tombe aux mains des fous d'Allah, espérons qu'Allah lui-même intervienne car ce sera la sécurité de l'ensemble de la planète qui sera remise en question.

Finissons l'Asie avec ce petit mais très significatif pays du Moyen-Orient, le Liban. Là où le pays semblait s'être débarrassé des influences étrangères négatives, cette petite contrée montagneuse est maintenant de nouveau prise dans l’étau de la violence. Une nouvelle guerre civile en préparation? Bien possible mais le cas du camp de Nahr al-Bared, bien que sanglant et débilitant pour le pays, a en même temps montré que la nation est capable de s'unir et de faire confiance à son armée. Cette institution sera d'ailleurs le dernier rampart contre le chaos de la guerre civile, espérons qu'il tiendra.

Afrique:
L'Afrique, terre de désolation qui nous donne toujours l'impression d'encore plus s'enfoncer dans ses marasmes. Pourtant, au milieu de ses guerres et ses famines, un peu d'espoir apparaît: la croissance économique du continent, en 2007, a été la plus forte jamais recensée (ou presque). Cette croissance n'est pas que miraculeuse, la hausse des prix du pétrole (donc l'Afrique regorge) y est pour beaucoup. Le constat est le même pour les ressources minières. Cependant, d'autres éléments ont certainement aidé à cette croissance, un de ceux-ci étant la toute nouvelle présence chinoise au sein du continent noir. La Chine y amène des investissements importants, une capacité d'achat immense pour les produits et ressources africains et, en plus de cela, l'empire du milieu offre des spécialistes de tout acabit (ex: ingénieurs), à prix ridicules. L'Afrique peut donc profiter de tout cela mais il ne faut pas non-plus se faire trop d'attente, la Chine seule ne pourra ramener à la vie ce continent de misère. D'ailleurs, là où la Chine aide matériellement, elle ne le fait pas du tout politiquement, les droits de l'homme ne faisant pas parti de son vocabulaire...

Outre l'aspect économique, le grand changement pour la partie Nord du continent fut la recrudescence du terrorisme. Malheureusement, le Maroc, la Mauritanie mais surtout l'Algérie semblent se faire tranquillement aspirer dans la tourmente de l'Islamisme radical. Il est à espérer qu'il y aura suffisamment de modérés, plus précisément de modérés prêts à se battre pour défendre leur modération, afin d'empêcher la nouvelle génération d'Islamo-fascistes de faire balancer l'ensemble de la société dans le chaos et la terreur.

Dernier point de cette chronique: le désastre somalien. Il y a de ces pays qui nous donnent l'impression qu'ils sont prédestinés à l'autodestruction, la Somalie est le candidat numéro 1. Après la toute récente prise de contrôle des tribunaux Islamiques, ceux-ci furent mis à la porte par les forces du voisin Éthiopien (eux-mêmes appuyés par les américains). La victoire fut malheureusement de courte durée, les islamistes semblant maintenant sortir de tous les coins. C'est d'ailleurs pour cela que je termine cet éditorial par ce point: comment nous est-il possible de défaire ce si tenace ennemi? Comment mettre en échec, de manière durable, l'idéologie de violence qui transcende en partie viciée du monde musulman? Peut-être trouverons-nous la réponse en 2008...

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