samedi 1 mars 2008

Un Québec Solidaire, en pleine guerre civile...


Ah! Que c'était prévisible! Une bonne vieille guerre de pouvoir au sein même des nouveaux détenteurs de la sainteté québécoise: Québec Solidaire. Oui, enfin le temps des poignards bien placé (entre les omoplates) est venu. Ce parti, tellement plus moraliste que les autres, se refusait depuis toujours à se définir comme les autres partis de la scène québécoise, pour ces mêmes raison, les habitudes et règles tacites du milieu ne les concernaient pas non-plus. Voilà pourquoi le parti n'avait pas cru bon de se doter d'un chef. Oui, Québec Solidaire n'avait pas (et n'a toujours pas) de chef... Au lieu de ça, le parti avait plutôt deux... portes-paroles! Très bidon en effet, ils voulaient nous faire avaler que les "guéguerres" de pouvoir ne les concernaient pas, eux étaient à un autre niveau: partage et gestion commune... N'importe quoi, car comme tout le monde le sait, à un certain point, une organisation a besoin d'une hiérarchie claire, d'un chef. Sinon, le tout part à la dérive (ce qui est plus ou moins ce qui arrive à ce parti politique sans siège à l'Assemblée nationale).

La situation semble maintenant arrivée au point où au moins un des deux "portes-paroles", a décidé de trouver une issue à ce status-quo. Françoise David a annoncé qu'il fallait mettre un terme à ce système et cela afin de ne sélectionner qu'un seul "porte-parole", "secrétaire principal", "choix du public", "camarade révéré", appelez ça comme vous le voulez, la société normale appelle ça un "chef"... Évidemment, ce que madame David veut faire comprendre c'est que ce poste (évitons la multitude de titres possibles), lui revient de droit. Donc qu'Amir Khadir n'a plus qu'à se casser ou lui lécher les bottes. Évidemment, à Québec Solidaire, on est beaucoup trop "solidaire" pour ça mais nous savons tous que la politique est la politique et qu'une guerre de pouvoir ne peut être que cela, aussi bien l'assumer, ça permet d'avoir l'air moins hypocrite lorsque cela arrive.

Suite à cette fuite dans les médias, Françoise David a vite réagi afin de contredire ces informations, affirmant que celles-ci dataient (elles étaient donc vraies!) et que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nous pouvons tirer trois conclusions possibles de ces affirmations:

Première possibilité: Il n'y a en effet aucun problème au sein du parti et la collaboration à deux durera pour toujours. Encore mieux, même si le parti prenait un jour le pouvoir (ne vous en faites pas, ça ne risque pas d'arriver), alors il n'y aurait plus de "premier ministre" du Québec mais bien deux "portes-paroles", marchant main dans la main, afin de diriger (non, devrais-je dire "conscientiser", ça fait plus "solidaire") la population québécoise. Autrement dit, n'importe quoi!

Deuxième possibilité: Françoise David continue à se foutre royalement de notre gueule et elle est en ce moment même en train de passer la lame sous la gorge d'Amir Khadir afin de le faire tranquillement abdiquer mais sans faire de vague publiquement.

Troisième possibilité: Françoise David avait bien l'intention d'ouvrir les hostilités afin de mettre de côté ce dérangeant Amir mais... Mais elle s'est rendue compte un peu trop tard qu'elle n'avait pas assez d'appui dans le parti et que la course risquait de se retourner contre elle, donc... Donc elle rebrousse rapidement chemin en essayant de faire croire à tous et toutes qu'entre Amir et elle tout va bien. Espérant du même coup qu'Amir, se voyant maintenant obligé de sauver l'image publique "solidaire", ne demandera pas vengeance pour la tentative d'empoisonnement.

Trois scénarios, lequel est le bon? Nous le saurons bien assez tôt, vivement les prochaines élections, on verra alors lequel des deux aura réussi à vampiriser le parti.

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